The Twenty six Rod…
Dans le but d’élargir le lectorat de ce web-site, on m’a dit que Cyril Hanouna, Frédéric Beigbeder, Jürgen Habermas, Donald Trump et Michel Drucker , entre autres grands penseurs, auraient du y écrire un “papier” sur le Hot-Rodding et le Kustomizing, ce qui aurait peut-être déclenché des érections textuelles instantanées… Pffffff ! Dans le genre, j’imagine ajouter Elise Lucet, Blanche Gardin et surtout Bernard Henry Levy en chroniqueur en chef, ses propos tournant rapidement au journalisme soporifique et classieux “à-la-Serge-Bellu” en totale opposition à mes scribouillages Gonzo-déjantés (j’en suis à bientôt 4.000 articles publiés dans GatsbyOnline/ChromesFlammes/SecretsInterdits, un exploit que même Hunter Thomson n’a pas atteint… BHL se serait demandé à lui même sous couvert d’honoraires vertigineux si écrire d’automobiles est intransitif ou transitif ?
La réponse ne pouvant qu’être paradoxale, BHL n’étant qu’un écrivain-écrivant s’avérant intégré partout de par ses exclusions ! Cet héritier maudit, écrivain-écrivant précaire, tenu à distance par la société politiquement-incorrecte, mais réussissant à passer entre les maillons de la chaine de contrôle du pouvoir est éminemment soporifique. C’est armé de ce statut auto-proclamé d’écrivain-écrivant précaire que son approche de l’anthropologie a évolué vers une perspective anthropologique inversée. Bien sûr, il ne s’en rendrait compte que rétrospectivement. Donc, bof !!!! Autant tout réaliser et écrire moi-même façon Gonzo, d’autant que je me sens en totale osmose avec l’origine étymologique du terme qui viendrait du slang (argot) irlandais du sud du Bronx et désignerait le dernier homme debout après un marathon alcoolique ayant duré toute la nuit.
La perspective d’être tel quel, tout simplement encore droit dans mes bottes et ma discipline, malgré l’absence de statut, me paraît être un objectif en soi. Être et rester. Le gonzo est un style inauguré par Hunter S. Thompson, c’est une méthode d’enquête et un style d’écriture journalistiques qui ne prétendent pas à l’objectivité, le journaliste étant un des protagonistes de son reportage et écrivant celui-ci à la première personne. Le terme “Gonzo” a été inventé par Bill Cardoso, éditeur du Boston Globe, en 1971, dérivé de l’italien “Gonzo”, qui signifie fou ou idiot. Le journalisme gonzo est maintenant considéré comme une expérience littéraire proche de “La Nouvelle”, un texte de fiction court mettant en scène une tranche de vie. Le style “Gonzo” plonge ses racines dans le nouveau journalisme, école littéraire dont il est une tendance radicale.
Les journalistes “Gonzoïdes” s’immergent dans leur sujet et s’expriment à la première personne, informant ainsi leur lecteur de la nature et l’intensité des facteurs “déformant” leur point de vue… L’écriture éjaculée et ouvertement subjective de Hunter S.Thomson ne tombait pas du ciel, elle s’inscrivait, en l’exagérant jusqu’au grotesque, dans une tradition de grand journalisme d’investigation toujours à la lisière du roman, avec pour pères putatifs Albert Londres, Truman Capote et Norman Mailer. Reste que c’est bien Thompson dont on se souvient surtout, voire de son avatar cinématographique dirigé par l’ex-Monthy Python, Terry Gilliam, dans “Fear and Loathing in Las Vegas” (1998) : interprété par un Johnny Depp défoncé et frappadingue, totalement habité par son écriture. Gonzo donc, parce que cette forme spécifique de journalisme est marquée par le sceau d’une subjectivité totalement assumée.
Pour atteindre l’ultra-subjectivité, quatre caractéristiques qualifient le journalisme gonzo : le caractère immersif des reportages ; un certain regard sociologisant ; des reportages longs ; une réflexion sur l’écriture en tant que telle, car il il existe une consubstantialité certaine entre cette vision, la littérature, les sciences sociales et l’engagement. Voilà… L’horizontalisme constitue le débouché théorique de mes réflexions quasi-doctorales marginales, par le caractère totalement aléatoire que j’alloue à une partie substantielle de mes lectures qui m’apportent souvent des angles inédits, des perspectives et des analyses originales et alimentent ma réflexion générale. Le télescopage d’expériences, lectures, entretiens, observations, idées, que je collecte, qui font surgir assez radicalement en moi une démarche épistémologique qui m’autorise à essayer de leur donner une valeur heuristique tangible.
Ce qui est certain, c’est que je n’aurais eu ni le temps, ni l’envie de faire dans le cas d’une situation stable. Autrement écrit, c’est mon attention flottante qui me permet de donner une nouvelle perspective à des éléments d’expériences puisés au gré des années passées qui ont, me semble-t-il, d’autant plus de valeur que, chemin faisant, je n’ai pas été soumis aux contingences, voire aux travers propres à bien des terrains alternatifs hétérotopiques que d’aucuns comprendront comme idéologiques.. Pourtant, le geste nécessaire n’a pas pour objet de rester figé dans son essentialité, mais de se concrétiser dans le réel (y compris modestement) avec une démarche parallèle que je m’efforce de mettre en pratique. En cela, ma démarche rejoint le caractère proto-punk du gonzo dont le fondateur, Hunter S. Thompson, s’est présenté aux élections pour emporter la municipalité d’Aspen en 1970…
Il avait un programme que l’on pourrait rapprocher de l’écologie sociale de Murray Bookchin. En cela, d’autant que j’ai eu l’idée de faire de même à Saint-Tropez, ma démarche peut donc être qualifiée de gonzo‑anthropologique versant dans une forme de nihilisme. Cette dichotomie entre réalité et vision fantasmée m’a assez rapidement convaincu d’écrire de cette manière. Dès le départ, tant pour Chromes&Flammes que pour GatsbyOnline, j’avais en tête de tapoter des articles relativement court se fondant sur quelques semaines d’observation. La forme se voulait peu académique. Ce sont mes expériences et les questionnements suscités, qui m’ont conduit aujourd’hui à qualifier mon travail de gonzo-anthropologie se caractérisant par une triple exigence : une démarche épistémologique de la singularité, une subjectivité gonzo, une action concrète à l’instar de l’objectif émancipateur fixé…
Le résultat ci-après m’a paru quelconque. Il n’y a rien de plus “chiant” que de décrire la platitude des diverses constructions de Kustom’s et Hot’Rods s’il n’y a pas d’anecdotes crapuleuses, du sexe et des gags divers en ce compris une escroquerie, soit elle minable ou intelligente… Dans le cas de ce Hot-Rod’26, savoir que Steve a commencé par développer ses compétences artistiques, ce qui l’a finalement conduit à l’achat de sa première voiture, une Ford Customline de 1954 et que cette voiture lui a offert une base pour affiner ses idées de fabrication tout en traînant dans un atelier de vitesse local nommé Outlaw Motorsports, est chiant au possible… Rien que de décrire cela, perso, j’ai envie de pleurer… Il manque un viol dans l’atelier et quelques gags innovants…Donc, écrire que peu de temps après, il s’est inscrit à WyoTech en se concentrant sur la fabrication de Hot-Rod’s, c’est guimauve…
La réalité était que c’était un instable mal payé qui a du travailler localement dans un certain nombre de garages en tant qu’apprenti sous payé, ce qui l’a poussé a déménager en Californie des outils et différentes pièces…. Là-bas, il s’est calmé et a passé un certain nombre d’années à travailler pour Alex Gambino chez Gambino Kustoms à San Jose. Cela lui a finalement donné l’occasion d’approfondir le flux créatif de ce qu’il faut pour styliser et construire des Hot-Rod’s traditionnels. Il est parti ensuite dans le Massachusetts, il a cherché un endroit pas trop cher pour ouvrir son propre magasin, l’a trouvé dans une ancienne concession Studebaker abandonnée dans un bled pourri nommé Athol. À la recherche d’une base appropriée pour se faire un Hot-Rod, Steve a commencé à parcourir les annonces locales, ainsi qu’à faire passer le mot.
Il a finalement été conduit dans un garage voisin où une carrosserie de coupé sport Ford 1929 était cachée sous un kilomètre de poussière. Après un rapide essai, Steve a conclu un accord et a ramené la voiture à l’atelier. Steve a contacté Wheeler Power Products à Jacksonville, en Floride, pour leur acheter l’un de leurs robustes V8 à petit bloc Chevy. Il a ensuite travaillé avec Bob Mahoney de Nashua, New Hampshire, pour améliorer le moteur en ajoutant des culasses en aluminium Edelbrock, une prise d’air Offy à six points et un escadron de carburateurs Stromberg de la série 97/Scott. Pour déplacer la bête, une boîte automatique Turbo 350 modifiée par Performance Automotive de Frederick, dans le Maryland, mène à un arbre de transmission personnalisé. En ce qui concerne la carrosserie, Steve avait beaucoup d’idées.
Une fois toute la ferronnerie terminée, Steve a confié son Hot-Rod à Richard Duck Day d’Antrim, dans le New Hampshire, pour qu’il pose une couche lisse de rouge RM métallisé, donnant vie à l’ensemble. Le remontage comprenait un pare-brise unique, des phares Guide et des feux AR Hudson 1951. Pour un nouveau look intérieur, Steve a fabriqué une paire de sièges en aluminium de style bomber. Les moquettes noires à boucles proviennent de Clinton Morton d’Errol, dans le New Hampshire, tandis qu’un kit American Autowire a été installé par Steve. Une colonne LimeWorks, un volant de style Sprint et des cadrans Stewart-Warner ainsi qu’un levier de vitesses Lokar ont complété la réalisation. Voilà… Ensuite il a couru les concentres pour présenter son œuvre, une au milieu de dizaines de milliers d’autres dont tout le monde n’en a rien à branler.
C’est un sujet de plus pour les mag’s, shooté vite fait dans une décor pas trop envahissant, ca “spermet” d’avoir une semaine de notoriété locale obtenue en distribuant les 100 exemplaires du mag achetés au prix libraire dans les bars et commerces locaux et ensuite, rien, faut vendre le Rod pour entrer des sous pour vivre avec l’espoir qu’un gars qui à de la thune voudra se faire un Rod et aura les moyens de le payer, car il arrive que le mec disparaisse à l’autre bout du pays, repeint la merveille et change quelques détails… C’est sordide, mais davantage vrai de vrai… Là, c’est Gonzo 100%… N’imaginez pas que la gloire fasse vivre, puisque Hunter S. Thomson s’est suicidé… Voilà, écrit de cette manière, c’est moins chiant, mais ça déboussole les simples d’esprits plus où moins honnêtes De là à faire de même en Franchouille, ce n’est plus possible, sans à être Outlaw, ce qui est finalement mieux qu’être taré…