The Twin Mill : From Hot Wheels Icon to Real Life Machine…
Cette histoire est doublement à l’envers, quoique, comme une double négation est un positif, l’énoncé n’est pas correct, il me faut donc écrire un double positif, que c’est toute une histoire 100% consumériste en trois parts/chapitres… Je sais c’est compliqué… Lorsqu’on est Mattel/HotWheels et qu’on a de gros moyens financiers on utilise une partie des profits pour gagner encore plus en créant une demande… Comme le produit à vendre vise les enfants, il faut biaiser (baiser) les parents (ce sont eux qui payent). Le TOP est donc de présenter la même auto que la création jouet au 1/64ième, mais à la taille 1/1… Pour ce on demandait à un des fabricants de Hot Rods de réaliser la même voiture qui était au 1/64ième, à la taille 1/1… Jusqu’ici, tout va bien… C’est clair…
Mais c’était un non sens qui insupportait les constructeurs créatifs qui ont exigé qu’il était plus logique de d’abord les laisser créer un Hot Rod 1/1 qui, une fois exposé et publié dans des magazines (il n’y avait alors pas de sites-Web) pouvaient déclencher une pulsion frénétique d’achat de la même automobile de rêve à l’échelle 1/64ième… Ca se complique, mais ça reste compréhensible si vous faites un effort… On s’écartait ainsi de la méthode ancienne de proposer bien après la présentation salon, un jouet au 1/64ième de l’auto vue dans les shows et la presse… Il s’agissait de fabriquer des modèles réduits 1/64ième en même temps que la voiture qui allait être exposée, de telle sorte qu’à l’exposition les voitures au 1/64ième était exposée tout autour de la même 1/1…
Saluez moi d’avoir expliqué cette technique consumériste sans en faire tout un roman.. Je suis encore bon, jusqu’ici, tout va encore bien… Cela devait ressembler à un conte de fées… Ce l’était et c’était digne d’une entreprise de jouets comme Mattel/HotWheels, mais c’était bien plus qu’un conte de fées… Et pour y arriver, la première création a duré plus de sept ans, parce qu’il a fallu vaincre l’inertie humaine… Je recommence car la complication arrive… Commençons par le jouet lui-même. Le premier concepteur de Hot Wheels était Harry Bentley Bradley, qui dessinait des “Projects-cars” dans divers magazines. Ces créations, il les concevait pour Chevrolet et Mattel… Harry a ainsi enseigné la conception des transports à l’Art Center College of Design.
Le concepteur en chef de longue date de Hot Wheels, Larry Wood, est diplômé de ce Centre d’art et est un passionné de Hot Rods, il écrit et dessine pour le magazine Street Rodder de mon ami Tom McMullen (décédé il y a qqs temps) et est membre du club automobile Early Times. Entre-temps, pendant une courte période d’environ un an et demi, le concepteur de Hot Wheels était un autre diplômé du Centre d’art nommé Ira Gilford… Les premières Hot Wheels étaient des voitures de série comme les Camaro’s et les Mustang’s, avec une ressemblance occasionnelle réduite avec l’une ou l’autre voiture d’exposition personnalisée, comme la Red Baron… Mais vers 1968, Ira Gilford a reçu le feu vert pour concevoir ses propres Hot Wheels entièrement personnalisées.
On pourrait penser que c’est de là que vient le concept de la voiture vedette de cet article qui se distingue avec ses 2 moteurs. Mais Ira Gilfort m’a dit que ce n’avait pas été le cas… La compication annobcée arrive, faites donc attention… N’hésitez pas à tout relire… Le concept a commencé à l’arrière (je vous ai dit que cette histoire est à l’envers). En 1968, la dernière nouveauté en matière de pneus était les hyper-larges, en particulier à Indy. “Je voulais deux gros rouleaux à l’arrière”, explique Ira Gilford. Une fois qu’il a conçu la grande combinaison de roues arrière et de pneus exposés, avec un carter arrière assorti, il s’est rendu compte que le reste de la carrosserie devrait être plus large, assez pour deux moteurs. C’est ainsi qu’est né le Twin Mill rouge de cet article…
Ira Gilford a déclaré que sa version initiale avait des V-8 génériques avec des compresseurs 6-71 et des injecteur anti-bogues, et non les écopes géantes vues sur la version 1:1. Introduit dans la gamme Hot Wheels en 1969, il s’agissait du premier Hot Wheels personnalisé conçu en interne. À ce jour, quelque 12 millions d’exemplaires (je répète le chiffre magique : 12.000.000 de $) en ont été produits. Pour les collectionneurs avides de Hot Wheels, une Twin Mill au 1/64ième originale à l’état neuf et dans l’emballage pouvait coûter jusqu’à 800 $ (1.500 actuellement). Puis, à la surprise générale le créatif est décédé… S’est ajouté une affaire de droits d’auteur inextricable. Comme il allait être difficile de prouver la propriété du projet non enregistré, tout a été emporté le matin…
C’était quelques heures seulement avant que les huissiers chargés de répartir l’héritage n’arrivent pour tout emporter. Chez Mattel, le projet a été abandonné et négligé, la voiture qui alors était rouge, a été laissée à l’extérieur pour rouiller et s’altérer. Ce n’est qu’à l’approche du 35e anniversaire de Hot Wheels que le projet a été relancé et repris avec enthousiasme par le directeur des licences pour adultes de Hot Wheels : Carson Lev, soutenu par une entente de tournées d’expositions avec Bob Larivee Jr de “Championship Auto Shows”. En mars 1999, le Big Twin Mill négligé a été expédié à l’atelier de Barry Lobeck à Cleveland, dans l’Ohio, où la verrière hydraulique et l’échappement non étouffé ont été achevés. Restait à réparer et repeindre.
La majorité de la construction finale (y compris les deux moteurs avec compresseurs Mooneyham 8-71 502 GM Performance surmontés de carburateurs Edelbrock et une nouvelle et profonde peinture rouge flamme de chez Kolor me Kustom, judicieusement nommée Twin Mill Red)…, a été réalisée chez Carron Industries près de Dearborn. Ira Gilford était là et, pour le moins, la voiture a fait une forte impression sur la foule lorsque Dave McClelland l’a présentée. Mais ce qui est plus étonnant avec ce jouet géant, c’est que tout fonctionnait : phares, feux arrière, clignotants séquentiels et deux jeux complets de compteurs. Ça démarrait, ça s’arrêtait, ça tournait. Sauf que la couleur rouge ne transpirait pas le renouveau… On s’est alors juré de repeindre en bleu…
Lorsque ces deux gros blocs 502ci prenaient vie avec une puissance totale estimée à 1.400 chevaux, la voiture attirait l’attention de tous. Et je ne suis même pas encore arrivé à la bonne partie… Les jouets sont faits pour jouer avec, n’est-ce pas ? C’est exactement ce que Carson Lev a fait avec le Big Twin Mill plus d’une fois. Après ses débuts au salon SEMA, il s’est dit qu’il devait l’emmener faire au moins un tour du pâté de maisons. Ce faisant, il a dépassé non pas un, mais deux agents de la circulation. L’un lui a levé le pouce, tandis que l’autre lui a simplement donné un “Par où est-ce que je commencerais pour les procès verbaux ?”. L’arrêt suivant était le nouveau Las Vegas International Raceway, où Carson a fait quelques tours de piste puis a parcouru la piste d’accélération.
“Ils n’ont pas voulu me donner de temps”, a déclaré Lev, “parce que je n’avais pas d’arceau de sécurité et que je n’avais pas passé le contrôle technique. Mais quelqu’un a mentionné quelque chose à propos de 160 ou 170 miles à l’heure. Qui sait ?”… Ensuite, Lev a reçu un appel pour exposer la voiture au manoir Playboy à Beverly Hills lors de la finale du rallye Gum Ball Rally. Il a dit que la colline était trop raide pour le camion à refoulement, alors il a simplement conduit le Twin Mill, mais pas avant de l’avoir emmené faire un autre tour du pâté de maisons. Sur Sunset Boulevard, un gars dans une Maserati lui a donné un coup de pouce. Il a également déclaré que Hefner aimait la voiture et était prêt à l’acheter un million de dollars….
Si vous vouliez voir ce gros jouet en vrai, c’était l’une des six vraies voitures et des tonnes d’objets de collection Hot Wheels dans une exposition Hot Wheels Hall of Fame au Petersen Automotive Museum à partir d’avril 2003 jusque décembre 2004. Malheureusement, cet affichage était statique… Ensuite, la voiture a été repeinte en bleu… Voilà, c’était compliqué, je suis certain que vous n’avez pas tout compris, et de plus, je n’ai pas envie de refaire mon “papier”... La Twin Mill Blue est toujours vedette, mais comme les grands shows Kustom ne sont plus vraiment les mêmes folies qu’il y a 30 ans, elle fait de la figuration et des courses d’accélération avec un Vought Corsair F4U.
Si vous n’avez jamais vu un Vought F4U Corsair auparavant, votre premier regard sur l’hélice hors gabarit et les ailes “pliées” pourrait vous donner l’impression que cet oiseau de guerre a été assemblé à partir de pièces qui ne correspondaient pas ou qu’il a subi une sorte de désastre. Mais de toutes ces pièces surdimensionnées et mal assorties est né l’un des plus fameux avions de chasse de la Seconde Guerre mondiale. Il pouvait se battre, grimper et (si nécessaire) distancer n’importe quel ennemi propulsé. L’es américains l’ont classifié comme étant l’un des plus grands avions de combat de tous les temps. L’American Vought F4U “Corsair” est devenu un objet de légende pour son rôle dans les guerres aériennes de la deuxième guerre mondiale (1939-1945).
Mais aussi la guerre de Corée (1950-1953) et plusieurs conflits de la guerre froide qui ont suivi. La conception a été attribuée à Igor Sikorsky et Rex Beisel et a permis d’atteindre une production totale de plus de 12 500 unités dont la fabrication s’est terminée en 1952 – un total impressionnant pour un avion initialement rejeté par l’US Navy (USN). Le F4U est apparu à l’origine comme un avion de combat basé sur porte-avions USN jusqu’à ce que les difficultés d’atterrissage de l’avion sur un porte-avions en mouvement conduisent à son utilisation élargie en tant qu’avion de combat terrestre entre les mains des aviateurs de la marine américaine. Tandis que l’excellent Grumman F6F “Hellcat” arrivait, le F4U continuait à se faire un nom sur le théâtre du Pacifique.
Il a même gagné le respect de ses ennemis japonais en tant que l’un des avions de combat les plus redoutables de la région. Le Corsair était né d’une exigence de 1938 de l’USN qui demandait un nouveau chasseur de haute performance basé sur un porte-avions et Chance Vought de United Aircraft a répondu à l’appel avec son modèle V-166. Les ingénieurs de Vought ont donné à leur conception compacte le plus grand moteur possible – le moteur expérimental Pratt & Whitney XR-2800 “Double Wasp” d’une puissance de 2 000 chevaux. A cela s’ajoutait une énorme hélice à trois pales. Le plan principal inversé “aile de mouette” a été choisi pour éviter que les pales de l’hélice en rotation ne touchent le sol.
Au-delà des États-Unis, du Royaume-Uni et de la France, le Corsair était en jeu avec la Marine argentine, l’Armée de l’air salvadorienne, l’Armée de l’air hondurienne et l’Armée de l’air néo-zélandaise. Le dernier F4U de grade militaire connu a été retiré en 1979 avec le Honduras, tandis que la Nouvelle-Zélande a déployé le F4U dans treize escadrons au total de 1944 à 1949. Dans la culture populaire, le Corsair a été le sujet de la série télévisée “Black Sheep Squadron” (connue à l’origine sous le nom de “Baa Baa Baa Baa Black Sheep”) à la fin des années ’70 (série connue en France sous le nom “Les têtes brulées”). On retrouve le F4U dans de nombreux simulateurs de vol dont le plus représentatif est certainement “World Of Warplanes” de la société Wargaming.
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