Il fut un temps où les journalistes en général, étaient constamment conviés dans les plus beaux Palaces des lieux les plus branchés du monde, afin qu’ils écrivent (en contrepartie) des articles dithyrambiques sur les produits des marques qui les invitaient…
Toutefois, pour être bénéficiaire de ces largesses calculées, fallait-il que leurs magazines affichent des tirages et des ventes gigantesques…, d’où une manipulation sans limites des chiffres des tirages et ceux des ventes/lecteurs pour paraître très importants.
Ces habitudes scélérates, se sont amplifiées avec la crise de la presse “papier”, personne de ce “milieu” n’osant avouer aux annonceurs réels ou potentiels vendre péniblement quelques milliers d’exemplaires pour des quantités d’impression dix fois moins importantes qu’il y a une douzaine d’année…, c’est donc la totalité du monde de la presse qui coule peu à peu et leurs pratiquent nuisent par ailleurs aux médias honnêtes qui peuvent démontrer disposer d’un nombre hallucinant de lecteurs, tel www.GatsbyOnline.com qui enregistre plusieurs milliers de visites journalières.
Alors forcement, ça n’intéresse plus toutes les tripotées de marques (même les plus improbables comme des fabricants de pâté, de puzzle ou même de chaussettes…) qui louaient les sévices d’agences de communications pour inviter les journalistes, dans des lieux hyper-classieux pour boire du champagne, bouffer des plats de Maîtres-Queux super étoilés, draguer et baiser si affinités (ou grosse envie)…, merci !
Peu de journalistes ne se privaient pas d’y venir s’encanailler quelques heures voire quelques jours et nuits…, d’ailleurs on reconnaissait les journalistes qui avaient de la bouteille à leur degré d’alcoolémie et d’exigence dans la qualité des boissons, car certaines marques, sous le prétexte d’économiser quelques menus euros, servaient du champagne de seconde zone, voire du mousseux au risque d’avoir de mauvaises retombées médiatiques ensuite, surtout si le choix des hôtesses était discutable !
N’oubliez pas que la liberté de la presse, qui est la liberté d’informer “vrai”, mérite d’être défendue pendant encore de longues années… Hipsss !
Dans ces temps héroïques et lointains je me souviens être parti à l’autre bout du monde (enfin de la France…), au péril de ma vie (il y avait en effet le risque non assurable de se prendre une bouteille de champagne sur la tête lors de turbulences pendant le vol, sans parler de la possibilité de se noyer dans la piscine de l’hôtel ou encore de faire une mauvaise réaction à la nourriture servie dans le Palace 5 étoiles, la liste des dangers était longue, en ce compris les conséquences sexuelles !), afin d’informer le monde (enfin au moins mes lecteurs…) de l’existence d’une nouvelle automobile révolutionnaire.
C’est bien entendu sur l’invitation du constructeur de la chose que j’avais décidé de jouer au parfait journaliste d’investigation…, je l’écris sans peur, puisque d’une part, vu qu’il y a longtemps, les faits sont prescrits, et d’autre part parce que lâché dans l’hôtel, j’avais mis plus de 10 minutes à trouver le bar, errant dans les couloirs, risquant à tout moment de glisser sur le marbre (si on ne considère pas cela comme un vrai travail journalistique d’investigation et d’enquête à ce niveau, c’est à désespérer)…
Après avoir bien mangé, bien bu et regardé (un peu) l’automobile révolutionnaire (mais je ne me suis pas attardé puisque comme tous les journalistes, rédacteurs en chef et divers éditeurs du voyage j’avais reçu en cadeau un n’ième PC portable contenant toute l’info, texte pré-maché en 12 versions et photos de la même voiture révolutionnaire en 12 couleurs au choix ce qui laissait tout loisir de prendre connaissance du coté révolutionnaire de cette affaire une fois rentré “at-Home”)..
Ces présentations “presse” étaient abrutissantes, il fallait voyager, en avion ou en train express, se coltiner la première classe, boire du champagne… et une fois arrivé, on devait supporter d’être pris en charge en limousine jusqu’à un Palace 10 étoiles ou on était obligé de déguster du foie gras, du caviar et des plats de chefs-coqs hors de prix…, pour se retrouver après desserts et pousse-cafés à draguer les hôtesses prépayées…, les rédacteurs en chefs pouvant s’offrir les attachées de presse…, il n’y avait pas de petits profits !
Pour la présentation de la voiture révolutionnaire, la salle de réception transformée en annexe de boîte de nuit, était remplie jusqu’à la gueule de bobos et branchouilles, look décalé, coolattitude, zik hype, et drague à tous les étages.
Le Mumm 8/10, meilleur que la dernière fois ou était présentée le prototype de la même automobile révolutionnaire (je ne sais toujours pas pourquoi puisque c’était la même cuvée)…, coulait à flot, à tel point qu’un nombre incroyable de bouteilles avaient été sacrifiées sur l’autel du vice journalistique.
Puis, en fin de soirée, je me souviens être tombé (en double sens) sur l’adjointe de l’attachée de presse-en-chef, super mignonne avec qui j’avais fricoté il y avait au moins deux ans auparavant.
Pour remettre dans le contexte, j’avais déjà réglé leur compte à un nombre conséquent de coupes…, dans les premières secondes, j’avais bloqué sur elle, je ne me souvenais pas qu’elle avait d’aussi gros seins.
J’avais bafouillé une ou deux phrases à la cohérence douteuse, puis elle s’était mise à parler, nouveau boulot, nouvel appart’ et plein de détails dont une bonne partie ont été noyé par la musique du lieu… et je ne sais pas pourquoi mais je n’ai pas réussi à lui sortir une seule phrase intéressante, je lui beuglais uniquement des phrases plates et sans intérêt dans les oreilles.
Ce n’est pas tant que je sois passionnant à toute heure du jour et de la nuit, mais en général à cette époque ça tenaitt à peu près la route…, là, rien.
Malgré des efforts surhumains pour essayer de l’intéresser, j’avais bien senti que son regard cherchait à droite et à gauche (pas en même temps… ) une échappatoire…, je lui ai facilité la tâche, j’ai plongé dans le Mumm pour me remettre de tout ça, j’ai embrassé la première fille venue (pas super jolie) pour me rassurer, puis une autre (un peu mieux)…
Entre les hôtesses du vestiaire, les serveuses, la barmaid, les attachées de presse et les potiches chargées de poser devant l’automobile révolutionnaire pendant que la presse prenait des jolies photos (inutiles puisque les fardes de presse comportent les articles prémâchés), il n’y avait pour ainsi dire aucune fille laide.
Non pas que je m’en plaignais, adossé au bar j’observais le dancing floor, et je me disais que la vie d’une fille n’ayant pas un physique facile devait être terrible, car pas mal de jobs devaient lui échapper à cause de ça, elle ne devait pas particulièrement se faire offrir des verres en soirées, ni être draguée, les regards sur elle devaient être plus rares (Pour une fille, un beau physique n’est pas forcement un plus à moins d’entrer dans la catégorie mannequin, mais un physique peu avenant est, je crois, un vrai handicap. Même à la rédaction d’un magazine féminin, les filles sont étonnamment belles, et de faits ne sont pas représentatives de la diversité des femmes, quoiqu’il y a quand même des moches, faut être honnête, quand Franck Michael chantait « Toutes les femmes sont belles » il se foutait de la gueule du monde…, mais nous sommes tous responsables de ça)…
L’attachée de presse-en-chef de cette soirée était sexy…, de sa jupe jaillissaient ses jambes longues, elle portait des bottes…, un premier regard échangé, un sourire, une bise, une coupe chacun, la discussion a démarré.
Les banalités d’usage : “T’as pas changé Patrice, qu’est-ce tu deviens ?”…
Deuxième coupe : passage des souvenirs : “Et untel, tu le revois, et lui qu’est-ce qu’il fait ?”...
Troisième coupe, elle suit sans broncher : “Et les amours, comment ça se passe pour toi ?”...
Quatrième coupe : discussion diverses : la musique, les voyages : “T’as pas envie de baiser ?”…
Elle me regardait fixement, ses yeux ne me lâchaient pas, elle souriait, elle était belle, croisant et décroisant ses jambes dans un ballet qui me troublait.
Cinquième coupe, je l’ai effleurée, elle m’a frôlé, j’ai posé ma main sur ses cuisses, ai glissé sur son corps, puis dedans…, oubliant qu’il y avait du monde : “Ouiiii !”...
Une bulle s’était refermée autour de nous, cela a duré, un peu, beaucoup, j’en sais plus rien, le temps a filé…
La lucidité se faisant rare à cette heure avancée de la nuit, je me suis enfoncé un peu plus dans le canapé et songé à notre situation, nous les hommes…, je me suis alors révolté intérieurement, puis je me suis endormi.
Dans mon endormissement, je me suis mis à penser, me rappelant que dans la caste particulière des journalistes, tous ont un rêve commun : monter leur propre journal…, un rêve ou plutôt un fantasme puisque finalement très peu le font.
Mais le fond de la question est de savoir pourquoi tous les journalistes sont excités à l’idée de créer un magazine ?
À cette question plusieurs réponses (à prendre à part ou mixées) basées sur mon expérience de Chromes&Flammes :
– Monter son canard c’est le moyen le plus rapide d’être rédacteur en chef, voire l’éditeur… et de ne plus devoir se farcir des piges et/ou écrire le courrier des lecteurs (le vrai courrier des lecteurs est majoritairement pipoté car il faut que le courrier des lecteurs soit intéressant, corresponde à ce que veut le rédacteur en chef…, et dans le cas de magazines aux nombreuses femmes dénudées, une part importante du courrier vient de centres pénitentiaires divers ou le niveau global est souvent proche du néant : fantasmes inassumés, délires pornos complètement débiles, demandes de conseils pour entrer comme journaliste…).
– Pondre un concept c’est se prouver qu’on est capable de faire aussi bien que ses supérieurs et donc de prendre leur place…
Pourtant le meilleur moyen de trouver les fonds nécessaires à la création d’un titre, c’est justement de gagner à l’Euro million ce qui permet de se foutre que le dossier soit rejeté partout)…, ce pont “arrangé” tout journaliste rêveur s’endort en se disant : “Quand je serai rédac-chef”…, après avoir prévenu sa femme/copine/animal de compagnie : “Tu sais au début du magazine il faudra que je bosse comme un dingue, j’aurai un peu moins de temps/argent à te consacrer”... , il fantasme sur la gloire, le pouvoir et l’argent qu’une telle réussite lui apportera.
Bref un bon morceau de rêve pas cher et moins aléatoire que le Loto ou l’Euro million…, pourtant le meilleur moyen de trouver les fonds nécessaires à la création d’un titre, c’est justement de gagner à l’Euro million, car la presse n’est (généralement) pas une industrie rentable, il est beaucoup plus courant de perdre d’importantes sommes dans la presse que d’en gagner, surtout si on parle de presse d’opinion ou généraliste.
Mais la presse fascine car elle est un outil d’influence et de pouvoir…, donc pour trouver des fonds et monter son magazine le “truc” est de proposer un journal ultra-rentable (difficilement jouable) ou avec de grandes prétentions éditoriales et politiques et d’aller voir un chef d’entreprise en mal de publicité ou tenté de se convertir à la politique.
Mais, en gros, tout ça c’est terminé, le monde de la presse papier est à l’agonie, c’est Presstalis le grand “désordonateur” irresponsable, pilier de la diffusion en kiosques, librairies et grands-magasins, repreneur des Nouvelles Messageries de la Presse Parisienne qui est presque au fond du gouffre avec pas loin d’un demi milliard d’Euros de déficit, virtuellement en faillite et déjà en cessation de paiement, un système calqué sur “les effets de cavalerie” consistant à suralimenter le réseaux des diffuseurs de presse et de leur facturer… créant ainsi une masse monétaire fictive qui ne régularise jamais en fonction des ventes réelles des journaux et magazines, car il se répète au rythme des parutions, les éditeurs “pré-floués” étant incités à fournir 10 fois plus que ce qu’ils peuvent vendre…
Résultat, les éditeurs ne perçoivent quasi rien des ventes avec une “cavalerie” qui s’avère une fuite en avant…, de plus la comptabilité est volontairement complexe, calquée sur des calculs quasi-algébriques que même Einstein n’aurait pu déchiffrer…
https://www.arcep.fr/uploads/tx_gsavis/19-1868-RDPI.pdf
https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000039677280&categorieLien=id
Les éditeurs désireux d’aller chez voir ailleurs (il n’y a en France que les Messagerie de Presse Lyonnaises, se sont vu interdire cette échappatoire de survie, la direction de Presstalis allant pleurnicher auprès de l’ARCEP, organisme gouvernemental de régulation de la presse qui a décrété et obtenu du Gouvernement Macron une Loi interdisant de quitter Presstalis pour la sauver d’elle-même…, en quelque sorte, les éditeurs ne sont “légalement” plus payés et ne peuvent survivre en se faisant diffuser de manière plus saine aux MLP…, couler les éditeurs pour “sauver” Presstalis… qui en réalité n’en a plus pour très longtemps…
A la manœuvre, quelques milliardaires qui rêvent de n’exister qu’entre-eux, qui sont actionnaires financiers de Presstalis, mais refusent d’assumer la remise à flot de Presstalis pour s’emparer des restes à leur seul profit tout en coulant la totalité “des autres”…
Ces mêmes ont par ailleurs lancé depuis un an dans une campagne de désinformation visant à discréditer la presse numérique, les accusant d’être un vivier de comploteurs, désinformateurs, créateurs de “Fake-News”…, si ce n’est pas du nazisme, c’est aussi pire…
Moi j’ai pondu un concept imparable qui évite ces problèmes de coûts, un site internet déjanté et indépendant (pas de censure Facebook, pas de suspension des paiements Presstalis, pas de comptes à rendre) qui traite de sujets délirants : automobiles extraordinaires, filles sexy en cuir et mojitos à gogo, trois mondes, un même idéal… vive www.GatsbyOnline.com
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