Suzuki Jimny Ratrod Concept
Chers membres collaboratifs et chères membresses collaboratives de www.GatsbyOnline.com et www.ChromesFlammes.com … Cher(e)s estimé(e)s… Cher(e)s ami(e)s… Chers bienfaiteurs… Chères bienfaitrices… Bien qu’écrivant, suis-je écrivain d’écrits vains au sein de mon web-site ? L’important, réside à mon sens, dans la critique négativo-positive de l’aspect cosmogonique séparant les créations de divers customizeurs délirants qui espèrent que je vais apporter un témoignage de première main sur leurs œuvres qui se situent dans des domaines qui leurs sont inconnus : la potentielle véracité de leurs démarches n’accroissant quelconque intérêt que certains portent encore à un style d’automobile. En effet, il ne suffit pas que le machiniste qui s’est ainsi lancé dans un processus de création primaire qui s’applique à la fantaisie, ne pouvant prendre pour critère le rapport à la vérité fût-elle scientifique, pour deviner que la finalité va se retrouver dans une simple description de l’œuvre d’un névropathe inconscient. C’est une question de qualité et non de nature qui motive mon approche, qui peut en finale générer une exclusion, pour des raisons qui touchent à la position intime des rapports que j’entretiens avec l’écriture, m’obligeant de reprendre sans cesse appui sur la folie imaginaire, car je n’utilise pas l’écriture en fonction du principe de réalité…
D’où il résulte que selon moi, nul ne peut prendre de la distance qui laisserait une place à la fantaisie débridée. Mais une autre question se pose en conséquence : Si dans le cadre des créations qu’on me propose de publier, des voix dont je rapporte les propos, impérativement soulignent que l’aliénation qui pourrait s’en suivre me priverait d’une crédibilité sans possibilité de distance par rapport à mon écriture, peut-on encore me voir dès-lors en tant que scripteur-machiniste de mes propres écrits vains ? Non… Dans mes retours sur l’ordonnancement de mes textes, dans l’effort pour rendre accessibles les créations hallucinantes d’halluciné(e)s et compréhensibles les voix qui m’habitent de n’en rien faire, ne construis-je pas un espace inédit ? Mes doutes sur l’objectivité des démarches créatives sont-ils à lire au premier degré ou comme une mise en place d’un point de vue sidérant ? En somme les folies présentées ne seraient-elles pas tout simplement créées pour les rendre présentes, dans l’indicible de la folie, ce territoire interdit d’accès à la raison qu’est GatsbyOnline… ? Et pourquoi ? La question, pour provocante et peut-être iconoclaste qu’elle soit, est-elle sans fondement ? La prise en compte de mes textes signale la nécessité d’un regard différent sur la réalité;
Aussi bien dans ses aspects sociaux, symboliques, que sur l’aspect ontologique d’une présence au monde, inséparable de la présence de la folie. Cela engendre une production textuelle fantasmatique et cosmogonique, dans le cadre d’une sorte de “merveilleux” au sens (non) surréaliste du terme. Mais je garde assez de force pour, dans un effort insensé, sortir du trou noir de l’incommunicable, par un usage minutieux de l’écriture automatique concernant les “Jimny’s” présentés… Je mets en effet, en scène, et monte en crise des engins surpris entre plusieurs temporalités, sans caution de réalité que je ne peux que regarder avec méfiance et/ou étonnement ! Je ramène des images et des sensations, qui vous spermettent de construire un complément de mon histoire au-delà même de l’intime, à l’instar d’une partition musicale. N’est-ce pas la preuve que l’œuvre est solide, si elle continue d’engendrer ce genre de questionnement fasciné ? Pas vraiment, non… J’ajoute qu’une réflexion sur le pourquoi du comment les concernant gagnerait peut-être à les envisager comme des œuvres témoignant d’une nouvelle avancée dans l’espace de l’imaginaire alors qu’au bord d’une possible guerre atomique, l’effort pour peindre la condition d’homme, lorsqu’on touche à ses limites, parait vain… Si ce n’est… Si ce n’est…
Si ce n’est récupéré par le moyen de l’écriture, pour donner à la fiction une réalité qui transcende en art les éléments d’une catastrophe !!! Voilà, c’est écrit… La question est posée et je n’attends aucune réponse, car je m’en moque… Les pseudos Hot-Rods illustrés dans cette chronique ne valent quère plus à mes yeux que des artefacts. Tout n’est plus orienté sur le seul axe de la quête financière (Abonnez-vous !), et le sens n’est plus forcément donné. Aussi peut-on aussi m’étudier dans une perspective semblable à celle dans laquelle nous lisons les oeuvres littéraires modernes, de Joyce, Beckett, Nabokov, W. Burroughs ou Pynchon… Pour en venir aux automobiles qui représentent 80% des sujets traités sur mon web-site, il est bien certain que tout mâle ALPHA a une automobile comme une fausse femme. Le mâle tenant absolument à ce que ce soit un phallus, mais ça n’a de rapport avec le phallus que du fait que c’est le phallus qui nous empêche d’avoir un rapport avec quelque chose qui serait le répondant sexuel, qui est le répondant parasexué. Le phallus, clé du septième ciel et instrument propre à écrire la formule du rapport sexuel achevé ! N’y comptons pas, je douche vos espoirs les plus fous. Et pourtant, ces autos si belles, aux carrosseries tellement polies qu’on s’y mire, semblent bien s’en faire le signe.
Appel du désir, plénitude du fantasme si docile à l’outrance et si prompt à faire croire que plus l’automobile est éblouissante, plus la promesse est arrogante. Mais une automobile n’est pas un phallus, c’est une “fausse femme”, un ersatz de femme en quelque sorte. Pour qui est encombré de son phallus, qu’est-ce qu’une femme ? C’est un symptôme… Voilà le secret, une femme n’est pas un phallus pour un homme même si elle peut s’en faire le semblant, c’est un symptôme. L’équivalence Girl = Phallus avancée par Fénichel et reprise par Lacan dans son grand texte. D’une question préliminaire à tout traitement possible de la psychose est délaissée par lui. Lacan dit d’ailleurs qu’il saute le pas, il saute le pas du réel vers un au-delà du phallus. C’est ce que soutient Dominique Laurent dans son magnifique texte “Femme-symptôme et homme-ravage” lorsqu’elle écrit : “La version lacanienne est de dire qu’au moment où elle est reconnue comme objet par l’homme, elle est en contact”... La femme symptôme s’inscrit comme objet a dans le fantasme de son partenaire et cette manœuvre lui ouvre la voie de la jouissance féminine. C’est, de ce point de vue, tout à fait conforme aux formules de la sexuation : “Une femme symptôme d’un autre corps”… Dans le texte “Joyce le symptôme”, Lacan donne une définition plus précise : “Une femme est le symptôme d’un autre corps”...
Nous pouvons lire dans cette seconde citation, un peu plus tardive que la précédente, une avancée à la fois discrète et fondamentale. Lacan situe clairement son propos dans le champ hétérosexuel, dans le champ de la relation entre deux partenaires, homme et femme : une femme est un symptôme en tant qu’elle se plie à la discipline phallique et se fait l’objet a du fantasme d’un homme pour donner corps à sa jouissance. Lorsqu’il avance qu’une femme est le symptôme d’un autre corps, il ne le précise pas mais Dominique Laurent souligne en conclusion de son texte : “Cet autre corps doit être porteur du phallus”, Lacan saute là un autre pas. Ce pas pourrait nous permettre de mieux saisir les tenants et les aboutissants de ces grandes questions actuelles sur le genre et « la nouvelle guerre des sexes ». En effet, dire qu’une femme peut être le symptôme d’un autre corps, sans amène plus de précision, en soulignant qu’elle peut à la fois avoir accès à la relation sexuelle et à la jouissance féminine sans en passer par le phallus. En outre, nous savons que la jouissance féminine n’est pas l’apanage des femmes. Lacan a pris appui sur cette modalité de jouissance qu’il dit aussi supplémentaire, au-delà du phallus, pour en faire le régime de la jouissance comme telle, c’est-à-dire un événement de corps.
Lacan avance, en prenant l’exemple du mystique saint Jean de la Croix, qu’on n’est pas forcé quand on est mâle, de se mettre du côté du ∀x Φx…. On peut aussi se mettre du côté du pas-tout. Par ailleurs, Gil Caroz note que le sentiment d’étrangeté qu’éprouva Freud sur l’Acropole fut une rencontre furtive avec le pas-tout. Sans doute les hommes ont-ils un accès plus subreptice, plus « furtif » à la jouissance du pas-tout puisqu’ils restent malgré tout encombrés au titre du phallus, mais l’analyse peut aider un homme à ne pas reculer devant l’autre jouissance. En tout état de cause, considérer qu’une femme peut être le symptôme d’un autre corps sans plus de précision, considérer la jouissance féminine comme régime de la jouissance comme telle, oblige, me semble-t-il, à réexaminer la raideur structurale de la répartition des sexes… C’est à la même époque que Lacan développe une nouvelle approche du corps, du corps comme trou : un corps traumatisé par le signifiant dont la marque indélébile distingue deux sortes de jouissance : la jouissance du corps, la jouissance sinthomatique et la jouissance de la parole. Pour autant la percussion du signifiant sur la substance vivante ne produit pas un corps sexué ni même un être sexué mais un corps qui se jouit : la jouissance du parlêtre est d’abord une jouissance asexuée.
Ni le corps, ni l’être ne sont inscrits a priori sexuellement. Cette inscription est un choix inconscient qui s’ancre dans le nouage de l’être et du corps et qui implique les trois dimensions, du Réel, de l’Imaginaire et du Symbolique. En aucun cas l’anatomie n’est aux commandes. Lacan le précise d’une toute autre manière : “Ce qui est de l’être, d’un être qui se poserait comme absolu, n’est jamais que la fracture, la cassure, l’interruption de la formule être sexué en tant que l’être sexué est intéressé dans la jouissance”. L’objet, le fantasme, le phallus, se distinguent dans un temps second, accompagnant l’image avec laquelle l’homme fait le monde. Seul, dirons-nous, le symptôme est premier. Lacan l’appelle “le sinthome”, mixte du signifiant traumatique et de la jouissance objectale que l’opération extrait et sépare. Dire d’une femme qu’elle est un symptôme, c’est souligner sa proximité avec la jouissance du corps mais c’est aussi bien confirmer qu’elle n’est pas-toute. Dire d’une femme qu’elle est symptôme d’un autre corps, c’est ajouter à la proposition précédente ce fait qu’on peut être femme en dehors de la voie phallique, en se passant du phallus pour se servir d’autres outils afin d’articuler le corps et l’être sexué. Ainsi l’identité sexuelle, est d’abord une affaire d’être, c’est-à-dire d’imaginaire et de symbolique.
Mais c’est dans le corps, c’est-à-dire dans le réel, qu’est puisée la jouissance qui en alimente l’accomplissement. Voilà… CQFD… Les Hot-Jimny’s de cet article sont des laides beautés personnalisées, une contre-réaction aux constructions coûteuses. Un Rat Rod affiche une apparence délibérément usée et inachevée. Souvent, les pièces présentent de la rouille et sont fabriquées à partir de matériaux bon marché ou récupérées dans d’autres véhicules. En règle générale, les Rat Rods sont fabriqués à partir de voitures américaines, mais ni l’aspect usé ni l’approvisionnement américain n’ont empêché Leo Esteves, de “83machines”, de créer son interprétation “fin du monde” de la Suzuki Jimny de 1977. Le concept existe en prototypes, l’idée pourrait facilement inspirer un constructeur quelque part pour en faire une réalité. Alors que la plupart des gens se concentrent sur la fabrication de VUS de bêtes tout-terrain, c’est cool de voir une prise différente. Le travail d’Esteves montre que rompre avec les normes, même avec les normes d’un genre comme Rat Rods où l’on s’attend à enfreindre les règles, peut donner lieu à des projets assez étonnants : Off-road ad absurdum… Le Jimny perd ses talents tout-terrain, mais gagne beaucoup de sang-froid. Les dessins Ratrod de Leo Esteves font de la mignonne Suzuki le méchant mauvais garçon.
Connaissez-vous les photos de tranches de pizza coupées en rond ou de barres Kitkat mordues au milieu ? Beaucoup de gens ressentent l’horreur froide de quelque chose comme ça, parce que vous ne pouvez pas simplement le faire. Droit non écrit, vous comprenez. Mais au plus profond de la vie intérieure sombre de vos pensées, il commence à chatouiller. Pourquoi ne pas faire quelque chose comme ça? Juste pour le frisson, l’attrait de l’interdit. Maintenant, il est très similaire avec le design Jimny de Leo Esteves. Une vérité incontestable du monde de l’automobile est que la Suzuki Jimny est une véritable grimpeuse tout-terrain. Véritable tout-terrai, il passe partout, encore et encore. Et puis un designer en a fait simplement un Rat-Rod dans le Rat look. Sans relâche, les roues évasées, le toit coupé. Le volant classique devient un bol profond. Deux versions du Ratrod-Jimny ont été conçues par Leo Esteves. L’idée est sous-jacente. Pourquoi le designer de Caracas a-t-il fait cela ? La réponse à ma question est simple : “J’aime beaucoup les voitures stupides”… Bien sûr, il y a un peu plus. L’objectif de ce projet était de mettre sur papier la fusion de deux lignes différentes. Profondément accroupi et performant va de pair avec un charme tout-terrain brut et énervé.
“J’étais simplement curieux de voir si je pouvais trouver une approche complètement nouvelle et futuriste de la voiture”, m’a expliqué Leo Esteves, qui vit maintenant à Munich. Oui, cet bétise a peu de choses en commun avec le Jimny, avec ou sans toit. Néanmoins, vous vous surprenez à l’idée de naviguer le long d’une promenade de plage avec elle. Le charme de ce qui est réellement interdit s’arrête. RÉSULTAT : Le Jimny offre apparemment beaucoup de marge de manœuvre comme base pour les ébauches de conception. Les bords durs et les lignes droites vous invitent à le faire. Cependant, vous ne pouvez pas obtenir un Hot-Rod avec un look tout-terrain si rapidement, c’est pourquoi c’est si cool. A cause de cet effet de surprise…