Steampunk Rod’32
Émergeant dans les sphères de la société industrielle du XIXe siècle, le “Steampunk” est un courant esthétique d’origine littéraire qui, au fil du temps, s’est ramifié vers de nombreux autres domaines. S’inspirant des écrits de Jules Vernes et de ceux d’Herbert George Wells, le terme fait référence à l’utilisation massive des machines à vapeur au début de la révolution industrielle, puis à l’époque victorienne.
Aujourd’hui, le “Steampunk” est considéré comme une culture à part entière, adaptée à tous les supports existants, de la musique au dessin, en passant par la création. Le monde du transport ne fait pas exception : Trains, dirigeables, avions, bateaux, automobiles… Rien n’échappe à l’uchronisme ! Avec leur design très industriel, les voitures “Steampunk” invitent à apprécier la beauté structurée de la mécanique automobile.
Embarquant un moteur “complexifié”, ces véhicules adoptent une configuration singulière aux frontières du Rat Rodding et du destroy où se mêlent des Fuck-Machines… Ce sont des termes omniprésents qui parfois se fondent avec le Cyberpunk issu de Matrix et des amateurs de Cosplay. La récupération post littéraire uchronique est devenue esthétique, débordant tout azimut depuis les années 1990.
C’est la résultante de plusieurs phases de maturations, de fiction, d’inspiration de Jules Verne et d’Herbert George Wells, dans une culture populaire qui émerge tout du long du XXe siècle ayant ces auteurs pour référence. Les constantes sont les mêmes : la vapeur comme énergie (d’où Steam qui se traduit vapeur de l’anglais) et, souvent, un renversement des classes sociales (d’où Punk).
L’histoire du “Steampunk” est celle d’une série de références : les bandes dessinées “Pulp” l’équivalent graphique et anglophone des romans de gare, des écrits qui exploitent le genre avant même qu’il soit codifié… Le terme apparaît pour la première fois dans une lettre adressée au magazine Locus en 1987 par un trio d’auteurs. Le genre a désormais un nom, et il aura bientôt une œuvre fondatrice : La Machine à différences, de W. Gibson et B. Sterling, publié en 1990.
L’évolution du nouveau siècle des années 2000 incorpore les hackeurs dans un monde futuriste, des multinationales toutes-puissantes, un futur sombre… Le “Cyberpunk” qui est aussi né sous la plume de William Gibson, auteur de la trilogie ‘Neuromancien” compliqouze le genre, car si le “Steampunk” se retourne vers le passé, le cyberpunk regarde anxieusement vers l’avenir… Pourtant, le “Cyberpunk” a été théorisé un peu avant. Un paradoxe temporel ?
Les deux mêlent habilement passé et futur. Le “Steampunk”, c’est hier vu par le prisme de demain. Ce mélange, nommé “rétrofuturisme”, est un des moteurs de la science-fiction, du fantastique, de la fantasy… Avec l’uchronie, le fait de réinventer l’histoire en la faisant dériver sur un point précis (la vapeur et non pas l’électricité sont au cœur de la révolution industrielle), ce sont les deux mamelles du “Steampunk”.
Cette combinaison créative d’attitude déborde évidement sur le Rat-Rodding et le Hot Rodding ce qui m’amène à vous servir tout chaud ce Steam Rod coupé Ford’32 three windows oeuvre de Pat Gauntt, qui a remporté la couronne Goodguys au 2022 Meguiar’s Street Rod d’Elegance lors du 21ième Del Mar Nationals Meguiar’s à Del Mar en Californie… Waouwwww !
L’hippodrome historique était l’endroit de cette quasi fête foraine finement conçue et construite par le club Hollywood Hot Rods. Celui-ci qui semble en bronze appartient au Big-Boss d’un restaurant raffiné en bord de mer. Sa construction a nécessité plus de six ans, le concept remontant à plus de 15 ans lorsque le président des Hollywood Hot Rods, Troy Ladd, s’est réuni avec le designer Eric Black pour imaginer un Hot Rod spécial…
Il est décidé de le fabriquer avec des éléments de design à partir de machines européennes Vintage façon Delahaye et Bugatti, le résultat devant être un Hot Rod de gentleman. Le Texan Pat Gauntt (le Boss du restaurant chic et cher) a adoré ce concept et a chargé Troy et l’équipe des Hollywood Hot Rods d’en faire une réalité. Comme on pouvait s’y attendre, cela signifiait construire pratiquement tout à partir de zéro, en commençant par le châssis.
Les trous d’allègement (sic !), les milliers de rivets; la peinture bronze et autres détails donnent à l’engin l’impression d’un décalage temporel… Le reste n’est que de l’adaptation quasi cinématographique pour un film uchronique… Wheelsmith a construit les roues fils de 16 et 18 pouces en utilisant des “moyeux britanniques” récupérés d’une Jaguar SS100, avec des pneus Dunlop aidant à compléter l’apparence d’une voiture de ancienne construite par un full félé.
Un peu de technologie d’après-guerre a été utilisée avec la récupération d’un V8 Cadillac vintage 390ci, le premier des V8 “domestiques” à soupapes en tête. Celui-ci a été pourvu d’une paire de carburateurs Stromberg’97. Les détails sont incroyables, combinant un mélange de placages et de surfaces peintes. Les échappements personnalisés sortent par un relief enveloppé dans le capot, mais les gaz d’échappement peuvent également être acheminés sous la voiture.
La transmission à cinq vitesses Tremec est l’un des rares équipements mécaniques modernes. Beaucoup de travail du métal a été réalisé pour obtenir une forme non conventionnelle de carrosserie influencée par les voitures de sport britanniques. Outre un toit surbaissé et une carrosserie sectionnée, ce coupé dispose d’une calandre Alumicraft personnalisée, un pare-brise en 2 parties et de nombreux panneaux de garniture en aluminium fixés à l’aide de rivets.
Mick Jenkins et son équipe de Mick’s Paint sont les artisans se cette carrosserie. Le caractère général se retrouve dans le cockpit, qui est recouvert d’une sellerie en cuir bicolore d’un style épuré évoquant les premières voitures de sport. Mark Lopez d’Elegance Auto Interiors est crédité pour ce travail. Les inserts du tableau de bord et d’autres pièces de garniture rehaussent la saveur générale, tout comme le levier de vitesses, les pédales et le volant en bois.
Le coupé Gauntt est l’une de ces voitures sur mesure qui porte tellement de détails bien conçus que vous pourriez l’étudier pendant des jours et ne pas tous les découvrir. C’est le genre de beauté complexe que vous pourriez vous attendre à voir lors d’un événement d’élite à Pebble Beach. Il n’est pas surprenant que le coupé ait également remporté le prestigieux Al Slonaker Memorial Award au Grand National Roadster Show 2023.
Et maintenant, il fait également partie de l’élite Goodguys 2023 Meguiar’s Top 12 Awards. Tout ceci écrit, je vous avoue être déçu de mon moi-même profond n’ayant pas (encore) trouvé le “Pffffffffftttt” habituel politiquement incorrect et totalement iconoclaste. Je reste sur ma faim et ma fin (qui approche) et c’est la seule certitude à avoir… Donc, que faire de plus d’autant que les coupes en ferblanteries et autres stupidités m’indiffèrent ?
Je déplore également que les réunions d’autos soient toutes réalisées dans l’esprit “coupes, rubans et tralala”…Pas qu’on s’y emmerde, quoique, mais c’est loin de l’aventure des héros solitaires… En fait de zéros solitaires, le film Easy Riders était mythiquement casse couilles… Pareil pour American Grafitti ou toute l’histoire n’est que la drague masturbatoire de pubères en jupes et chaussettes par des mécanos débiles dont le seul objectif est de se faire branler au volant.
Bien évidement en tentant d’éviter les contrôles de flics emmerdeurs… C’est du western sans indiens… Vous me répondrez que c’est mieux que rien… Il me faut donc apprendre à “Steampunkiser” en profondeur n’importe lequel de mes récits, créer des histoires vaporistes hyper originales et devenir un expert reconnu du genre. Le “Steampunk” est toutefois difficile à définir car il effleure deux genres majeurs : la science-fiction et le fantastique.
Il croise même la route de l’uchronie (imaginer une version alternative de l’Histoire). Ses frontières sont floues, expliquant pourquoi certaines œuvres sont du “Steampunk” au second regard, et que d’autres, cataloguées ainsi au premier coup d’œil, n’en sont finalement pas. Cependant, diverses caractéristiques principales en ressurgissent : l’uchronie, la dimension intertextuelle, suivie de l’intra-sexuelle, le rétro-futurisme arrivant en finale, ce qui semble logique !.
Le “Steampunk” met en place des univers ayant connu, à une date précise, une déviation historique. Ce point de rupture peut aussi être investi par l’irruption de créatures imaginaires (Fufu et Jacky ?) sans aucune explication. Le genre connaît aussi une capacité intertextuelle, à mêler très étroitement Histoire et histoires : non seulement l’uchronie permet l’alternatif, mais en plus, on peut y croiser aussi bien Dracula que Bram Stocker, Jules Verne que Nemo et moi…
Enfin, dernier élément, le “Steampunk” utilise des images, des éléments futuristes imaginés autrefois (comme Jules Verne avec ses créations de science-fiction)ce qui amène au “Rétropunk” futuriste. D’où cet aspect “passé” qui demeure cependant actuel et proche de nous, un passé pas idéal, mais qui se déroule avant les horreurs des guerres mondiales et de la bombe atomique, le tout adapté au Kustomizing et au Hot Rodding au sein de la Franchouille.
Cela spermettrait (sexuellement) de renouveler l’apparition de Chromes&Flammes fin des années’70 et déborder pour effleurer d’autres époques et d’autres lieux. Je parlerais de “Gaslamp fantasy” en introduisant le merveilleux, puis de “Dieselpunk” pour une action se déroulant entre les années 1920 et 1950. Et aussi “d’Atompunk” pour le monde postapocalyptique situé dans les années “50. Pas de “Nitropunk”, mais bienvenue aux “Chromespunk” enflammés…
Le “Silkpunk” existerait aussi et désignerait un “Steampunk” profondément imprégné par les civilisations asiatiques… Enfin, je citerais le “Clockpunk” en utilisant une technologie basée sur les engrenages et les ressorts, avec une époque plus proche de la Renaissance. Voyez donc que le “Steampunk” mélange les genres, plait aux “Transpunk” et Transgenres, tous les genres, et brouille les frontières, se permettant ainsi une variété vivante et sans cesse renouvelée…