Supercharged 582ci V8 Ford Pickup ’34 Hot Rod
Ecrire Gonzo concernant le Hot Rodding me semble plus approprié que d’en réaliser des articles ampoulés, c’est oser descendre au rôle de poète de caniveau tout en étant romantique et visionnaire de l’écriture décalée façon : Hunter S. Thompson, Charles Bukowski, Jack Kerouac et Lester Bangs… Tout les quatre en un nouveau. Pas en phase avec l’éthique de la paix et de l’amour et du nombrilisme, je m’agite pour du plus vivant…
Si ce n’est de redéfinir l’esthétique là où d’autres idéalisent en présentant une version quasi académique. Il y a plus de cinquante ans, je terminais l’Architecture et j’écrivais (déjà) dans le magazine HOME que j’avais créé, dans lequel j’abordais déjà des sujets dérangeants sur l’art et l’architecture dans un nouveau style de journalisme “Gonzo”… Et j’ai attendu. Oui, j’ai attendu. Je suis allé aux USA, j’y ai rencontré diverses pointures comme Andy Warholl…
J’ai créé mon bureau rouge dégoulinant déjà situé à l’autre extrémité du spectre, déjà Gonzo plus qu’on puisse l’être. Home était un mag’décalé, cinglant en quelque sorte révision avec des apostrophes aux lecteurs : “Bande de connards, je suis comme aussi bon que n’importe quel architecte, mais je ne place pas des statues et angelots dans le porche d’entrée”.. C’était le début… J’étais irrespectueux envers les imbéciles.
Mes articles pouvaient débuter par “Pourquoi acceptez-vous les ordures esthétiques”... Je prenais trop d’acide et ne buvais pas la moitié de de mes whisky’s… Tout cela ne m’a pas fait vivre dans un château ni incité à boire du V.S.O.P. Courvasier… Mais je me suis mis aux Américanités et je me suis finalement retrouvé chef de pub’s chez British American Tobacoo. Celà m’a amené aux Hot-Rod’s que j’imaginais remplacer le Cow-Boy cancéreux Marlboro…
C’est là qu’a été créée l’Olds’48 et d’autres en ce compris mon C’Cab’T… Il restait encore à voir ce qui va allait se passer avec cela. Il y a eu un certain nombre de choses qui étaient vraiment des trucs de ouf’s à ce sujet dont la première course de Dragsters sur le circuit des 24h du Mans… Eh bien, en gros, j’ai alors senti qu’il me semblait que toute la question à concernant l’avenir allait se heurter à la nullité de certains intervenants qui venaient profiter de la situation…
Des prédateurs… On m’a remercié d’avoir donné de la parole aux clubs. J’ai dit que les prédateurs “allaient leur baiser le cul” mais que Chromes&Flammes pouvait créer une vraie fédération pour défendre les amateurs désireux de rouler librement… 30 ans plus tard, après la faillite du Groupe Hommel le réaction de leur part a été : “Merci. Effectivement on s’est fait baiser le cul. Nous en avions besoin. Nous apprécions cela. Je ne sais pas. Quelle était votre question ?”...
Voilà l’état du Hot-Rodding en Franchouille.. Triste… D’autant plus que la plupart des gens ne lisent plus de toute façon. Juste pour la postérité, ma définition d’un bon Hot-Rod, c’est juste quelque chose qui vous fait vous sentir vivant. C’est juste comme, quelque chose d’humain, et je pense à un bon rock’n’roll qui englobe aussi d’autres choses, c’est comme une attitude, ce n’est pas d’un genre strict. C’est une façon d’être et de faire les choses.
C’est comme si tout pouvait être rock’n’roll. C’est comme ce morceau dans les notes de pochette de Velvet Underground… En 1969, certaines des plus grandes stars du rock étaient Beethoven, Albert Einstein… L ’écriture d’un mag’ de bagnoles hors normes peut être rock’n’roll avec du style Punk et destroy. C’est juste une façon de vivre sa vie, une façon de faire les choses. Juste de l’âme et de la vitalité. Ne pas isoler pas les choses.
C’est bizarre. Je me retrouve à aller dans mon passé. De la façon dont je vois les choses, la seule raison pour laquelle j’ai de la crédibilité en premier lieu, c’est parce que je suis prêt à dire des choses comme ça : cash ! Mais personne ne peut être objectif sur tout ce qu’il crée, les artistes sont les pires juges de leurs propres affaires. Mais, d’un autre côté, j’ai tendance à être un peu dur avec moi-même et rejeter ce que je fais si ce n’est pas très bon.
Parfois dans la presse, on me traite de nihiliste, d’iconoclaste, d’anarchiste. Suis-je toutes ces choses terribles qu’ils mettent sur moi ? Hmm, eh bien, j’avoue que j’ai tendance à frapper les gens sur la tête. C’est quelque chose sur lequel j’essaie de m’améliorer. Il n’y a que quelques-uns qui sont bons et je ne dis pas qui ils sont, ils allaient à l’école de journalisme et ont cru qu’être journaleux automobile était un moyen facile pour mettre un pied dans une carrière.
Ce sont donc des opportunistes et c’est un peu pour ça qu’ils écrivent. Ils n’ont pas la passion. Ils vivent pour rien, déprimés et autodestructeurs. La proximité d’autres humains les remplit souvent d’une anxiété écrasante, ils donnent l’impression que cette sensibilité précaire est tout ce qu’ils ont. Nous sommes tous coincés sur cette terre souvent misérable où la vie est essentiellement tragique, mais il y a des lueurs de beauté et de joie fondamentale qui brillent…
Certes, c’est de temps en temps pour rappeler à quiconque se soucie de voir qu’il y a quelque chose de plus élevé et de plus grand. Et je ne parle pas des putréfactions automobiles, je parle d’un sentiment d’émerveillement à propos de la vie elle-même. Ce sont des événements dont on se souvient toute sa vie, comme son premier véritable orgasme. Et tout le but de l’implication absurde et mécaniquement persistante est la poursuite de ce moment inestimable.
Toutefois c’est dans la mesure où il peut être épinglé par des gens abasourdis par la vie… Des gens complètement dépassés, bloqués dans leur peau, leur âge et leur moi, paralysés par l’énormité de ce qu’ils peuvent comprendre en un seul instant de vision. C’est un cadeau précieux et terrible, né d’une terrible vérité, parce que ce qu’ils voient est à la fois infiniment beau et horriblement horrible : la capacité humaine illimitée de créer ou de détruire par caprice.
Et il ne s’agit pas d’une vision mystique ou psychédélique de l’au-delà, ni même d’une perception baudelairienne de la beauté du sordide et du grotesque. Peut-être que cela se résume à un moment de connaissance du miracle de la vie, avec son inévitable concomitant, un aperçu vertigineux de la capacité d’être blessé, et la capacité d’infliger cette blessure. Dans cette flamboyance, Chromes&Flammes est un magazine de Hot-Rods, avec tout ce que cela implique.
Si je profère sérieusement chaque mot, ou du moins la majeure partie d’entre eux, c’est-à-dire que je crois au Hot-Rodding, même si je ne l’écris pas toujours de la même façon, et que je crois à la Fête comme l’alternative enivrante à l’ennui et à l’amère indifférence de la vie en cette époque ou rien n’est vrai… En faits, tout est permis surtout ce qui est interdit… C’est une alternative libératoire momentanée face à la répression et à l’absolutisme moral.
La Fête est une réponse à la question de savoir comment gérer les loisirs dans une société cannibalisée. Loin d’être anti-intellectuelle, La Fête ne fait aucune promesse et ne réclame pas de chercheurs sur le terrain. En tant que réponse aux mystères de la vie, c’est un pet buccal, et même pas dadaïste, c’est celui qu’émettait l’oncle de derrière sa bibine… Voyez l’image, un samedi après-midi pendant le match de foot. Mais en tant que mode de vie, c’est sensationnel.
J’ai tout essayé ici même dans cette foutue diatribe : insultes gratuites, scatologie, souvenirs de jeunesse, franches invectives, fantasmes, je n’ai pas de regrets. Je sais que j’aurai beau délirer, les choses n’iront pas mieux jusqu’à ce que vienne le temps qu’elles aillent mieux. Et il viendra, ne vous y trompez pas. Il n’a jamais cessé, et quand ça sera notre tour, nous pourrons tous retourner à La Fête, geignant de joie…
Ego ? Ce n’est peut être pas le plus grand mot du siècle, mais c’est à coup sûr le poison qui court dans les veines de chacun. Certaines des expériences esthétiques les plus puissantes de notre temps, traitent leur public exactement de cette façon : extériorisant et grossissant leur centre caché de maladie, reflété dans les tarés dont ils se moquent. Et aussi avec les fantasmes criards qu’ils consomment, tout comme nos peurs et nos préjugés les plus profonds.
C’est là qu’on s’active. Mais cette menace est cathartique, tout le monde se donne du bon temps, et la fin est libératoire… Sachez de plus que je n’écoute jamais la radio, je n’en ai même pas d’opinion parce que c’est tellement mauvais que je ne m’en soucie même pas. Notez qu’il y a pire avec BDSMTiVi… et aussi les TV Fake-news en continu… C’est juste quelque chose à consommer parce que ça aide à se soulager aux toilettes…
D’un côté, vous avez cette margarine complètement homogénéisée, et de l’autre vous avez ce tas de gens qui célèbrent l’incompétence totale en mettant la leur en avant-plan, parce qu’il n’y a pas de règles et parce qu’ils n’ont pas de règles… Ce ne sont que des points de vue qui meublent le néant en en créant un miroir… C’est presque comme si ça n’existait pas… C’est juste de la merde. Je déteste ce genre de choses de choses. Il s’agit de considérations politiques.
Vous devez vous fier à ce en quoi vous croyez, à ce que vous sentir. C’est la seule façon pour quelqu’un d’accomplir quoi que ce soit. J’en suis sûr, il y aura une sorte de renaissance en retour de bâton… Ils et elles peuvent être remplacés par des logiciels IA… Tout ce monde chacun/chacune de leur groupe agissent comme sucent les obsédés sexuels…C’est un peu comme un mélange d’anecdotes et d’histoires orales.. Chaque soir le quasi même mauvais groupe…
Leurs membres donnent des avis pompeux désagréables. Voir ça est vraiment déprimant, mais je pense simplement que tout le monde reste at-home et s’emmerde à écouter et regarder… On souhaiterait qu’il en soit autrement, mais c’est comme ça. Et prétendre que ce n’est pas le cas, c’est vraiment de la mauvaise foi. Les patrons de presse ne veulent pas que vous racontiez la vérité parce qu’ils n’obtiennent pas d’argent publicitaire de cette façon.
Cela devient donc comme une facette de style de vie moderne groovy. Eh bien, merde, ça merde. Je ne veux pas être utilisé comme ça juste pour qu’ils vendent des produits… La qualité de la vie ne fait que se dégrader. Le problème, c’est que vous sortez et c’est comme si tout le monde est déprimé, donc c’est en quelque sorte comme pas de vie. Et s’il y a de la vie, tout le monde est désespéré, donc c’est une vie vraiment abrasive, hostile, désagréable.
Donc je ne sais pas ce qui est pire. Que préférez-vous, l’anxiété ou la dépression ? Vous pouvez vous détendre lorsque vous êtes déprimé, mais quand vous êtes anxieux, vous avez juste trop d’énergie. Où puis-je aller ? J’ai pour m’évader un moment un bout de plage pour ne penser à rien. Si vous Faites quelque chose de bien, généralement quelqu’un va l’aimer. Les gens n’ont qu’à ce genre de conscience de prendre l’argent et de s’enfuir.
Beaucoup de journaleux n’ont pas de personnalité et n’ont pas un vrai style qui leur est propre et pas d’âme. C’est lorsque vous accordez plus d’attention à votre image que vous ne le faites à votre travail. Et cela détruit l’écriture. C’est comme ça que ça se passe, comme ça que ça marche, donc ça entraine une paranoïa persistante à propos de tout. De cette façon, parce que vous vivez plus longtemps, vous durez plus longtemps.
Causons maintenant de ce Hot-Rod pick-up Ford 1934 fabriqué en acier brut sur un châssis tubulaire personnalisé. La puissance est fournie par un V8 GM 582ci doté d’un vilebrequin Eagle, de bielles Crower, de pistons à taux de compression 9:1, de culasses Dart 325cc et d’un arbre à cames à rouleaux COMP ainsi que d’un compresseur BDS 8-71.
Il y a aussi six carburateurs Rochester 2GC. Le moteur est épaulé par une transmission automatique TH400 à trois rapports reliée à un train arrière Strange Engineering. L’équipement sup… comprend des jantes avant Halibrand de 15×4po montées sur le fuseau, des roues arrière Fenton Gyro de 15×11po, des freins à disque avant, un essieu avant surbaissé, une suspension arrière à quatre bras, un levier de vitesses Hurst et des sièges baquets rouges…