3 Hot-Rod’s Tall-Ford’T’26 : American First…
Ceux qui pensent “Hot-Rods” imaginent les rares Ford’A (1928 à 1931), les sempiternels B’32 (1932 et 1933) ainsi que les plus raffinés B’34 (1934), mais existent aussi les Ford’A, B, C, F, K, N, R et S (1903 à 1907) d’avant les Ford’T (1908 à 1927)… Après environ un siècle un quart (125 ans) il faut avoir la volonté de lire l’histoire de Ford pour s’y retrouver dans le dédale des modèles et classifications que presque tout le monde préfère ignorer.
Mais je suis là pour vous y forcer. Alors que les premiers véhicules automoteurs ont commencé à apparaître dans les rues fin des années 1890, les calèches primitives tirées par des chevaux ont toutefois perduré jusqu’à la Première Guerre mondiale (1914/1918). Beaucoup de gens aujourd’hui se simplifient la vie et arrangent leur perception du temps et de l’histoire en ne voyant que des Ford’T avec Charlie Chaplin et autres vedettes du cinéma d’avant la guerre…
Ensuite les taxis de la Marne durant la première guerre et des Bugatti entre la première et la seconde guerre ou il n’y avait que des Mercedes de parades nazies envahissantes, des Citroën Traction FFI résistantes et des Jeep libératrices… Le Franchouillard basique s’en suffit et s’en accommode vu que c’est déjà suffisamment compliqué comme ça avec l’arrivée des électriques.
Il n’en a strictement rien-à-branler le Franchouillard, d’autant que les Russes et les Chinois vont nous atomiser à cause que Micron est un pitre, Zeeliynsky un clown et Bidon un vieux débris… Tout cela ne va éventuellement intéresser que les amateurs d’Américanités et les rares Hot-Rodders et Kustomeux survivants qui ont de toutes façons les pires difficultés à identifier les photos de ces engins dans ChromesFlammes et GatsbyOnline vu qu’ils doivent payer !
La ruine, la désintégration de leurs ressources : 1 €uro pour lire les articles en entier alors que leur pouvoir d’achat est en berne… Comparés aux voitures d’aujourd’hui, les Ford modèles A et B et T sont archaïques ! Les Hot-Rod leurs rappellent des films des années ’50’60’70’80 ou des bellâtres façon Elvis Presley draguent des sosies de Marilyn Monroe dans des cruising-balades-guimauves sans fin le long de boulevards de plages et les Fast-Foods-Drive-In…
Tout ça en sirotant des sodas sur musiques Rock’n’roll alors que les moteurs reniflent, glougloutent et grondent ! Le Hot-Rod est au sexe ce que le Hot-Dog est au Ketchup… qui, comme le sperme et la cyprine, dégouline dans les crudités ! L’excitation de la vitesse, des chromes, des flammes et du caoutchouc (pneus et Condoms) venant après, grâce aux méga-moteurs qui décollent plus vite que les petites culottes et les slips tout en agitant le manche des vitesses.
En cherchant le rapport idéal, bien sur ! Après de tels dérapages, se souvenir des prénoms des partenaires et des noms des bagnoles, est aussi difficile que réciter mon descriptif des différents modèles Ford servant à en faire des Hot-Rod’s… Je précise qu’à mon âge avancé, tout cela ne se déroule plus en Hot-Rod ni même en Bentley, mais dans un vrai lit King-Size… même s’il y a une certaine ressemblance.
Mieux encore, il y a une résurgence croissante des Hot-Rod’s et des week-end pour millionnaires à travers l’Amérique du Nord, qui se développe grâce aux clubs-sexe et aux “Nuits de croisière” qui jonchent le calendrier estival. C’est une passion “mécanisex”, destinée à raviver l’insouciance juvénile chez les sexagénaires… Au fait, savez-vous pourquoi le modèle Ford-Tall’T Coupé, est également connu sous le nom de “Téléphone-booth” ?
C’est pour sa carrosserie unique en forme de cabine téléphonique… Simple ! C’était une hauteur gênante pour un coupé, mais même après une belle personnalisation, le Tall’T Coupé restait élégamment distinctif, peppy et compact avec du punch à revendre. Pour une telle innovation, il est surprenant qu’Henry Ford ait mal perçu le public américain en supposant qu’il continuerait à acheter l’omniprésent modèle T pour toujours.
Bien qu’il s’agisse de la voiture la plus vendue de l’histoire, en 1927, les ventes étaient en chute libre et en 1929, Ford a été forcé de produire le Modèle A (seconde génération, relisez l’article depuis son début) en remplacement. C’est sur ces remarques qu’un vrai dialogue à démarré, à bâton rompus, cool et relax… Le genre sympa qui n’apporte finalement pas grand chose aux questions existentielles basiques qu’on ne pose jamais !
-Quand et où avez-vous acheté ce Hot-Rod’T ?
-En fait, je n’ai pas acheté ce Hot-Rod’T complet. Je l’ai construit pièce par pièce, ce qui m’a pris six ans. J’ai trouvé les pièces sur Internet ou auprès de mes contacts au Canada et aux États-Unis. J’ai d’abord vu la carrosserie de base (qui n’était qu’un tas de déchets) à l’Autorama en 1986 à Ottawa, en Ontario, Canada. J’ai retrouvé le propriétaire 4 ans plus tard et je l’ai persuadé de me la vendre.
-Quelle est l’histoire ?
-Quand il a décidé de me vendre la coque de carrosserie, j’ai dû aller la chercher. Tout avait été démantelé, la section du capot et les quartiers arrière se trouvaient dans diverses autres villes. La carrosserie vient d’Ottawa, les portes viennent de Boston, le capot vient de l’Alberta, les marchepieds et les tabliers viennent de l’Iowa et les ailes proviennent de Brockville. Le châssis est tout neuf c’est une réplique du châssis Ford’27.
-Pourquoi cette voiture en particulier ?
-Depuis les années ’60, quand je me suis vraiment lancé dans les Hot-Rod’s et les Muscle-Cars, mon Street-Rod préféré était le modèle T de Ford. Cette voiture est en fait mon deuxième modèle T que j’ai construit. Le premier que j’ai restauré à partir de zéro était un Ford’T’23 qui m’a pris 5 ans à construire de 1980à 1985. Je suis fondamentalement un amateur autodidacte. Pendant mon enfance, mes amis de mon quartier étaient fous de voiture. Nous avions l’habitude de nous asseoir devant un magasin de confiserie et de regarder les Muscle-Cars traîner le long de l’avenue. C’était tellement amusant ! En vieillissant, nous avons tous commencé à travailler sur des Hot-Rod’s et c’est ainsi que j’ai acquis mon expérience mécanique.
-Quel moteur a-t-il maintenant ?
-Un V8 Chevy 305ci, avec un carbu 4 corps et une transmission automatique turbo-350. J’ai fait la plupart du travail moi-même. Mais deux copains, Ron Arial et Chess Booth, m’ont aidé avec la carrosserie et la peinture. J’ai eu également de l’aide mécanique d’un autre ami : Chris Lahaie, qui m’a aidé à résoudre certains problèmes que je ne pouvais pas résoudre seul. J’ai appris par essais et erreurs depuis l’adolescence.
-Quelle partie a pris le plus de temps à restaurer ?
-L’assemblage de la carrosserie et la carrosserie ont pris le plus de temps à faire parce que mes copains qui m’ont aidé l’ont fait pendant leur temps libre.
-Quelle est la partie qui fut la plus difficile à acquérir ?
-Les seuls problèmes que j’ai eus étaient le câblage électrique principalement parce que parfois les connexions se détachent parce que la voiture est très cahoteuse. Le Hot-Rod a été peint en 1996. Il a cinq couches de couleur rouge Mazda 1996 (émail acrylique). La couleur d’origine en 1927 était le noir qui était la seule teinte disponible.
-Vos trois Hot-Rod’s modèles’T sont-ils faciles à conduire ?
-Ils roulent chacun un peu comme un camion. J’ai un essieu droit/rigide à l’avant avec des amortisseurs conventionnels, et à l’arrière, j’ai des amortisseurs à enroulement avec un pont de Jaguar XJ6. À mon avis, chaque voiture roule aussi bien qu’elle peut l’être. J’ai dû installer une barre Panhard avant parce que lorsque j’ai terminé la voiture pour la première fois, j’ai connu beaucoup de zigzag. La barre Panhard a amélioré la conduite d’environ 95%.
-Vos Hot-Rod’s-T ont-ils remportés des prix ?
-Ils n’ont remportés aucun prix et cela me convient très bien. J’ai construit mes Hot-Rods pour m’amuser !
-Quelle réaction obtenez-vous du public lorsque vous les conduisez ?
-Je reçois beaucoup de compliments quand je conduis. Parfois, c’est distrayant pour les autres conducteurs parce qu’ils regardent tellement qu’ils ne font pas attention à l’endroit où ils vont ! Deux se sont causé un accident !
-Quel est le plaisir ultime de posséder trois Hot-Rod’s-T ?
-L’euphorie ultime est lorsque vous conduisez et que vous ressentez un sentiment de fierté et la satisfaction de l’accomplissement de leur création qui fonctionne mieux que je ne l’imaginais.
-Quelles étaient vos autres voitures de collection ?
-Ma première voiture était une Ford T-Bucket de 1923, puis une Corvette cabriolet’67 et j’ai un autre cabriolet Corvette ’66 qui va bientôt sortir de restauration. Je suis également en train de construire un autre coupé Ford T’27, mais celui-ci sera sans ailes avec un compartiment moteur ouvert.
-Que comptez-vous faire avec vos trois Hot-Rod’s ?
-Toutes mes voitures actuelles sont mes amours. Je n’ai pas l’intention d’en vendre, aucune.
-De toutes les histoires associées à vos voitures que vous avez vécues, laquelle, la plus drôle a votre préférence ?
-Je n’ai pas d’histoires drôles associées à mes voiture, mais j’ai eu une expérience dramatique lorsque le maître-cylindre de frein de ma Corvette’67 est tombé rade. Heureusement, j’ai réussi à faire demi-tour et à rentrer chez moi en pompant les freins pour que la voiture s’arrête !
-Vos trois Hot-Rod’s ont-ils fait de vous un autre homme ? Quelle voiture vous a-t-elle changé ?
-Aucune voiture ne m’a changé, je suis la même personne avec ou sans posséder de voitures classiques.
-Si vous pouviez avoir une autre voiture de collection, l’argent n’étant pas un problème, quelle voiture souhaiteriez-vous ? Et pourquoi?
-Si je décidais de construire une autre voiture, je pourrais envisager une Corvette’56.
-Que représente pour vous un Hot-Rod ?
-Un Hot-Rod est essentiellement issu de mes rêves. J’ai toujours rêvé d’en avoir lorsque j’étais un jeune ado, alors que je ne pouvais pas me permettre financièrement d’en acheter un. Dans l’ensemble, un Hot-Rod est construit selon sa vision et son budget. Cela peut expliquer la résurgence à travers l’Amérique des Rat-Rod’s beaucoup moins coûteux à fabriquer car en général les gens gagnent proportionnellement moins et ces derniers temps, en fait depuis Bush fils et ses guerres l’économie ne va pas bien. La guerre en Ukraine on s’en moque, mais les milliards que jette Biden dans les poches du clown pianiste, ça passe pas plus que ses nouvelles bêtises via Pelosi à Taïwan. Une guerre atomique avec la Chine et la Russie plus l’Inde et l’Iran, ce sera la fin du monde. Trump était mieux !
-Quelle est votre prédiction concernant l’avenir des Hot-Rod’s et des Automobiles Classiques de Collection ?
-Je constate avec peine que la prochaine génération n’a pas le même enthousiasme pour les Automobiles Classiques et les Hot-Rods que ma génération et la votre puisque nous dépassons chacun 70 ans. La seule façon dont cet élan se poursuivrait est si un père qui les collectionnait et/ou les construisait et qu’ils seraient légués en héritage, sans doute que….. Mais non, les héritiers vendraient tout en enchères et se paieraient une plus belle maison tout en remboursant les crédits. L’intérêt est marginalisé actuellement, vous et moi sommes sans doute les derniers dinosaures Hot-Rodders… Au fait félicitation pour votre C’Cab Novel’T. C’est une vraie merveille !