HotCitroRod’s, extase et ambiguïté…
Enivrement, ravissement, griserie, ivresse, excitation, béatitude, la liste est longue, presque sans fin. Il doit exister une multitude de termes illustrant ce moment fugace de grâce qu’est l’extase extatique que ressentent divers Citroënistes à la vue de ce HotCitroRod-Limo… Mais qu’en est-il réellement ? L’extase Citroëniste et l’ amour du sacré sont ici mêlés… et ce n’est pas discrètement ! Faites donc une plongée dans les méandres d’une extase ambiguë…
De l’extase religieuse à l’extase charnelle, l’ambiguïté est omniprésente… L’extase est un ravissement de l’esprit qui par une contemplation intense, transporte un être hors de la vie des sens. Cet état mystique privilégié qui irradie divers Citroënistes permet aux esprits transfigurés de s’unir directement avec les forces supérieures restées au Quai de Javel dans l’attente d’une improbable mise en production de cette LimoRod.
Certains illuminés sont en extase devant ce parfait exemple de transformation et renoncent illico à leur vie dissolue décidant de se consacrer à une vocation spirituelle, car particulièrement sensibles au conflit entre l’amour terrestre et céleste, tels les artistes du XVIe siècle s’inspirant du célèbre récit de la Légende dorée de Jacques Voragine, qu’ils adaptent à cette limotroën créée par des anges vers le Dieu de la Kustomisation.
Et s’il y a bien une chose qui nous interpelle ici c’est l’intensité du sentiment qui transparait : l’extase est palpable. Elle est sous nos yeux et ont conduit certains observateurs, tel que les disciples de Jacques Lacan, à y voir une représentation d’un moment d’extase sexuelle. À la fois outil de réflexion et motif de représentation, l’extase s’invite au sein de la réflexion des artistes, de leurs textes et de leurs œuvres…
Il suffit de lire la première définition de la surréalité donnée par André Breton dans le Manifeste du Surréalisme, qu’il qualifie d’état rêvé, cherché, recherché et revendiqué par les artistes… L’extase n’est pas bien loin. Entre la fascination et la glorification de ces moments suspendus, tout une nouvelle production se met en marche. L’unicité de l’œuvre passe ici par l’identité expressive des visages, leur dernier moment de conscience de soi avant le laisser-aller total
Si la compréhension de l’utilité et de l’usage d’un tel engin subliminal n’est pas évidente, le regard bute sur la complexité de sa réalisation. Mais l’unicité de l’œuvre passe avant tout par l’identité expressive des visages qui s’y mirent. De cette composition complexe ressort une indéniable volonté de vouloir donner un aperçu des différentes formes d’extase. Et d’en souligner toutes les possibilités… qu’il ne tient qu’à nous de compléter.
La seconde œuvre sur base Citroën Traction a fait l’objet d’une présentation moins ésotérique car ayant été réalisée pour devenir une CitroKustom DailyDriver : Son Propriétaire a choisi la Toyota Supra 91 comme voiture donneuse parce que sa voie (sa largeur) était à peu près identique à celle de la largeur normale d’une Traction, quoiqu’une extension de dix pouces était nécessaire pour correspondre à l’empattement plus long de la traction.
Toute la plate-forme et tous les trains roulants de la Toyota ont été incorporés dans cette voiture. La Toyota 7MGTE turbocompressée six cylindres 3000cc pouvait être préparée pour accepter n’importe quelle puissance qu’on pouvait y boulonner jusqu’à environ 900cv. Le proprio voulait toute l’électronique de la voiture de dernière génération et bien sûr la fiabilité des Toyota japonaises. MSa traction a toute l’électronique de la Supra, la climatisation et les airbag’s.
Il y a aussi des vitres électriques, des essuie-glaces intermittents, un régulateur de vitesse et bien sûr l’A.B.S. La voiture a une suspension indépendante aux quatre coins, tout comme la Supra, bien qu’il ait fallu un peu de son expérience de Hot Rodder pour compléter le sous-châssis à l’avant. Bien sûr, des freins à disques tout autour aident pour une puissance de freinage maximale.
Il n’aimait pas le coffre à bosse sur la 1955, alors il a réussi à trouver une carrosserie de 1947 complètement rouillée avec le couvercle plat du coffre, qui, avec un peu de métal, a pu se greffer sur sa 1955. Les extrémités arrière des ailes arrière avaient encore besoin d’une petite extension pour compléter l’ajustement à cette modification. Le moteur a été entièrement préparé pour les spécifications de course par Rebello Racing Engines de San Francisco.
L’intérieur en cuir avec moquette en laine Wilton a été perfectionné par kip Kuiper de Cave Creek Arizona. Tout le reste, y compris la peinture caméléon, a été fait dans l’atelier. Ce projet a pris environ 4 000 heures de son temps et il dit honnêtement qu’il en a apprécié chaque minute. La partie la plus difficile a toutefois été d’installer tout le câblage requis, de construire le tableau de bord pour qu’il ressemble à la Supra.
Le second plus difficile a été de réduire la taille de l’unité Air conditionné pour qu’elle s’adapte à la traction tout en conservant toutes les fonctions d’utilisation contrôlées par ordinateur. Avec des barres stabilisatrices (barres antiroulis) aux deux extrémités, la voiture prend les virages avec le meilleur des nouvelles voitures de sport. Les pneus sont des Michelin Pilot Sport A/S sur des jantes Koenig Villain de 17 pouces.
Bien sûr, il ne serait pas complet sans la radio satellite et un lecteur CD multidisque avec de gros haut-parleurs pour un son surround total. Les phares sont des Marchal, les Tailight plus anciens sont de Volkswagen qui complètent assez bien l’arrière de la voiture. Comme vous pouvez le voir, il n’y a pas d’identification sur la voiture, ce qui, ici aux États-Unis, déroute tout le monde, sauf les aficionados les plus avertis.
Étant d’origine française, il a ajouté un motif adéquat sur la grille de calandre. Au moment d’écrire ces lignes, la voiture a 6000 miles et il a à peu près résolu tous les bugs toujours inhérents à un projet de cette taille. Sa Citroën Traction a commencé sa vie en tant que 1955 11B série # 414073 Normale. Voilà… Il m’a remercié, a remercié l’équipe de GatsbyOnline/ChromesFlammes d’avoir accepté de publier sa traction et celle de son père (la Stretched Citroën).