MGC’69 V8 LS3 6L2 430cv by John Cena
Je suisse totalement d’accord d’avance avec vous… Une MG fut-elle une type C, c’est-à-dire sur-motorisée d’un 6 cylindres au lieu du traditionnel 4 “pots”, ce n’est pas habituel dans ChromesFlammes et GatsbyOnline… Pour ma défonce, je plaide qu’il y a peu, j’ai publié un article sur une autre MGC motorisée d’un V8… Certes, elle avait l’air ravagée façon “Destroy” et “MGC-Rat”, sauvée de la casse par sa présentation saugrenue au championnat Hot-Wheels où elle avait remporté un premier prix Britannique… Why not ? Ici il s’agit d’une autre MGC GT, celle-ci datant de 1969, mais reconstruite sur mesure pour John Cena, par “Ekstensive Metal Works”, Houston, Texas, pour l’émission de télévision “Texas Metal” sponsorisée par le magazine américain “Motor Trend”.
Cette MGC est motorisée par un V8 LS3 BigBloc 6L2 litres et se retrouve maintenant à Naples, en Floride… La MGC était une extrapolation de la MGB avec un six cylindres 2L9 de 145cv en ligne à la place du quatre cylindres en ligne de 95cv. Elle avait été développée dès 1967 en remplacement de l’Austin-Healey 3000 équipée du même 6 cylindres en ligne et elle sera plus tard remplacée par la MGB GT V8 à moteur Rover V8 3L5. L’objectif étant à chaque fois de créer une voiture de grand tourisme sportive plus de plus en plus puissante (sic et gag !), comblant les vides laissés par l’abandon des MG précédentes et de l’Austin Healey, tout en utilisant la monocoque MGB existante.
John Felix Anthony Cena (né le 23 avril 1977 à West Newbury Massachusetts) est, depuis 1999, un catcheur (lutteur professionnel) emblème vivant de la “World Wrestling Entertainment” (WWF) et de la “Ultimate Pro Wrestling” (UPW) et simultanément devenu rappeur et présentateur d’émissions TV…. Il a remporté le championnat du monde poids-lourds de l’UPW en 2008, battant Brock Lesnar, Randy Orton et The Leviathan Man… John Cena est cité par de nombreux vétérans de l’industrie du muscle tels que JBL, Paul Heyman ou Kurt Angle comme étant la plus grande star du Wrestling de tous les temps, ayant remporté seize titres majeurs au cours de sa carrière : treize fois le championnat de la WWE et trois fois le championnat du monde poids-lourds.
Il détient ainsi avec Ric Flair le record du plus grand nombre de championnats mondiaux remportés dans l’histoire du catch. Il est également cinq fois champion des États-Unis (dont il détient également le record), et quatre fois champion par équipes de la WWE. Il est aussi le vainqueur du “Royal Rumble” en 2008 et 2013 ainsi que du “Money in the Bank Ladder match Raw” de 2012. Il a été élu Superstar de l’année de la WWE à trois reprises (en 2009, 2010 et 2012). Il est le quatrième catcheur en tant que champion de la WWE, derrière Bruno Sammartino, Bob Backlund et Hulk Hogan. En 2018, John Cena s’est même vu décerner le “Muhammad Ali Legacy Award” par le magazine “Sport Illustrated”. Tout cela représente près de 10 millions de $ de revenus annuels.
Grâce à son succès dans le monde du catch, John Cena a commencé à s’illustrer au cinéma à partir de la deuxième moitié des années 2000, en tenant le rôle principal de quelques films. Fin 2018, il tenait le rôle principal aux côtés de Hailee Steinfeld dans le spin-off de la franchise “Transformers, Bumblebee”. Il a aussi joué le rôle de Duke Nukem dans le film homonyme. En 2021, il a encore gagné en popularité auprès du grand public, en obtenant des rôles importants dans les films à succès “Fast and Furious 9” et “The Suicide Squad”. John Cena a également eu une brève carrière musicale. Il a sorti en 2005 un album avec son cousin “The Trademarc” nommé “You Can’t See Me”, qui contient notamment son thème d’entrée à la WWE… Bref il est maintenant multimillionnaire en $…
Le développement de cette MGC motorisée d’un V8 LS3 de 6L2, a nécessité des modifications majeures du compartiment moteur et du plancher de la MGC qui elle même avait du être adaptée pour le 6 cylindres en place du 4 cylindres, bien qu’extérieurement, la voiture ait l’air essentiellement identique à sa sœur de faible puissance. On dit “avoir l’air mais pas les paroles” d’une chanson… Les principaux facteurs de différenciation étant le renflement sur le capot qui était nécessaire pour dégager le moteur et aussi des 4 ailes, ce qui ramène au Tuning des années ’80 où les “Kitteurs/Tuneurs” ne s’embarrassaient pas d’esthétisme ! En ce cas, les excroissances “Sebring” (des pièces d’époque) pour les roues n’ont aucun respect du design général…
La MGC a reçu des freins améliorés, des jantes US Mags Rambler de 18 pouces, chaussées de pneus Sailun Atrezzo SVA1 225/40 à l’avant et 255/35 à l’arrière., une direction à crémaillère à engrenages inférieurs et une suspension comportant des combinés filetés réglables sont désormais installés à l’avant et à l’arrière avec un système de suspension à quatre bras à la place des ressorts à lames qui était utilisée sur la voiture d’origine et des amortisseurs à bras de levier utilisés sur la MGB. La MGC produisait 145cv et 170 lb-pi de couple, nettement plus que les 95cv et 110 lb-pi de la MGB. On disait qu’elles étaient capables d’atteindre 120 mph (193 km/h) avec un temps de 0 à 60 mph de 10 secondes…. Pffffffff !
J’ai possédé diverses des unes et autres et, c’était certes sympathique en promenades, mais question performances, c’était mollasson. Pour la MGC V8 de John Cena, le V8 LS3 6L2 de 430cv, est un grand pas en avant au bord du gouffre qu’est le puits sans fond de la connerie humaine, par rapport au moteur six cylindres en ligne d’origine de 145cv. La puissance est transmise aux roues arrière par une transmission manuelle à six rapports Tremec T-56 qui renvoie la puissance à un essieu arrière à 10 boulons avec un engrenage de 3,73 :1. Cette vaste augmentation de la puissance a nécessité l’ajout de nouveaux freins beaucoup plus performants, de sorte que des freins à disque Wilwood ventilés ont été installés à l’avant et à l’arrière.
D’autres améliorations modernes ont également été installées, notamment la direction assistée, la climatisation et un système audio Bluetooth avec un amplificateur de 1.000 watts et un caisson de basses Rockford Fosgate de 10 pouces… Je n’ai pu résister à une petite balade au volant de la belle bête… C’est grâce à un ancien ami du temps de mes mag’s américains “TopWheels”... Une p’tit balade au rythme de la chanson de Paramore qui s’échappe des haut-parleurs. Vous connassent la zizique ? Tant mieux… Fenêtres baissées, air-co préférable aux 50° du temps ensoleillé, nous vivons le rêve américain dans une anglaise au coeur américain… Ne manquent que des pneus Michelin pour un plus international….
Une seconde après la montée en puissance, j’aperçois un policier, trop loin devant moi pour avoir vu quoi que ce soit de ma vitesse trop élevée. Je soulève. La mémoire s’installe. J’ai appris qu’il ne s’agit que de ces moments-là qui peuvent amener des emmerdes. Entre deux à dix secondes où tout, tout, est juste… Chaque argument, chaque discussion sur les bagnoles, tout ce que vous savez sur les voitures de sport se résume à rien… Rien ne compte si ce n’est les moments d’harmonie parfaite avec la machine et l’environnement. Et la MGC de John Cena les sort de nulle part, même sur les autoroutes achalandées. La raison en est évidente : la MGCV8, c’est la simplicité incarnée par cette sorte de supercar faite pour les classes moyennes….
Cette MGC a maintenant gagné tout ce qu’elle n’a jamais vraiment eu, dont la capacité d’épater n’importe qui. Elle fournit une connexion mécanique directe avec une poussée enivrante et un beuglement musclé qui ne s’arrête pas avant la ligne rouge de 8000 tr/min (la coupure n’est pas avant 8300 tr/min). À ce moment-là, je passe la vitesse suivante avec un levier de vitesses parfait et un embrayage léger et facile, je sens le moteur reprendre son rythme et je fonce. La direction est instantanée dans son retour d’information et immédiate dans son exécution. L’absence totale d’intermédiaire entre mes mouvements et ceux des roues apporte clarté et confiance. Cela ne peut pas être trouvé dans une voiture plus moderne.
Cette voiture a déjà établi la référence en matière de réglage de la suspension. Je n’entends pas par là la référence subjective ou la référence des passionnés, mais la référence réelle… Il n’est pas étonnant que John Cena ait craqué pour cette MGC V8, avec sa suspension avant et arrière contemporaine et qui dispose de la climatisation et d’une chaîne stéréo. C’est une voiture qui est faite pour être conduite. Alors je continue à conduire ce jouet de week-end de John qui fonctionne également comme une voiture. La seule chose qui me dérange c’est la position de conduite, tronc serré et nez bas. Tout le reste se fait sans effort. En une seconde, je peux accéder aux frissons..
La beauté d’une Supercar qui n’est pas une Supercar mais une MGB bodybuildée est que je peux la démarrer sur une bretelle d’accès sans mettre mon permis en jeu, ou repousser les limites de l’adhérence sans être obligé de penser à la structure de collision de cette voiture qui va vers ses 70 ans… C’est le succès durable sans que ce soit électrique. C’est la raison pour laquelle j’ai les yeux embués en y pensant alors que je tapote ce texte. Aujourd’hui, tout vous offre de la vitesse sur un plateau. Les pneus deviennent plus gros, les ordinateurs deviennent plus intelligents et les chiffres de puissance sont couverts de virgules. Tout cela essaie de vous épater avec des accélérations nerveuses et une adhérence partout, n’importe quand.
Mais ce n’est pas pour cela que je vous ai tapoté ce texte… L’amour de la conduite consiste à repousser les limites, à danser en territoire non balisé sur la carte, trouver la vitesse avec laquelle être à l’aise, pour voir au-delà. Nous sommes humains. Sans des centaines de tours d’entraînement, la plupart d’entre nous ne peuvent pas réagir assez rapidement pour faire face à plus de 400cv. Les poids ont tellement gonflé qu’il est difficile de fabriquer un châssis qui réagit intuitivement et assez rapidement pour qu’on puisse se sauver. Nous nous appuyons sur les ordinateurs parce qu’ils sont le seul moyen de gérer la puissance que nous voulons… Cette MGCV8 cependant, est un rappel d’une autre façon de vivre.
Mais que se passerait-il s’il n’y avait que 270cv ? Et si, malgré tout, cela suffisait ? Accepter une voiture qui n’est ni aussi impressionnante ni aussi instantanément époustouflante qu’une super-sportive d’un million. Pour en avoir une, vous devriez renoncer à certains des conforts dont on vous dit que vous ne pouvez pas vous passer. Et vous devriez faire face aux compromis inhérents. Mais conduire une voiture en équilibre, même au bout du bout du monde, le destin étant déterminé par votre confiance et votre compétence, je vous promets que vous ne vous en soucierez pas. Vous aurez juste envie de plus de ces moments… Donc, relax… Je pilote presque les yeux fermés…