Nissan Hyper Force Godzila EV GTR 2026
En dehors de sa consommation, l’objet technique automobile n’existe pas, ce n’est qu’une abstraction qui pourrait toutefois acquérir une réalité si construite et mise en situation dans le réel. Un Artéfact est un effet artificiel désignant un phénomène créé de toutes pièces par des conditions expérimentales. En tant qu’objet fabriqué, l’Artéfact regroupe les objets, mais exclut les personnes, les organismes (végétaux ou animaux), les particuliers naturels non vivants (pierres, fleuves, glaciers, etc). Un Artéfact est aussi un effet indésirable, un parasite, par exemple en électronique. Le mot désigne également, de manière générale, un produit ayant subi une transformation, même minime, par l’homme et qui se distingue ainsi d’un autre provoqué par un phénomène naturel.
Le mot admet donc plusieurs significations issues du sens originel. Une Street Machine Artéfact n’est donc que ce qu’on nomme : “Un Prototype”. En réaliser un charabia intellectuel pour laisser croire en un renouveau est une escroquerie intellectuelle… Une auto, n’est qu’une auto, en ce cas c’est une sorte de variante de la Tesla créée comme amenant à une nouvelle vie les engins mouvants et émouvants ? Pffffffffff ! Que de complications pour un design de Street Machine futuriste de chez Nissan, façon Tesla… Il y a là une récupération/reconnaissance des Rat-Rods, du Hot-Rodding et du Kustom, du film Furiosa qui est la suite de Fury Road de la série Mad Max qui égayent le monde automobile avec une puissance suggestive considérable.
Elles participent toutes d’une même série artistique, inattendue et suggestive. À qui le tour de creuser les clichés et dépasser la lecture automobile. Ce qui fait sens en l’occurrence dépasse de beaucoup le dérisoire des quatre roues, de l’esthétique incertaine des carrosseries bosselées et des émanations sonores et fumigènes des moteurs essence et diesel. Ce qui fait sens dans ces voitures est au-delà d’elles : c’est la dimension politique et géopolitique de faits sociaux totaux que les Rat Rod’s, de quelques espèces qu’ils ressortent, incarnent sans rivales depuis la moitié du siècle dernier. Belle longévité pour un objet au plus haut point culturel que d’aucuns affectent de tenir pour insignifiant ou régressif.
Il s’agit de voitures si poubellisées qu’elles font naturellement songer à des automobiles de fin d’un monde, avec des décors imitant des élancements gothiques de charriots du Moyen Âge. Voitures toutes en ferrailles qui tendent à toucher la chaussée, voitures inspirées pour lesquelles une sorte de foi envers la néantisation sert de tendeur ultime. C’est ce que caricaturent les films “Mad Max” qui illustrent une croyance dans un ailleurs si loin et pourtant si proche, un univers de voitures cathédrales qui ouvrent une fenêtre sur un tout autre automobilisme ! Le dédain amusé – assurément moins que du mépris en tout état de cause – est inévitablement présent en général lorsqu’un “vrai” amateur d’automobiles est confronté à ce type de véhicule improbable.
Fondamentalement, qui peut s’extasier devant ces choses ? Ces carrosseries parlent pourtant à votre imaginaire. Vous en avez toutes et tous vu, du moins dans mes magazines et mon web-site. Leur rareté en Europe s’explique par le fait que la normalisation technique des parcs automobiles est passée par là. Chez les amateurs on parle avec déférence des “sorties de grange”. Il leur arrive aussi de faire la fierté de leur propriétaire sur les parkings de grands ensembles, les ports, lieux intermédiaires et louches par excellence, endroits de stations, et de passages, qui ouvrent vers des voyages qu’un esprit romanesque a vite fait de parer d’énigmatiques vertus, offrent des aires de stationnement et de parkings où l’on en voit encore.
Il y a là une petite porte (une portière !) ouverte aux trafics et aux soupçons, aux peurs irrationnelles, quoique pas toutes. Voitures de peu, précaires, rebutantes, risibles à l’occasion, authentiques “bagnoles” au sens gaulois du terme, les Rat Rod’s ont une forme d’aura pas innocente car le sourire se crispe rapidement. Au tableau des fétiches automobilisés, elles ont un droit de cité plein et entier au même titre que les Street-Drag’s comparables en puissances imaginaires, ou bien à l’autre extrémité du genre, avec des prises de vue cliniques au fond neutre choisi délibérément par les artistes/photographes pour décharger le trop plein de la charge pathétique, ne dérogeraient pas dans les pages studio des plus beaux magazines automobiles.
Il reste qu’échappés de leur cadre de papier, pour l’écrire tout net, nous sommes amusés d’en voir rouler certains ! D’ailleurs, en toute rigueur, parmi ces sculptures potentiellement cinétiques, d’aucunes ne rouleront jamais plus que quelques centaines de kilomètres, signe révélateur de grands déséquilibres. Leur look, leurs formes bizarres révèlent surtout en creux une économie informelle prédominante. Le sourire se fige effectivement si l’on regarde comme une lecture, ces autos à l’aune d’une histoire des choses banales, de la matérialité, bref une histoire de l’avoir qui est en l’occurrence une contre-histoire (comme existent des contre-allées) du développement.
En cela, ces approches croisent des mondes parallèles de déplacements humains… Elles en disent long sur les pénuries, les marchés noirs, les secondes, troisièmes et quatrièmes mains, les petits trafics, les libertés défaillantes, etc. Le monde moderne de l’automobile, celui qui implique l’électronique et l’informatique n’est pas le leur. Il y a d’ailleurs un motif à inquiétude à ce sujet : ce qui pouvait se réparer à même la rue, avec des outils de fortune et ce qui ne nécessitait aucune formation particulière n’est plus de mise. Les deuxièmes, troisièmes et quatrièmes vies de ces dinosaures techniques ne peuvent plus être prolongées. À court terme désormais, le hot-Rodding devrait-il s’inventer un autre avenir ?
C’est par faute de prolongation de plus en plus impossible de la vie d’objets techniques de plus en plus surannés… Les plus optimiste ont vu là, l’occasion de ruptures inédites, pourquoi pas technologiques et de nouveaux départs. C’est le Groupe automobile Japonais Nissan qui commence avec la sortie d’une Street Machine “Artéfact”... Le monde suggéré et entrevu ici est revu sans rugosités ni aspérités de façon presque primaire/baroque façon Tesla… Le trop plein ici étalé est en vérité un trop peu, dans l’économie des voyages contemporains, qu’ils soient automobiles, ferrés ou aériens, seul l’occidental ou le très aisé occidentalisé peut se permettre de voyager léger et sans bagage.
C’est un autre monde de chaleur humaine qui transpire ! C’est la pluralité des mondes automobiles, des modes de voyage, des modes de transport. Elles nous rappellent que dans le kaléidoscope annuel des milliards de mobilités mondiales, les plus nombreuses passant inaperçues en marge d’un monde occidental aseptisé et blasé vis-à-vis de l’objet automobile et qui oublie qu’il reste désirable, car indispensable aux survies individuelles. On l’oublierait presque : le Rat-Rodding basique permet le retrait vis-à-vis de mobilités assignées et contraintes et loin d’un dévoiement quelconque de l’essence auto-mobile, ces autos en sont l’idéal, étant investies de mythologies diverses.
Je crois qu’elles sont l’équivalent de grandes créations conçues passionnément par des artistes inconnus, consommées dans une image, sinon dans un usage, par des décalés qui s’approprient des objets parfaitement magiques. Croire que les autos ne parlent pas est d’une naïveté confondante. Ces objets roulants sont aussi des objets parlants de toute évidence, il est question des récits qui y sont afférents et qui pour leur part laissent place à l’inconnu et à la rencontre, même si trouver une place confortable à leurs bords ne sera pas forcément très aisé. Existe cependant une nouvelle hospitalité automobile que Nissan veut cultiver… L’année civile 2024 marque la fin de la ligne (du moins aux États-Unis) pour la supercar GT-R de Nissan.
Alors, la prochaine étape pour Godzilla ? Nissan a lâché une boîte à bento pleine d’indices. Une chose est cependant presque certaine : la prochaine GT-R sera électrifiée et cataloguée Street Machine Nissan Hyper Force Godzila EV GTR 2026…. Waouwwwwwww ! Pourquoi c’est important ? Nissan participe à la Formule E depuis des années, et ses ingénieurs ne sont pas là uniquement pour collecter des autocollants pour leurs ordinateurs portables. Bien que les enseignements tirés de ses efforts en matière de course électrique profiteront sans aucun doute à tous les prochains véhicules électriques de Nissan, l’angle de haute performance de la Formule E est le plus étroitement aligné avec la mission d’une Supercar comme la GT-R.
Il va également de soi que toute GT-R électrique doit avoir l’autonomie, l’endurance et le poids (relativement) faibles pour se rendre sur la piste ainsi que sur la piste. La GT-R a en effet toujours été une vitrine roulante de la technologie de pointe de Nissan. Elle tirera sa puissance des batteries à l’état solide, que Nissan développe pour introduire dans les véhicules de route d’ici 2026. Nissan a affirmé ne plus travailler sur de tout nouveaux moteurs à combustion interne et, à l’instar de la GT-R elle-même, son V6 biturbo existant de la série VR est également en fin de gamme. L’avenir va donc viser le moteur électrique ET l’esprit Street Machine façon Mad Max 2026…
À la fin de l’année dernière, Nissan a présenté un concept appelé Hyper Force, une Supercar angulaire avec un profil distinctement semblable à celui de la GT-R et un groupe motopropulseur électrique de 1.000 kW (1.341cv) alimenté par une batterie à semi-conducteurs. Ses feux arrière sont une interprétation stylisée de ceux que l’on trouve sur la voiture actuelle, et le logo pixélisé sur son nez est définitivement un badge GT-R flou. Les indices ne sont pas beaucoup plus évidents, mais Nissan a souligné que le monstre japonais va bouleverser le Hot Rodding via les Street Machines ré-adaptées au futur… Le prix devrait être situé entre 180.000 et 200.000 $ Et rien que cette annonce situe la bête dans le fief des Hot-Rod’s renommés…