L’HydroCar amphibie Dobbertin est un hybride bateau/voiture de 762 chevaux d’1 million de dollars, qui, comme son plus gros prédécesseur des années ’80 : le “Solar Orbiter”, a coulé corps et biens, mais a lui été récupéré pour témoigner que la folie humaine est submersible dans son apparente insubmersibilité ! J’indique “récupéré” et pas “renfloué” ce qui aurait pu vous “confusionner” sur un sauvetage financier qui lui n’a pas eu lieu… car c’est financièrement qu’il y a eu par deux fois naufrage, le dernier créé : l’HydroCar Amphibie, étant finalement vendu/liquidé au plus offrant via ebay !
Le créateur alternatif qui a créé ces engins semblait bien insaisissable (double-sens en cause du naufrage financier de ses œuvres ET de son entreprise), ce bonhomme assez fantasque, relativement badass et fantomatique… était introuvable, prétendant pour désorienter ses créanciers qu’il avait migré sur l’Ile de Pâques… mais j’ai fini par le coincer en Californie pour en connaître (enfin) un max sur ses engins amphibies…
J’ai ainsi appris en exclusivité et en première mondiale (un vrai scoop !) que ce bonhomme avait sorti en parallèle de l’Hydrocar Amphibie, d’autres engins énigmatiques (tels le “Surface Orbiter”, le “Solar Orbiter” et le “Surface Solar”) tous aussi incongrus que des hologrammes qui rendraient hommage à quelques-uns des plus grands inventeurs crapadingues de notre planète !
Ah chienne de vie, le sort est souvent bien cruel et ironique… alors qu’ils ont parfois contribué à changer le monde (en bien ou en mal), ils sont morts avec ou à cause de leur invention. Le truc con… Mais le truc marrant avec du recul. Imaginez un peu si je mourais un jour d’un trop-top que j’aurais écrit ? Penchons-nous plutôt sur ces martyrs de l’ironie du sort.
-Donald Campbell, un mec qui allait vachement vite et qui s’emmerdait en marchant. Lui il préfèrait que ça dépote au niveau de la vitesse. C’est comme ça qu’il a remporté huit records du monde de vitesse dans les années 1950 et 1960. Sympa. Mais pas suffisant. En 1966, il tente un nouveau record à bord d’un véhicule (le Bluebird K7) qu’il monte avec ses petits mimines pour atteindre un peu moins de 500 km/h. Il fait un premier parcours avec succès. Et là le gars ne se sent plus pisser et repart de plus belle en oubliant de faire de plein (et j’peux vous dire que ça bouffe ces bécanes). Du coup le bateau flanche puis se désintègre. Donald Campbell avec. On n’a retrouvé son corps qu’en 2001. Ou c’était une huître on sait plus trop.
-John Godfrey Parry-Thomas, tête brûlée. On reste dans le domaine de la vitesse pathologique avec ce Gallois qui voulait lui aussi être le plus rapide des plus rapides de toute la terre et de l’univers. Il conçoit lui aussi son véhicule. Le Babs. Mais dès la première tentative, le véhicule, disposé de façon qu’il est obligé de garder la tête en extérieur, se disloque et John aussi puisqu’il est décapité. Il mourut instantanément, car comme on le sait, il est très difficile de survivre à une tête perdue.
-Thomas Midgley, le soldat de plomb. Il a inventé l’essence au plomb et les chlorofluorocarbones et on dit sans demi mesure qu’il a de ce fait buté beaucoup de gens. Sauf lui ! Enfin, il s’est quand même chopé la polio à force de renifler du plomb pas frais (et pas bio) mais c’est pas ça qui lui a causé la mort. Handicapé jusqu’au bout des doigts, il invente un système de cordage et de poulies pour l’aider à se relever du lit. Manque de pot, ça foire et il se retrouve étranglé par sa propre invention.
-Thomas Andrews, l’architecte du Titanic. Comme on le sait, le Titanic n’a pas eu une super destinée. Ah ça c’est sûr qu’avec de réchauffement climatique, il l’aurait pas heurté son iceberg ! Toujours est-il que son architecte Sir Thomas Andrews était à bord du navire sur ce trajet et comme la plupart des passagers trouve la mort dans l’eau glacée. Mais la plupart des témoignages racontent que l’homme a sauvé beaucoup de monde en distribuant gilets de sauvetage et en les dirigeant dans des canots ce qui donne un peu envie de chialer et de revoir la scène de la voiture avec Di Caprio et Kate Winslet.
–Alexander Bogdanov, le vampire tuberculeux n’a rien à voir avec les frères Bogdanov. Soyez-en sûr. Pourtant il entretien lui aussi un rapport étrange avec la jeunesse. Persuadé d’avoir découvert le moyen de rajeunir par la transfusion sanguine, il tente l’expérience sur lui et se fait 11 transfusions. Il prétend avoir une meilleur vue et moins de calvitie (le deuxième constat mettant certainement en doute le premier), mais on ne saura s’il avait trouvé la recette miracle puisqu’il meurt en 1928 après s’être malencontreusement injecté du sang tuberculeux. La boulette comme on dit dans le milieu des globules rouges.
-William Bullock, le pied plat. C’est à lui qu’on doit l’imprimerie rotative, une invention qui fait partie intégrante de la révolution industrielle du secteur. Sauf qu’un jour il se prend les pieds dans son monstre ce qui lui écrase une partie de la jambe. Comme à l’époque on n’a pas de Doliprane sous le coude, il meurt d’une gangrène quatre jours plus tard. En revanche, il n’a aucun lien de filiation avec Sandra Bullock.
-Franz Reichelt, monsieur parachute… Inventeur autrichien d’un super accoutrement permettant de voler de ses propres ailes. Malheureusement si le projet est ambitieux, Franz a la mauvaise idée de prouver la qualité de son invention en sautant de la tour Eiffel. Et… Bah… Comment dire… Bah aujourd’hui, vous ne voyez personne sauter de son immeuble pour aller au travail ? Bon bah voilà, ça a pas pris quoi.
-Otto Lilienthal, l’homme qui savait voler. Pionnier de l’aéronautique à la fin du XIXe, on lui doit les premières ailes de deltaplane. Disons que c’est le premier homme volant. La classe. Mais bon le deltaplane, ça peut être capricieux et il finit par avoir un accident qui lui brise la colonne vertébrale et le tue quelques heures plus tard. Il paraît que ses derniers mots étaient : “de petits sacrifices doivent être faits !”. J’espère que les coursiers à vélo y pensent avant de livrer des poké bowl aux gens qui ont la flemme de sortir parce qu’il pleut.
-Jimi Heselden, mort en Segway… Dans le genre, c’est certainement le plus connu. Peut-être aussi parce que le Segway est un moyen de transport communément méprisé et que mourir d’un accident avec cet engin après avoir eu l’outrecuidance d’en racheter la société (rappelons en effet que Jimi Heselden n’a pas inventé le Segway), c’est un peu fort de café. Paix à son âme, on espère qu’il se déplace désormais en trottinette électrique au paradis.
Comme quoi la mort qui tue fait un retour remarqué depuis peu, galvanisée par ces fous qui n’en finissent pas de s’envoler dans le cosmos. Le problème, c’est que je n’en peux plus d’être trop ancré dans une époque révolue, ou les pires écrèment les concentrations de Kustom-cars à se défoncer et branler dans les chiottes après avoir matté des nanas se taper des crises d’épilepsie à moitié nues parce qu’un un gars leur a enfoncé un doigt en fumant un pétard…
C’est en partie pour cela que je vous fais flipper avec mes textes défouraillés dans un rythme déchainé après une introduction (double-sens) bestiale… et que je pars dans une sublime cavalcade bien crade à vous filer le vertige. Avouez que c’est souvent une tirade chiadée, comportant une lente dérive dans les étoiles, avec une légère pluie de météorites en fond sonore… ce qui vous donne l’impression d’évoluer dans un “Out From Out Where” assez impressionnant.
Mon âge avancé (71 ans en mai 2020) ne me censure en rien, mes excès de violences scripturales sont bien présents, s’avérant souvent de purs assassinats bien défoulant malgré quelques écarts de nervosité. Certains d’entre-vous m’écrivent que c’est dans ces exercices énervés que je ne convainc pas forcément… que ce sont des textes déjantés un peu trop linéaires qui ne semblent pas terminés, malgré une longue descente aux enfers du plus bel effet !
Bande de cons ! Mais c’est là que j’excelle… dans cette facette chaotique qui sublime bien souvent des relations d’expériences secouées de folies, à chialer en apesanteur. Je swisse un spéléologue qui cherche, trouve et commente en prenant un panard pachydermique que je partage à destination des âmes errantes à, qui j’offre une sensation de vertige qui tourbillonne, avec une conclusion magnifique qui vous plante des étoiles dans les yeux tandis que vous frôlez la crise d’épilepsie contrôlée, la bave aux lèvres et l’envie de dériver en apesanteur en annihilant toute notion de temps !
Bref…, Rick Dobbertin, pour son “Solar Orbiter” une énorme machine amphibie cylindrique à 6 roues conçue pour faire le tour du monde, sur terre et sur mer, sans assistance extérieure… a remporté le prix de la “Street Machine of the Year” décerné par le “Hot Rod Magazine” en 1982… et les “Car Craft Street Machine Nationals” en 1982 et 1983… Rick a ensuite remporté le prix “Hot Rod of the Year 1986” décerné par “Hot Rod Magazine”… et a remporté les quatre grandes émissions nationales parrainées par le magazine en 1986 : “The Hot Rod Supernationals”, le populaire “Hot Rodding Super Street Meet”, les “Car Craft Street Machine Nationals”... et j’en oublie… des qualifications qui ont rendu ridicule l’inénarrable Jacky-Touch carburant au Nitrométhane qui s’était ingénié dans les années ’80 d’inventer un mini dictionnaire d’appellations automobiles diverses qui a induit les Kustomizeurs franchouilles dans une désorganisation apocalytique…
Avec leur “Solar Orbiter” Rick et Karen Dobbertin ont parcouru 27.300 milles sur terre, 3.000 milles dans l’eau… et ont visité 38 États de l’Amérique avant de manquer de fonds (ils ont perdu pied) et de voir couler le projet et eux avec… toutes preuves si elles sont utiles, pour considérer que le “Hot-Rodding-Amphibie” ne mène nulle part d’autre qu’au fond du puits sans fond de la connerie humaine ! Ils croyaient pourtant avoir prouvé les capacités de leur “Solar Orbiter”... et avec un peu plus de dollars sur leur compte bancaire, il y avait peu de doute sur le fait qu’ils auraient réussi à avoir une meilleure flottaison et à ne pas couler…
Après cette incroyable épopée, Rick s’est concentré sur la mise au point finale de son “HydroCar Dobbertin”, un autre engin amphibie plus compact, croisement entre une voiture GT et un hors-bord, qui a mis 10 ans à être développé avec plus d’un million de dollars investis (en pure perte) dans la recherche, le développement et la construction. Il peut être conduit sur la terre ferme pendant de longues périodes grâce à ses flotteurs articulés (pontons latéraux) pouvant être levés ou abaissés… Dans la position relevée, les quatre roues sont en contact avec le sol et dans la position abaissée, les flotteurs forment un hors-bord à coque tunnel…
La section du châssis central de l’HydroCar est un cadre “spatial”, (Space Frame) réalisé en aluminium de qualité “marine 5086”.. la carrosserie y est boulonnée le tout n’a qu’un faible poids et une excellente rigidité et est propulsé par un moteur V8 Bill Mitchell Racing de 762 chevaux avec une transmission manuelle à quatre vitesses Quadzilla 4L80-E. La suspension est pneumatique, et les freins sont à disques aux quatre roues. Derrière la transmission se trouve un boîtier de transfert piloté par l’engrenage Atlas qui peut envoyer de la puissance vers les roues avant pour le mode terrestre ou vers l’arrière à l’hélice lorsqu’il est en mode “aquatique”.
L’HydroCar pour affiche une vitesse de pointe “potentielle” sur la terre de 125 mph, avec une vitesse de pointe également “potentielle” sur l’eau de 60 mph, -mais strictement rien n’a été entièrement exploré. À l’intérieur du cockpit, on trouve seulement deux sièges et un tableau de bord qui a été fortement influencé par diverses conceptions aéronautiques, avec 45 commutateurs de commande, 16 systèmes de surveillance LED, et 25 jauges VDO, tandis que trois leviers hydrauliques contrôlent les mouvements en tous sens !
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