“ToyMakerz” Hot Drag 2.600cv Street Legal…
David Ankin est connu aux USA pour son rôle principal dans l’émission “ToyMakerz” de “History Channel” et “FYI”, qui ne sont “captables” qu’aux USA où lui et son équipe transforment les rêves mécaniques en réalité, construisant les automobiles et les motos les plus folles et les plus extrêmes. Strictement aucun rapport, strictement rien à voir. Surtout strictement rien à comparer avec l’émission Franchouillarde TV de bricolages mécaniques désopilants nommée “Vintage Automobile”, la plus minable imaginable diffusée en France…
Par contre, pour ceux qui veulent vivre la nostalgie de revenir aux petites voitures impossibles et irréelles de leur jeunesse, ce sont celles à qui David Ankin redonne vie. Avant de lancer ToyMakerz, Ankin était un cascadeur d’Hollywood, un domaine extrême qui l’a finalement conduit à devenir un constructeur d’automobiles extrêmes. Ses incroyables réalisations ont été documentées tout au long des trois premières saisons de ses programmes TV, dont celle que vous n’avez probablement jamais vue jusqu’à présent qui place en star ce Hot Dragster légalement homologué pour toutes les routes aux USA.
Sauvage et unique cet engin mélange un Hot Rod Roadster et un Dragster, et plus vous observez les détails, plus vous devez réaliser que cette construction a pris deux ans, d’autant, pour couronner le tout, que ce Hot Drag est légalement immatriculé et assuré pour le service routier dans la totalité des USA. Ce Hot Drag est plus connu comme étant un Hot-Rod que comme un Dragster de pistes en 1/4 de miles : “Mon père était carrossier comme Georges Barris, mon grand-père travaillait pour Packard, donc nous avons grandi autour de tout cela, surtout dans les courses”…
Puis il s’est lancé à Hollywood dans le métier de cascadeur et est devenu le plus compétent pour tout conduire et tout oser. Comme pour beaucoup de ses créations, Ankin s’est inspiré des voitures Hot-Wheels et des modèles Monogram au 1/8ième en plastique, tous moulés sous pression à assembler/coller, qu’il aimait quand il était enfant. “Il se trouve que j’avais un jouet de mon enfance posé sur mon bureau, une voiture miniature appelée ‘Tarentule’ conçue par Tom Daniels, et je me suis dit qu’un jour j’allais construire la même pelleteuse à moteur avant pour faire du drag'”…
Deux sièges, oui… Mais avec un téléviseur/téléphone, des lumières psychédéliques et tout le confort des Cadillac’s. Et c’est exactement ce qu’il a réalisé… Ankin et son équipe ont construit à la main le châssis et la carrosserie, puis ont fait équipe avec divers experts de l’industrie des courses de dragsters. Son ami Brent Nesbitt a construit le moteur V8 Big-bloc de 540ci arborant une paire de culasses “Brodix” avec des culbuteurs en acier “T&D Machine”. Une rencontre fortuite à une table de blackjack au SEMA Show/Las Vegas avec un représentant de “Precision Turbo” a ensuite abouti à un partenariat fructueux.
C’est ainsi qu’une paire de turbos surnommés “escargots”, ont été offerts et c’était la toute première paire de turbos en miroir produite et positionnes devant le moteur, aidant à produire les 2.600cv (estimés) si on le laisse chanter son répertoire au complet. “ProFab”, situé juste en bas de la route des studios cinéma “ToyMakerz”, a fabriqué le système des 2 turbos et les échappements latéraux qui sortent par la carrosserie. La voiture dispose de toute une gamme de technologies que l’on trouve dans les machines de course de dragsters hardcore, y compris un système de gestion de la vitesse “Davis Technologies Profiler”.
Il y a également un capteur de position du véhicule, ainsi qu’un système de d’injection de nitroglycérine. C’est l’enfer quand ça se déchaine ! “Il ne reste qu’à manieuvrer le levier de vitesses, le contrôle de la suralimentation et en finale les parachutes”... “Kevin Mullins” a règlé ce Hot Drag à l’aide d’un système “Holley EFI Dominator” câblé par “Modern Racing”, qui fournit du carburant via 16 injecteurs “Billet Atomizer” de 550lb-h. Avec un radiateur et 20 gallons de méthanol “Sunoco” à bord, Ankin dit qu’il maintient la température sur la route et qu’il obtient une consommation de carburant à 80L/100kms.
Les pneus radiaux de traînée “Mickey Thompson” en 315 enveloppent des jantes “RC Components”, couplées à des freins à disques ventilés “Wilwood” à l’avant et à l’arrière. Une transmission “Powerglide Monster” et un convertisseur de couple transfèrent la puissance. S’écartant des normes des dragsters, compte tenu que l’engin est biplace avec deux sièges, Ankin et son équipe ont réalisés du jamais vu… “Dans un dragster à moteur avant, les bijoux de famille sont généralement contre la citrouille du boîtier arrière, ce qui fait peur. J’ai donc construit une configuration personnelle de sécurité”…
De plus les deux personnes acceptées dans l’engin apocalyptique peuvent s’y asseoir avec un certain minimum de place et de confort… “Pour y arriver lorsque mon équipe et moi l’avons construit, je me suis assis là-dedans et on a tout scanné et construit autour de mon corps. Je peux donc simplement tendre la main et appuyer sur le coupe-circuit, les clignotants ou le bouton de démarrage. Comme dans une Corvette dernière génération, mais j’ai volontairement supprimé la suspension arrière c’est surprenant mais nécessaire. La taille des pneus veille à un certain amortissement”.
Ce Hot Drag est un semi-rigide. L’avant est doté de deux bras triangulaires complets avec jambes de force. “Tout le monde m’a dit que je ne pouvais pas faire ça, mais pour obtenir le look parfait, il faut innover, faire des concessions et s’adapter… Mais tout ça s’oublie avec la gestion de la puissance des turbos, on augmente la puissance hors de la ligne et on la fait fonctionner à fond à l’arrière. Si nous avions essayé de faire courir la voiture sérieusement, nous aurions pris une direction différente”, m’a expliqué Ankin qui peut donc légalement circuler sur les routes ! Yeahhh !!!
Notez qu’elle roule incroyablement bien compte tenu de sa puissance, de son empattement et de la configuration de sa suspension : “Honnêtement, ça ne se passe pas trop mal dans les rues, surtout lorsqu’on ouvre la manette du boost. C’est alors vraiment rapide, mais j’ai toujours l’impression d’être paresseux. Le placement du poids est tout à fait différent, assis principalement sur les roues arrière, et mon Hot Drag s’accroche vraiment bien”... m’a t’il expliqué… “Mon problème, c’est que je ne supporte pas de dépenser tout cet argent et devoir attendre jusqu’au week-end pour aller sur piste, et attendre en file pour faire un Run”… a ajouté Ankin…
Et, à propos de son objectif de rendre cette création sauvage accessible à toutes les routes, il m’a dit : “Et bien, je le fais tout le temps, d’autant j’aime avoir une étiquette de fou sur tout ce que je possède. De cette façon, je peux aller à un événement, je peux concourir et ramener mon Hot Drag à la maison par la route. Si j’avais voulu construire un Dragster de piste de course, je n’aurais pas construit ce Hot Drag”... Ankin s’est rendu au “GALOT Motorsports Park”, non loin de son atelier en Caroline du Nord, la semaine dernière pour effectuer ses premiers essais de l’année 2025, réalisant son meilleur tour en 5,0.
“J’ai simplement fait de belles passes faciles pour m’assurer que tout allait fonctionner. J’essaie de continuer à construire un objet roulant par an, mais celui-ci est assez extrême, alors j’essaye juste d’être prudent et de tout régler pour que je ne sorte pas de la piste”... Son objectif est de courir au milieu des 4 et 5 secondes et de le ramener intact par la suite, Il m’a également dit qu’il aimerait faire une course dite “de rancune”, et signer quelques autographes pour ensuite ne faire que s’amuser. “Les gens ne savent tout simplement pas ce qu’est la vitesse en tant qu’amusement. Ils demandent tous ‘c’est quand ça va ?’…
Mais ils ne comprennent pas que c’est un Hot Drag de rue qui finira par accomplir le 400m en 4 secondes… “Mon objectif est de faire un 4,5 et de la ramener intact à la maison”. L’Amérique une vision étrange de ce qu’est une voiture légale. En France, ça ne passerait pas… Saisie et case prison… Mais cette chose prend le livre de règles et y met le feu. “C’est un vrai dragster de route politiquement incorrect. Les années 1960 ont produit des voitures plus folles qu’actuellement, qui devraient être considérées comme de l’art. Et celle-ci viendrait en tête car tout a été re-imaginé comme un dragster de route qui devait s’appeler ‘Toymakerz’. Voilà”.