Nailhead-Powered 1933 Ford Roadster Custom
Tout l’art est d’en trouver des différents, des autres, des étranges et même bizarres et d’avoir le sens des photos de même style, nettes et sans gène de fonds de scènes misérables, alors il arrive qu’un Hot Rod sorte du lot des autres. C’est le cas ici à 70%… C’est déjà ça, ensuite il faut emballer le propriétaire de l’engin pour en connaître un minimum. Alors c’est top pour réaliser une chronique dans www.ChromesFlammes.com.
Ce Hot Rod personnalisé s’inspire des voitures de course sur lacs asséchés qui faisaient fureur en 1950. Il a été construit entre 2007 et 2010 par “Roadster Shop” situé dans l’Illinois/USA, au départ d’une carrosserie en acier “Speed33” de chez “American Speed Cy”, redessinée par le designer automobile “Eric Brockmeyer” qui a osé créer un “nez de chenille profilé” ainsi qu’un pare-feu personnalisé, un capot et un panneau de coffre arrière.
Il est adapté à ce que le radiateur d’eau y devait être positionné et ventilé en conséquence. Il a donc fallu réaliser un châssis adapté sur mesure qui a été réalisé par “Plymouth Township Cars” situé dans le Michigan. Toutes les sociétés citées étant Américaines. La puissance provient d’un V8 Buick Nailhead poussé à 432ci doté d’une configuration d’injection de carburant électronique Hilborn contrôlée par un calculateur BigStuff3…
Les couvercles caches-soupapes sont des Weiand. Les échappements personnalisés dits de “style courses sur lacs asséchés” ont deux dérivations, l’une est en échappement libre, l’autre est pour la ville et la police.. La transmission manuelle à cinq vitesses est une “Tremec”. L’essieu tubulaire avant est un Ford 1937 doté d’un ressort à lames transversal, d’axes Ford 40 et d’amortisseurs avant en porte-à-faux fabriqués sur mesure.
Les freins à disque avant “Wilwood” sont dissimulés dans des faux couvercles de faux tambours Buick à ailettes fournis par “SO-CAL Speed Shop”. Il en est de même pour le freinage arrière par disques qui provient d’unités Ford logées dans des faux tambours Buick à ailettes de même provenance que pour l’avant. Tout étant dans le look… Le boîtier de direction provient de chez “Schroeder”, le pont/différentiel AR est un “Qwick-Change-Winters” en version 3,78.
Il y a aussi un essieux à 31 cannelures. Les jantes sont des “Halibrand” en Dow 7 qui portent des pneus Michelin XZX à l’avant et Firestone Winterforce à l’arrière. La suspension arrière comprend des combinés filetés QA1, une tige Panhard et des barres d’échelle personnalisées de 36 po. L’intérieur est recouvert de cuir brun cousu sur mesure et comprend un tableau de bord fabriqué avec un groupe d’instruments d’époque.
L’équipement supplémentaire comprend un pare-brise divisé personnalisé, deux faux arceaux de sécurité et des portes suicides. Les baquets de phares sont peints pour correspondre “aux coquilles Saint-Jacques”, et le carter de sécurité arrière intègre des feux LED. L’habitacle a également été conçu par Eric Brockmeyer et comporte une banquette personnalisée de style bombardier garnie de cuir marron avec des panneaux latéraux et de portes assortis.
Ce fut réalisé par le tapissier californien Tom Sewell. Des tapis en caoutchouc noir bordent les sols et les ceintures abdominales proviennent d’une Ford Thunderbird des années 1950. Notez que l’appareillage de commutation a été déplacé sur la base du siège, à l’arrière du levier de vitesses. Le volant à quatre branches gainé de cuir provient de chez “Johnson’s Hot Rod Shop”, et le tableau de bord est équipé d’un groupe d’instruments d’époque remis à neuf.
Il y a même un compteur de vitesse de 100 mph monté au centre. Un tachymètre de 8.000 tr/min est installé sous le tableau de bord et le compteur à six chiffres indique un peu plus de 4 500 miles. Le coffre n’en est plus un, qui abrite le radiateur, qui est équipé de deux ventilateurs électriques. Notez les charnières et les supports percés du couvercle de coffre. Un trio de compteurs Stewart Warner est intégré dans le pare-feu personnalisé.
La voiture n’a parcouru qu’environ 4.500 miles sur ses roues et pneus depuis son achèvement, et plus ou moins la même distance en transports sécurisés sur camions fermés pour les expositions de style Sema-Show. Ce Hot Rod est maintenant proposé à 150.000 US$ (il n’y a pas de TVA ni de taxes aux States, seuls des frais et taxes seraient payables à l’arrivée du bestiau en France. Pour aider faite connaitre les fournisseurs de pièces, il existe une tradition…
Celle du Hot Rodding en magazines papier et numériques consiste à ce que le journaliste indique l’identité des fournisseurs qui offrent un “retour” aux journalistes… Mon séjour a été pris en charge pour une semaine avec les vols avions et hôtels, raison pour laquelle l’indication des société ayant fournis les pièces indiquées est indiqué dans l’article, ce qui est une pratique courante aux USA qui favorise le consumérisme à outrance…
Je vous avouerai, même pas sous la torture, que cette manière de faire est plus logique qu’en Europe ou le temps des somptueux voyages au bout du monde avec hôtel pension complète et putes à disposition, faisait le bonheur des journaleux de SportAuto, l’AutoJournal et l’Automobile… Un des derniers fut un mini trip Mercedes dans le sud France il y a plus de 10 ans relaté ICI, comprenant tout le même tralala avec quelques girls…
Elles tentaient malgré tout de vous faire les poches après une heure de gymnastiques sexuelles… C’est Carlos Ghosn qui a décidé de stopper tout cela, ce qui ne l’a pas aidé car la presse a fait “revanche” avec ses déboire Japonais.. Pour en revenir à ce Hot Rod, il est vendu avec un classeur de reçus et de documents de sa construction, un panneau de présentation pliable, en métal, pour les shows et des poteaux, avec chainettes pour entourer le Saint-Graal…
Des copies des deux magazines dans lesquels il a été présenté, sont offerts et le document d’immatriculation est un “TITLE” californien “propre” (c’est à dire sans remarques d’obligations et réserves et qui décrit la voiture comme une Ford de 1933 100% légale. Aux USA, le Hot Rodding est tellement populaire qu’il ne peut y avoir d’interdiction les concernant afin de ne pas perturber un système économique qui fonctionne toujours “plein pot” sans interdictions…
En Europe, en comparaison, c’est la jungle… J’en arrive à la peinture noire PPG qui est contrastée par des “pétoncles” teinte crème, rehaussés de stripping’s rouges. Ce Hot Rod a fait la couverture du magazine Street Rodder de mon ami Tom Mc Mullen décédé dans un accident avec son bimoteur Beechcraft qui était accompagné dans son dernier voyage par Deana son épouse. Ce Hot Rod a remporté le prix du “Meilleur” de plusieurs expositions… Voilà, terminé…