Rat Rod V8 Twin turbo 598ci 1200cv

Lorsque cette bête s’est fait connaître, quelques illuminés sont entrés en transe comme les jouvenceaux érectionnent. Pas de calandre, pas de face avant, pas de radiateur de refroidissement pour générer la transe des illuminés… Pas de vêtements, ni soutifs, ni dessous pour les jouvenceaux… Surtension dans les deux cas… Les illuminés et les jouvenceaux se sont alors masturbés jusqu’à en avoir les neurones en court-circuit simultanément à une éjaculation massive !

Je passe pour les jouvenceaux pour ne pas que clignotent les signaux d’alerte, mais par contre, je vais m’attarder sur la transe des illuminés. Ils ont fait état de l’aube d’une tendance : les Hot et Rat-Rods sans rien d’autre que le moteur à l’avant… Waouhhhhh ! Sans avant il n’y a plus d’après chantait Juliette Gréco et Guy Béart,  y-a-t-il un rapport (sexuel où textuel ? le but étant de se singulariser ou d’apporter une innovation ?

C’est beau et charmant à écouter chantonné, mais à lire, c’est crétin, limite grotesque… Chiant et Gnangnan… Notez que c’est pareil pour quasi toutes les chansons d’amour… Le pire c’est de danser sur ça… La belle (qui est parfois moche et si elle ne l’est pas va le devenir, toutes les femmes qui rêvaient d’être comme Brigitte Bardot finissent par lui ressembler, c’est une question de temps… Je le dis souvent : “Patience, ça va venir”… Bien, restons cool…

Nous causions de voitures sans avant. Oui… Sans après c’est sans suite… Avec le temps tout s’en va… Sensation similaire, je vous fais grâce de la zizique et des paroles… Nous en sommes à un Rat Rod sans avant qui a le look d’une tête d’éléhant avec sa trompe relevée vers l’arrière… En fait, c’est mochard au possible. Pas vraiment hideux, je peux pas écrire cela car j’aime les éléphants, mais pas au point d’avoir une bagnole avec une trompe à l’air…

Notez qu’on pourrait y voir un attribut sexuel mis au grand jour, c’est assez tendance homosexuel, j’imagine tapoter sur l’attribut façon homotextuel… Moitié voiture stylisée, moitié machine robotique, et tous Badass et transgenre… Bien sûr, l’idée de faire fonctionner un Hot/Rat-rod sans les côtés du capot et même sans le capot lui-même remonte à l’enfance, oui…Euhhhhhhh ! L’enfance  du Hot-rodding, mais je commence à sentir des influences s’insinuer…

Se pourrait-il que nous soyons maintenant à la confluence des genres jusque dans le Hot-Rodding ? Le genre avec  fil de fer et prothèses traditionnelles, sans capot(e) ? Évidemment, si vous comptez utiliser votre engin…. euhhhhhh, le moteur,  dans le cadre de votre déclaration visuelle, il doit être propre. Chaque jour faut nettoyer… Cela ne fait pas de mal non plus…. Bon… Va folloir s’en sortir des double-sens…

Revenons-en au Rat-Rod et son V8 598ci Big Block biturbo de 1200cv. C’est ainsi qu’Ed Umland, propriétaire d’Eddie’s Chop Shop, fait les choses et c’est pourquoi Rich Feicheer a apporté sa Ford 34 à Ed lorsqu’il voulait une construction à la pointe de la technologie, noueuse comme l’enfer… “Vous pouvez l’avoir bon, rapide ou bon marché, choisissez-en deux” – vous vous souvenez de ce vieux dicton ? Eh bien, Ed souscrit à une théorie similaire…

Sauf que la sienne est que les voitures ne peuvent pas être plus de deux choses à la fois, et même cela le pousse vers la folie. Vraiment, il faut choisir une chose et faire en sorte que ce soit la meilleure possible dans ce domaine, mais il ne fait aucun doute que les Hot/Rat-rods et les dragsters sont des parents proches. Quand Rich est venu à Eddie’s Chop Shop pour se faire construire un Rat-Rod coupé pour rouler dans les rues et courir parfois le WE.

Ed a dû le ramener un peu à la raison : “À quand remonte la dernière fois que vous avez vu une voiture sur la route avec à la fois un parachute et une plaque d’immatriculation ?”... Répondre aux USA c’est cool, mais si c’était en Franchouille, c’est bonon… Pfffff ! Revenons donc au fait que cette voiture n’a pas d’avant, et qu’elle n’en aura jamais. Avec l’énorme trompe, les deux turbos et toute la plomberie associée, Ed savait qu’une calandre aurait l’air ridicule…

Surtout suspendue à l’avant… N’oubliezpas que ce Rat Rod’ 34 avait une calandre pour commencer, et elle devait être placée si loin vers l’avant que….Ehhhh bien, cela n’aurait tout simplement pas fonctionné, que du laid…. Au lieu de cela, Ed a simplement laissé les turbos parler. Les Hot-rodders étirent les empattements depuis toujours, mais en tenant généralement compte de l’emplacement de l’essieu et des roues par rapport à la calandre.

Sans calandre pour référence visuelle, les turbos, la tuyauterie et le réservoir Moon rempli de glace (sic !) sont devenus le bord d’attaque de la voiture. Il manque quelque chose d’autre… La question logique suivante est la suivante (sic !) : Où est passé le radiateur ? S’agit-il d’une sorte de V8 biturbo refroidi par air dont personne  jamais entendu parler ? Il devait y avoir une raison pour toutes ces persiennes dans le couvercle du pont. Je suis allé voir…

Eddie’s Chop Shop a caché le radiateur dans le coffre et a placé la pile à combustible en dessous. Avec un carénage construit sur mesure et deux ventilateurs électriques géants, il est ainsi parvenu à ce que tout reste suffisamment frais pour conduire en rue. En utilisant une pompe à eau électrique contrôlée par ordinateur, l’avant du moteur a été libéré pour un distributeur MSD entraîné par courroie.

Le réservoir Moon alimente le refroidisseur intermédiaire en eau froide au lieu de contenir du carburant. Deux corps de papillon sont boulonnés au collecteur d’admission en aluminium (fabriqué à la main), qui a une belle forme stylisée pour compléter le capot d’une Ford’34 et faire circuler des tonnes d’air. Pour couronner le tout, deux turbos Comp de 88 mm poussent des volumes d’air inimaginables dans le gros bloc.

Déplacement et boost ? C’est la façon Eddie’s Chop Shop. Ces sèche-cheveux déplacent tellement d’air en fait que seize injecteurs de 130 lb / h sont nécessaires pour suivre le ravitaillement qui est de 60 litres/100km. Avec tout ce qui se passe, il est étonnant de voir à quel point le moteur est simple à regarder. Une chose qui sépare les constructions d’Eddie des autres est cette infusion de véritable technologie de course.

Il s’agit d’une puissance très élevée, comme sur un niveau de voiture de course de compétition dédié, mais enveloppée dans un ensemble très cool qui peut arpenter les routes sans aucun drame. Je connais des gars qui ont un Rod qui affiche la moitié de cette puissance et qui, pour aller dans une réunion de Hot/Rat-Rodders, trainent leur engin sur une remorque… De toute évidence, c’est une meilleure façon de faire.

Il est difficile de s’éloigner de ce moteur sous pression, n’est-ce pas ? Mais il ne faut pas oublier que le propriétaire voulait aussi un Hot/Rat-rod… Habituellement, une voiture contenant ce type de puissance est chargée sur une remorque pour aller n’importe où au-delà d’un quart de mile. Bien sûr, les Hot/Rat-rods doivent être capables de rouler sur les routes pour se rendre à un cruising ou a un prochain spectacle, et il en va de même pour celui-ci.

Même s’il s’agit de slicks de dragster comme pneus. Les Hot-Rodders normaux accomplissent cela avec un bon vieux V8 Flathead qui fait quelques centaines de chevaux, ou peut-être un V8 Small bloc qui en fait trois ou quatre cents. À cette fin, le ’34 dispose de quelques éléments de confort, comme deux sièges et un intérieur entièrement lambrissé. Il a ainsi toujours l’air terriblement racé à l’intérieur. Prenons l’exemple de la cellule de sécurité du conducteur.

L’une des modifications les plus déterminantes que vous puissiez apporter à un Hot-Rod est de couper le toit. Ed m’a dit que celui-ci a été coupé bien avant qu’il ne mette la main sur le Hot-Rod, et de très mauvaise manière aussi. Il ne pouvait même pas me dire à quel point c’était mal coupé maintenant, parce qu’il a juste travaillé avec ce qui était là et l’a corrigé. Voyez comment les montants A sont penchés vers l’arrière.

C’est un clin d’œil aux coupés de compétition qui ont couru pour la première fois à Salt Flats. Le fait qu’il ait des fenêtres entièrement fonctionnelles le pousse un peu plus dans le domaine des Hot rod que Rat rod pour moi. Les pièces mécaniques ne sont pas Ford, elles sont l’invention d’Ed, avec toutes sortes de leviers mobiles et de pivots qui ouvrent apparemment les portes et abaissent les fenêtres.

Bien sûr, l’entretoise à fossettes qui coupe maintenant la porte a été fabriquée sur mesure, et ce remplissage de toit à persiennes est également “maison”. Il y a un ensemble complet de compteurs à l’intérieur, des choses que vous ne trouverez généralement pas dans un dragster tel le tachymètre en fonte d’aluminium monté sur la colonne de direction. Les jantes Weld sont montées de slicks de course Goodyear en 32 x 14,5 de large.

Il y a beaucoup de choses à faire, mais Ed dit qu’ils ont quand même dû réduire le boost pour faire descendre la voiture sur la piste. Un ensemble assorti se trouve à l’avant, ainsi que des freins à disque Wilwood modernes. Tout cela sur un essieu surbaissé de style vintage et un ressort à lames. Vous voyez comment on  joue au ping-pong entre la voiture de dragster moderne et le Hot rod à l’ancienne ? Et tout cela fonctionne, c’est une machine hyper badass.

Puissance maxi : 1240cv/14 psi, 1/4 de mile en 8,3 secondes @ 167 mph. La bête a été construite par Don Zimena de Motor Machine,  Le V8 cube 598ci BBC, il est équipé de deux turbos Comp de 88 mm, le bloc est un Dart avec têtes Big Chief. Manivelle et tiges (sic !) sont de chez Callies, les pistons sont des JE,  came et vilebrequin Mallory, soupapes Ferrea, culbuteurs à rouleaux Jesel, injecteurs Trick Flow (deux par cylindre), admission Eddie’s Chop Shop.

Refroidisseurs intermédiaires, collecteurs et tuyauterie turbo, radiateur monté dans le coffre avec ventilateurs électriques… Transmission TH400 d’ATO, convertisseur de couple Continental 10 , Quick-Change Winters, levier de vitesses pneumatique de Precision Performance Products. Le Châssis est un ’34 Ford et l’arceau de sécurité est en chromoly. L’essieu avant abaissé et percé, les amortisseurs avant QA1 sontactionnés par levier, Alston Chassisworks AR

Combinés filetés, freins à disque Wilwood… Roues en aluminium forgé Weld Racing V-Series avec patins avant Goodyear 15×3,5 pouces, 26×4,5 pouces (avant), roues Weld Racing en aluminium forgé série V, blocage du talon avec pneus Goodyear 15×13, 32×14,5 (arrière). Pilier A incliné, couvercle de pont à persiennes, remplissage de toit à persiennes, pare-feu en tôle matelassée, feux arrière d’avion d’époque, plateau de roulement personnalisé…