Australie : TERRA-NULLIUS…
La presque totalité des articles/sujets/reportages concernant des bagnoles surtout ceux mettant en scène un véhicule dont les journaleux ne savent quoi écrire (scribouiller en merdias papiers et informatiques) où dire (ânonner en merdias vidézéros et TiVi), sauf reprendre le contenu des communiqués de presse, sont d’une stupidité aussi affligeante que les reportages sur ce qui est présenté soit comme des manifestations “sportives”, soit des performances politiques, soit des évènements exceptionnels… Ce traitement infantilisant est également d’usage dans les émissions récréatives façon jeux débiles…
Tout cela avec quantités soûlantes d’interviews mortifères mettant en scène des décérébré(e)s chroniques, des parlottes neurasthéniques d’immatures, divers débats d’imbécilités entre ahuris menés par des crétins chiattiques et des ménopausées en crises perpétuelles, si ce ne sont des leçons de moralités douteuses et variables qui sont “données” (moyennant paiements d’honoraires époustouflants) par des vicieux spécialisés en retournement de vestes. Le spectre est tellement large que vous devez vous contenter de ce résumé mis en tête (un double sens) de cette chronique assassine qui me fatigue déjà…
L’engin vedette de cet article se situe en Australie… Il y a beaucoup à en raconter, pas vraiment sur cette bagnole “verdache”, mais de l’Australie. Un parallèle peut d’ailleurs être écrit concernant les cris d’orfraies des défenseurs de l’Ukraine par comparaison, particulièrement les Britanniques… En 1788, James Cook prend possession du territoire australien au nom du roi Georges III. Il lui accorde le titre de “Terra Nullius”. Par cette proclamation, James Cook rejette l’idée et la possibilité de l’existence d’une autre nation en ce continent. Cette appropriation est un droit de propriété en vogue dans l’Europe coloniale.
Il s’oppose à la conception aborigène de la “Terre Mère”. En Droit Colonial Britannique, la terre n’appartient plus à ses natifs. La colonisation brutale de l’Australie par l’Angleterre, a directement débuté par le massacre des Aborigènes ! Ce ne furent qu’enchainements de crimes contre l’humanité qui continuent d’avoir lieu actuellement. D’innombrables histoires de massacres ont été transmises de génération en génération concernant les premières années d’invasion. Des témoignages de colons ont été trouvés dans de vieux journaux et lettres qui donnent un aperçu tragique de ces premières années. Ce fut pareil en Amérique avec le génocide des Amérindiens. L’Ukraine en comparaison est un paradis terrestre et les Russes des Anges !
Les pires crimes contre l’humanité se sont produits en Australie et ont été perpétrés au nom de l’Angleterre, de son Roi et de sa Reine. Des communautés entières d’Aborigènes ont été anéanties. À l’époque pré-coloniale, 500 tribus nomades vivaient sur le sol austral. Tous les clans étaient dispersés sur l’immensité du continent. Ce peuple, installé depuis environ 40.000 ans sur ces terres, a lourdement payé les débordements britanniques assoiffés de pouvoir, de domination et de richesses. Les épidémies et le massacre des Aborigènes vont réduire leur nombre de 10 millions à 60.000 individus en seulement un siècle d’invasion… C’est pire que l’Holocauste Juif par les Nazis… L’Angleterre n’a aucune leçon de morale à donner au monde !
Mais c’est du même niveau que le massacre des natifs Amérindiens par les colons Européens (nos ancêtres) qui ont créé les Etats-Unis d’Amérique ! Gardez en mémoire que les Britanniques ont également massacré et asservit les survivants Noirs de Tasmanie car utilisés pour la pratique dites des cibles humaines d’entrainement, les femmes noires étant utilisées comme esclaves sexuelles. L’oppression se poursuit actuellement. Ces dernières années, les Nations Unies ont rendu plusieurs rapports accablants sur le massacre des Aborigènes et le manque de volonté de l’Australie de stopper la ségrégation mortifère.
L’Australie ne prend même plus la peine de répondre à ces rapports et aucune pression n’est exercée pour qu’elle le fasse. Les communautés aborigènes deviennent de plus en plus des camps de réfugiés, assaillies par les consultants des très nombreuses instances du gouvernement australien mais, de plus en plus, par des pouvoirs ou des représentants du marché global : galeries et circuits de vente d’art aux enchères, organisations des Nations unies, Amnesty International, fondations humanitaires comme Caritas, et tout le réseau mondialisé des églises, catholiques, protestantes, mouvements charismatiques.
Le parallèle entre camps et réserves peut expliquer pourquoi les migrants et les Aborigènes se trouvent sous la bannière du même ministère. En effet le gouvernement Australien procéde à une supposée assimilation en créant des institutions générées par l’apartheid où les gens désignés comme “autres” peuvent être ; soit “traités” jusqu’à ce qu’ils deviennent d’un “type” correct ; soit considérés comme “intraitables” et enfermés dans des centres de détention ou certains subissent des expériences médicales, chirurgicales et servent à des trafics d’organes.
La ministre à la fois des affaires aborigènes et de l’immigration, a justifié cette position en déclarant au Parlement : “En Australie toute personne est présumée suspecte jusqu’à ce que son innocence soit prouvée” ! Renversement kafkaïen du système de justice démocratique auquel nous sommes habitués en Europe. Comme disent les Aborigènes : “Il y a une justice pour les Blancs et une pour les Autres que nous sommes, traités comme moins que du bétail”...
Voilà donc l’ambiance dans laquelle cette Street Machine “verdache” construite par des membres de la communauté “blanche”, se meut sur le thème de l’armée australienne… Elle est complètement différente de tout ce qui se fait dans l’univers du Hot-Rodding et du Kustomizing, mais aussi parce qu’elle s’affiche avec une tonne de touches et de caractéristiques de conception, alors que la tendance dominante des constructions de voitures similaires affichent un “épuisement professionnel” au cours des dernières années qui s’orientent à la transformation de voitures plus récentes en “destructrices de pneus” !
Alors que toutes sortes de voitures ont été construites au fil des ans sur une inspiration d’un thème militaire à la gloire de la destruction des autres, le plus souvent, elles ont des marques américaines, une étoile blanche sur la porte, par exemple, mais pas cette fois-ci. Au lieu de cela, l’inspiration de son propriétaire vient du service de son père au Vietnam dans l’armée australienne, il y a donc une cocarde kangourou sur la porte et sur les arrière-gardes est même gravé le numéro de plaque d’identification de son père. Pour mieux illustrer les réalités Australiennes, j’ai sciemment modifié les décors sur la page de départ, ce qui aurait été plus décent et “humain” que le décor d’Américanités !
La finition donne à la voiture l’apparence d’un engin guerrier type “Command-Car-Kustom” vétéran fatigué de la bataille qui a été traîné hors de la jungle, avec de la peinture écaillée et délavée et des marques altérées, mais c’est en fait un emballage conçu par un nommé Ben et son équipe de SignBiz-WA. En regardant la voiture de profil, vous pouvez voir que la coupe de toit est bien proportionnée et que les piliers inclinés sont au “Top”. Bien sûr, vous ne pouvez pas simplement agir comme font les Australiens blancs, comme mettre un gros moteur dans une caisse et gifler, cogner et battre la vieille et l’appeler “Bonne pour tous sévices” ! Ahhhhhh ! Pourquoi donc ? Parce qu’il est “normal” et légal en Australie d’être raciste envers les Aborigènes qualifiés de sous-hommes !
C’est pareil que violer une femelle aborigène…Ce n’est pas poursuivi. Un Aborigène n’a aucun droit en Australie. C’est le même principe qu’à l’époque de la colonisation des Amériques avec destruction des Amérindiens, de leurs œuvres, croyances er religions, mais ce n’est pas totalement ce qui s’est passé en Australie… Alors, on continue quand même ? Cette voiture toute entière a été construite par Geoff et Laureen Black, l’équipe père/fille qui compose Black Magic Race Cars (BMRC). Le terme Black s’applique au surnom “Les Blacky’s” (comme mon Cocker Spaniel) donné au tandem père/fille...”Rien n’est un problème en Australie, pas même les jeux de mots, il n’y a que des solutions radicales aux emmerdes, on tire ! Ma Street-Machine est la preuve que l’Australie, même, avec de nombreux défis rencontrés sont surmontés, tout comme nos vaillants ancêtres blancs venant d’Angleterre avec les Aborigènes qui ne sont que des dégénérés”….
“Les panneaux avant ont été boulonnés ensemble et inclinés pour faciliter l’accès au moteur. Derrière les roues avant, vous pouvez voir deux des quatre vérins de levage pneumatiques de la voiture”...m’a dit Geoff Black ! Une partie de la voiture dont la joyeuse famille n’avait pas à s’inquiéter du tout était la coupe de toit : “Celui qui l’a coupé avant que j’achète la bagnole était évidemment de la vieille école, c’est un très, très bon travail”, m’a encore dit Geoff Black, ajoutant : “Quand tu regardes à l’intérieur du toit, tu peux voir ce qui a été fait. Comme il n’y a pas de doublure de toit dans la voiture, ce travail en métal fin peut toujours être vu par toute personne qui aurait la chance d’enfoncer sa tête à l’intérieur de la cabine“…
Personnellement, je reste étonné que la voiture n’a pas été transformée selon la coutume traditionnelle des années’50 de Georges Barris… “La côtelette de dessus est absolument parfaite” m’a dit Lauren Black, “C’est ce qui attire mon l’attention quand on la voit pour la première fois. J’adore la forme. Environ 90 heures ont été consacrées à la conception de l’enveloppe, qui est la symbolique du monde entier comme une peinture vert-armée délavée et écaillée. L’équipe de SignBiz WA a effectué quatre tests avant d’appliquer le produit final. La côtelette est à peu près la seule partie de la voiture qui n’a pas été changée, cependant tout le reste a été coupé et BMRC a fabriqué un tout nouveau châssis, la cloison pare-feu et le plancher”.
Comme vous l’avez probablement compris par le nom “BMRC” de leur entreprise, Black père et fille sont tout deux au top au sujet de la construction de Kustom’s et Hot-Rod’s à l’Australienne façon Dragsters, et c’est à peu près comme ça qu’ils ont abordé cette construction nommée en australien d’un intraduisible “Epuisement professionnel” que je n’ai pas réussi à interpréter ! : “Je crois beaucoup à l’aspect sécurité des choses. À la vitesse à laquelle ils basculent, la merde commence à devenir rapide et dangereuse. Pour faire ce que nous devions faire, c’était plus facile pour moi de la construire comme une voiture de course de drag de rue, alors nous pouvions mettre les choses où nous voulions et faire en sorte que tout fonctionne” a surenchérit Geoff Black.
Les autres explications vaseuses de la construction à l’Australienne (sic !) de sa façon, étaient sans nul doute une tentative de me faire comprendre ce qu’il tentait de me dire sur la facilité d’entretien et une approche minimaliste globale où il n’y a rien sur la voiture qui n’a pas absolument besoin d’être là. Chaque support ayant une multitude d’utilisations ! L’ensemble du capot-moteur glisse vers l’avant et s’incline pour un accès facile. : “Une chose qu’on voulait vraiment éviter était de mettre une coupure dans la garde avant comme beaucoup de conversions flip-front l’ont fait, d’où la solution slide-and-tilt” m’a dit Laureen Black.
Tout cela n’est pas compliqué pour BMRC, mais les Blacky’s ont dû sortir de leur zone de confort pour construire les l’échappement : “Normalement, nous demandons à Norm Butler, un voisin, de fabriquer tous nos échappements, il est le meilleur dans ce domaine. Je l’ai appelé et lui ai dit d’exécuter une primaire de deux pouces sur mon petit bloc”... Beaucoup de gens prendraient cela de la mauvaise façon, mais en Australie les gens sont bourrus : “Nous avons donc conçu toutes les plaques d’en-tête et tout construit, et parce que j’ai toujours travaillé sur des voitures de course, je sais obtenir et utiliser une clé à cliquet 9/16 et faire sauter les tuyaux. Je n’ai pas besoin de sortir les tuyaux de la voiture, ils roulent sur le côté et on peut retirer le moteur. C’est un travail de bang-up !”…
BMRC s’est construit une certaine réputation parmi la foule australienne des félés-dingues de burnout’s pour ses configurations “à quatre maillons”, mais cela m’a toujours intrigué de voir comment les gens passent de la construction de quelque chose conçu pour minimiser le patinage des roues, à une voiture dont le seul but est de détruire les pneus ! En fin de compte, il s’agit plus d’emballage qu’autre chose : “Dans les voitures d’épuisement professionnel, vous devez essayer de tout adapter à l’espace disponible, alors que dans une voiture de course, vous avez certaines longueurs dans les quatre maillons avec lesquels vous devez travailler pour que cela fonctionne correctement” m’a dit Laureen Blacky,
“La plupart des voitures d’épuisement ont une barre à quatre bras très courte, environ la moitié de la longueur qu’elle aurait normalement”...Bien que la bagnole n’a pas vraiment été conçue pour se connecter sur une piste, les Blacky’s estiment pouvoir la faire fonctionner sur piste moyennant quelques ajustements. Cela vaudrait la peine d’être vu ! Le tableau de bord d’origine comprend un ensemble complet de compteurs de style aviation façon “Racepak”. À droite se trouvent les commandes du système d’airbag, et juste en dessous, les Blacky”s ont collé une pièce de 25cents américaine des années ’60, que Geoff a trouvé lorsqu’il a dépouillé la Chevy. Il s’est dit que c’était avec la voiture depuis si longtemps qu’elle devait y rester.
L’intérieur dispose également d’une cage robuste et de nombreuses broches destinées au renfort de la carrosserie. Le Chevy 400ci est coiffé d’un compresseur Littlefield : “Derek Paulik construit des moteurs pour moi depuis des années, donc c’était une évidence de s’en tenir à ce qui fonctionne. L’extrémité inférieure est la même, mais nous avons changé les têtes, le collecteur, le compresseur plus grand et plus gros. La seule pièce non modifiée qui restait sur la voiture était le levier de vitesses Lokar, que je voulais garder parce qu’il avait une tige en acier pour la liaison de changement de vitesse”, m’a expliqué Geoff Black…
Il a ajouté : “Qu’allions-nous faire de ça ? Après quelques bières supplémentaires, j’ai a trouvé une solution: un canon de mitrailleuse qui correspond aux tuyaux d’échappement”…BNR Engines s’attribue le mérite d’être la seule entreprise en dehors de WA à avoir contribué à réaliser le job : “Derek a construit le moteur, mais Brett de BNR Engines l’a réglé. Je lui ai juste expédié tout le système d’alimentation, je suis passé directement à travers le moteur pour savoir ce qu’il y avait dedans, et il a tout réglé là-dessus. La voiture n’a pas du tout été sur un dyno, mais j’estime qu’elle fait quelque part autour de 1300-1400 chevaux”.
“Ce qui rend cette construction encore plus impressionnante, c’est que les Mantachs viennent de Ravensthorpe, à environ six heures de route au sud-est de Perth, Laureen et moi on en est très fiers du fait que la voiture a été construite ici en Wa. Nous avons fait de notre mieux pour utiliser les entreprises de WA et nous avons pensé qu’il serait bien d’avoir une voiture construite par WA pour la révéler au Summernats d’Australie. Eh bien, nous l’avons fait ! Nous sommes rentrés à la maison avec un trophée inattendu du Top 60 et un 2ème Top Engineered. Pas mal, je pense, pour une voiture construite pour les burnouts !”...
Une caractéristique que je pensais être unique à la voiture était les deux étriers sur les roues avant, une paire pour un freinage normal et une autre paire qui peut être actionnée individuellement par des leviers manuels, j’ai demandé à Geoff ce qu’il en était de cette bizarrerie australienne : “Je n’ai réfléchi à l’idée qu’à moitié il y a quelque temps alors que j’avais rencontré un gars à Darwin qui l’avait fait. Je pense que c’est un peu bizarre de conduire jusqu’à ce que je comprenne que ça aide à faire un “U-Turn” rapide”... Pour ceux et celles d’entre vous qui arrivé à la fin de lecture, pensent que les Blacky’s ont détruit un classique pour fabriquer une connerie, ne vous inquiétez pas, les Blacky’s m’ont assuré que les seules choses qui ont été détruites étaient leur solde bancaire, leur santé mentale et quelques Aborigènes !
4 commentaires
Votre récit de l’Australie a nettement plus d’allure que celui de votre confrère journaliste David Tracy qui déblatère sur The Autopian pour qui voudra bien le lire sur ses aventures à redémarrer une épave. Se faire passer pour un clochard et parler d’un monde de bisounours afin d’empocher un maximum de clics qui enrichissent !
Je ne connais pas ce David Tracy ni The Autopian ni les déblatérations de l’individu… Je chercherai via Google un de ces quatre !
Mon cher Gatsby,
Grâce à votre courage journaliste, la vision des balles dans le moteur évoque désormais immanquablement celles des colonisateurs !
C’est le but… C’est une histoire peu connue semblable à toutes les colonisations.
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