Le Prowler Flou…
Première publication de cet article en juillet 2017 (plus de 40.000 vues jusque fin août 2022)
L’UNIVERS GATSBY : Le site-web satirique le plus sulfureux, déjanté, caustique, classe, snob et politiquement incorrect de toute la francophonie mondiale !
TOP ARTICLES
1 : LE VOL DE MA LEA FRANCIS #5502… Depuis le 10.07.2015 lu par 503.975 internautes
2 : Spécial Ferrari(re)… Depuis le 13.08.2003 lu par 465.812 internautes
3 : La seconde collection Schlumpf a disparu de France… Depuis le 07.01.2012 : lu par 454.321 internautes
4 : Histoire de l’automobile Chinoise… Depuis le 06.10.2017 lu par 453.254 internautes
5 : Décembre 2020, le Groupe Michel Hommell en faillite est définitivement liquidé ! Depuis le 18.12.2022 lu par 449.973 internautes
6 : LEA FRANCIS : vol, escroqueries et manipulations au nom d’AXA ! Depuis le 12.02.217 lu par 428.605 internautes
Je rêve, je fuis, je floute bleu, je ne suis pas fou, les tâches blanches gâchent mon cerveau bleu qui flotte, j’imagine, je mange l’air, je m’immisce dans le bleu, je ne suis pas fou…
Les bruits de mon Prowler automobile, violet, cahotent dans mon cerveau métal qui brille, je crie, je vise, je crime bleu puis rouge, je ne suis pas fou, les autos d’à coté hurlent dans mon cerveau flou qui disparaît au-delà du bleu violet, je ne suis pas flou, je ne suis pas flou, je ne suis pas flou, je respire encore pour vous, pied au plancher…, vite rentrer…
J’attends un autre départ, le temps s’enfuit comme un copeau de rouille, immobile à capturer le babillement de l’air sur mes rouages, je ne suis pas fou, que flou en flou de fou, je sais bien que le vert brillant de mes yeux aveugle tout le monde, tandis que derrière c’est le Prowler qui file, l’auto qui huile pour donner un sens au sens des sens, je ne suis pas flou, ni fou, que flou…
Subitement, depuis 5 jours, mon acouphène à augmenté à un point où il devient à la limite du tolérable, un truc de fou, avant il était à peine perceptible, je pouvais complètement l’oublier, maintenant, c’est impossible…, ça me rend fou et je vois flou, je cherche à comprendre ce qui aurait pu causer cette désagréable augmentation de folie acouphène, je ne vois qu’une seule chose, trop de bruit, trop de fureur, lever le pied, assouplir…, non, je ne suis pas fou, je suis dans le flou…, godasse, pied au plancher encore, un bruit assourdissant, le Prowler décolle…, j’acouphène !
En plus du bruit qui me rend fou, j’ai fait une intoxication alimentaire et ça m’a jeté par terre, je vois flou, je me dis que mon système immunitaire a tellement mangé un dur coup qu’il s’en est ressenti jusqu’au bruit dans mes oreilles, me rendant encore plus comme fou…, ça, mélangé avec la fatigue et d’un coup c’est flou, mais je ne suis pas fou…, j’espère fortement qu’avec un peu de repos mon acouphène redeviendra comme avant, c’est-à-dire tolérable, parce que là, il y a vraiment de quoi virer fou, et je ne peux pas virer fou, je dois continuer droit, ne pas sombrer fou, ne pas voir flou, virer fou, continuer flou…
J’ai attrapé le pitch classique de l’écrivain, je ne suis pas fou juste flou, je suis une idole anti puritaine, un vrai fou, un personnage de fiction écrivant des texticules extatiques où mes rares lecteurs et ma lectrice ne savent jamais si j’èrre dans un rêve éveillé, un trip sous amphétamines ou dans un délire mégalomaniaque de fou furieux, mais non…, je ne suis pas flou, juste un peu fou, non…, promis, plus de Mojitos, du moins pas autant, juste quelques-uns…
Fin d’année passée, je me suis retrouvé propulsé sur le devant de la scène des fous, avec un livre trashouille et référentiel pour les vrais fous, un roman qui aurait du se nommer “Moins que zéro”, ou “Les tribulations d’un fou”, une histoire floue de fou rendu fou par le flou de la folie de la vie…, le référentiel de toutes les causes perdues.
Ma vie de fou tient en une seule phrase d’un sens incroyable et qui tient en une ligne : J’ai compris l’unique chose que j’étais en train d’apprendre : à quelle solitude les gens se condamnent…, c’est fou, ça, dingue ce flou de fou… et je ne suis pas flou, croyez-moi, pas fou, que flou…, de voir défiler en cette ligne, mes angoisses à la pelle qui sont mes conditionnalités de demain, c’est fou, je suis un enfant de la balle qui se retrouve délaissé, harcelé, jaugé, mitraillé, controversé, haï, adoré, un enfant meurtri, qui n’a de legs que le traumatisme et qui malgré lui, devient fou et flou au fil de mes erreurs, piétinant les mots au gré de mes folies… c’est fou, non ?
Ma vie n’est qu’anecdote de mes nuits et de mes vices…, les Mojitos qui me rendent fou, les chairs qui se mélangent, le désir qui floute mon regard, l’emprise qui prend le pas sur mes rencontres… et la folie, toujours, qui se terre, sournoise, à l’ombre de mes vices, le nez suintant la coke, reniflant la misère dans un mouchoir XXL, sniffant dans des soirées orgiaques tout en lorgnant sur les seins pendouillant…, c’est fou…
Ma vie c’est aussi une histoire de fantômes et de démons, je ne suis pas fou mais je ne sais plus vraiment si j’hallucine où si je fais une rencontre du troisième type, la peur est là, tenace…, c’est irracontable, un truc de fou furieux, terrifiant, schizophrène et complètement psychédélique.
Ce texticule couillu que vous lisez d’un air ahuri (je vois tout flou, je suis fou) est le mea culpa d’un écrivain qui a créé le mâle absolu sous couvert d’un personnage de fiction et qui se retrouve plagié dans la vraie vie par un psychopathe mi homme mi singe qui s’inspire textuellement de mes délires pour copier mes meurtres hallucinés…, j’enrage, je deviens fou rien que d’y penser…, le summum de la banale histoire de l’artiste maudit qui devient fou le jour où ce qu’il crée et ce qu’il vit se mélangent, de manière à former un imbroglio tel qu’il sera impossible de démêler le vécu du rêvé…
Mais je floute sciemment cette histoire de fous rendus flous, irrésolument, car…, quand l’écrivain et le narrateur se font face en se fondant l’un dans l’autre, le fou dans le flou et le flou qui rend fou…, dans un combat sans pitié dont on ne sait pas d’avance qui en sortira fou, flou ou vivant, alors que réalités et fantasmes se côtoient dans un univers débridé et onirique à souhait…, car écrivais-je…, car malgré tout mes talents de conteur et de menteur invétéré, je vous rappelle, risiblement, le surréalisme de nos propres vies….
C’est fou, là, non ?
Flou aussi…
Tout commentaire automobile devrait exiger un minimum de doigté, à fortiori sur le terrain délicat des rêves des hommes, ceux qui chauffent les esprits aux néons rouges de la chaleur inhumaine.
Les rêves régulés par des jeux d’amour tarifés, s’usent au fil du temps des nouveautés.
Des dizaines et des dizaines d’années que je rêve après avoir visité quelques shows en sens de claques aux heures de pointe, subissant l’ire “muscleuse” de maquereaux troublés dans leurs négoces.
Je ne dois pas rêver aux mêmes formes, je n’ai jamais rêvé de Toyota commerciale, genre 4 portes, prèt-à-jeter après les cauchemars de la vie, crédit gratuit…
Le Prowler est un engin déjanté pour déjantés caustiques, du genre “Gatsbyien”, cultivant l’art de l’individualisme.
Le Prowler est un Hot-Rod, le genre d’engin qui fait partie du mythe américain, American Graffiti, Little red Roadster, Chromes & Flammes, le grand Ouest, la Californie, la Floride, Route 66…
Je suis un Prowler, je rôde, il est soir… entre chiens et loups, derrière chaque arbre, une fille en Catwoman avec cape noire et loup de dentelle me fait signe…
Chacune semble sortir d’un clip de P.Diddy, décolleté à se choper la grippe en plein mois de juillet…, toutes des filles biens qui ont mauvaise réputation et voudraient s’en défaire…
Pas évident à définir, qu’est ce que c’est qu’un Hot-Rod…, les plus fainéants des scribouillards journaleux qui en causent encore l’ont cantonné au vingtième siècle, à une explosion ayant secoué le monde de l’automobile aux USA.
Le brasier allumé en France par mon vieux magazine Chromes & Flammes ne s’est jamais éteint, comme par enchantement, avec la combustion programmée des plus mauvais éléments, alimentant moult articles empêtrés dans de sordides affaires, lessivés par quelques pontes de différents chauds-business, finalement carbonisés par une salvatrice overdose de poudre de perlimpinpin… et d’héroïne pour certains.
A force de voir des horreurs, j’ai viré vers d’autres univers, gardant au fond de mon âme (noire), quelques Hot-Rods “survivor-collector”….
Il ne se passe pas un jour sans que, en vilain diablotin mécréant, je ne danse la gigue et le pogo sur la tombe ou sont enterrés les pires conneries du genre.
Pour définir ce sujet, il faut chercher dans le fatras sous-culturel un point commun significatif et évident, et si l’on prend en considération les innombrables portées de rejetons agités qu’a engendré le custom franchouillard, le seul dénominateur commun que l’on puisse se mettre sous la canine, babine supérieure dûment retroussée, c’est la musique du Diable, le sacro-saint des damnés, le Rock’ n’ Roll, baby !
Le Hot-Rodding est effectivement indissociable du Rock-and-roll…, c’est un style automobile distordu et électrique, relativement minimaliste, à la fois inventif et monolithique, irrévérencieux et politiquement incorrect, alternant conscience sociale et fumisterie fêtarde.
Plymouth-Chrysler l’ont bien compris, en créant le Hot-Rod ultime, le Prowler, ils se sont totalement connecté à l’irréalité du quotidien dans le but un tantinet roublard d’être assez réactif pour inventer un concept inédit…
Et d’en produire 11.702…
Oui, mais…, est-ce bien un Prowler-Rod…, ou un Prowler-Flou… du style qu’il parait l’être mais s’avère autre ?
Un V2 de Fiero Factory, par exemple, le flou total ré-inventé par Stephen Briddon, un citoyen britannique… 11 exemplaires et 702 poussières…, c’est fou, c’est flou !
C’est plus fou que flou…
11 commentaires
Je vais relire tous vos écrits et pourquoi pas aller en essayer un tant qu’ils ne sont pas interdits ?
Je vous le conseille, c’est ludique et homologué, il n’y a que 2 places et quasiment pas de coffre, mais c’est fun…
Vous êtes une encyclopédie mon cher Gatsby, j’ai trouvé beaucoup de réponses à mes questions ! https://www.gatsbyonline.com/automobile/1997-2002-plymouth-chrysler-prowler-355141/
J’en ai possédé une douzaine, tous revendus avec profits après n’avoir vécu que du bonheur en les conduisant. J’ai tapoté une quinzaine d’articles sue les Prowler’s que j’ai eu : https://www.gatsbyonline.com/?s=prowler
Et pour compléter le dossier : la Fiat 500, la Mini, la Beetle évoquent leurs ancêtres qui ont marqué la mémoire d’une génération. Le Prowler est-il inspiré de modèles particuliers, ou bien juste ce qu’on a fait à l’époque pour évoquer un Hot Rod, en partant d’une feuille blanche ?
Là, je vous recommande la lecture de mes articles : https://www.gatsbyonline.com/?s=prowler Le Prowler se voulait un Hot-Rod contemporain d’usine fabriqué “à la chaine” comme une Viper, ses seuls défauts sont un trop petit moteur 6cyl d’origine japonaise (il fallait un V8 OU LE V10 de la Viper) et sa calandre trop en avant du train directionnel, ce que quelques enthousiastes modifient. En dehors de la Smart Brabus et de la Jeep Wrangler 6 cyl auto c’est la seule que je conseille d’acheter à mes amis. LA Jeep Grand Cherokee aussi. Pas de problèmes majeurs, pas de pannes, pas de frais, que du bonheur !
AH oui, et plein d’autres questions mon cher Gatsby, puisque vous m’offrez le privilège de partager une partie de vos expériences extraordinaires ! Comment avez-vous accueilli le Prowler à sa sortie ? Était-ce un produit bourgeois et dégénéré, ou bien la seule reconnaissance industrielle d’une culture automobile alternative ? Quel accueil vous est fait dans la rue lorsque vous vous promenez au milieu des automobiles utilitaires et grises, en dehors de votre charisme extraordinaire qui fait que tous les regards se tournent vers l’automobile ? Sympathie et pouces levés ? Regards de biais vers le mouton qui est sorti du troupeau ? Vous me répondrez sûrement que vous vous moquez de l’avis des autres mais sur les photos vous détonnez au milieu de la circulation actuelle !
J’ai eu tellement de bagnoles que pfffffff ! Un Prowler c’est tout ce qui se trouve dans l’énoncé de votre interrogatoire… Y compris que je me moque de l’avis des autres ! Sautez sur l’affaire d’un Prowler immatriculé en France, comptez sur 40.000 EUROS pour un super cool impeccable. Je vous écris cela car je vous sens frémissant…
Le Prowler serait-il à l’automobile ce qu’Harley Davidson est devenu à la moto ?
Non ! Là vous dérapez en roues libres, mais vous démontrez à nouveau votre envie d’en avoir un…
Texte de Philippe Pernodet
Le monde est flou, mon cher Patrice, et le Prowler est encore plus flou !
Flou, comme l’hommage contrarié qu’il renvoie à une Amérique aujourd’hui défunte.
Une Amérique de jeunes hommes sans le sou, dans l’après crise de 1929.
Avec un sursaut d’inventivité et de courage, ils engendrèrent le Hot Rod, comme pour conjurer le mauvais sort, dans le fatras de Ford T vieillissantes et autres vieilles gloires abandonnées… Ils modifièrent ces vieilles autos pour les rendre plus attractives, les affublant de modifications impressionnantes, rabaissées, tronçonnées à qui mieux mieux, nanties de moteurs 8 cylindres plus imposants, gonflés de puissance.
Un élan populaire, individualiste et rebelle, issu de l’esprit de pionnier qui sommeillait encore chez ces gens-là.
La légende de ces autos allait déboucher sur le Custom (au tout début des années 50) avec, cette fois une autre revendication : celle de se démarquer du sage consommateur, parangon de l’américan way of life, qui changeait d’auto tous les ans, laissant s’entasser une multitude de modèles démodés par l’hystérie consommatrice du « bon américain »…
Une jeunesse, critique et démerdarde, qui récupérait ces anciens modèles encore bien solides, les transformant en engins démoniaques, baroques et psychédéliques…
Mais tout ça, Patrice, vous le savez mieux que moi !
Toute cette fantaisie individualiste s’est lentement désintégrée dans la trainée des déceptions politiques, technologiques et sociales, sur fond de crise larvée au crépuscule des Trente Glorieuses, comme on dit de notre coté de l’Atlantique…
Les Années Reagan finirent de tout balayer, dans le sage ronronnement des K Cars, petites Buick au format de Peugeot 604 ou Chevrolet Citation qui ressemblaient à des Renault 30…
L’eau sombre des années floues passa sous l’arc inébranlable du Golden Gate…
En 1997, Chrysler/Plymouth nous fit le cadeau empoisonné de la Prowler, un « Hot Rod synthétique », bourgeois et affecté, une uchronie détraquée, fer de lance spectaculaire d’un grand mouvement de réappropriation de la mythologie automobile par les marchands du temple.
La grande illusion des magiciens du commerce tout puissant commençait à prendre forme.
Un mouvement mondial, camarade !
Sur le vieux continent, les teutons en appelaient aussi à la résurrection de vieilles gloires : Mini, Coccinelle…En Italie, suivra la “mythique Fiat 500” en attendant les “DS” de Citroên jusqu’au très récent fantôme Français de L’alpine A110…Tout ça, vous le savez aussi !
Le Prowler, traitre flou et dégénéré, sera suivi, deux ans plus tard (à l’horizon 2000) d’un ectoplasme ridicule de “Hot Rod familial”, une aberration nommée Chrysler PT Cruiser…
Le constructeur américain en inondera les routes américaines et européennes…des centaines de milliers de Hot Rod de pacotille circulant sagement en rang sur la route des vacances, transportant les familles souriantes de consommateurs repus bien installées à bord.
De cette histoire on retiendra que le commerce tue toutes les légendes, dans le flou des écrans de fumée…
Les thanatopracteurs de mythes automobiles à la solde du spectacle inutile et du commerce ont assassiné le courageux “John Smith” des années 40, qui bricolait sa belle auto par passion.
Le Prowler a toujours été flou, Patrice, flou comme un funeste présage…
Commentaires désactivés.