Hot-Vampi-Rod…
Ce Hot-Vampi-Rod est devenu l’archétype du déplaçoir de tout Hot-Beauf-Rodder.. Difficile en effet d’imaginer ce “machin” sans un couvre-volant en skaï, et un chien qui opine sur le dessus du tableau de bord. Maintenant présenté au mépris des pires convenances, il inspirera sans aucun doute la sympathie émue des Nitromaniaques survivants. L’engin apocalyptique devrait créer une sensation érotisante chez les fan’s des années ’80 qui ressassent en boucle, dans leurs têtes de Pif’s (ce pourquoi notre Président Emmanuel Macron y est allé s’auto-interviewer), l’hallucinante saga du non moins halluciné “Jacky’Touche-Pipi” qui rendait fofolles les jeunes pré-pubères trans-genres qu’il affectionnait tant. Toutefois, en dehors des nostalgies bienveillantes, point de (porc) salut !
Ce Hot-Vampi-Rod mérite-t-il toutefois autre chose que le sarcasme ou la compassion ? Sans à-priori, il n’y a pas matière à acharnement. L’esthétique de ce Hot-Vampi-Rod n’est pas inintéressant. En 1980, alors que triomphent les profils cunéiformes-mongoloïdes, un pur nitromaniaque d’origine asiatique a osé passer à l’acte, à contre-courant sinon en retard sur son temps si l’on en juge via le non-développement d’un design créé dans la première moitié des années ’80, il n’y a en effet guère que l’Omlet-Baveuzzz à préférer la ligne courbe à l’arête vive pour en atténuer la rondeur trop prononcée. Mieux, cette création franchouillarde se voulait symboliser l’avenir du Hod-Rodding Franchouille à l’opposé de Chromes&Flammes (autre époque, décidément !).
L’influence de divers customeux, venus de nulle-part-où-aller, se ressentait toutefois dans la laideur, déjà vue sur certains prototypes qu’ils achevaient d’en soigner le style baroque. En ce cas désespéré, concernant la dite Omlet-Baveuzz, il ne lui manquait que des phares rétractables, qui auraient pu être déclarés indispensables à tout bon Kustom auto-proclamé comme symbolisant la nouvelle créativité Française des années’80… On a souvent raillé sa sous-motorisation, car avec un 4 cylindres de 34 chevaux, il ne fallait pas s’attendre au grand frisson. Il faut savoir que tous les coupés de masse fabriqués à l’époque se vendaient majoritairement en versions 1300cc.
Le style “Baveux” passait avant les performances (et la surconsommation !) pour les soucieux de se démarquer du commun des classes déjà très moyennes. D’abord l’apparence ! Rappelons qu’à la même époque, John Z. De Lorean entendait s’attaquer à la fine fleur des GT avec un V6 dégonflé à 130 chevaux qui deviendra mythique malgré l’abomination qui étreint tout conducteur de cette chose ! Pour autant, les performances de ce “Hot-Vamp-Rod” retrouvé alors que son propriétaire sollicitait l’entrée dans une casse, ne paraissent pas aussi ridicules. Les 20 secondes qu’il demande de 0 à 100 km/h et ses 110 km/h maxi (à cause de son mauvais Cx) le place au niveau d’automobiles destinées aux primates, souvent dégénérés, mais pour beaucoup plus cher.
Certes, question image, ça craint ! Bien sûr, certains passionnés ont tenté de copier ce chef-d’oeuvre en jouant les précurseurs beaucoup trop tôt en y plaçant des 4 cylindres diesel, certains que l’avenir finirait peut-être par leur donner raison. Non, le problème vient plutôt de la stratégie. Appeler “Hot-Vampi-Rod” une auto dont la mécanique, quoique V8, ne pète pas des flammes, cela ne fait guère sérieux. Sans motorisation de pointe il ne reste plus à l’auto qu’un nom ridicule et de rustiques dessous d’époque. Là-dessus, les vendeurs de kit de carrosserie douteux ont tôt fait de décrédibiliser cette oeuvre d’art… L’aventure s’arrêtera prématurément à la mi-85. Depuis, la bête ne s’est jamais départie de son image de voiture de crétin.
Elle reprend le rôle caricatural de diverses autos de navets cinématographiques où l’anti-héros tente de les piloter avec son sexe érigé, imitant Zeelinsky au piano que le public considère comme une Star… Par extrapolation de TV spécialisées en Fake-news comme BFMTiV,i elle est considérée comme une “voiture de collection de prestige”. Cependant, il faut considérer qu’en conséquence la France n’a plus le monopole de la connerie. Les Américains ont aussi leurs beaufferies. Ils en ont fait une mine de blagues récurrentes, les “Hot-Vamp-Witze”. Par exemple, “Savez-vous ce qui reste quand un Hot-Vamp-Rod brûle ? Une gourmette et une coiffeuse en pleurs. Cela marche très bien !
Tout n’est pourtant pas perdu pour les cas désespérés en ces temps incertains où l’on se plaît tant à se réfugier dans un nostalgisme à la guimauve. Pour la plus grande joie des nouveaux collectionneurs, un fabricant de miniatures s’est spécialisé dans la reproduction au 1/18e des Hot-Rods oubliés ou en voie de réhabilitation. Vendus exclusivement en ligne, les 500 exemplaires du “Hot-Vampi-Rod” en résine ont été épuisés en quelques jours seulement. Mieux, des petits malins ont profité de l’engouement suscité par la maquette pour la revendre jusqu’à deux fois son prix. On avait rarement vu pareille fièvre spéculative dans l’automobile depuis la mort d’Enzo Ferrari décédé comme Elvis Presley essayant de déféquer sur son trône !
Oui, je ne voudrais pas être trop complaisant, mais de mémoire, il n’y a rien à critiquer, on a rarement vu une construction aussi courageuse, fière et nécessaire, dans un tel consensus, gérant par le dialogue, les très rares attroupements de fanatiques étant constitués de quelques jeunes irresponsables, gauchistes et drogués. On fait la sourde oreille, on laisse les manifs grossir, on met un peu d’huile sur les braises, ça chauffe dru et quand ça sent le soufre, la fermentation commence chez les masturbateurs compulsifs. Celui qui faisait le lien, qui avait la classe et les compétences, c’était DSK, mais il a glissé sur sa savonnette, il a arraché le rideau de douche et il est tombé sur la femme de ménage. Pas de bol en se débattant, il a confondu son Zgegue et son cigare.
Oui, il fumait sous la douche ! Sa carrière est partie en sucette, elle a plus pris une tournure “gang bang chez Palmade” plus que “petits fours à l’Elysée”. Heureusement, il y a notre inusable Président Emmanuel Macron, qui est à la politique ce que la CGT sud rail est à la ponctualité de la SNCF. Un exemple, notre Président Macron a répondu aux syndicats dans pif gadget. On savait qu’il prenait la CGT pour des demeurés, mais de là à leur répondre dans le journal préféré des moins de 5 ans. Merde ! Oui, je suis plus pour la rigueur allemande, les soirées, bretzel, bière, panzer et culotte de peau que Ricard et cacahouète depuis que mon Renaud préféré, le chanteur toujours pas mort, pas la voiture toujours en panne, a percuté un camion Ricard, putain de camion.
Tout moine du bonheur qui vit d’os à ronger et de royalties, sait que le secret du bonheur tient dans la pensée positive et un bon fusil. On vit dans un monde où on ne peux même plus organiser une soiffardise tranquillou sans qu’un Blogueur, Youtubeur, Instagramer ou autres débiles consanguins, en manque d’indignations, qui envahissent la planète, ne débarque en hurlant : “N’êtes-vous pas contre l’alcoolisme mondain ?”...A cette question existentielle, j’aurais tendance à répondre par un classique coup de boule high kick, mais la décence, mon éducation et le fait que je ne lève plus la jambe au-dessus de 10 cm, me pousse à répondre poliment par un : “Va te faire conchier, Orchidoclaste, Hiabrena Ferrarista”.
En gros, je lui demande gentiment d’aller se souiller d’excrément, je le traite de briseur de couille, de chiure de merde et d’être issu du placenta d’une truie infestée de vermines. L’ensemble est imagé, simple, efficace, teinté de pléonasme et assez proche de ce que je pense de certains influenceurs et de quelques autres personnes ayant été intoxiqués à la Nitromania. Alors, quel sort réserver à ce “Hot-Vampi-Rod” ? Il ne mérite ni les feux de l’enfer ni les feux de la passion. Quitte à réhabiliter cette horreur je lui préfère un Tank Ukrainien couleur rose bonbon. Peut-être à cause de son exotisme bivalent. Peut-être aussi parce que ce qui paraît ringard quelque part paraît toujours rafraîchissant ailleurs dans le monde.
Après ces divagations, dignes de la divine comédie, je me suis retrouvé, la gueule enfarinée, l’estomac dans le melon, la tête comme un orgue de barbarie désaccordé, dans un restaurant chic sur le port de Saint-Tropez, ne sachant plus ou j’étais et ce que je faisais là.
– La grâce de notre Saigneur Macron, l’amour de la Franchouille et la communion des Esprits, soient toujours avec vous. Hurla le serveur qui ressemblait à mon voisin Bernard Arnault Ma tête allait exploser, pareil qu’au concert de Led Zep dans la patinoire de Mannheim quand 20.000 GI reprenaient “Stairway to Heaven”. L’homme le plus riche du monde ne hurlait pas vraiment, mais la réverbération s’attaquait cruellement à mon système aussi auditif que nerveux.
Après avoir célébré le culte de la dive bouteille toute la nuit, faut avoir la foi et le foie solide pour se faire traiter de pécheur au port de Saint-Tropez. Comme les occasions de rigoler ne sont pas si nombreuses, je lui ai proposé de l’accompagner pour qu’il m’invite dans un resto où la côte de Bœuf est aussi prometteuse que la bouteille de Chambertin qui devrait l’accompagner. Je suis prêt à tout pour un Chambertin, même renier ma devise : “Ni Dieu, ni Maître, même nageur”... À ma droite se tenait un type d’une trentaine d’années, cheveux long, barbe de deux semaines, le type oriental, un peu bizarre qui m’a dit :
-Je peux vous prendre une aspirine ?
– Vous aussi avez eu une soirée difficile ?
– Non, je suis là pour affaire, je vends de la foi, c’est plus facile de faire passer des gens ternes pour des messies.
– Diable ! Et ça marche ?
– Au début ça marche bien, avant que ça devienne pire.
– La vodka me fait exactement le même effet
– La foi serait meilleure pour votre santé, à moins que vous n’ayez une vocation de martyr comme moi
– Vous faites ça depuis longtemps, la concurrence est rude ?
– Ça fait deux mille ans que je travaille pour mon père, c’est une affaire familiale, le problème, c’est que notre produit est un peu désuet, même si le concept de base était prometteur, il y a peu de concurrence mais les bouddhistes et leurs sourires à la con, sont en train de nous piquer le marché, les voies du Seigneur sont impénétrables
– Pas si elles sont bien lubrifiées mais nous avons tous une croix à porter !
– J’aime bien votre humour, j’aurai plaisir à vous revoir dans l’au-delà…
Il m’a serré la louche puis il est parti boire un coup et manger du pain azyme, j’ai senti un pansement dans sa paume et il avait un drôle de chapeau en épines. Pendant que je me remettais de cette rencontre insolite, Bernard m’a fait remarquer que parler aux statues n’arrangerait pas mon état psychiatrique. Et puisqu’on parlait bouffe et plaisir de la vie, on est parti au resto en se disant que l’éternité n’est plus ce qu’elle était, les bonnes côtes de Bœuf non plus … Heureusement le Chambertin était divin et valait bien une messe. On peut rire de tout, de l’humour, rire de soi et même de son travail ! D’ailleurs, les entreprises n’ont jamais trop aimé les travailleurs, elles les rangent au poste “charges” et pas au poste “actifs”, là où sont rangées les machines…
Elles ne se syndicalisent pas, ne brûlent pas de pneus devant les usines, ne séquestrent pas les patrons, ne les tuent pas, en tout cas pas encore ! Les nouveaux travailleurs sont désengagés, se moquent de leur entreprise sur Twitter sous le pseudo de Fantômasdu93, ou pire collent des virus dans les fichiers Excel en se prenant pour Jean Moulin. Si on modifie leurs conditions de travail, ils font grimper le taux d’absentéisme de 25%, au motif que la pose clope a été réduite de moitié. Du coup, on en vient presque à regretter l’époque où on pouvait les ranger les uns contre les autres comme des sardines dans un grand bateau et les envoyer ramasser des bananes à Hollywood. Mais pourquoi les entreprises ont-elles eu besoin de travailleurs ?
Pour labourer des champs, fabriquer des voitures, effectuer des recherches documentaires, de l’audit financier, ou dessiner des flèches qui s’enculent dans des PowerPoint. Très bientôt, tout cela sera réalisé par des machines IA : tracteurs géants, usines robotisées, Google, logiciels pieuvres qui font des audits, slides de process en libre accès. Dans moins de temps qu’il ne m’en faut pour engloutir une côte de Bœuf à l’andouille, le robot “Asimo” de Honda saura régler la brosse rotative pour éviter de se retrouver avec un masque facial. Vous allez me dire, qu’il faudra toujours des ingénieurs pour programmer le bousin. Oui, tous les parents vont pousser leur débile progéniture à faire l’X à coup de soutien scolaire.
Oui. Mais il en faudra un, un seul, il aura fait Harvard ou le MIT, il sera triathlonien, il sera aussi con qu’une machine et aura autant d’humour qu’une ligne de code, point barre. Tous les autres débiles boutonneux, les aspirants polytechniciens, gavés de films sur des super-héros aux super pouvoirs inutiles, s’endetteront chez Cofidis pour s’acheter des exosquelettes EksoBionics et des barrettes mémoire HP4125897 pour booster leur cerveau, achats somme toute superfétatoires pour manger des chips et se masturber le dimanche soir devant les redifs de Confessions Intimes. Alors, à vous de voir. Et d’assumer si vous le pouvez et si vous l’osez….