Ozymandias…
À quand remonte la dernière fois que vous avez lu un roman inoubliable ? À quand remonte la dernière fois que vous avez vu un film phénoménal ? D’ailleurs, à quand remonte la dernière fois que vous êtes allé au cinéma ? À quand remonte votre bonheur de lire ICI sur ce web-site, une chronique, un article, un texte qui vous fait exploser de tout, de rire et de stupéfaction ? Il y a tellement de “contenu” partout en partouzes de mots et d’images, mais si peu sont extraordinaires. Pendant ce temps, il y a un écart étrange entre ce qui est populaire et ce qui est “louangé”. Les plus appréciés sont souvent ceux qui sont les plus violemment attaqués par les critiques et vice versa. Tout est devenu fade parce que la critique est devenue muette.
Ma seule norme ésotérique est de ne regarder quoi que ce soit de stupide, de fuir le minable. Ce peut paraître déconcertant, parce que la définition de “stupide” semble impossible à cerner. Les frissons et les théories du complot sont pourtant tout à fait acceptables, pas les drames et gagateries qui alimentent la “stupiditologie”. Je préfère naviguer dans l’écriture percutante, l’humour étrange, les complexités qui défient le binaire du bien et du mal. Je doute que les historiens déplorent un jour la perte du travail que j’ai produit en roue libre, vivant avec le sentiment que c’est censé interpeller toutes et tous, sans honte ni excuses. Vous souvenez-vous de ce que c’était, dans les années dorées grisantes dénommées les années Chromes ?
Tout était encore à des débuts audacieux. L’édition avait le vent en poupe, les réseaux asociaux n’existaient pas. Les critiques s’accordaient à dire et écrire que le but de l’art était d’explorer ce qui est vrai, et non de modéliser ce qui est juste. Mais une nouvelle race de commentateurs était en train de se manifester, véhiculant l’instruction morale du politiquement-correct, un effondrement total de la distinction entre tout artiste et ses œuvres, répertoriant les commentaires prétendument offensants prononcées par des personnages fictifs, c’était l’arrivée des médias asociaux aux mains (sales) d’affamés et sous-payés survivant de sous emplois précaires en vous faisant détester tout ce qui n’était pas la norme.
L’ensemble avait une ambiance frénétiquement performative qui frisait l’évangélisme avec des journaleux dans le rôle de nouveaux pasteurs manifestement désespérés de vivre. Il était inévitable qu’un fossé émerge entre les éclairés et les masses non lavées. Aujourd’hui, il y a souvent un décalage hilarant entre la façon dont le public normal reçoit le choc du contenu de ChromesFlammes/GatsbyOnline/SecretsInterdits et la façon dont c’est évalué, les esprits libres et érudits s’y amusent et rient aux éclats, les pisse-froids critiquent “au plus vulgaire” en venant à se considérer de plus en plus comme une autorité morale du Kustomizing et du Hot Rodding. Le résultat est observable dans le déplorable d’une fin miteuse qu’ils ont créé en “éré(a)ction” à mes histoires complexes.
Mais n’en voulez-vous pas plus ? Rire, pleurer, être ravi, être ému ? Se perdre dans mes histoires que vous n’avez jamais lues auparavant, et décider par vous-mêmes de ce qu’elles signifient ? J’ai encore et encore de bonnes histoires dans mes contenus : drames historiques, amusements sombres, satires sauvages fictionnelles du nouvel ordre mondial américain (la Bidenmania), les stupidologies Macronniènnes transgenristes et la renaissance de l’Hitlermania en Israël qui piège ceux et celles qui ont été payés pour appliquer des lois contre nature qui génèrent l’effet inverse qu’imaginé. Malgré cette prise de contrôle quasi mondiale d’un politisme du Korrect, je crois toujours qu’il n’y a rien de mieux qu’une histoire qui vous saisit et ne vous lâche plus.
Donc, à partir de maintenant, vous me trouverez en train d’écrire régulièrement : Qui sommes-nous ? Qu’avons-nous fait l’un à l’autre ? Qu’allons-nous faire ? Qu’allons-nous devenir ? Je meurs d’envie de tout savoir, ce qui, à mes 75 ans, est un comble… Pour peu, on va me traiter d’Ozymandias, celui de de Shelley, immortalisé dans la pierre au sommet de ses pouvoirs : “Regardez mes œuvres, Puissants, et désespérez !”... Si j’exerce mon pouvoir c’est dans un monde entièrement de ma propre création. Créer le contenu ChromesFlammes est ma manie, qu’est-ce que vous y ressentez ? Le désespoir ou l’émerveillement, la terreur ou l’exaltation. Être soit vénéré, soit vilipendé, selon la personne à qui vous demandez… En finale toute discussion se clôture par une interrogation.
S’agit-il d’une œuvre d’un génie inégalé ou d’un excès masturbatoire absolu… Les parallèles ne sont pas vraiment subtils, cela nous rappelle que Rome n’est pas tombée en un jour, le déclin d’une civilisation est un lent effritement qui commence par la perte de foi des gens en leurs dirigeants, en leur démocratie. Sans créateurs prêts à prendre de grands risques, il ne peut y avoir de grand art. Parfois, l’œuvre est aussi glorieuse sur la page, l’écran ou la toile que dans l’imagination de l’artiste, expérimentale, audacieuse, imaginative. Regardez mes œuvres et désespérez ! Attendez en retenant votre souffle que les lumières s’éteignent. Et si c’est de trop, vous pouvez au moins apprécier qu’elle est trop de quelque chose que vous n’avez jamais vu auparavant.
Ozymandias…
J’ai rencontré un voyageur de retour d’une terre antique qui m’a dit : « Deux jambes de pierre immenses et dépourvues de buste se dressent dans le désert. Près d’elles, sur le sable, à moitié enfoui, gît un visage brisé dont le sourcil froncé, la lèvre plissée et le rictus de froide autorité disent que son sculpteur sut lire les passions qui survivent encore dans ces objets sans vie, à la main qui les imita et au cœur qui les nourrit. Et sur le piédestal apparaissent ces mots : “Mon nom est Ozymandias, Roi des Rois. Voyez mon œuvre, ô puissants, et désespérez !”… Auprès, rien ne demeure. Autour des ruines de cette colossale épave, infinis et nus, les sables monotones et solitaires s’étendent à l’infini des riens…
Ce Web-site comporte presque 5.000 articles dont un grande partie conversent de Hot Rods. Aujourd’hui, je raconte l’histoire d’un Ford Coupé 1933, un survivant perdu de vue depuis longtemps de l’avant-guerre, ressuscité d’un sommeil d’un demi-siècle et conduit dans un état préservé depuis les premières années du Hot Rodding. Il a été surnommé Ozymandias… Si pis que le diable conduisait un Rat Rod, ce serait Ozymandias, qui n’est autre que Ramsès pharaon d’Egypte réincarné de cette façon pour un temps immémorial… Il devrait être aussi Pharaonique que ce coupé Ford à cinq fenêtres de 1933 disposant d’une carrosserie marquée par les batailles qui racontent son histoire avec une attitude et avec l’accent d’un V-8 Flathead hargneux.
Laissez-moi divaguer dans le destin qui m’a amené vers ce Hot Rod. En tant qu’éditeur-photo-journaliste spécialisé en Hot Rod’s, je vois régulièrement beaucoup de Hot Rod’s méchants, avec presque toujours des histoires déterrées en cours de route. En règle générale, au moment où je les vois, ces engins ont déjà changé de mains de nombreuses fois. Dans le cas de ce coupé particulier, ce qui a changé la donne, c’est qu’une visite programmée à la légendaire manifestation qu’est “East Coast Custom” de Dave Simard à Leominster, dans le Massachusetts, alors que je m’étais missionné à découvrir les dessous des cartes, je me suis retrouvé nez à nez avec un ’33 tout rouillé, encore couvert de toiles d’araignées après avoir été déterré…
Il avait une histoire à raconter. La première chose que j’ai remarqué, c’est la plaque d’immatriculation torturée… Vous croyez que j’allais découvrir une immatriculation Egyptienne Pharaonique ? Ben non, quoique le propriétaire s’avérait branché en Egyptologie… Il s’est de plus avéré être l’un des plus grands experts, collectionneurs de Hot Rods dans le monde d’aujourd’hui, et je l’ai écouté tranquillement raconter l’histoire. Devant mes yeux se trouvait un Hot Rod survivant vraiment rare. Cet ex-coupé d’affaires Ford à cinq fenêtres V8 de 1933, avait été un des premiers Hot Rod d’avant-seconde-guerre-mondiale, puis s’était transformé en un des premiers Hot Rod de l’année 1945 et suivantes jusqu’en 1949 avant d’être endormi pendant 75 ans, mon âge…
Présages incomparables et détresse irrésistible m’ont envahi… Lorsque qu’on m’a dit que le coupé avait été immatriculé pour la dernière fois en mai 1949, une lumière a semblé soudainement planer au-dessus de la voiture. C’était le mois et l’année de ma naissance ! Peut-être que c’était le destin qui me rapprochait de ce vieux Hot Rod. En soulevant le capot, j’ai découvert un V8 Flathead entre les longerons, un authentique Ford AB d’époque ! L’ouverture de la porte du conducteur solide comme le roc a révélé des détails obsédants tels que des moulures de garnitures chromées patinées, un tableau de bord peint en rouge écaillé rempli de compteurs et d’accessoires dépareillés, un volant Ford 1940 fissuré et un siège surmonté d’une housse Bolta-Quilt vintage…
Un plaid vert épouvantable accentuait les tissus des portes, vert sale. Il s’agissait en effet d’un véritable Rod survivant d’avant-guerre… J’ai direct cru que je découvrais le tombeau de Ramsès… Le fait que la voiture portait encore toute sa tôle d’usine, qu’elle était entièrement équipée de ses pare-chocs d’origine et qu’elle n’était pas Top-Choppée était un miracle. Partout où je regardais, il était usé et en lambeaux aux bons endroits, ce qui lui donnait une personnalité que peu de gens pouvaient comprendre. Les voitures anciennes racontent des histoires et ce coupé n’était pas différent. Ses histoires sont apparues dans les zones où de vieilles carrosseries métal sur métal avaient été commencées, et dans les restes d’une collision frontale mineure.
L’aile du côté passager avait été martelée et soudée, laissant des cicatrices. Sans doute que c’était pour fuir en excès de vitesse dans le travers des rues sombres avec la loi à ses trousses. Une question fatidique persistait dans mon cerveau : était-il à vendre ou avait-il déjà été confié à de nouveaux propriétaires ? De temps en temps, les choses tournent dans votre sens et il se trouve que c’est l’un de ces jours. On m’a dit qu’elle venait de se vendre…Ahhhhhhh ! Désespoir…. Une Ford 1933 Hot Rod, la plus vraie qu’il m’ait jamais été donné de voir. Sachant que la voiture disparaîtrait en un éclair, j’ai décidé d’en faire des photos souvenirs…
Le Rod m’a donc glissé entre les mains et je le regretterais à jamais. Il était maintenant temps de s’asseoir et d’en réaliser un article, il s’agissait d’un morceau de l’histoire du Hot Rodding et il devait y avoir une raison pour laquelle il avait été préservé dans son état actuel. Il a fallu 20 minutes avec une bouteille de carburant et une étincelle pour redonner vie au coupé. Et il revint avec beaucoup d’attitude, ses tuyaux crachant du feu et du soufre et haletant après un long sommeil. Ce n’était pas la voiture d’un vieil homme ordinaire, elle avait beaucoup de secrets à révéler. Il y avait peut-être plus à faire, mais pour l’instant “Ozymandias’ est de retour et sème l’enfer sur les routes comme il se doit…
Le nombre 666 a deux significations principales. Dans la Bible, il représente le nombre de la Bête, une créature maléfique qui sort de la mer. Dans la numérologie angélique, il indique un message des anges gardiens qui encouragent à se concentrer sur la spiritualité et à exprimer de la gratitude. Le nombre de la Bête ou chiffre de la Bête est contenu dans l’Apocalypse de Jean de Patmos, au chapitre 13, verset 18… Cette « marque », dont on considère généralement qu’elle relève de la spéculation littéraire chiffrée commune chez les auteurs d’apocalypses, doit permettre d’identifier la Bête de l’Apocalypse sans qu’il soit précisé laquelle, dans une symbolique, déjà présente dans le Livre de Daniel, qui représente un pouvoir politique.