Willys’41 /392ci Hemi /8-71 Blower
Je voudrais écrire un roman sur les Hot Rods Gasser, y intégrant mon autobiographie car les internautes se posent trop de questions sans réponses. Dans un roman, je pourrais leur donner des solutions imaginaires… Que ce recours à l’imagination ne trompe pas : je devine que les différences de niveaux intellectuels ne permettront pas à toutes et tous de comprendre le rôle que la phénoménologie attribue dans un mouvement complexe…
Surtout s’il s’achève par l’intuition d’une essence, car il existe plusieurs niveaux d’expression, tout comme il y a différentes variations d’octanes et non octaves en ce cas. Chacune représente une manière singulière d’exprimer, de faire sens en faisant du sens à partir des sens, partant du plus vécu jusqu’au plus philosophique. Arghhh! Je vous sens perdre pied… Il va me falloir encore mieux vous expliciter en détails…
Vous voilà presque stupéfaits de savoir que toutes les formes d’expressions partagent une certaine fonction diacritique qui est, sinon langage, au moins structurée comme un langage. Autrement écrit, le sens se trouve là où l’expression diacritique croise l’expérience. C’est précisément ce croisement que j’analyserais de manière diacritique comme étant les entrelacs de divers chiasmes visibles…
Visibles, quoiqu’invisibles aux travers des écarts nommés négativités, brèches, plis, latences, absences, silences, césures, lacunes, secrets, vides, creux, sillons, sillages, blancs, invaginations, abîmes, élisions… Des écarts qui font partie d’une ontologie négative car l’expression diacritique est toujours indirecte tout comme l’ontologie qui la fonde et l’alimente. On ne peut faire de l’ontologie directe qui se conforme à la philosophie négative de nos expériences.
C’est un sillage qui se trace magiquement sous nos yeux, sans aucun traceur, juste un certain creux, un certain dedans, une certaine absence… C’est une négativité qui n’est pas rien, qu’on ne trouve ni chez les déconstructionnistes ni chez les structuralistes. Me suivez-vous ? Je doute, je sens que plusieurs décrochent, les autres, dont vous qui continuez à lire en vous grattant la tête, commencent à tournebouler : Ou veut-il en venir ? Il est plus fou qu’imaginé !
Pffffffffff ! Mon texte se déroulera donc en deux temps. D’abord j’essaie d’explique l’expression diacritique… Ensuite, je m’interroge sur la manière d’écrire de manière plus littéraire que littérale, un chassé-croisé entre le vide et la construction de ce qui remplit ce vide. Et ce, même partiellement. Cette étude sera donc elle-même un pas vers un développement se différenciant des gesticulations expressives par perception diacritique par différentiation…
Pas mal, n’est-il pas ? Mais où vais-je chercher tout ça tout en conservant l’idée classique de percevoir par l’identité alors que les contours émergent de l’empiètement des choses ? Arghhhhhhhhh ! C’est la fin… Si si, je le vois… Vous êtes sur le point de décrochement… Vous sortez du cadre épistémologique de la définition aristotélicienne, ce qui est typique de la démarche rétrospective de l’intelligence projective… Faites un dernier effort…Respirez…
Le défini est en effet toujours redéfini sur le fond de la positivité préalable d’un genre au sein duquel se dessine la différence spécifique. Vous suivez ? Y-a-t-il encore quelqu’un qui tente de comprendre ? La conscience d’écart révèle maintenant combien le mythe du face à face de la conscience et de tout Hot Rod, est une illusion rétrospective, il n’y a jamais un objet, mais toujours plusieurs choses qui le compose, ne serait-ce qu’avec l’imminence de leur renversement.
Le relief naissant du contraste acquiert de la profondeur, instituée par l’empiétement mutuel des choses et le conflit des images. C’est notre vérité à chacun/chacune, nous ne le contemplons jamais que dans un contexte de symboles qui datent notre savoir. Nous n’avons jamais affaire qu’à des architectures de signes dont le sens ne peut être posé à part, n’étant rien d’autre que la manière dont ils se comportent l’un envers l’autre.
Mais aussi dont ils se distinguent les uns des autres… Si l’écriture peut créer du sens, au-delà de l’usage purement empirique, c’est par une activité indirecte, oblique, et en partie silencieuse. Comme le tisserand donc, l’écrivain travaille à l’envers : il n’a affaire qu’au langage. Et c’est ainsi que soudain il se trouve environné de sens en tous sens… Arghhhhhhhhhhhhh ! Mes pauvres Popu’s… C’est à ce moment décisif que je prend mes distances.
Nous y voilà à ce Hot Rod… Ce n’est pas une tâche facile de l’avoir construit à partir de presque zéro. La quantité de conception, de mesure et de fabrication, combinée à la plomberie et au câblage, est tout simplement une entreprise trop importante pour la plupart. Je pense à vous… Brett Hankins, cependant, n’est pas la plupart des gens, et son Hot Rod n’est pas juste une voiture. Il s’agit de la seule Willys 1941 entièrement en aluminium homologuée pour la route…
Son meurtrier de rue qu’est Brett Hankins avait un rêve d’homme en tête et a il a pris plus de quatre ans à l’accomplir. Pour Brett, l’idée était de construire un Hot Rod jamais vu auparavant tout en gardant le concept de Dragster de rue pour que les générations futures puissent le comprendre et l’apprécier. Pire que mon texte d’introduction trop intellectuel… Ouaihhhhhh ! Je compatis lourdement… Je dois donc m’ébrouer avant de continuer…
Brett Hankins m’a dit : “Quand j’ai vu passer la chance de posséder une Willys de 1941 entièrement en aluminium, je ne pouvais pas la laisser passer. En fait, j’ai vendu une Mercedes-Benz de collection venant de mon Grand-père et j’ai emprunté le reste de l’argent nécessaire pour acheter la coque nue en alu d’une Willys ’41… Cela a toujours été la voiture de mes rêves, et comme elle était full en aluminium, c’était une opportunité unique, car il n’y en a pas d’autre sur la planète qui a été achevée”…
Visuellement, la Willys est époustouflante. Les stries dans l’aluminium nu signifient que les yeux sont continuellement à la recherche de motifs. C’est un mélange d’argentés et de gris, et lorsqu’il est combiné avec le traitement chromé noir sur la calandre, les rétroviseurs et les phares, la voiture donne l’impression qu’elle ne devrait vivre que dans l’ombre. Et puis il y a l’HEMI 392ci, Blower et injection, d’une puissance de 700cv et 850 lb-pi de couple…
Brett connaît bien les dragsters de grande puissance en raison des expériences qu’il a eues en grandissant sur les pistes de course… Je me dois de le laisser s’exprimer un tant soit peu : “J’ai fait de la course de Dragsters toute ma vie. Mon père, Bob Hankins, était le propriétaire/pilote du Blue Blazer AA/FA en Californie du Sud dans les années 1960, et j’ai grandi avec mon frère aîné Steve qui me tenait la main et me promenait dans les stands”… Laissez-le boire sa bière, il va revenir !
Le revoilà : “En grandissant, j’ai conduit l’AA/Fuel Altered de notre famille à hauteur de 221 mph en 6 secondes”... Une fois que Brett s’est procuré la coque, il a obtenu un châssis tubulaire pour suspensions à 4 bras de chez Chris Alston, un châssis référencé “7456 Eliminator II” (J’indique cela pour que ceux d’entre-vous qui voudraient le même sachent ou aller l’acheter). Lui et son père l’ont ensuite personnalisé. En installant des rails de châssis renforcés…
La Willys était dès-lors capable de transporter deux kamikazes. La position agressive de la voiture a été réalisée (suivez bien) : “En utilisant une crémaillère et un pignon de style Chris Alston Pinto avec des bras triangulaires supérieurs tubulaires et des axes Alston”... Il y a aussi des “VariSprings” de 450 lb sur les VariShocks à double réglage à l’avant, tandis qu’à l’arrière, se découvre un Alston à 4 bras avec barre stabilisatrice de 1po… Waouwww, applaudissez…
Et tout cela avec des ressorts de 180 lb sur les VariShock à double réglage. Vous suivez ? Je crois que vous bavez plus que suivre… Qu’en est-il du moteur ? C’est entièrement la création de Brett. Le bloc 392ci est en fonte et fonctionne avec un gros compresseur Rudy Petra 8-71 avec injection mécanique à quatre ports Hillborn. Les culasses sont les légendaires HEMI 331 de ’54-’55 qui sont les premières culasses HEMI les plus fluides de tous les temps…
Brett va vous expliquer maintenant de quoi vous permettre de comprendre l’inexplicable de cette affaire… “Tous les anciens de Top Fuel couraient avec ces mêmes pièces. Les miennes ont été portés par GOODE quand je les ai reçues, mais j’ai aussi fait un peu de travail supplémentaire. J’ai ouvert des passages de lubrification et placé des tiges de poussée en titane pour s’adapter à une géométrie de soupapes de levage plus élevée. Ces têtes sont dotées de joints toriques”…
“J’ai donc fabriqué des joints toriques spéciaux en acier inoxydable à partir de matériaux que j’ai achetés dans un magasin NAPA et un joint SCE qui fonctionne spécifiquement avec des têtes à joints toriques”… C’est ainsi qu’il a donc appris les anciens HEMI par essais et erreurs et les a utilisés dans sa voiture de course. Carrosserie et transmission terminées, le prochain problème auquel Brett a été confronté était de savoir comment acheminer toute cette puissance au sol.
La solution fut d’utiliser un ensemble de jantes Weld Racing V Series (17 x 4,5po à l’avant / 15 x 15po à l’arrière) enveloppées de radiaux Mickey Thompson garantit que la bête de 2.100 livres reste en ligne droite lorsque l’accélérateur est enfoncé au max… Mais pas que ça… Il a aussi installé des étriers forgés Wilwood Dynalite sur des rotors “à fentes” de 12 po pour aider la Willys à cesser de bouger sans drame. Extérieur et intérieur sont également en aluminium.
Le tableau de bord contient six compteurs, quelques interrupteurs à bascule et le barillet de contact avec une clé. C’est le rêve minimaliste… Construit par Street Rods and Classics de Sonora, en Californie, le tableau de bord utilise des compteurs personnalisés de Classic Instruments, ainsi que du câblage Ron Francis que Brett a personnellement installé. Les sièges proviennent de Tenzo Racing et semblent n’être que légèrement confortables.
Cependant, comme la Willys n’a pas été construite pour de longs voyages, l’utilisation libérale du rembourrage et de la tapisserie d’ameublement aurait été tout simplement gaspillée. Voilà mes Popu’s adorés qui êtes abonnés z’êtes presqu’en finale de l’article, bravo ! Se tenir en retrait et regarder cette voiture est un exercice de contrôle du globe oculaire. Il coche toutes les bonnes cases visuelles…
Et ce tout en laissant de la place à l’imagination pour vagabonder et explorer. Voilà…C’est une vue sur un passé du Hot Rodding que beaucoup n’ont jamais vu ni vécu auparavant… Et pour ceux qui l’adoptent encore, la Willys représente la résistance et l’essence du Hot Rodding. Cette voiture est un bijou : un monument tout en aluminium à la persévérance et à la passion… Wouaah ! Si vous vous en fabriquez une contactez moi quand terminée pour un reportage.