Tuez les tous Dieu reconnaitra les siens / Hot Rod’32 Tudor
“Tuez-les tous, Dieu reconnaîtra les siens“ : La phrase a fait fortune. C’est en ces termes que, renonçant à distinguer les hérétiques Albigeois des catholiques qui demeuraient dans la ville, le légat du pape a ordonné le massacre des habitants de Béziers. Peu de paroles historiques ont connu un succès aussi durable que celle-ci. Généralement employée pour résumer l’esprit de la croisade contre les Albigeois, elle apparaît dans tous les réquisitoires dirigés contre l’intolérance et le fanatisme. Le légat pontifical Arnaud Amaury l’aurait prononcée lors du siège de Béziers, le 22 juillet 1209. Cette phrase terrible, on la trouve dans un récit du siège dû à un moine cistercien : Césaire, maître des novices au monastère de Heisterbach (près de Bonn). C’est vers 1220, soit onze ans après le massacre, qu’il écrivit ce texte, intégré dans “Le Dialogue des miracles” (V, 21), un recueil de récits dits “exemplaires” présenté sous la forme d’un dialogue entre un novice et un moine. Le passage est censé démontrer que les hérétiques sont les Ministres du diable. La narration de Césaire correspond à celles des chroniqueurs contemporains : Lorsque la décision fut prise de tuer tous ces derniers, le baron de Monfort demanda à Amalric comment faire pour différencier les hérétiques des bons catholiques. Et c’est là que ce dernier aurait répondu cette phrase célèbre : « Tuez les tous, Dieu reconnaîtra les siens ! ».
Inutile de dire que, dans les heures qui suivirent, ce fut un embouteillage monstre chez saint Pierre, puisqu’au cours de ce massacre périrent environ 30.000 personnes, hommes, femmes, enfants, jeunes, vieux, éclopés, aveugles, tous y passèrent sans exception, au nom de l’Amour de Jésus Christ… Même si elle est rattachée à un épisode peu glorieux de l’Histoire, la formule à l’emporte-pièce eut un certain succès puisqu’on l’emploie toujours aujourd’hui face à des actions violentes menées sans discernement. L’Etat n’a besoin ni de mauvais peintres, ni de mauvais musiciens, ni de faux poètes, et en voyant cette foule besogneuse de médiocres se précipiter dans une carrière qui ne peut être parcourue avec succès que par un petit nombre d’élus, il faut dire aux critiques : “Frappez, soyez impitoyables, Dieu reconnaîtra les siens” ! Comme le chantaient les Rolling Stones : “You can’t always get what you want”/”Vous ne pouvez pas toujours obtenir ce que vous voulez”… Lorsque vous achetez une Américaine (à moteur, pas une nanana), un Kustom-Car, un Hot-Rod, voire une Néo-Classique (genre Excalibur, Zimmer, Clénet), ou même des pièces de celles-ci, sur Internet, vous roulez toujours les dés, en vous demandant si ce qui est illustré ou décrit sera même la moitié de la qualité de ce que vous obtiendrez peut-être, car souvent vous payez pour du vide.. Faut-il tuer les marchands d’autos ?
Parfois, cela fonctionne mais, pour beaucoup de gens, ce n’est pas le cas. Je suis heureux d’avoir raccroché car maintenant je ne connais que trop bien les réalités de la vie. Il y a quelques années, après avoir flashé sur un Hot-Rod Ford’32 sur eBay, j’ai conclu l’accord et acheté en fonction de ce que j’avais vu et lu. Mais outre que 1° J’aurais pu me faire entuber totalement, 2° Qu’il n’existait strictement rien de ces automobiles en franchouille, 3° Que les rares qui se risquaient à un business, étaient très mal représentés aux USA : tout était si mauvais, si abominablement mauvais, que les tordus qui s’y risquaient ne pouvaient même pas utiliser les pièces commandées, et ce dans le meilleur des cas, puisque majoritairement les Yankees n’envoyaient strictement rien… Le plus dingue fut Exclusive Impex qui publiait des pub’s en Franchouille, invitant les candides Franchouillards à venir acheter l’engin de leurs rêves issus que de trop mater les bagnoles de Chromes&Flammes magazine. Les Franchouillards éberlués et hébétés de voir tant de merveilles, appâtés par la mention “Voyage remboursé en cas d’achat” y allaient alors d’autant plus facilement… Sur place, émerveillement ! Que des bagnoles de rêves, finition concours sans défaut, 100% moins chères que les moins chères des moins chères des garages d’Américaines en Franchouille.
Hop ! Signature du bon de commande et de la facture pour un montant faussement officiellement divisé par 3 pour éviter les droits de douanes et les taxes ! Paiement cash… Puis visite gratuite de DisneyLand (pour éviter que les clients aillent voir d’autres marchands escrocs), et retour en France en attente de la merveille acquise… Direction Le Havre après un mois d’attente, pour réception de la bagnole de rêve, avec toute la famille endimanchée en émois… Paiement cash d’avance des frais de douane sur base de la facture diminuée par 3… Ouverture du container près à sabrer la bouteille de Champy… Et… Horreur : “C’est pas la voiture commandée ?” hurle la femme… “Si, regardez les numéros correspondent, prenez votre épave et au revoir”... 6.000 ont été grugés de même façon, une arnaque géniale. Pas de recours possible et pour les entêtés, le vendeur américain avait tout prévu : Une société par voiture… Sitôt achetée elle devenait le patrimoine d’une société. Sitôt vendue et payée, le fond de commerce devenant sans objet, la société n’existait plus… Les Franchouillards baisés s’ils se lançaient dans un procès hyper couteux, se retrouvaient dans le vide face à une société éphémère qui n’existait plus… 6.000 escroqueries selon le FBI ! Avec une moyenne de 25.000 euros l’auto qui n’en valait que 500 dollars ! Profit estimé : 6.000 épaves X 24.500$ = 147.000.000 $ nets en 4 ans. (147 MILLIONS)
En effet, l’automobile présentée était “concours condition”. Il y en avait une trentaine de marques différentes. Les gogos ne voyaient qu’elles et l’affaire de leur vie, personne ne regarde jamais la concordance du n° de châssis avec les documents. Ensuite le génial escroc a migré aux Bahamas, “non-extradable”… Le FBI a corrigé mon estimation, signalant qu’il y avaiT aussides automobiles vendues jusqu’à 100.000$ et que selon eux : l’escroquerie était de 500 MILLIONS $… Suivant la voie de William Van Hove (décédé en 2020) via son garage Exclusive-Impex, il faut pointer du doigt Classic-Motors-Carriage (CMC) qui a été forcé par le FBI de fermer ses portes en 1994 après que le bureau du Procureur Général de Floride eut intenté une action au nom de 900 de ses clients escroqués ! Si Van Hove a réussi à disparaitre et à ne rien rembourser jusqu’à ce que la mort inéluctable le rattrape, CMC a accepté de payer 2,5 millions de dollars en compensation. Pendant que l’affaire était en cours, une nouvelle société appelée Auto Resolutions a été créée par George Levin pour continuer à fabriquer des véhicules Classic Motor Carriages, opérant plus tard sous le nom de Street Beasts. Mais les plaintes ont continué. Street Beasts a fermé ses portes en 2010 et l’usine a été vendue, de même que ses moules et ses machines en 2011… Le comble c’est que quantités d’autres escrocs ont copié le système… C’est sur le même principe qu’actuellement d’autres escrocs (de très haut vol puisque ce sont nos dirigeants politiques) exploitent leurs gogos !
Par exemple, avec l’Ukraine, soit des dons qui filent direct aux Bahamas, avec ristourne de 50% au donneur/donneuse qui est soit une Pontesse-cheffe de l’Europe, soit un chef de gouvernement qui en tire gloire électorale. Imparable, aussi très rentable (c’est par milliards et tous les chefs défilent avec des larmes de bonheur dans les yeux… Il y a là moins de risques que les achats de faux vaccins… Nous ne sommes que de pauvres imbéciles pleurnichards qui courent après le droit de consommer de la merde ! C’était d’ailleurs la revendication de base des Gilets Jaunes… Tristesse ! Le droit au travail… Le droit de se faire flinguer pour des causes inventées ! Tuez-les tous, Dieu reconnaitra les siens… Ken voulait construire un Hot-Rod familial parce que lui, sa femme et leur fils de 10 ans, ne pouvaient pas tous très bien s’intégrer dans le Hot-Roadster’32 qu’il possédait également. Ken, qui possède une entreprise qui fabrique des remorques de motocyclettes et de VTT qui peuvent se replier et se ranger dans le coin d’un garage, est un gars assez pratique, il a donc considéré la construction de son propre Hot-Rod comme un défi (et ce qu’il ne pouvait pas faire, ses copains l’ont aidé), et a vraiment fait un effort supplémentaire pour produire un Hot-Rod spectaculaire.
Le projet a duré environ cinq ans et a mal commencé avec un Hot-Rod qu’il a acheté chez Exclusive Impex à Fort Lauderdale pour compte d’un ami Français… Le Hot-Rod n’est jamais arrivé au Havre, dans le même style que la narration ci-avant… Sauf que Ken, habitant la Floride, informé par son ami Franchouillard, s’est rendu direct chez New-Roar avec une bande de Hot-Rodder’s survoltés et enragés. Ils ont déboulé avec des outils intimidants et ont chargé sur remorque le Hot-Rod qui aurait du être livré. Affaire conclue très cool avec un peu de baston pour payer le dérangement… L’affaire faite, Ken a prévenu son ami Français que le Hot_Rod était clinquant mais pas roulable, que cela nécessiterait des frais et des pièces introuvables en France, que donc l’idéal était de faire un deal entre eux sur 15.000 dollars, ce que le Français a accepté préférant cela à un deal de récupération à perte, tout heureux de ne pas avoir tout perdu… Et donc Ken a décidé de refaire le Hot-Rod dans les règles… Ken a d’abord utilisé un ressort à lames modèle A et des amortisseurs SO-CAL Speed Shop à l’avant, et des freins à tambour à chaque coin (Ford ’94 à l’arrière, Lincoln 1939 à l’avant) ainsi que des jantes fils Wheel Smith (15×4 et 15×7) chaussés de Firestone 5.00 et 8.20. Ken a également refabriqué sa propre colonne de direction et imaginé une conception de direction unique.
Voulant autant d’espace que possible pour les pieds lorsqu’il était sur le siège du conducteur, il a déplacé le boîtier de direction Schroeder monté sous le tableau de bord aussi haut qu’il le pouvait. Afin de ne pas produire de “bumpsteer”, déplacer la boîte vers le haut aurait créé un bras Pitman très long, modifiant ainsi radicalement le rapport de direction. Pour avoir un bras Pitman plus court (et la géométrie correcte), Ken a installé un autre boîtier de direction de sa propre conception à l’intérieur. L’arbre de sortie sort maintenant de la carrosserie au bon endroit, et il a trouvé le pignon de la bonne taille pour atteindre le bon rapport de direction de 18: 1. Il est connecté à la boîte Schroeder via un entraînement par chaîne, et tout fonctionne comme prévu, bien que ce soit un peu non conventionnel. Reids Rod Parts a fourni le volant Sprint Car percée à quatre rayons. Certains pourraient dire que cela amène un intérieur fonctionnel à un niveau presque stérile, mais les sièges arrière sont disponibles pour tous ceux qui pourraient vouloir monter. Thurm a effectué une coupe de 4 3 pouces, ce qui signifie 4 pouces retirés des poteaux A, 3 pouces des montants B. Les passages de roue ont également été surélevés de 2 pouces avant que la carrosserie ne soit repeinte par Jeff Sherman.
Au cours de la phase de maquette de la construction, Ken avait un V8 Flathead avec une paire de têtes Ardun boulonnées, mais il a changé d’idée et a opté pour un V8 286ci Flattie usinée par BEP Racing Engines. Ken a assemblé le moteur avec un vilebrequin SCAT, des pistons Ross, un arbre à cames Isky 400jr et a installé des pistons de chez Motor City Flatheads avec un taux de compression de 8: 1. Pour alimenter le V-8, Ken s’est tourné vers Tom Roberts Design à Ventura pour l’admission spéciale qu’ils ont compensée pour le Flathead. Amener “l’essence” est un chemin long et sinueux. Cela commence lorsque Ken ouvre le bouchon pour remplir le réservoir Moon situé à l’avant de la calandre. Derrière la calandre se trouve une pompe à carburant de 190 gph qui pousse l’essence vers un autre réservoir de 14 gallons à l’arrière de la voiture via une ligne (il y a aussi un interrupteur à bascule qui alimente la pompe située derrière la calandre). Lorsque la pompe à carburant est allumée, un solénoïde ferme le tube de ventilation du réservoir d’essence principal. Il y a aussi une ligne de retour qui remonte au réservoir. Et il y a une autre petite pompe à carburant qui alimente le moteur. . Sur le dessus du moteur, une paire de Stromberg 97 mélange l’essence et l’air, et une magnéto Vertex et des fils fournissent l’étincelle.
Les collecteurs (construits par Ken et Don Lindfors) sont également uniques, en ce sens qu’il y a un tube d’échappement standard monté à l’intérieur des collecteurs de style Limefire. Ken voulait qu’il ait l’ai fonctionnel, donc quand vous regardez à l’intérieur, vous ne pouvez pas voir un autre tube à l’intérieur. L’échappement passe ensuite sous la voiture et sort à travers les silencieux Bassani. Une transmission TREMEC à cinq vitesses va jusqu’au Flathead et est équipée d’un embrayage McLeod Racing. Ce que vous remarquerez peut-être à propos de la carrosserie, c’est “la côtelette”, où Ken a pris 4 pouces des poteaux, et 3 du montant B et du reste de la voiture (sauf dans la lunette arrière où il faisait 2 pouces), mais vous ne remarquerez peut-être pas qu’il a raccourci la carrosserie de 1-1/2 pouces dans le quart juste derrière le montant de la porte. Certains remarqueront peut-être que les passages de roue ont été surélevés de 2 pouces. Une goo de collage en deux parties l’a fixé à la charpente du toit, et les bords ont été soudés en place. Le capot en acier a également été modifié pour que les carbus puissent rester à travers, et Untouchable Metal Works à Colton, en Californie, a fabriqué l’anneau. Et si vous aimez les rivets, vous allez adorer l’intérieur de la berline de Ken.
Untouchable Metal a refait l’intérieur pour Ken en utilisant des tôles d’aluminium et des rivets, et finalement 2.086 rivets “à la main” ont été utilisés. De retour dans son atelier, Ken a terminé les sections intérieures (telles que les pièces d’angle supérieures) et a également construit les sièges de type bombardier B17 Stratofortress. Une fois la fabrication arrêtée, Jeff Sherman s’est assuré que tout était droit et plat avant de repeindre le Hot-Rod en noir brillant. Miracle Design à Huntington Beach a ajouté le graphique “11-D” sur les portes qui n’a aucune signification autre que le montant total du cout de la re-transformation de 11.000 dollars. À l’intérieur de la voiture, il y a un travail minimal de rembourrage sur les sièges de Kiwi Upholstery, et les compteurs Stewart-Warner occupent l’insert de tableau de bord en aluminium fabriqué par Knecht Equipment Company. Il y a une sixième compteur – un tachymètre – dans une nacelle en aluminium boulonnée à la colonne de direction faite maison, qui est surmontée du volant Sprint à quatre branches. Tout au long de la construction, Ken a trouvé que l’usinage que Scott Longnecker avait fait pour lui était inestimable. Ken dessinait quelque chose sur une serviette de papier et Scott lui rapportait une pièce finie. Matthew aime plaisanter avec Ken et pense à s’éclater dans la folie de son grand-père… Il est déjà accro !