Hôtesses…, les jolies plantes en pot des shows automobiles !
Pas assez arrosées les belles plantes d’ornements des automobiles exposées dans les shows, trop manipulées surtout, les gens n’en ont plus aucun respect…, donc pour mettre en lumière non pas ces belles plantes d’ornement, mais ce qu’elles subissent…, les dysfonctionnements subséquents à l’activité des hôtesses de shows automobiles, sont pris en main plus fermement encore que celles qui les caressent…, faut qu’elle puissent s’exprimer, se dépoter et… pour ce, l’une d’entres-elles à ouvert un compte Twitter destiné à recueillir les témoignages de toutes les plantes en pot et fleurs d’ornement…, mais, publié anonymement pour ne pas les voir interdire d’expositions…
C’est moins pareil (dans le sens moins pénétrateur) que ce que caricature France Gardin dans son sketch hilarant parodiant l’affaire Weinstein, un producteur de cinéma accusé de profiter de leur corps en contrepartie de leur offrir des rôles : “Si on ne peut plus coucher pour avoir un rôle, il va falloir apprendre les textes du scénario”…
L’enjeu est plus pervers, coucher avec un producteur pour devenir une Star qui gagne des centaines de millions de dollars pour des répliques niaises, des mimiques et des attitudes de belles femelles qui attirent les spectateurs…, c’est jouable en double sens, la perversité réside également dans diverses dénonciations de viols de leur part si elles n’obtiennent pas le rôle qui leur permettra de se la couler douce…
Pour les plantes en pot de show, c’est une couche en dessous, ca rapporte que des cacahuètes, mais reste l’espoir que derrière les propositions salaces, un richissime et extraordinaire millionnaire va tomber amoureux d’elle et leur offrira la sécurité d’un foyer pour lequel il travaille d’arrache-pied…, une affaire ou les coucheries sont évidement de mise, dans tous les cas, c’est la nature humaine, “faut baiser pour perpétuer l’espèce”…
Le compte Twitter qui n’est même pas un web-site se nomme #PasTaPotiche…, un aveu que ce dont on parle sont des potiches qui voudraient que les mâles perpétuellement en rut se contentent de les regarder mais avec un œil indifférent à leurs appâts naturels exhibés… , en finale de tout cela, on va se retrouver avec des présentoirs de “Leaflet’s” robotisés destinés à expliquer aux glands en berne qui trépassent plutôt que passer, que les automobiles à essence sont le mal absolu et qu’il faut se convertir à l’électrique comme si on devait entrer en religion…
Putain de merde (c’est une expression, pas une constatation), quel bordel… dans ce swing il est par exemple question d’une jeune femme effectuant une mission dans le marché de l’art (qui est un marché d’escrocs huppés) à qui on a lancé : “Vous, c’est très bien. Vous ferez bien à côté de mes meubles”… et d’une autre, filmée contre son gré sous sa jupe en plein salon de l’automobile…, l’horreur absolue, la pôvre n’avait ni culotte ni string dessous sa mini jupette…
Alice, la cheffe des plantes en pot, a décidé d’aller plus loin encore et de mettre en ligne sur le même compte Twitter que personne ne va lire en dehors d’autres plantes en pot de shows…, une pétition, signée par près de 17.000 personnes outrées de cette déforestration, visant à révéler et illustrer le quotidien des hôtesses plantes d’ornement, “empotichées” à outrance, surexposées au harcèlement… et fragilisées par des contacts et des contrats précaires…, la jeune Alice au pays des horreurs et non des merveilles en appelant au gouvernement Macron qui semble s’y connasse en plantes d’ornements, soulignant que : “l’égalité professionnelle, c’est aussi faire respecter les métiers fortement féminisés en luttant pour la tolérance zéro”…
A lire tout ça, je me suis écrié “OUI… laissez les jeunes pousses en friche, à l’usine, à la chaîne, aux ménages ! Mettez des vioques, des feuillus sans fleurs, des orties, des mauvaises herbes et des fleurs de pavot à la place… Faites des films avec des moches et des cons ! Le renouveau s’impose ! C’est la lutte finale !”…
Difficile de savoir combien d’hôtesses exercent en France, le site spécialisé Booking hôtesses estime qu’elles seraient plus de 600.000 réparties en deux types : celles travaillant dans l’événementiel, recrutées pour des concerts, des salons ou des compétitions sportives… et celles exerçant en entreprise…., dans les deux cas, elles sont majoritairement employées par des agences spécialisées et payées au smic (10,03 euros brut/heure), assorti de primes, notamment pour le travail de nuit (après 22 heures), comme c’est souvent le cas dans l’événementiel…, les agences les recrutent, les forment et leur proposent ensuite des missions chez leurs clients.
Un métier de merde en quelque sorte, comme il y en a plein, qui profite de la pauvreté et de la connerie humaine, en ce sens les clichés habituels, des jeunettes sexy’s qui n’ont pas l’air farouches et semblent en redemander, les jupettes “à ras la grotte aux merveilles” et aux culs frémissants… et les seins quasi découverts, ras des tétons… sans oublier les poses suggestives… tout ça pour faire vendre n’importe quoi…, l’assimilation à la prostitution se fait illico dans les têtes de pifs des mâles… c’est pas plus, pas moins…
“On a beaucoup caricaturé l’action pendant le Tour de France, cherchant à faire croire qu’il était question de faire interdire le métier d’hôtesse”, s’agace Alice, qui fait des missions depuis six ans. Or cette démarche, initiée via la plateforme en ligne Change.org, visait à dénoncer une objectification des femmes, illustrée par le fait que les baisers des hôtesses aux coureurs sont octroyés en même temps que les autres récompenses décernées aux sportifs : maillot, champagne, bouquets de fleurs…
“Les hôtesses sur les podiums servent de décoration et sont un prix pour les cyclistes ? Mais les femmes ne sont pas ça, elles ne sont pas des objets, pas des récompenses”, soulignait le texte, signé par plus de 17 000 personnes. Et de pointer du doigt le décalage entre le nombre de femmes sportives de haut niveau et l’image renvoyée par ces hôtesses “portant des fleurs avec une jupe courte, et beaucoup trop délicates pour aller elles-mêmes tenter de battre des records et monter sur des podiums en tant qu’athlètes”…
Dans la foulée de la publication du texte, Fatima Benomar, porte-parole du collectif féministe les Effronté-e-s et l’une des initiatrices du mouvement, a été violemment prise pour cible, victime d’une vaste campagne de cyberharcèlement faite de commentaires aussi racistes que misogynes…., dans un communiqué, la militante a déclaré souhaiter que les hôtesses “puissent continuer à partager leurs ressentis, bien au-delà de la revendication de cette pétition, qu’elles la partagent ou pas, que ce soit pour améliorer tout simplement leur condition ou pour remettre en cause ce statut d’hôtesse et ce qu’il peut entraîner comme exposition à la maltraitance et aux stéréotypes”.
Cette question du statut des hôtesses dans l’événementiel a déjà été soulevée à plusieurs reprises ces dernières années…, depuis la vague #MeToo, qui a donné lieu à une vaste libération de la parole des femmes sur les violences sexistes et sexuelles à l’automne 2017, quelques évolutions sont à saluer, ainsi, lors des salons automobiles, les talons ne sont plus forcément légion et les pantalons font une timide percée…, en janvier 2018, le monde de la Formule 1 décidait même d’en finir avec les “grid girls”, ces jeunes femmes, souvent mannequins, chargées de tenir les drapeaux, l’objectif étant de se mettre en accord avec les normes sociétales modernes…, le monde de l’entreprise est-il prêt à se mettre lui aussi à la page ?
Alice espère faire évoluer les mentalités avec sa démarche, qu’elle revendique “féministe” : “C’est drôle d’ailleurs : pour beaucoup de gens, être hôtesse et féministe, ça n’est pas compatible. Moi, au contraire, j’espère faire changer les choses de l’intérieur. Parce que l’hôtessariat est la terre vierge des conquêtes militantes”.
Pas encore un déferlement, mais une petite vague, la polémique autour des hôtesses sur le Tour de France a permis à de nombreuses femmes, actuellement hôtesses d’accueil ou ayant exercé cette profession auparavant, de raconter leur quotidien…, derrière le sourire de façade se dessinent les humiliations (souvent), le sexisme (quasi systématique), le harcèlement (parfois), jusqu’aux agressions…
-“J’ai effectué pas mal de missions en entreprise et en événementiel. Là, comme on intervient dans un contexte festif, c’est à croire que les hommes se croient tout permis. Souvent, ce sont des hommes “puissants” (médecins, élus, avocats), pour qui nous ne sommes que “des petites hôtesses“. Le sexisme se double de mépris social. Et puis il y a parfois un contexte qui semble conduire à cela : quand votre fonction est uniquement “décorative”, que vous ne faites strictement rien d’autre que sourire en “position de danseuse”, on fait de vous une femme-objet. Dès lors, comment être considérée ? D’autant que les critères des agences perpétuent les stéréotypes sur les femmes, avec parfois des demandes douteuses, du style “hôtesses de type nordique”. Qu’importe la météo, on peut se retrouver debout dehors pendant des heures, en talons, avec des fringues pas plus épaisses que du papier à cigarettes. Il m’est même arrivé qu’on me fournisse des escarpins deux pointures trop petites dans lesquels j’étais censée rester des heures debout au-dessus d’escaliers très raides. Ça n’est pas humain ! J’ai fait un malaise. Je suis allée pleurer aux toilettes et je suis revenue à mon poste. C’est simple : si on se plaint, on sait qu’il y a la queue pour nous remplacer” !
-“Le pire pour moi, ça a été une soirée organisée par un grand patron. Il m’a touché le sein. J’étais tétanisée, je me suis sentie prise au piège comme une proie. Plus tard, il m’a saisie par les poignets et m’a obligée à danser. Après cette mission, j’en ai parlé à mon agence qui m’a dit qu’il s’en était déjà pris à d’autres hôtesses. On m’avait donc envoyée au casse-pipe en connaissance de cause. C’est de la mise en danger. C’est dur d’en parler entre nous parce qu’on est assez isolées. Porter plainte ? On parle de gens puissants, c’était avant #MeToo, j’avais peur de ne pas faire le poids, et surtout de perdre mon travail. Je réalise aujourd’hui que c’était une agression sexuelle et qu’il n’avait pas le droit”.
-“Pendant mes études j’avais besoin d’un job flexible. J’ai fait pas mal de missions dans l’événementiel, dont une particulièrement problématique : j’étais chargée de proposer des dégustations pour une marque de vodka dans un supermarché, dès 10 heures du matin… A l’arrivée, on m’a donné une chapka et une mini-robe en lycra, qui ne couvrait clairement pas mes fesses et était décolletée. J’ai décidé de garder mon pantalon en dessous. Je crois que c’était payé environ 60 euros la journée et c’était une mission ponctuelle, donc je pouvais me permettre de prendre le risque d’être virée. Toute la journée, ça a été un défilé incessant de chefs de rayon qui multipliaient les blagues graveleuses, les invitations à les rejoindre en salle de pause ou à échanger nos numéros de téléphone… Et vous, vous pouvez juste sourire et encaisser. Je me sentais tellement méprisée. Tout le monde vous regarde comme si vous n’étiez rien”…
-“J’étais régulièrement envoyée chez un traiteur parisien pour des soirées de lancement de produits de luxe. Là, j’étais confrontée à une autre forme de sexisme, que je qualifierais de mondain. Déjà, dès le recrutement, ça annonçait la couleur : tous les tailleurs étaient en taille 36. On nous demandait de porter des chemises blanches, qui n’étaient pas très opaques, et de la lingerie blanche dessous. Surtout pas couleur chair. Résultat : les convives masculins nous parlaient régulièrement de nos sous-vêtements. On devait être maquillées, sans tomber dans la vulgarité. En fait, il fallait être standardisées pour plaire au plus grand nombre. On était un produit comme un autre. Clairement, on était là pour se faire draguer par des vieux libidineux qui s’abritaient derrière le vernis de la haute société pour approcher des gamines qui auraient pu être leurs filles et leur balancer toute leur concupiscence à la face. C’était glauque. On se faisait frôler, toucher… Une fois, je me suis même pris une main aux fesses. Comme si le fait d’être tout en bas de l’échelle autorisait tout et n’importe quoi. Je crois tout de même que les choses évoluent et que des prises de conscience sont en cours sur la masculinité toxique, le consentement ou la culture du viol”.
-“La formation dispensée par l’agence m’avait paru lunaire, voire tragi-comique. Dès le départ, c’était sexiste et hyper rétrograde : on nous avait présenté un diapo photo de femmes dont on devait noter le maquillage, histoire de montrer ce qu’était “une présentation correcte en entreprise”. Ensuite, j’ai été affectée à mi-temps dans une boîte d’immobilier, dans les Hauts-de-Seine. On me demandait de porter la tenue mise à disposition : un tailleur jupe au genou et veste en synthétique pourri qui vous fait transpirer. On ne vous en donne qu’une, donc pas terrible pour l’hygiène, et en plus, le nettoyage est à nos frais… Les escarpins à talons étaient obligatoires, et on devait les fournir nous-mêmes. Sur place, j’étais une sorte de bonne à tout faire. C’était bourré de mâles alpha hyper-machos et méprisants, qui me faisaient me sentir comme une sorte de bout de viande. Dès le début, ils ont activé une sorte de mode drague automatique et hyper décomplexée. Comme si charmer était leur façon d’être polis au quotidien. Je précise qu’ils étaient tous mariés. Ils se comportaient comme ça avec toutes les hôtesses : compliments très appuyés tous les jours, clins d’œil. Une fois, je faisais du shopping en ligne pour tuer le temps, et l’un d’entre eux m’avait lancé : “Si vous avez besoin d’un avis pour votre bikini, appelez-moi”… On nous avait prévenues pendant notre formation que ce métier “fait fantasmer”, et que ce genre de comportement en faisait partie. Pour autant, on nous demandait de rester polies, de ne pas froisser ces messieurs. Comme si, parce qu’on est tout en bas de la hiérarchie, on n’était pas obligé de nous respecter. J’ai fini par abandonner mon poste. C’était trop aliénant”.
-“J’ai arrêté ce job il y a quelques mois quand j’ai pris conscience du fait que la manière dont on nous traite n’est vraiment pas normal, que cela vienne des recruteurs, des clients ou des visiteurs. J’ai travaillé régulièrement dans un salon VIP au Stade de France. Une fois, pendant un match il neigeait, la température était glaciale… Et pourtant, on devait travailler dehors, en robe, collants et petit châle. En souriant, bien sûr. On devait être 500 hôtesses, et il n’y avait qu’une quinzaine de manteaux. Aucune chance d’en avoir un si on n’était pas pote avec celui qui les répartissait. Résultat : la semaine suivante, la moitié des filles étaient tombées malades. J’ai souvent eu l’impression de ne servir à rien d’autre qu’à être debout pendant cinq heures, sourire, dire bonjour. La plupart des tâches que je devais effectuer (débarrasser les gens de leur manteau, leur tenir la porte ou leur attacher des bracelets au poignet), ils auraient pu les faire. J’ai souvent eu l’impression d’être déshumanisée, transformée en poupée : il fallait être jolie, selon leurs critères, porter des robes et des talons, acheter la teinte de rouge à lèvres qu’on nous indiquait, relever nos cheveux en chignon, ne surtout pas avoir de pilosité apparente… Le tout à nos frais, bien sûr. Dans les agences, on s’aperçoit vite que les filles les plus sollicitées font au maximum une taille 38 et mesurent toutes plus d’1,65 m. Celles qui ont les cheveux crépus doivent impérativement les lisser. On subissait des remarques sexistes en continu, sur nos tenues, nos décolletés… Sans jamais pouvoir répondre. Parce que se rebiffer, c’est prendre le risque d’être blacklistée. En fait, je me rends compte qu’avant de vous parler, on ne m’avait jamais demandé mon avis en tant qu’hôtesse. Personne ne s’intéresse à nous”.