Il faut jeter la F1 à l’égout…
Il y a presque dix ans, l’affaire Renault F1 avait fait grand bruit dans les grands prix…, le lundi 21 septembre 2009, Flavio Briatore a été banni “à vie” de la F1 par la FIA !
Cette décision ponctuait une période de chaos qui avait permi de se rendre compte que la F1 était un panier de crabes.
Y avait-il encore un avenir pour ce “sport-spectacle” qui ne servait à rien d’autre, pour toute une clique de gangsters, qu’à gagner des centaines de millions d’euros, voire même des milliards ?
Le Conseil mondial de la Fédération internationale de l’automobile (FIA) a donc eu la “délicate” mission de juger l’affaire Renault qui a porté un nouveau coup très dur à la crédibilité de la Formule 1, qui n’en avait plus beaucoup…
Une F1 bien malade, une mourante gangrénée par les milliards et les affaires, mais qui luttait encore pour gagner encore et encore et encore…, comme l’évoquait Luca di Montezemolo, le président de Ferrari de l’époque, à l’ouverture du Salon de Francfort 2009 :
– Les chiffres de fréquentation enregistrés lors de tous les précédents GP, particulièrement lors du récent GP d’Italie à Monza, soit moins 16 % par rapport à 2008, démontrent à souhait que la F1 est moribonde ! Il n’empêche, depuis l’hypocrite mise à l’écart par Renault, mercredi 16 septembre 2009, de Flavio Briatore, le manager “historique” de son écurie de F1 (qui lui avait apporté les titres de Champion du monde F1 en 2005 et 2006), et de Pat Symonds, son directeur exécutif de l’ingénierie…, plus aucun doute n’est permis : l’an dernier à Singapour, Nelson Piquet Jr a bien projeté volontairement sa voiture contre un mur afin de provoquer l’intervention de la voiture de sécurité, ce qui a permis à Fernando Alonso de remporter le Grand Prix après avoir été le seul, et pour cause…, à tirer avantage de cette neutralisation de la course ! Ils ont donc volontairement faussé le déroulement d’une course pour s’offrir la “gloire” d’un succès dans le premier Grand Prix nocturne de l’histoire de la F1… et ce à une période cruciale, puisque Renault était en pleine tergiversation quant à la poursuite ou non de son engagement en F1. Ce plan machiavélique, qui parait écœurant à plus d’un titre pour les naïfs…, s’est retourné hypocritement contre ses instigateurs, Briatore et Symonds, et leur instrument Nelson Piquet Jr, qui ne sort pas grandi de cette affaire : si le fils du triple champion du monde brésilien n’avait pas été viré par Briatore, qui avait la particularité d’être à la fois son patron et… son manager, il y a fort à parier qu’il aurait gardé à jamais cet insoutenable secret. Quand tout est apparu au grand jour…, la F1 s’est montrée sous son vrai jour…, après les retraits : avéré de Honda… : annoncé de BMW… : et toujours redouté de Toyota…, voir le constructeur français Renault disparaître de l’échiquier mondial aurait été vécu comme un nouveau désaveu pour une compétition de plus en plus mortifère, voire morbide qui compte de moins en moins de spectateurs…, c’est pourquoi la FIA n’a condamné le constructeur français Renault qu’à une peine légère : Exclusion à vie du championnat du monde de F1 avec un sursis de 2 ans ! C’est à dire que cette exclusion ne serait effective que si Renault se rendait coupable de faits comparables d’ici à la fin 2011… Autrement dit : Rien ! C’est une sorte de raison d’état qui a conduit la FIA à préserver Renault qui est un des principaux acteurs de ce championnat, surtout que c’est lui qui est le fournisseur de plusieurs écuries en moteurs, ainsi que le principal instigateur des séries GP2 et GP3 montées par Flavio Briatore et orchestrées sur le terrain par quelques-uns de ses hommes et femmes de main…
Flavio Briatore, de son coté n’en avait cure, il s’était servi de la F1 pour briller de par le monde, tout comme la F1 se sert de tout le monde dans le même but mercantile !
Il a servi de fusible et c’est très hypocrite de la part de Renault de l’avoir poussé à la démission… et tout aussi hypocrite de la part de la FIA qui n’a pensé qu’à sauver les apparences ainsi que la F1 qui, sinon allait couler à pic !
Flavio Briatore, ce margoulin aussi sympathique que Bernie Ecclestone est né le 12 avril 1950 en Italie, il s’est retrouvé à la tête de Benetton aux USA en 1977, ce qui l’a amené en 1989 à pousser Benetton dans des chimères avec la F1 et d’en prendre la direction…
En 1994 il va racheter Ligier en déconfiture pour deux francs et six sous et va revendre ce team qui était aux portes de la mort… à Alain Prost (qui ne s’en remettra pas), pour plusieurs centaines de millions…
Flavio Briatore est la main armée du dieu “revanche” sur les cons méga-riches…
Installé dans la F1 qui est une sorte de machine à blanchir qui brasse des milliards de toutes sortes (l’argent n’est qu’un accessoire), il en tirera des profits faramineux en devenant le directeur général de Renault F1 en 2002, mettant en poche les directions successives de Renault avec la bienveillance de Louis Schweitzer puis celle de Carlos Ghosn…, arrosées par les pluies d’argent facile de la F1…
Au fil des deux décennies passées, ce séducteur impénitent de 3×20 ans, a monté quantités d’affaires juteuses, au nom de Benetton d’abord, de Renault ensuite et s’est “payé” de nombreuses conquêtes de haut-vol : Naomi Campbell, Elie MacPherson, Eva Herzigova, Heidi Klum et Elisabetta Gregoraci…
Son bannissement à vie était un ticket de sortie aussi misérable que le crash calculé de Singapour !
Mais nul doute que le parachute doré était en rapport avec tous les secrets que détenait ce sympathique brigand bon-vivant…
“Rangé des voitures“, il s’est pleinement consacré au club de foot londonien Queens Park Ranger dont il avait fait l’acquisition avec Bernie Ecclestone en 2007… et au sein duquel il avait introduit son ami Lakshmi Mittal (l’empereur indien de l’acier)…
Dans son méga-Yacht qui n’avait rien a envier à ceux d’Emirs du pétrole et de Microsoft…, il pouvait surveiller les comptes de sa ligne de mode “Billionnaire“, du nom du night-club hyper-branché qu’il avait installé à Porto Cervo en Sardaigne…, et se reposer ensuite à son “Lion in the Sun“, un hyper-luxueux hôtel Kenyan réservé aux méga-milliardaires…
Voici une liste des “meilleures” crapuleries inhérentes à ce monde de gangsters…
Des espions chez McLaren…
Une amende de 100.000.000 $ !
Dans les premiers mois de l’année 2007, la F1 est secouée par une formidable affaire d’espionnage.
Après qu’un chef mécanicien (Nigel Stepney) éconduit par Ferrari eut tenté de saboter ses propres voitures au GP de Monaco, les poursuites entreprises à son encontre permettent de découvrir chez un de ses amis employés par McLaren (Mike Coughlan) des plans et des procédures d’organisation de l’écurie italienne !
La FIA condamne l’écurie britannique à la mi-juillet, mais l’exonère de toute sanction, faute de preuves que ces documents ont servi à l’écurie.
Le répit n’est que de courte durée car dans le courant du mois de septembre, de nouveaux éléments apparaissent : échanges d’informations (mails, SMS, etc.) entre des membres de McLaren dont les pilotes (de la Rosa et Alonso).
L’affaire est renvoyée devant le tribunal d’appel de la FIA qui la joue “finement” : afin de ne pas “tuer” la fin d’une saison que se disputent les pilotes McLaren (Hamilton et Alonso) et Ferrari (Raikkonen et Massa), ceux-ci sont préservés de toute sanction au contraire de l’écurie McLaren qui est rayée du championnat 2007 et qui se voit infliger une amende historique de… 100 millions de dollars, 65 millions d’euros environ !
Les orgies du président de la FIA…
Flagellation publique pour Mosley !
Là, on en est au stade du règlement de comptes sous la ceinture.
Peu après le début de la saison 2008, le tabloïd News of the World diffuse sur son site internet les images d’une partie fine à laquelle participe Max Mosley.
L’affaire prend un tour particulier lorsqu’on s’aperçoit que président de la FIA a donné une connotation nazie à cette orgie truffée de séances de flagellation et autres mises en scène particulières…
Il est à noter que Max Mosley est le fils du sinistre Mosley, président du parti Nazi britannique jusque 1938…
Il est à noter également les propos ouvertements pro-Nazi de Bernie Ecclestone concernant la conduite politique du Royaume-Uni…
Alors qu’on s’attend que Max Mosley s’éclipse profil bas, il retourne habilement la situation en sa faveur en organisant un vote de confiance au sein du Sénat de la FIA qui réuni les représentants de clubs automobiles de près de deux cents pays.
Les amitiés entretenues de par le monde par le Britannique pendant plus de 15 ans de présidence sont payantes : la confiance est votée par près de deux tiers de l’auditoire.
Après avoir été la risée de tous les cercles automobiles, Max Mosley se retrouve renforcé dans sa position de président de la FIA.
Ron Dennis, que l’on devine à l’origine de ce coup bas, a bel et bien raté son coup…
Un bide nommé “kers“…
La fausse bonne idée du président !
C’est le nouveau dada du président Mosley : devenu très sensible aux questions environnementales, il fait du Kers sa nouvelle marotte à l’aube de la saison 2009.
Le Kers ?
Pour Kinetic Energy Recovery Systems, soit un système de récupération d’énergie au freinage qui permet aux pilotes de bénéficier à chaque tour d’un surcroît de puissance de l’ordre de 80 ch (soit 15 % environ pour des V8 qui développent de l’ordre de 600 ch) pendant quelques secondes.
L’idée ne peut fatalement laisser insensibles des compétiteurs à l’affût du moindre dixième de seconde.
À coups de dizaines de millions d’euros, la plupart des écuries se lancent dans le développement de leur système propre.
Puis les ingénieurs se rendent vite compte que le surplus de poids imposé par ce système (de l’ordre de 50 kg) peut transformer l’avantage en… inconvénient !
Résultat : peu d’écuries adoptent le Kers.
Ou alors pas toujours.
Bref, le souci de performance prime bien sûr sur tout le reste.
Et les écuries de F1 prouvent qu’elles ne sont pas mûres pour véhiculer une “belle image“, en phase avec leur temps, au mépris de la performance pure…
L’histoire du double diffuseur…
Le pied de nez des petites écuries !
C’est la première saga de la saison 2009, marquée par l’entrée en vigueur de plusieurs nouveaux points de règlements (Kers, pneus slicks, ailerons amovibles, etc.).
Quelques écuries (Brawn, Williams, Toyota) se présentent à Melbourne avec un double diffuseur aérodynamique.
Les contrôleurs techniques ne sont pas surpris : ça fait des mois qu’on en parle.
Les autres teams désignent cependant cette particularité technique comme non conforme.
À l’issue de nombreux débats techniques parfaitement incompréhensibles pour le grand public, la pièce est finalement jugée conforme par la FIA.
Les Brawn peuvent continuer à gagner les premiers Grands Prix (six sur sept avec Button), tandis que les écuries de pointe (Ferrari, McLaren, etc.) sont priées de revoir leur copie et savent déjà qu’elles ne pourront pas rattraper leur retard, tant l’absence d’essais privés (interdits depuis cette année) va les pénaliser dans leur développement.
Seule l’écurie Red Bull fera illusion au fil de cette saison “sacrifiée” pour les grands noms de la F1.
Mensonge en Australie…
Lewis Hamilton pris comme un voleur !
C’est l’autre histoire rocambolesque du début de saison 2009.
Le GP d’Australie s’achève derrière la voiture de sécurité.
Les Brawn signent un premier doublé devant Trulli.
Mais l’Italien est déclassé pour avoir dépassé Hamilton sous drapeau jaune.
Quelques jours plus tard, l’histoire est sensiblement différente lorsqu’on apprend que Lewis Hamilton avait volontairement laissé passer le pilote Toyota avant de déclarer aux commissaires sportifs que ce dernier l’avait bien dépassé ! : Le team m’avait demandé de plaider de la sorte afin d’hériter de cette troisième place, expliquera misérablement le champion du monde en titre qui reflète ainsi une bien pâle image.
Tandis que l’écurie sacrifiera un lampiste (le directeur sportif Dave Ryan désigné comme celui qui a poussé Hamilton à mentir), la FIA déclassera bien sûr le Britannique.
Sans plus : un verdict relativement clément que l’on comprend bien vite lorsqu’on apprend dans les jours qui suivent que Ron Dennis a promis de se retirer de son écurie de F1 (dont il reste quand même en partie propriétaire).
Max Mosley a réussi à “dégager” l’un de ses ennemis jurés !
Elle est belle, la F1, non ?
Le conflit FIA-FOTA…
Max Mosley perd la face !
Renforcé par sa confirmation au poste de président de la FIA, Max Mosley passe à la vitesse supérieure dans sa croisade pour une F1 moins chère.
Max-la-Menace n’y va pas de main morte.
Son rêve : arriver à voir les constructeurs dépenser 10 % de leur budget actuel.
Passer de 300 à 30 millions d’euros par an !
Le débat se crispe et prend un tour délicat lorsque l’association des constructeurs (Fota), emmenée par Montezemolo (Ferrari) et… Briatore (Renault), annonce mi-juillet sa volonté, ferme cette fois, de créer son propre championnat parallèle.
Max Mosley tient bon quelques jours mais perd finalement la face et offre sa tête à la fin de son mandat, en octobre 2009.
Mais surtout, les constructeurs obtiennent la négociation de nouveaux “Accords de la Concorde“.
Cette négociation va leur permettre d’obtenir enfin un peu plus de retour financier (droits télés et autres mannes qui font la fortune de Bernie Ecclestone).
Mosley remettra à nouveau sa promesse en question, ce qui ne redore pas l’image de la F1 et de sa gestion au plus haut niveau, mais il finira pas ravaler son orgueil.
Les nouveaux Accords sont signés en août.
Profits impossibles…
Tous les Grands Prix, sont organisés à perte !
Une étude économique réalisée en début d’année en atteste : il est structurellement impossible pour les organisateurs de Grands Prix de faire du profit !
Ceux du GP de Belgique, qui ont à nouveau à annoncé un déficit de l’ordre de 4 millions d’euros, en savent quelque chose…
En 2008, Bernie Ecclestone a glané 274,4 millions d’euros auprès des organisateurs qui, eux, n’ont récolté que 197,2 millions d’euros au travers de leur billetterie, leur (quasi-)seule source de revenus : Cette absence structurelle de rentabilité explique qu’appel est fait de plus en plus souvent aux fonds publics, explique l’économiste Valentin Petkantchin, à la base de cette étude.
Derrière cet état de fait qui s’est fortement développé à l’aube du troisième millénaire, une constatation majeure : C’est une aberration, mais on constate que pour la première fois en 2008, les frais de plateau étaient supérieurs aux droits télés réunis pour ce spectacle, poursuit Mr Petkantchin. Payer les acteurs coûte donc désormais plus cher que ce que ceux-ci peuvent rapporter via la télé ! A terme, on voit très bien que cette bulle gonflée par les “GP exotiques” pourrait faire peser un risque considérable sur l’ensemble de l’économie de la F1 en étouffant son marché historique européen…
Les départs de Honda et BMW…
Des dépenses abyssales sans résultat !
Le premier coup de tonnerre retentit en décembre 2008 : Honda arrête.
La crise économique mondiale est bien sûr évoquée par le constructeur japonais dont on dit qu’il engageait le plus gros budget (plus de 400 millions d’euros)… pour des résultats sportifs proches du zéro.
Ironie du sort, Ross Brawn qui reprendra les commandes de l’écurie s’apprête à décrocher le titre des constructeurs et sans doute des pilotes grâce à des voitures développées en grande partie (en 2008) avec les moyens de Honda !
En juillet, BMW prend la même décision que Honda.
Et si le constructeur allemand avance cette fois des préoccupations environnementales pour justifier son geste, le déroulement d’une saison catastrophique en termes de résultats ne semble évidemment pas étranger à cette décision qui porte un deuxième coup dur à la F1.
À qui le tour maintenant ?
L’avenir de Toyota, toujours en quête d’une première victoire en F1 depuis 2002, paraît des plus sombres, même si le constructeur japonais s’est engagé comme les autres (Renault, Mercedes, Ferrari) jusqu’en 2012 via les nouveaux “Accords de la Concorde“.
Entretien…
Après avoir gravi dès la fin des années 60 tous les échelons (Formule Ford, F3, F2) menant aux portes de la F1 dans le sillage immédiat de Jacky Ickx, Claude Bourgoignie a poursuivi sa prolifique carrière en Sports Prototypes et en voitures de Tourisme jusqu’à la fin des années 90.
Il suit toujours assidûment la F1, et sa passion pour celle-ci n’a jamais faibli, même s’il admet aujourd’hui, à 64 ans, que les choses ont bien changé…
– Comment jugez-vous la F1 en 2009 ?
– Elle va droit dans le mur ! Elle est devenue économiquement totalement ingérable. A moins de 300 ou 400 millions d’euros, on n’a plus un team cohérent. C’est tellement énorme que ça n’a plus de sens, ce n’est plus du sport. Maintenant, il faut tout de même admettre qu’il n’y a pas que la F1 qui tourne fou à cause de l’argent. Tous les autres sports et même les JO y sont également confrontés.
– En même temps, le fossé semble se creuser avec le public ?
– Mais comment voulez-vous qu’il en aille autrement ? Il y a tellement de luttes d’influence de la part de tous ces constructeurs que les règlements, technique et sportif, qui régissent aujourd’hui la F1 sont devenus parfaitement incompréhensibles pour le grand public. Si l’on ne se tient pas un tant soit peu au courant des règles, on ne pige rien ! Regardez : les Ferrari et les McLaren ont dû se ranger derrière des Brawn et des Red Bull sans que le commun des mortels ne comprenne pourquoi. Et surtout sans possibilité d’évolution puisque tous les essais privés ont été interdits !
– Max Mosley a bien tenté, et en partie réussi, à diminuer les coûts, mais il est confronté à des constructeurs qui refusent de réduire la voilure…
– Il a malheureusement très mal présenté les choses. Il était utopique de voir des constructeurs liquider deux tiers de leur personnel en quelques mois. Il aurait dû étaler son plan sur une plus grande échéance, et se montrer moins radical.
– Faut-il bannir la F1 ?
– Aujourd’hui, il n’y a pas un organisateur de Grand Prix capable de faire du profit, au même titre qu’il n’y a pas une écurie capable de survivre sans le soutien d’un constructeur.
– La F1 est un leurre, une illusion, une escroquerie planétaire…
– Bien sûr ! Nous vivons une période de mutation formidable au niveau de nos habitudes de vie, de déplacement, de respect de l’environnement, etc. Qui pourrait s’en plaindre ? D’un autre côté, il y a certainement moins de respect qu’auparavant entre pilotes et entre responsables d’écuries. La supercherie de Singapour illustre cela à merveille. Cet aspect des choses a transformé le sport en lui-même, c’est évident.
– Comment voyez-vous l’avenir ?
– Tout dépendra d’abord du nouveau président de la FIA, probablement Jean Todt, qui aura à se montrer très fort pour ramener la sérénité. L’histoire vécue par Jackie Stewart, en lever de rideau du dernier GP de Grande-Bretagne, est édifiante à ce sujet : Jackie devait fêter le quarantième anniversaire de son premier titre de champion du monde au volant de sa Tyrrell d’époque. Mais comme il est en conflit ouvert avec Bernie Ecclestone, celui-ci est parvenu à escamoter cette cérémonie. Une réaction navrante, mais qui illustre à merveille les dérives de la F1 d’aujourd’hui, faite de coups bas et de règlements de compte. Je suis d’ailleurs certain que si Nelson Piquet père a réagi comme il l’a fait, c’est d’abord parce que ça lui a bouffé les tripes de voir ce qu’était devenu son sport en quelques années…