Uncertain’T Un certain Tragédisme…
La traduction de “Uncertain” est (dans le désordre de ma mémoire) : incertain, indécis, fluctuant, hésitant, irrésolu, variable, changeant, flottant, inconstant, instable, précaire, aléatoire, conditionnel, contingent, douteux, éventuel, hypothétique, problématique, hasardeux, aventureux, osé, risqué, ambigu, contestable, douteux, équivoque, nébuleux, obscur, ténébreux, indéterminé, imprécis, brouillé, confus, flou, fondu, indéfini, indéfinissable, indistinct, obscur, trouble, vague, vaporeux… Donner ce nom/terme qualificatif à un Hot-Rod des années ’60/’70 était, pour son géniteur-créatif, une prémonition dans une période de remise en cause du monde, les Hot-Rodders, les Kustomizeurs, les Hells’Angels, les Hippies, les Rock’n’Rollers… tous des mouvements de rebellions incertains d’un pays moraliste et religieux se gaussant d’être le bras divin d’un Ordre Mondial : les Etats-Unis-d’Amérique.
Le Hot-Rod que je vous présente ici en quasi exclusivité dans le monde Francophone marque la vision d’un monde Américain en totale déliquescence. Nous sommes également, en France, depuis quelques années en totale déliquescence, sans cesse trompés et manipulés par un monde politique gonflé à l’Hélium hautement inflammable d’un Ordre Mondial Nouveau Américanophile qui manipule et trompe sciemment les populations. Cet O.M.N.A. est peu à peu contré par les pays ciblés par l’O.M.N.A. excédés de ce despotisme occidental, Russie et Chine en tête.
PREAMBULE HISTORIQUE : AMERICA FIRST…
Durant les années 1950 et 1960, ne croyez pas que le Rock’n’Roll et les Hot-Rods étaient le Top-Plus-Plus de la jeunesse américaine tandis que les Cœurs de l’Armée-Rouge rythmaient la vie de la jeunesse Soviétique qui n’avait pas les moyens de s’acheter un vélo et que les Chinois étaient tous des coolies édentés faméliques lobotomisés par le Livre Rouge de Mao Tsé Tung… Ce sont des clichés ! Les États-Unis étaient (et sont toujours) racistes et convaincus que Dieu est Américain et guide l’Amérique Blanche vers la domination totale du monde ! Cette Grande Nation qui avait balancé deux bombes atomiques sur des femmes et enfants japonais, avait une grande influence sur la politique de la république de Cuba, devenue indépendante de l’Espagne en 1898 à la suite de la guerre hispano-américaine. Le 31 décembre 1958, Dieu a semblé ne plus soutenir totalement l’Amérique, il aimait aussi Fidel Castro, qui, appuyé par Che Guevara, était arrivé au pouvoir à la tête d’une guérilla soutenue par la majorité des Cubains. Reconnu par le gouvernement des États-Unis en janvier 1959, Fidel Castro va immédiatement entreprendre une réforme agraire et nationaliser les sociétés américaines à Cuba, ce qui va déclencher une volée de sanctions et des représailles (comme c’est devenu une habitude systématique) à l’instigation et sous la pression de la “United Fruit Company” (une entreprise bananière américaine nationalisée et donc devenue Cubaine).
Un bimoteur américain de prétendus contre-révolutionnaires va mitrailler La Havane, provoquant deux morts et une cinquantaine de blessés, évènement censé démontrer via la propagande américaine que Cuba était un nid de salopards, une manœuvre destinée à obtenir l’adhésion du monde “civilisé à l’américaine” qu’il était indispensable d’aider les contre-révolutionnaires et que le débarquement invasif américain de Cuba était justifié… C’est l’affaire de la baie des Cochons (qui porte bien son nom) : 1.400 militaires Yankees sélectionnés pour leur degré maximal de racisme, soutenus par l’US-Air-Force, tentent de renverser Castro via un carnage total (un pré-Irak). L’USAirForce opère un massacre des populations civiles “pour les libérer” (comme en Libye) ! Villes, villages, hameaux, fermes, sont bombardés, tout y passe, un vrai total massacre. Mais les forces castristes viennent à bout de cette invasion. John Fitzgerald Kennedy, qui a succédé à Dwight Eisenhower le 20 janvier 1961, déclare assumer la pleine responsabilité de cette action (extermination).
En novembre 1961, s’autoproclamant “défenseurs divins” du monde (libre), les États-Unis décident unilatéralement de reprendre et continuer la purification Hitlérienne du monde (Hitler étant redéfini par Kennedy comme ayant été un visionnaire qui s’était trompé de cible, il aurait du viser les Soviétiques pas les Juifs, peuple élu de Dieu comme l’Amérique). L’Amérique de Kennedy déploie sans aucune raison objective 15 missiles Jupiter en Turquie et 30 autres en Italie, lesquels sont destinés à atteindre le presque ensemble du territoire de l’Union soviétique. Commencent également, le 7 février 1962, des sanctions (un mode opérationnel utilisé comme arme économique) et l’embargo des États-Unis contre Cuba (idem que l’embargo contre le Japon qui a amené en réaction l’entrée en guerre du Japon contre les USA).
Tout cela ressemble “en miroir” à ce qui se déroule en Ukraine !
La propagande s’accélère et les USA prétendent qu’un avion espion U-2 a photographié Cuba ce qui a révélé aux États-Unis que l’Union soviétique était en train d’installer des missiles SS-4 à tête nucléaire. Des rampes de lancement, missiles, bombardiers, fusées et conseillers soviétiques ont été repérés. Ne manquent que les plaquettes d’identification et les empreintes digitales… Les USA identifient également 260 navires soviétiques transportant des troupes et des ogives nucléaires en route vers l’île de Cuba. Kennedy qui en réalité ment comme il respire, de manière à ne pas être gêné d’être en totale illégalité internationale, décide de ne pas porter l’affaire devant l’Organisation des Nations Unies car une fois que les USA seraient engagé dans cette approche politique, il n’y aurait plus la moindre chance d’entreprendre une action militaire atomique pour rayer Cuba ET la Russie du monde selon la volonté de Dieu ! (toujours dixit Kennedy). Kennedy obtient la promesse que la France, le Royaume-Uni et les autres États membres de l’OTAN le soutiendront dans la guerre contre l’URSS. Tout le monde avalise un blocus à l’encontre de Cuba pour faire plaisir aux USA afin de ne pas les contrarier dans l’assistance financière du Plan Marschall en réalité destiné à coloniser l’Europe !
Tout cela ressemble toujours “en miroir” à ce qui se déroule en Ukraine.
Le Président Soviétique, Nikita Khrouchtchev, de manière pragmatique juge inutile de rompre le blocus puisque les missiles Soviétiques déjà en place à Cuba suffisent à détruire les USA en réciprocité des missiles atomiques américains disposé dans les pays européens et en Turquie. Donc, pour ne pas envenimer la crise de folie américaine il ordonne que les douze cargos de vivres et matériel sanitaire (et non 260 transportant des fusées atomiques) rebroussent chemin. Khrouchtchev fait savoir à Kennedy : “Si les États-Unis veulent la guerre, alors nous nous retrouverons tous en enfer”. Le compromis nécessaire à la négociation fut un engagement des États-Unis à ne pas attaquer Cuba et à démonter dans les 6 mois leurs 15 fusées PGM-19 Jupiter installées en Turquie, ainsi que d’autres en Italie pointées vers le bloc de l’Est. En contrepartie, Nikita Khrouchtchev reprenait les fusées installées à Cuba… Finalement, la guerre atomique a été évitée de très peu.
En 2022 c’est reparti, “en miroir”, Biden est aussi fou que Kennedy, que Zelensky, que Macron et d’autres !
En ces temps de crise, sanitaire, (n’oublions pas l’arme du Covid), économique et climatique, comment retrouver le souffle utopique, celui du dépassement et de la transformation ? En allant revoir du côté de la science-fiction uchronique. Anthropologie des autres mondes, elle constitue un extraordinaire terrain de jeu, car elle permet de créer des environnements cohérents en projetant problématiques, spatialités et matérialités comme autant de fusées exploratrices non atomiques. Loin du pan le plus connu du genre (souvent militariste, colonialiste, apocalyptique), une nouvelle science-fiction se doit d’être plus positive en cessant d’imaginer le pire pour penser un monde meilleur. N’est-ce pas dans les nouveaux récits que s’inventent de nouveaux espaces ? A rebours des idées reçues, c’est bien d’utopie dont nous avons besoin aujourd’hui.
L’utopie, royaume de l’ambivalence, a subi plusieurs métamorphoses : de l’île lointaine de Thomas More (1516) introuvable sur une carte, elle s’est transformée en contrée à venir ; de récit fictionnel, elle est devenue pamphlet politique ; de présentation d’une société meilleure, elle a évolué en programme de réformation de la société présente ; de l’enclave retirée du monde, elle s’est changée en idéal universel ; de l’espoir de la révolution, elle a dégénéré en terreau du totalitarisme. Petit à petit, l’utopie n’implique plus de voyage, comme chez More. Elle se résume à un plan, un programme qui, sans aucun doute, appelle à une réalisation. Tout y est réglé : la société parfaite et le bonheur commun !Nos Présidents-Dictateurs ont bien trop conscience de la puissance subversive d’une pareille forme de pensée, qui invente des mondes plus justes et joyeux, tout en gardant un œil critique sur ce rivage triste et ravagé qu’est l’ici et maintenant.
CHAPITRE 1 : LE CONSUMERISME AMERICAIN…
Cet article va en suite de ce long préambule informatif, rassembler les histoires de deux artisans automobiles qui vivaient également dans l’utopie de ce qui a été ci-avant explicité, mais avec 50 années d’écart. Ils ne se sont jamais rencontrés personnellement et ont construit leurs voitures identiques à des décennies d’intervalle et sur des côtés complètement différents de la planète, l’un aux USA, l’autre en Nouvelle-Zélande (à un jet de pierre de l’Australie). Qu’est-ce qui les reliait ?
Un Hot-Rod en plastique ! Cornes de boucs, c’est quoi l’embrouille ?
Dans les années 1960, les salons de l’automobile étaient des temples du consumérisme, ce qui révélait particulièrement un gros problème aux États-Unis : Toutes sortes d’intérêts corporatifs s’y impliquaient, y compris des sociétés de jouets et de maquettes miniatures. En nos jours, les enfants ont des ordinateurs pour se divertir, dans les années d’avant (’50,’60,’70) les maquettes plastique à construire étaient une industrie massive et florissante vivant de ce “divertissement” poussant la jeunesse lobotomisée à collectionner des inutilités contribuant à faire fonctionner le business. Leurs patrons ont glosé sur le fait qu’après avoir collectionné les maquettes des bombardiers américains B-17 et B-29 suivis de tous les avions, tanks, camions, bateaux, sous-marins, les enfants adoraient les Hot-Rods et Kustoms exposés dans les salons… Ils ont commencé à construire des kits à monter et coller de Hot-Rods et Kustoms ayant remporté des premiers prix dans des expositions.
De l’engouement obtenu, l’idée leur est venue de payer la réalisation d’engins de plus en plus dingues et impossibles à utiliser. La presse “spécialisée” en loisirs, section automobiles, étendue aux Hot-Rods et Kustoms s’est compromise avec cette idée de créer des bizarreries loufoques classifiées Hot-Rods. Le business y gagnait gros, dans le but d’avoir des pages et une couverture dans les magazines et reprises en maquette à monter/coller… Tous des opportunistes qui glandaient à personnaliser des autos de stars d’Hollywood sont devenus des constructeurs d’escroqueries. C’était à qui imaginerait le Hot-Rod le plus dingue. Même les grands constructeurs s’y sont mis. Tout cela formait une masse de sujets d’articles-presse, d’engins d’exposition et de maquettes à monter-Coller. Avoir sa voiture sur la couverture d’un magazine était une chose, mais avoir un modèle réduit, une maquette à monter/coller qui serait vendue à des centaines de milliers d’enfants, était d’un niveau encore supérieur…
Ce leurre consumériste a poussé divers Kustomeux et Hot-Rodders à devenir constructeurs de créations sauvages, loin de tout ce qu’on voyait en rue. Ed’Big’Daddy’Roth, les frères Alexander, Bill Cushenbery, Dean Jeffries, Carl Casper et George Barris sont tous des noms célèbres qui ont construit des engins totalement fous qui ont été transformés en modèles réduits à assembler pour les jeunes d’Amérique. Ces voitures immortalisées grâce au plastique ont fait leur fortune ainsi que leur notoriété tout en faisant le bonheur des actionnaires de diverses entreprises telles que Revell, AMT et Monogram, ainsi que des magazines heureux d’avoir de la matière première sans cesse renouvelée. L’un des “ceusses” qui ont été trompés dans le vrai sens consumériste de tout ce barnum d’excentricités, était Steve Scott, le malheureux et candide héros de cette gigantesque illusion. En 1960, il était étudiant à Los Angeles lorsqu’un camarade de classe a dessiné un Hot-Rod modèle’T avec une carrosserie C-Cab inclinée exagérément vers l’avant. C’était fun et idiot mais c’était l’époque ou tout était fun et idiot.
Le jeune Steve Scott en avait eu une illumination, si ce projet pouvait devenir réel, cela lui permettrait d’obtenir la glorification de son œuvre : une couverture et 8 pages dans Hot-Rod Magazine, des premiers prix dans des shows et des maquettes plastiques à des millions d’exemplaires, le tout devant sans nul doute (rêvait-il) lui assurer des profits gigantesques lui assurant une vie de milliardaire ! En bon américain il a donc “piqué/emprunté” le crayonné de son “camarade” et s’est mis à le construire “pour de vrai”… Cinq ans plus tard, l’engin enfin terminé, il a commencé à exposer son “joujou” dans divers show de Kustoms et Hot-Rods dans tout le pays convaincu qu’il allait faire fortune. L’engin surnommé étrangement “Uncertain’T” (une prémonition) devenant une attraction, a été présenté dans plusieurs magazines américains : Hot-Rod, Car Craft, Popular Hot Rodding, et même au bout de l’envers du monde, dans Australian-Hot-Rodding Review. Avec l’appui de ces couvertures médiatiques en 1966, son Hot-Rod “Uncertain’T” a été commercialisé en Kit-plastique à monter/coller échelle 1:24, par Monogram.
Steve Scott se faisait des illusions sur le monde, il s’est fait avoir bien profond (sic !) dans tous les sens et, lui qui croyait qu’il allait gagner un pactole en royalties, s’est retrouvé “dans la merde” sans un dollar en poche, avec des dettes et un procès avec Georges Barris ! Rien que cela a suffit pour graver Steve et son “Uncertain’T” dans le béton d’une des dalles mortuaires des anales d’histoires absurdes tragico-comiques. Steve Scott plutôt que de s’en vouloir à lui-même pour sa crédulité infantile aux mirages de l’Amérique a été tellement déçu par le monde du Kustom et du Hot-Rodding qu’il a mis en vente son “Uncertain’T” pour 7.000 $ et a disparu de la carte du monde en 1967. Le véritable et unique “Uncertain’T” n’a jamais été revu après la disparition de son géniteur qui sont devenus l’un et l’autre l’objet de rumeurs et d’un mythe mité…
CHAPITRE 2 : LE BON FAUSSAIRE LEGALISTE !
Kiwi Martin Bennett, un Néo-Zélandais pragmatique, obstiné et borné, est entré dans l’histoire de “Uncertain’T” en 2012. Il avait déjà construit beaucoup de Hot-Rods dans le passé et, comme un certain (sic !) nombre de Hot-Rodders dans le monde, il se demandait parfois ce qu’était devenu le Hot-Rod “Uncertain’T” et Steve Scott. C’est alors qu’il a découvert dans une brocante une boite Monogram contenant l’ensemble complet et intouché de la maquette de “Uncertain’T”. Il s’est alors mis en tête de reconstruire ce Hot-Rod des années’60 en taille réelle sur base du Kit-Car Monogram… Kiwi Martin Bennet a assemblé le modèle et, persuadé que son créateur était décédé ou parti sur la planète Mars, il l’a ensuite utilisé comme base pour recréer le Hot-Rod, en taille réelle. Une totale appropriation. J’ai questionné le bonhomme :
-Que pouvez-vous me dire à l’attention des internautes qui regardent www.GatsbyOnline.com concernant votre “Uncertain’T” ?
-Mon objectif était de reconstruire l’Uncertain’T comme l’original mais certaines pièces ont dû être reconçues différemment pour qu’il soit en agrément des normes de roulage en Nouvelle-Zélande. La tâche consistait à faire de l’ingénierie inverse d’une voiture pleine grandeur à partir d’un modèle à l’échelle 1:24 et des articles des magazines de l’époque. Après quelques mois j’avais tout l’utile et le nécessaire pour entamer la construction. La première tâche fut de refabriquer la carrosserie bizarrement inclinée vers l’avant du modèle’T ! C’était LE grand élément caractéristique excessivement basique et même tellement simplissime que j’en suis venu à me demander comment et pourquoi ce Hot-Rod avait été plusieurs fois sacré de quantités de coupes, trophées, articles et pots de fleurs ! C’est Clive Plumtree, qui m’a réalisé ce job en utilisant différentes techniques de construction de bateaux. Ma motobineuse modèle’T repose sur un châssis’T chromé avec un réglage qui permet de positionner la carrosserie en mode incliné pour les shows et spectacles et en mode “vertical” qui est le seul légal pour la conduite. Lorsque j’ai adapté le châssis avec son raccourcissement ce fut fait “au sol”, fait “à plat” parce que c’est ce à quoi il ressemblait. Ensuite, j’ai recréé le “coup de pied” de trois degrés au niveau de la cloison pare-feu, positionné la carrosserie et c’était parfait. Simple, facile et rapide. Pour le look du moteur de qui se souviendrait encore de cet “Uncertain’T” avant sa disparition d’il y a 50 ans, j’ai opté pour un V8 basique. Les jantes arrière sont des “ET” en 12×16 pouces, elles ont été fabriquées sur mesure par la firme “Radir” et j’ai demandé d’ajouter deux pouces pour utiliser des slicks de dragsters “en croûte de tarte” adaptés. Cela amenait à un meilleur look que sur cet “Uncertain’T” d’origine. Les compteurs Stewart Warner ont été refabriquées à l’identique de “Uncertain’T”. Ce qui a rendu tout cela plus où moins difficile, c’est que ma construction a été gardée secrète pendant sept ans afin d’assurer un impact maximal au salon SEMA 2019 aux USA. J’avais obtenu un super paquet de dollars pour leur laisser l’exclusivité. Ca à marché, tout le monde du Hot-Rodding a cru que c’était le “Uncertain’T” original restauré par un gars de Nouvelle-Zélande. Personne n’a même remarqué que la conduite étair RHD plutôt que LHD”.
Martin, sa femme Marion et “Uncertain’T” ont ensuite fait la tournée pré-progammée et pré-payée par le magazine “Hot-Rod” aux États-Unis, participant en contrepartie des montants substantiellements pré-discutés, à des événements légendaires, notamment le fameux “Autorama” de Detroit et le “Grand National Roadster Show”. Ils ont même pu rencontrer Junior Conway, l’homme qui avait tourné le film “Uncertain-T” pour Steve Scott un demi-siècle auparavant, film qui a ensuite totalement disparu ! Et pour couronner le tout, la nouveau Rod “Uncertain’T” a fait la couverture du numéro 83 du Rodder’s Journal, également à l’appui d’un paiement. Ensuite ce “joyau roulant” est reparti en Nouvelle Zélande ou Martin va pouvoir jouir de la manne de dollars glanée sur le dos de l’infortuné Steve Scott (un bon million et demi de US$). Le Hot-Rod fait de surcroit la fierté des habitants de la ville de Cambridge située dans la seconde île du Nord de Nouvelle-Zélande. Ce Martin a donc tout compris du show-bussiness des Hot-Rods et de la presse. Fin de ce Chapitre 1, Martin et sa femme n’en ont plus rien à foutre de personne ni et surtout de Steve Scott !
CHAPITRE 2 : L’UTOPISTE AUTO-ARNAQUÉ…
Steve Scott qui avait imaginé et fabriqué le vrai “Uncertain’T” original, lui, a tout raté, en ce compris la tournée triomphale de “Uncertain’T” aux USA des années ’60. Actuellement toujours prostré et dégouté du monde, il réside en solitaire à Hawaï et, pour des questions juridiques assorties d’un minable paiement de survie, il a été contraint, misérablement, d’approuver “pleinement” la copie de son “Uncertain’T” réalisée sans aucune autorisation… ce qu’il a toutefois nommé par obligation être “Un hommage de Kiwi Martin Bennett à ma création”. Obligé de “fermer sa grande gueule”, il s’est remis à travailler sur un nouveau kit-à-monter/coller 100% repris en fabrication numérisée de “Uncertain’T”… et ce alors que 1° la mode des kits à monter-coller est loin derrière, 2° que la presse Kustom et Hot-Rods s’est réduite à rien… Je me suis mis en tête d’aller le questionner à Hawaï où il s’est exilé “pour fuir la civilisation qui l’a trompée” mais son manque d’argent l’empéchant de me payer ce voyage… et la crise Covid qui impose des restrictions de voyages… en plus d’autres emmerdements incluant la guerre en Ukraine… et les suspicions dantesques des Américains envers www.GatsbyOnline.com qui n’hésite pas (à cause de mes tapotages de textes dans la section “Ataraxie”) à ramener diverses réalités et vérités au grand jour… j’ai utilisé les techniques de communication Internet de notre époque pour en papoter à l’appui d’échanges é-mails afin d’en réaliser un article. (Vous pouvez lire son histoire sur www.stevescottsuncertaint.com).
-Parlez-moi de votre Hot-Rod “Uncertain’T”…
-Vers le 15 mars 1960, quand j’avais 17 ans, un camarade de classe dans mon cours de physique avancée à dessiné un Hot-Rod sauvage avec une cabine/carrosserie inclinée vers l’avant basée sur celle d’un modèle’T. Quand il l’a montré à quelques-uns, l’un d’entre-eux a dit quelque chose comme: “Wow! Quel Hot-Rod sauvage ! C’est dommage qu’on ne peut pas construire quelque chose comme ça”. J’ai su immédiatement que je devais le construire. Après tout j’étais étudiant en physique avancée ! Je suis rentré directement à la maison familiale après l’école avec ma vision du Hot-Rod que le dessin m’avait inspiré et j’ai commencé à mesurer et dessiner ce Rod à l’échelle sur une cloison du petit garage étroit mais détaché, de notre maison située à Reseda en Californie. Je n’ai pas essayé de rendre mon projet exactement comme le dessin parce que certaines éléments étaient trop caricaturaux, mais l’inspiration était là et j’ai visualisé à quoi cela devrait ressembler à ce moment-là. Chaque jour ma mère me disait que je ferais mieux de m’impliquer dans mes études. Je savais que je pouvais le construire ! J’étais tellement excité et aussi effrayé en même temps parce que je savais d’avance qu’il faudrait que j’invente et que je crée quantités d’éléments inexistants pour y arriver ! Malgré tout, j’étais déterminé… Non… Je me sentais “destinée” à construire ma vision ! Beaucoup plus qu’on pourrait l’imaginer est allé dans la conception de mon “The Uncertain-T”. La plupart des gens ne le réalisent pas. Je ne voulais absolument pas simplement assembler des pièces comme actuellement ‘copié-collé’ sur un ordinateur qui dans les années ’60 n’existait pas. C’est une point qui me dérangeait dans la plupart des Hot-Rods. Même s’ils avaient l’air si beaux, ils avaient tous des points de détail qui ne me semblaient tout simplement pas adéquats. Parfois les éléments ne semblaient tout simplement pas s’emboîter. J’ai donc passé beaucoup de temps à mesurer des pièces réelles et à les dessiner à la taille exacte sur les cloisons du petit garage familial. L’une de mes principales priorités lors de la conception et de la construction de l’Uncertain’T était de garder son look tout aussi propre et minimal que possible. Je devais avoir toutes les pièces avant de pouvoir commencer à construire mon Hot-Rod. Ce devait être une œuvre d’art, une sculpture ! Tout devait “travailler ensemble”… Tout devait être “équilibré” en taille, forme, position, couleur, etc. J’avais besoin avant tout de fabriquer mon châssis afin de décider de toutes les mesures et angles de la carrosserie… Je n’aimais devoir utiliser des éléments de direction encombrants et une colonne de direction épaisse… même chromé et brillant… Ils m’ont toujours semblés “faux”. Même chromés, je ne voulais pas d’une barre de direction longue et épaisse, j’allais devoir inventer et fabriquer des éléments simples et propres. Étant un vrai Hot-Rodder de la vallée de San Fernando à cette époque, je n’étais pas étranger à tous les nombreux “chantiers de ferrailles” empilés avec des carcasses de toutes les marques et années imaginables de voiture. Cela m’a pris un certain temps et beaucoup, beaucoup d’heures pour regarder dans et sous chaque type de voiture dans les décharges… Jusqu’au jour où j’ai découvert la direction à pignon et crémaillère adéquate ! Je n’avais pas du tout regardé les voitures étrangères, parce que bien sûr à cette époque les Hot-Rods étaient principalement des Ford et parce que les Hot-Rodders étaient des vrais patriotes Américains avec le drapeau qu’on hisse chaque matin dans le jardin en fredonnant l’hymne de notre nation. J’étais très excité quand j’ai recréé mon premier mécanisme de direction à pignon et crémaillère ! Il était simple et direct. Malgré tout, ce n’était que le début. Je voulais que mon Uncertain’T soit motorisé d’un V8 Buick afin de se distinguer des Ford’s. Pour de nombreuses raisons de conception, je voulais absolument que le moteur soit positionné aussi bas que possible, ce qui signifiait trouver une transmission et un pont arrière qui disposaient de l’emplacement d’entrainement en bas au lieu d’être situé au milieu ou en haut. La solution parfaite pour la transmission était une boite “Hydramatic”, une excellente solution car elle éliminait le besoin d’une pédale d’embrayage et de pièces de liaison ! C’était une “évidence” qu’il me fallait utiliser un pont Halibrand Quick Change en magnésium qui l’entrée d’arbre en bas, permettant la ligne d’entraînement la plus basse possible. Tout ce que j’avais à faire était de gagner beaucoup d’argent pour en acheter un ! Le reste à suivi !
-Ma seconde question est bien sûr : “Où se trouve votre “The Uncertain’T” actuellement ? Mais cette seconde question est à volets multiples et infinis ! Est-ce que vous le possédez toujours, et dans quel état est-il ?
-Un de mes amis a acheté mon “Uncertain’T” au début des années’80 pendant l’une des nombreuses périodes financièrement très difficiles de ma vie. Il était censé le conserver puis de le restaurer, mais c’est un gars très occupé dans le monde de l’automobile et cela ne s’est pas produit. Il a donc abandonné mon Uncertain’T en me disant qu’il était “OK” en bon état, stocké dans la grange de sa ferme-vignoble dans le nord de la Californie.
-Son nom, l’endroit où il vit, son numéro de téléphone, etc.
-Non, c’est très confidentiel.
-Avez-vous toujours les slicks arrière et les roues mag qui étaient dessus quand il a été construit et montré pour la première fois ?
-Non, je ne le sais même pas qu’ils ont été démontés. Je mettrai cela à jour plus tard. Je suspecte en effet une trahison, mon ami ayant vendu Uncertain’T en pièces diverses.
-Oui, peut-être, mais il vous l’avait acheté à votre prix et à votre demande pour vous aider à une époque où vous étiez fauché, dégouté des gens et du Hot-Rodding ! C’est typique de l’Amérique que vous aimez, c’est un pays de Cow-Boys ! Presque tous sont des Outlaws, vos Présidents en tête ! Bref, quelles sont les couleurs, les teintes que “The Uncertain’T” avait, car j’ai remarqué que vous l’aviez repeint plusieurs fois !
-J’ai d’abord demandé à Bill Cushenberry de le peindre sur la recommandation de plusieurs personnes et par sa réputation. Quand il est venu chercher le Hot-Rod, il m’a demandé de quelle couleur je le voulais. Je n’avais toujours pas décidé! Il a dit de lui laisser le soin de le faire. J’ai dit d’accord, mais quand il l’a ramené plusieurs jours plus tard, c’était un rouge pomme bonbon sombre et bleuté que je n’aimais pas du tout, avec des sections verticales qui commençaient en haut des coins arrière et descendaient vers le bas du dos, avec une alternance de lignes fines, puis épaisses. L’intérieur des panneaux étaient des mélanges de dégradés plus sombres et plus clairs. Quoi qu’il en soit, je n’aimais pas ça du tout.
-C’était un travail de peinture spectaculaire…
-Juste totalement pas mon truc. Et non, je n’ai pas de photos de la couleur rouge bonbon foncé d’origine. De rage j’ai détruit toutes les photos. J’ai recommencé à appeler des carrossiers et le favori unanime fut Junior’s House of Color. Quand il a vu Uncertain’T, son visage s’est illuminé. Il m’a dit qu’il avait créé une nouvelle couleur magnifique qui serait Top-juste. Cette fois, j’ai aimé. Le coup de foudre ! C’était un orange mandarine Metalflake avec 10 couches de super vernis !
-La suite ? Je me permet de vous dire que vous êtes un foutu caractériel, non ?
-Bof ! C’est possible ! Quelques années plus tard, j’ai laissé un bon ami emprunter le T pendant plusieurs mois pour l’exposer devant son petit magasin à Van Nuys, en Californie. Il en a pris très bien soin. Quelques gars m’ont dit qu’ils se souvenaient non seulement qu’il était là, mais qu’ils allaient souvent le regarder. Les étés étaient généralement TRÈS chauds dans la vallée de San Fernando. Au bout d’un moment, il a remarqué quelques petites ampoules à l’arrière de la carrosserie sur le côté droit un peu en dessous de la lunette arrière… Il fallait le repeindre ! Je ne me souviens pas si je l’avais fait repeindre, ou si mon ami l’avait fait, mais je ne l’aurais certainement pas fait repeindre en or verdâtre. Très probablement, mon ami devait devenir fou en resytant assis devant son magasin sous le soleil intense et la chaleur, ce qui était probablement un facteur majeur causant les cloques. Bref il l’a fait repeindre en vert alligator et c’était très laid !
-C’était de votre faute, votre ami a dit qu’il considérait que vous lui aviez donné ce Hot-Rod et qu’il ne vous voyait et n’entendait plus ! Comment est-ce possible d’être aussi bizarre ? Monogram rééditera-t-il un jour son kit modèle ?
-Non, absolument pas pour plusieurs raisons. Comme on me l’a dit à plusieurs reprises, et comme beaucoup d’autres personnes l’ont dit au fil des ans, l’outillage chez Monogram a été mis au rebut il y a de nombreuses années alors que notre accord contractuel (une convention fait la loi des parties) indiquait que je pouvais acheter l’outillage si jamais ils arrêtaient de le produire ! Après avoir réalisé beaucoup d’argent en vendant au public la maquette plastique à monter/coller de mon Uncertain’T Monogram s’est concentré sur les Muscle-Cars ! Ils ont arrêté le kit beaucoup trop tôt. J’ai appelé plusieurs fois la direction, au moins tous les deux mois, et on m’a dit à chaque fois que l’outillage inutilisé n’était pas encore disponible à la vente. Ensuite on m’a dit qu’il était mis au rebut ! Ce n’était pas sympa du tout ! Cela ne me dérange pas du tout que Monogram n’existe plus. Ils m’ont aussi maltraité d’autres façons qui m’ont donné envie de ne plus leur parler s’ils me contactaient un jour pour le reproduire à nouveau…
-Cela ne s’est jamais produit je suppose ?
-Non, ils m’ont fait payer très cher pour que je leur fournisse un paquet de tout ce dont ils avaient besoin pour fabriquer l’outillage et l’emballage du kit à monter/coller, leur permettant ainsi d’économiser les coûts de développement ! J’ai même payé un dessinateur pour tout mesurer et réaliser un ensemble complet de plans. Je leur ai envoyé mes plans, avec mes avis de copyright partout, ainsi que plusieurs photos pour référence, copie des textes pour la boîte, les instructions, etc… Ils auraient dû me payer beaucoup plus pour l’utilisation de ma création ! Tout était à moi. Ils étaient censés tout me retourner après la production du kit. Cela ne s’st pas produit, j’ai été grugé, trompé, arnaqué ! De plus, il y a plusieurs années, un magasin de maquettes plastiques vendait trois de mes photos en N/B protégées par mon Droit d’Auteur sur eBay, des photos que j’avais prêtées à Monogram ! Ce boutiquier a même déclaré dans sa description de défense suite à ma plainte chez eBay, qu’un ami les avait acquises alors qu’il travaillait chez Monogram ! Je lui ai répondu qu’elles étaient ma propriété, que de quelle façon il les avait acquises… elles avaient été volées! Il s’en fichait.
-J’ai vu la copie de l’annonce que vous aviez publié dans la section Hot-Rod-Mart du magazine Hot-Rod de juillet 1967 ou vous vendiez “Uncertain’T” pour 7.000 $ Pas cher ! Vous aviez besoin de vous renflouer ?
-Non… Enfin oui… Quoique non… Vous savez je perd la boule avec le monde entier qui s’est ligué contre moi pour me voler ma création ! Non… Mais oui, shit ! Ce n’était certainement pas pour de vrai au fond de ma tête, je me suis abusé moi-même ! C’était une farce, ou pire un démon qui m’a fait écrire en dehors de ma raison. Je n’ai pas placé l’annonce. Voilà ! Marquez cela ! Ce n’est pas moi ! C’était mon discours de découragement à cette époque, mais tout le monde a dû deviner que ce n’était pas réel, parce que je n’ai reçu aucune réponse. J’avais mes pensées à l’époque sur qui a placé cette annonce ! Beaucoup de gens ayant vu l’annonce m’ont posé des questions à ce sujet sur ma page Facebook m’ont dit la même chose sans que je leur dise à qui je pensais qui l’avait fait. Mais nous ne le saurons jamais… On ne peut pas le savoir !
-Vous êtes incohérent, vous démontrez avoir eu beaucoup de réponses alors que vous affirmez peu avant que personne n’a répondu… De plus Facebook n’existait pas à cette époque ! Qu’est-ce qui vous arrive que vous puissiez perdre la boule à ce point ? Tout ça pour une pitrerie de Hot-Rod ! Il en existe des milliers ! Je pense que vous l’avez vendu pour avoir des dollars et que par la suite vous avez regretté que l’ami qui vous a dépanné en achetant ce Hot-Rod l’a abandonné sans plus y porter le moindre intérêt. J’ai enquêté, vous avez dit que vous n’aviez pas les moyens de racheter ce qui restait de “Uncertain’T” !
-Il y a eu des rapports. Il y a eu des rapports. Il y a eu des rapports ! Il y a eu des rapports !
-Quoi donc ? On m’a montré “Uncertain’T” peint en couleur or pailleté ! En fait en cours de peinture gold metalflake à Reseda en Californie.
-Non, c’est le diable ! La seule fois où c’était à Reseda, c’était chez moi, au sud-ouest de Roscoe et du boulevard Reseda, lorsque je le construisais. Il n’a jamais non plus été un flocon d’or. C’était en finale un bonbon à la chaux en or verdâtre. Après l’avoir vendu il est allé chez son nouveau propriétaire à Tarzana, en Californie, juste au sud de Reseda. Ce qui a déclenché les rumeurs c’est un dessin paru dans le numéro de novembre 1965 de Car-Craft celui qui m’a inspiré à construire l’Incertain’T… Non ! Non ! Non ! Non ! C’est l’inverse. Le fait que mon Hot-Rod “The Uncertain’T”, était sur la couverture et présenté sur 8 pages dans ce même numéro, c’est ce qui a inspiré le dessin de l’histoire. Si je me souviens bien, le dessin d’un camarade de classe de physique expérimentale !
-Vous êtres vraiment très confus ! C’est dérangeant ! Vous mélangez tout ! Sincèrement, foutre sa vie en l’air pour un Hot-Rod dont la seule originalité est d’avoir une carrosserie “Cabine” inclinée vers l’avant… ça ne vaut vraiment pas la peine !
-Ce que j’ai immédiatement vu dans mon esprit, c’est similaire, mais très différent… J’allais à des salons d’automobiles depuis de nombreuses années, et j’étais abonné à plusieurs magazines de Hot-Rodding, et j’avais des idées très précises sur les fonctionnalités que j’aimais et que je n’aimais pas. Chaque fois que je voyais quelque chose qui ne me plaisait pas, je le redessinais dans mon esprit comme je pensais qu’il devrait être et pourrait être, pour être beaucoup mieux. Quand j’ai vu le dessin, et que tout le monde dans notre classe de physique expérimentale avancée a dit que quelque chose comme ça ne pouvait pas être construit, j’ai dit que si on pouvait le penser, on pouvait le créer, j’ai réalisé que c’était une opportunité pour moi d’améliorer de nombreuses fonctionnalités de la plupart des Hot-Rods que je pensais pouvoir, et devrait être beaucoup mieux ; et de construire un Hot-Rod pas comme les autres ! Comme le dit le proverbe : “Le reste appartient à l’histoire”.
-Y a-t-il un film, une vidéo de “The Uncertain’T” ? On m’a dit que oui ! Mais le film a disparu. Il parait que c’est vous qui le détenez !
-Malheureusement, il n’y a pas de vidéo à ma connaissance. Quelqu’un m’a dit qu’ils l’avaient vu dans une vidéo de course de dragsters des championnats de Bakersfield en 1965 lorsque j’ai couru sur la piste pour récupérer Don Garlits après qu’il ait remporté la série Top-Fuel, mais personne ne pouvait me dire de quelle vidéo il s’agissait, ni comment l’obtenir. Un ami l’a finalement trouvé et me l’a envoyé, mais ce n’est qu’un clip de 3 secondes !
-Pourquoi avez-vous disparu ?
-Je n’ai pas disparu, et je ne me suis pas caché. Après tout ce que j’avais eu comme mauvaises expériences de traiter avec des gens de l’industrie automobile tout en construisant mon Uncertain’T, puis après l’avoir montrer à des producteurs de cinéma, j’ai du subir la médiocrité des Hot-Rodders jaloux en allant à des salons de Kustoms et Rods, puis en traitant avec la presse j’ai constaté que c’était une industrie destinée à faire un max de fric sue le dos des gens qu’ils traitent come des imbéciles ! Ce sont des milieux peu recommandables ! Le monde de l’édition de magazines c’est un monde de putes… Même si j’ai rencontré beaucoup de gens très bien en cours de route, comme vous qui en avez aussi beaucoup subi, j’y ai rencontré tellement de gens désagréables et négatifs que j’en ai eu marre en rentrant chez moi revenant de chez Petersen Publishing Company… Tout à coup j’ai totalement perdu tout intérêt pour tout ce qui a trait au monde de l’automobile et du Hot-Rodding. Je n’ai pas décidé que cela se produise… C’est arrivé d‘un coup ! C’était comme changer de chaîne sur un téléviseur pendant qu’on regarde une émission débile et qu’on se rend compte qu’on nous prend pour des abrutis de consommateurs de merde. Jusqu’à ce moment c’était tout pour moi, j’étais lobotomisé s’en m’en rendre compte ! J’avais vécu pour toute cette merde ! Je me suis retrouvé avec une compréhension totale de ce qui s’était passé et pourquoi je n’avais plus aucune envie de continuer ce cirque.
-Là d’un coup vous redevenez cohérent et sympathique ! En fait, vous en avez pris plein la gueule, vous n’avez rien osé dire et d’un coup, c’est terminé !
-J’adore toujours mon Uncertain’T ! J’y ai mis et versé mon cœur et mon âme, offert ma sueur et mes larmes pour le créer… Chaque petit morceau… Tout seul ! J’ai toutefois encore parfois profondément envie de l’emmener à nouveau à des spectacles et à d’autres événements pour faire la même chose que la première fois, de surveiller ce “regard” dans les yeux des jeunes visiteurs et de passer du temps à leur parler sincèrement pour leur transmettre les principes qui m’ont motivé lors de sa création… Leur dire que si vous pouvez rêver de quelque chose, vous pouvez le créer ! Croire que rien n’est impossible ! Si quelque chose vaut la peine d’être fait, ça vaut la peine de bien le faire ! Et plus que toute autre chose il faut toujours traiter tout le monde avec gentillesse, compréhension et respect ! Vous savez, je sais qui vous êtes, j’ai parlé avec vous devant mon Hot-Rod avec votre ami Tom McMullen, malheureusement décédé dans un accident d’avion avec sa femme… Beaucoup d’amis m’ont dit que vous étiez également aigri de la société. J’ai remarqué que vous vous vous souvenez encore de presque chacun des mots que j’ai échangé avec vous il y a plus de 45 ans ! Je sais que vous avez finalement ré-orienté votre vie sur ce dont nous avions parlé. Merci mon ami ! Je suis désolé que dans notre actuelle conversation, il m’est arrivé de perdre les pédales, mettez ça sur le compte de la fatigue de la vie. J’ai hâte de reparler avec vous…
-J’ai moi même un Hot-Rod C’Cab dans l’esprit de votre “Uncertain’T” Pour l’instant nous causons, donc pas besoin d’envisager un avenir hypothétique ! Mais plus tard nous causerons de nos Hot-Rods et de nos aventures. Au fait, comment aviez-vous trouvé le nom, “The Uncertain’T” ?
-J’avais essayé de trouver un très bon nom dès le début de l’époque où je rentrais de l’école en voiture pour le dessiner sur le mur de notre petit garage afin de comprendre ce que je devais faire pour le construire. Comme je n’avais toujours pas trouvé de nom “parfait” pour cela, j’ai mis un panneau sur le mur de l’extension que j’avais construite à l’arrière de notre petit garage pour mieux réaliser ma création. Je peux le revoir dans mon esprit. J’ai offert 50 $ à quiconque trouverait un nom. À l’époque 50 $ c’était beaucoup d’argent! Cela devait être dans la 3ème année de construction parce qu’après avoir écrit à Revell, Monogram et quelques autres, Revell a envoyé un jeune gars du développement des produits, très gentil le bonhomme, pour voir mes progrès tous les deux mois environ. Je ne me souviens pas s’il a fait sa suggestion lorsqu’il a vu le panneau pour la première fois, ou après y avoir réfléchi et m’en a parlé lors d’une visite ultérieure. Je ne me souviens pas avec certitude s’il a dit “Certain’T”, ou “Le Plus Certain’T”, mais je me souviens que je l’ai instantanément transformé en “The Uncertain’T” ! Je lui ai dit que puisqu’il avait trouvé la moitié du nom pour moi, il méritait la moitié du prix. Il a accepté, et je lui ai payé 25 $ à ce moment-là. Ce jeune gars de développement de produits est le célèbre innovateur de modèles de voitures : Jim Keeler!
-Avez-vous, malgré tout ce que vous venez de me raconter, encore l’intention de montrer à nouveau le T si vous parvenez à le récupérer ?
– Si et quand je pourrais enfin me permettre financièrement de retourner sur le continent Américain, j’irai d’abord à des spectacles par moi-même sans mon T, pour rencontrer un maximum de monde, vendre des tee-shirts, des photos et beaucoup d’autres bonnes choses pour aider à financer la récupération et la restauration du vrai “The Uncertain’T, soit en construire un autre ! Mon ami qui a eu mon T toutes ces années, et m’avais promis de le restaurer avec moi pour que nous puissions aller à des spectacles ensemble, il n’a pas pu le faire en raison de graves problèmes de vie et de santé de sa part! Il m’a ensuite dit qu’il faisait face à de graves problèmes financiers depuis de nombreuses années et qu’il n’avait plus les moyens de payer le temps d’y travailler. Comme je l’ai dit plus avant dans notre conversation, son nom, son lieu de résidence, son numéro de téléphone, etc. sont tous très confidentiels. J’attends avec impatience le jour où il pourra enfin le restaurer pour que nous puissions aller ensemble à des salons de l’automobile. Si non on le fera dans un autre monde après notre mort ! Malgré tout, j’aimerais construire un doublon exact, et filmer un documentaire-vidéo en même temps, sur la construction de la première fois.
-Si et quand vous pouvez vous permettre de retourner sur le continent Américain ! Vous êtes super cool à Hawaï c’est le rêve de tout le monde ! Il y a des Hot-Rods à Hawaï !
-Je veux déménager sur le continent Américain dans un endroit plus central afin de pouvoir aller plus facilement à des spectacles et à d’autres événements partout aux États-Unis. Après de nombreuses recherches, je l’ai réduit à la zone située entre Charlotte, Asheville, Knoxville, Chattanooga et Greenville, en Caroline du Nord et du Sud et au Tennessee.
-Laissez tomber ! tout ça ne vaut pas la dépense ! Restez ici au calme ! De plus, un gars de Nouvelle Zélande à refabriqué “Uncertain’T”… C’est foutu ! Laissez choir tout cela ! Au fait, qui était la fille sur la photos de la boîte du kit Monogram ?
-Elle était la petite amie d’une de mes meilleures amies lesbienne et aussi une bonne amie à moi. J’ai perdu sa trace dans les années ’70 et je la cherchais depuis. Je l’ai finalement retrouvée il y a quelques années. Pour l’instant, elle aimerait rester une fille mystère, anonyme. Si elle change d’avis, je ne manquerai pas de vous le faire savoir.
-Quoi encore me raconter ?
-Monogram a volé une partie de mon œuvre, ils ne m’ont jamais retourné mes dessins, plans et photos originales ainsi que les négatifs, car dans les années ’60 il n’y avait pas de We-Transfert et de clé-Usb, ni d’Internet pour envoyer des photos numériques stockables sur des fichiers ! Ils ne m’ont jamais rien retourné, donc je n’ai aucun moyen d’imprimer des photos de haute qualité de mes souvenirs. Comme je viens de vous le dire, certaines des photos 8×10 en noir et blanc que j’ai prêtées à Monogram sont apparues sur ebay il y a quelques années, vendues par le propriétaire d’un magasin de maquettes situé dans le Sud. J’ai commencé à construire “The Uncertain’T “vers mars 1960 quand j’avais 17 ans et que j’étais encore en 12e année. Je l’ai terminé quelques semaines avant mon 22e anniversaire, le 7 janvier 1965. Toutes les photos de “The Uncertain’T” terminées ont été prises par moi en 1965 et 1966 quand j’avais 22 et 23 ans.
-Que pensez-vous des clones de “The Uncertain’T” ? A ce sujet, voici une photo qui démontre que “Uncertain’T” est peint en couleur or/gold métal, mais aussi qu’existe un kit, car le traineau du pépère -Noël est manifestement une carrosserie “Uncertain’T” !
-Tout d’abord, et c’est très important, puisque la définition d’un “clone” est “réplique exacte”, je ne considère aucun des clones “Uncertain’T” comme des véritables clones, car aucun d’entre eux n’est exact. Ce sont tous des Hot-Rods qui ont été “influencés par” et “ressemblent à” mon “The Uncertain’T”, certains, beaucoup plus que d’autres, et certains en utilisant seulement quelques-unes des formes de base uniques de la carrosserie, et rien de plus. Certains sont très sympas, la plupart sont corrects, et certains ne me plaisent pas du tout. Je les considère tous comme étant d’énormes compliments envers moi en tant que créateur, et pour tout le temps, les efforts et l’argent que j’ai dépensés pour le créer… Pour que quelqu’un consacre tout son temps, ses efforts et son argent à construire son Hot-Rod Uncertain’T pour ressembler au seul et véritable unique “The Uncertain’T”, de quelque manière que ce soit, c’est totalement un honneur pour moi! Merci à tous !
-Quelle est l’histoire derrière le dessin “Born Bad” d’Ed Roth ?
-Ed Roth a réalisé ce dessin nommé “Born Bad” quand j’ai porté plainte contre George Barris après qu’il m’ait giflé à la fin du Winternationals Car Show 1965 dans l’ancien Pan Pacific Auditorium, dans l’ouest de Los Angeles ! Voici les faits ! George Barris était bien connu pour avoir provoqué des situations ubuesques, pompé les créations d’autres, puis poursuivi ces autres en affirmant mensongèrement qu’ils l’avaient copié ! C’était un escroc ! Il avait toujours un ou plusieurs faux-témoins qui venaient appuyer tout ce que Barris disait au tribunal. avec moi ça s’est passé en 1965, mais c’est toujours vivant dans mon esprit. Je peux même voir en tête quels vêtements George Barris portait. Le Winternationals Car Show 1965 venait de se terminer. Je ramenais “The Uncertain’T” qui avait gagné le premier prix. On devait sortir après le show en se conformant aux règles du service d’incendie. George Barris, deux de ses sbires et sa famille d’amis qui avaient payé beaucoup d’argent à George pour reconstruire leur célèbre pick-up à perles blanches nommé “The Ala Kart”, se sont tous approchés et m’ont confronté en groupe dans l’allée latérale. George a commencé à affirmer avec colère que j’avais “embrassé les juges” pour gagner la catégorie Sweepstakes Hot Rod, au lieu de son « “The Ala Kart”. J’ai répondu que c’était ridicule et que je ne savais même pas qui étaient les juges. La propriétaire de ce Pick-Up a alors laissé entendre que George Barris leur avait promis qu’ils gagneraient ! George Barris m’a alors giflé, espérant évidemment que j’étais assez stupide pour riposter! Je l’ai juste regardé fixement et j’ai ri. George n’était pas très intelligent du tout, parce qu’il était très chanceux que je ne sois pas assez stupide pour le laisser me duper en représailles ! Quelqu’un d’autre avec moins de retenue que moi aurait pu lui casser la gueule ! De plus, de l’autre côté de l’allée latérale, à environ 20 mètres, il y avait le bureau du spectacle avec une grande fenêtre face à nous et plusieurs personnes à l’intérieur qui ont tout vu ! Andy Anderson avait été témoin de tout cela à quelques mètres à côté de moi. Andy est toujours un ami aujourd’hui. Gene Obtenez un officier de la police de Los Angeles m’a dit que sa (magnifique) berline Ford 2 portes’34 noire était dans l’espace d’exposition juste à côté de l’endroit où tout s’était passé! Non seulement il était témoin de tout cela, mais plusieurs de ses copains policiers également qui n’étaient pas en service et qui étaient là avec lui. Le nombre total de témoins enregistrés était de 7 policiers de Los Angeles, 8 responsables du salon, et Andy Anderson ! Gene, m’a conseillé quoi faire. Il m’a dit d’aller immédiatement au bureau du spectacle et d’appeler la police pour déposer une plainte, en s’assurant que tout le monde dans le bureau écoutait. Il a déclaré que la police refuserait de porter plainte, affirmant que si personne n’était blessé, il s’agissait d’une affaire civile. Gene a dit que je devais m’assurer que la police enregistrait mon appel pour le compte rendu. Il a dit d’appeler le tribunal de Los Angeles dans la matinée et d’y déposer une plainte officielle et de le faire convoquer (Gene) comme témoin au tribunal. Il m’a donné sa carte de visite. Quand je suis allé au palais de justice, j’ai rapidement été conduit dans un le bureau du juge, pas une salle d’audience. Dans la pièce se trouvaient George et l’un de ses témoins. Le juge m’a fait asseoir sur le côté droit de son bureau et George ainsi que son témoin devant son bureau. Le juge a lu la plainte, puis m’a demandé de raconter ma version de l’histoire. Avant que j’aie fini, George a commencé hurler que je mentais. PLEURAGE! C’était tout ! Affaire classée! Le juge a alors déclaré qu’il m’accordait une ordonnance restrictive permanente contre George, et que si jamais George s’approchait de moi (je ne me souviens pas de la distance), ou me dérangeait à nouveau de quelque manière que ce soit, et que je le signalais, George irait en prison pour m’avoir giflé! Tout cela n’a duré que quelques minutes, car les papiers étaient déjà faits.
-J’ai effectivement lu ! L’affaire a été commentée dans le numéro du 30 janvier 1965 de Drag-Sport-Illustrated, un journal hebdomadaire populaire de course de dragsters de l’époque. On peut y lire : “KUSTOM KING BARRIS ATTAQUE ET FRAPPE UN HOT RODDER. George Barris, célèbre personnalisateur de Show Car, a été accusé dimanche soir de voies de fait et de coups et blessures après avoir attaqué le photographe Steve Scott au NHRA Winternationals Car Show. Des témoins ont déclaré que Barris était devenu furieux lorsqu’il a APPRIS que Scott avait remporté le 1er prix Special Sweepstakes pour son show-car sauvage “Uncertain’T”.
-Le monde du Hot-Rodding et du Kustomizing est aussi pourri que le monde de la politique ! C’est typique du type de choses très douteuses que Georges Barris était bien connu pour faire ! Il y a eu également une controverse avec George Barris pour le film “Retour vers le futur” concernant la DeLorean Time Machine: https://en.wikipedia.org/wiki/George_Barris_(auto_customizer) Plus d’une décennie après la sortie de “Retour vers le futur” Partie III, l’une des DeLorean utilisées dans le film a été envoyée à Barris à des fins de restauration pour être exposée au Petersen Auto Museum de Los Angeles. La voiture a été retournée aux studios Universal en 2003. Barris a ensuite acheté une DeLorean DMC-12 et l’a convertie en une fausse machine à remonter le temps qu’il a utilisée pour faire sa promotion et celle de son entreprise. Bien que Barris n’ait jamais officiellement déclaré qu’il avait quoi que ce soit à voir avec les films “Retour vers le futur”, il aimait déclarer que c’était lui qui avait construit les DeLorean en “machines à remonter le temps” sans jamais révéler qu’il s’agissait d’une réplique de voiture. C’est pour toutes ces raisons que j’ai décidé de partir à Hawaï profiter du temps qu’il me reste à vivre, je ne supporte plus les gens.
-Je suis comme vous, je ne supporte plus les imbéciles. Voilà ! Merci de votre temps passé avec moi pour cet interview.
-Ce fut un énorme plaisir. Bravo pour votre magnifique site web www.GatsbyOnline.com