La vedette de cette histoire est la TankRod, une des excentricités roulables de Jay Leno, l’animateur TV le plus cher payé de l’univers connu après Opfra Whitney… qui s’est fait connaitre durant 20 ans avec son émission “NBC Tonight Show Jay Leno”… une légende !
Certain(e)s des clowns/pitres qui se sont incrusté(s)s dans les merdias grand-public sont des joyaux de conneries à supporter… d’autres sont puant(e)s de vanité et de morgue, bouffi(e)s d’orgueil et s’enracinent comme des plantes vénéneuses vaporisant leur poison sur les ondes (tels Ruquier et Drucker en France) dans le terreau fertile des émissions TV’s et radio’s de lobotomisation des masses…, là dedans, Jay Leno se situe quelque part entre les deux… c’est maintenant Jimmy Fallon qui s’emploie à pomper l’air, mais que…, quoique… Jay Leno s’est incrusté dans la chaine TV NBC pour la réalisation d’émissions automobiles ou il est simultanément l’animateur et le sujet vedette…, ce qui l’a rendu milliardaire !
Jay Leno est toutefois très sympathique d’autant qu’il dépense sa fortune dans l’édification sans fin d’une collection d’automobiles (200 environ, toutes restaurées “à neuf”) à Burbank, en Californie… et son garage est plus un palais automobile des mille et une journées à se pâmer de contentement, que trois hangars vétustes… c’est un ensemble “un et indivisible”, un lieu devenu mythique en cause des autocongratulations et partouzes entres amis/amies…, un grandiose mausolée payé avec seulement une petite partie des montants fabuleusement écœurants (sic !) obtenus en salaires de ses prestations télévisées…
C’est un gars qui véhicule (sic !) un humour personnel plus où moins hermétique et qui affiche un certain goût pour les véhicules gonzo, il a d’ailleurs phagocyté la “Car-TV” américaine NBC en créant une émission mixée sur l’automobile (25%) et sur lui (75%)… qui est également diffusée sur YouTube…, un travail très cool et hyper lucratif (on parle d’un million de dollars par émission), sans aucune comparaison possible avec celui d’un ouvrier d’usine automobile de Detroit…, ce qui “spermet” à Jay Leno de jouir, manger et vivre très gros (grassement) tout en créant/alimentant la haine-d’envie des pauvres gens envers lui, les laissés pour compte et quantités négligeables, qui composent 97% du reste du monde…
Peut-être avez-vous entendu parler et vu, en TV, sa moto équipée d’une turbine d’hélicoptère, ainsi que de sa Rolls-Royce Phantom surmotorisée d’un Merlin V-12 de 27 litres récupéré d’un Spitfire de la Seconde Guerre mondiale et des centaines d’autres engins farfelus et hors de prix dont les quelques photos illustratives ne vous donnent qu’un tout petit aperçu…
Il n’y a pas longtemps, en inspectant ses boules et ses autres bizarreries dans sa collection de trois bâtiments où la devise est “Il faut plus d’argent que de cerveau pour devenir méga-riche”, j’ai été confronté à son “Tankrod”, un roadster de 6 mètres à la carrosserie en aluminium chaussée des jantes/pneus Goodyear d’un ancien camion à ordures… équipé de deux sièges confortables situés à l’arrière de ce qui semble être une petite raffinerie de pétrole…, un engin qui a l’air dangereux et cher, un chaos roulable matérialisé, équipé de phares, mais dépourvu d’une capote.
J’ai immédiatement compris que je devais en réaliser un article et, pour ce faire, piloter le monstre pour en tirer un argumentaire…, toutefois, comme d’hab’, je me suis documenté et quelques enquêtes m’ont révélé que l’engin n’était pas l’œuvre de Jesse James, de Boyd Coddington ou même d’ExxonMobil, mais de Randy Grubb, un artiste de l’aluminium qui sévit à Grants Pass, dans l’Oregon : https://www.gatsbyonline.com/automobile/2016-randy-grubbs-dodici-falconer-v12-roadster-374363/
Un jour en 2001, Randy Grubb a annoncé à sa femme qu’il prenait exactement un an pour fabriquer en aluminium des presse-papiers de style français ancien qu’il commercialiserait à 10.000 $ pièce afin de gagner un max de dollars auprès des riches oisifs/oisives de Beverly Hills qui achètent tout et n’importe quoi pour décorer leurs maisons…, cela en prétextant réaliser une vision divine de Jésus-Christ qui se formait dans sa tête…, mais, en cherchant des pièces en aluminium il est tombé sur un moteur Continental AV-1790-5B V-12, 24 soupapes de 29.365 cm³, en aluminium, développant 810 chevaux et 1590 livres-pied de couple… et là, il a eu une autre illumination !
L’oncle Sam avait commandé des milliers de cette mère de tous les moteurs pour le char Patton M-47 de 51 tonnes, la première ligne de défense de l’Amérique contre les communistes, les extraterrestres, le Blob, et tout ce qui menaçait l’Amérique dans les années ’50…, le même genre qu’en 1941 quand l’Amérique entrait en conflit contres “les Japs” et “les Nazis”...
Alimentés au début par de l’essence, ces moteurs ont rapidement été convertis au diesel lorsque l’essence s’est avérée délicatement inflammable en présence d’explosions de munitions…, le génie américain n’est pas toujours automatique !
Inspiré par le Hot Rod d’un copain équipé d’un moteur V12 de camion de pompier de 10.000 cm³, Grubb a utilisé le bloc AV-1790 de 29.365 cm³ pour motoriser son projet “Blastolene Special” – un mot inventé qui sonnait juste cool – tout en le bricolant dans son garage en utilisant des pièces “junkyard” d’épaves de camions dont une transmission de bus Greyhound.
Grubb m’a dit après avoir vidé une bouteille de Whisky : “Je savais depuis le début que je finirais par vendre la voiture à cette enflure de Jay Leno. Heureusement, j’avais déjà gagné assez d’argent de Jay pour lui avoir construit une autre voiture et pour ne pas devoir fabriquer des presse-papiers de style français ancien que je voulais commercialiser à 10.000 $ pièce afin de gagner un max de dollars auprès des riches oisifs/oisives de Beverly Hills qui achètent tout et n’importe quoi pour décorer leurs maisons…, cela en prétextant réaliser une vision divine de Jésus-Christ qui se formait dans ma tête”...
Grubb estime que pour le “TankRod” de Jay Leno, il “a fait” 25 US$ de l’heure pour 5.000 heures de travail…, vous faites le calcul…, sa femme l’a déjà fait…, cette farce lui a donc amené 130.000 US$… il aurait du fabriquer 130 presse-papiers à 10.000 US$ alors qu’il n’y a pas 130 idiot(e)s oisifs/oisives dans tout Bevely Hills suffisamment bêtes pour acheter un presse-papier extrapolé d’une vision divine de Jésus-Christ… et qu’en conséquence, c’était un miracle d’avoir obtenu 130.000 US$ de Jay Leno pour un engin aussi stupidement inutile !
J’avais donc réussi à comprendre le pourquoi du comment concernant le “TankRod”..., une voiture semblable à un réservoir en aluminium conçue par un artiste consumériste vendue à une célébrité dont la caractéristique visuelle est son menton qui a contribué pour une grande part à sa renommée mondiale…, tout cela avait l’étoffe d’un concept rentable, restait à rouler avec cette “chose”... et c’est alors que Jay Leno a suggéré de réaliser un comparatif avec un vrai tank de l’armée car : “ca ferait joli d’avoir des explosions en fond des photos”... et il a donc téléphoné à “l’armée US”…
Le capitaine Danilo Gannod-Martin a répondu au téléphone au bureau des affaires publiques du Centre national d’entraînement de l’armée américaine à Fort Irwin près de Barstow, en Californie… en écoutant poliment Jay Leno lui conter une histoire/scénario l’impliquant en tant que star majeure américaine pilotant une voiture/réservoir motorisée par un ancien moteur de tank, qui serait confronté à un Tank M1A1 dans une course dramatique entre les deux !
Le capitaine a alors gloussé, puis dit : “Vraiment ? Vous savez Jay que Fort Irwin est l’école Top Gun pour les chars. Au cours de rotations de 28 jours, des unités blindées américaines en visite mènent des combats simulés contre une unité résidente d’experts sur un terrain de jeu de 768 000 acres surveillé et géré par un supercalculateur géant. La devise de Fort Irwin est «Tous morts avant le débarquement». Les températures peuvent cuire jusqu’à 130° et plonger en dessous de zéro la nuit. La poussière tourbillonnante gèle sur la langue et sèche la broche. Parfois, d’immenses migrations de tarentules transforment le sol désertique en tapis gris tremblant. Si les soldats en visite ont de la chance, ils meurent rapidement dans une grêle d’uranium appauvri simulé. Vous êtes toujours partant ?”…
L’armée US étant prête à fournir quelques M1A1 – le seul vrai problème était que l’idée nécessitait une étude de l’impact sur les tortues du désert – Un Général à téléphoné à Jay Leno dans son bureau de Burbank…
“Alors je peux faire la course avec un tank ?”…, qu’a dit Jay Leno au Général…
“Oui. Il y en aura d’ailleurs plusieurs”…
“Et où ça va se passer ?”…
“A Barstow”…
“A quelle distance est-ce ?”…
“Pas trop loin”…
Après que Leno et son équipage aient parcouru les trois heures de route de Burbank vers Barstow, il a été invité à s’installer dans un M1A1, un tank de 67,7 tonnes d’acier et d’armure en composite de Kevlar (35cm à son plus épais)…
Pour conduire un M1, il faut se glisser dans un espace étroit juste en avant de la tourelle, le siège est presque horizontal, comme assis dans une Lamborghini de 68 tonnes…, les commandes semblent aussi grossières que celles d’une Lada Niva : quelques pédales, quelques commutateurs et cadrans et un étrier de direction à deux poignées avec un accélérateur de style moto…, tout est en métal nu avec rivets et têtes de boulons apparentes.
La tourelle n’est pas beaucoup plus luxueuse, le commandant étant assis presque au-dessus du tireur juste à droite de la culasse du canon principal…, le chargeur obtient une petite chaise et plus d’espace mais doit faire attention au recul du canon…, se tenir au mauvais endroit, et le terme “slim fast” prend un nouveau sens.
Ce tank M1 va à peu près partout où on le pointe, la suspension absorbe les fossés, les rochers, les bâtiments, presque n’importe quoi avec juste un balancement assez doux et une furtivité surprenante…, le gémissement continu du moteur et le “chukka-chukka-chukka” des chenilles en caoutchouc soufflent dans le vent…, il est facile de comprendre pourquoi les dictateurs collectent des chars.
Nous avons été avertis de ne pas s’attendre à réaliser des vitesses record au sein des unités d’entraînement de Fort Irwin…, les M1A2 les plus récents et les plus rapides travaillent dans des endroits comme la Corée et l’Irak, pourtant, l’équipage du “Je vous salue Marie” , sous le commandement du Sgt. Victor Bailley a développé une technique ludique : appuyer sur les freins, tout en sélectionnant la conduite “Fast” sur la boîte automatique Allison à quatre vitesses, bourrer à “donf” la turbine à deux compresseurs Lycoming-Textron de son ralenti régulier de 950 tr/min à son ralenti tactique de 1500 tr min et accélérer tout en relâchant les freins.
Si c’est bien fait, l’Abrams M1 bascule sur sa coque et fonce comme un rhinocéros devenu fou d’amour…, au moins à 25 mi/h en 1,4 seconde et 35 mph en 6,4 secondes, moment auquel les capteurs sismiques de Los Angeles commencent à se contracter…, l’accélération ralentit considérablement ensuite et le quart de mile n’est atteint qu’en 32,1 secondes à 48,8 mph…, à cette vitesse, il faut environ neuf heures pour aller de Koweït à Bagdad, peut-être davantage si quelqu’un vous tire dessus !
Sous un ciel béni par Jésus Christ, les “Death Before Dismounts” ont serré la main de “More Money Than Brains” : Leno himself, qui rencontre 500 nouvelles personnes chaque jour… et c’est un pro qui court de groupe en groupe en disant: “Comment ça va ? Picture ? Bien sûr!”…, il n’y a aucun moyen de l’arrêter : en 20 minutes, il s’était lié d’amitié avec la moitié de l’armée américaine.
Finalement, le M1 et le “TankRod” se dont alignés, la commotion cérébrale potentielle était énorme, tonitruante, comme une locomotive exécutant Flowmasters le TankHotRod de 6 mètres s’est avèré inconfortable tellement il y a peu d’espace pour les jambes, les “machins” ronds en caoutchouc que sont les pédales d’accélérateur et de frein devant être manœuvrés par chaque pied séparément car il n’y a pas d’espace pour se déplacer sous la colonne de direction…, on se cogne régulièrement les coudes, et il n’y a pas de boîte à gants ni de coffre, bien qu’il y ait un porte-monnaie qui pendouille sur le tableau de bord.
Partout où Jay Leno conduit son Tankrod, il est la star de sa propre bande dessinée, alors ici, cote-à-cote d’un tank M1 il s’est mis à rugir : “C’est parti, je fais ce Run pour sauver ma réputation”!
Les ventilateurs de refroidissement soufflaient une fournaise à 180 degrés sur les visages, et le V-12 faisait le même vacarme que Wyatt Earp déchargeant ses six coups à l’infini…, le fait d’appuyer sur la pédale d’accélérateur accélèrait la surdité, mais ne faisait pas tourner le moteur plus rapidement, les pistons et bielles de taille sumo ne se précipitaient pas à la tache…, le Continental aimant tourner à 1500 tr /min, il augmente à contrecœur jusqu’à 2800 tr/min, et c’est tout…, il faut simplement laisser la transmission faire le travail de changer de vitesse pour aller plus vite.
Il y a 11 tours de volant dans la direction, donc tout virage commence à quelques longueurs de voiture à l’avance…., ça prend les nerfs… et bien que la conduite soit relativement calme, le grand châssis bascule dans les deux sens sur les bosses…, seules les personnes habituées à conduire un autobus scolaire depuis le siège arrière peuvent se sentir à l’aise…, c’est une véritable merde roulable, hyper dangereuse au dessus de 15 km/h….
Le “TankRod” n’a jamais été fiable, lors d’un des premiers voyages de Jay Leno après l’achat de la voiture, Jésus Christ l’a abandonné à son sort…, une conduite d’huile mal sécurisée a explosé, le moteur a dégorgé la totalité du carter d’huile sur l’autoroute, tous les 30 litres, du coup, le vilebrequin de 300 kgs s’est solidifié avec les bielles et pistons…
Les ouvriers/garagistes/naufrageurs ont jeté un coup d’œil à la voiture et sont partis en riant…, un autre moteur a été acheté mais sécurisé, et l’équipe de Jay Leno a passé sept semaines à reconstruire la voiture et à améliorer son système électrique, ses freins et sa suspension et remplacé la transmission de bus par une Allison automatique à six vitesses…, résultat, au lieu de 100 litres aux 100 km, c’est passé à 150 litres aux 100 km… et l’engin qui avait couté 130.000 US$ en coutait 200.000 !
“Vous savez,” m’a dit Leno, “ici c’est l’Amérique. Vous pouvez consommer autant que vous voulez et que vous pouvez tant que vous payez pour l’environnement”…, et il a repéré une station-service en disant : “Hé, jetons-en trois centaine dans le réservoir. Sortez avec précaution pour ne pas liquéfier un membre sur le tuyau d’échappement”…
De retour à Barstow, l’armée a invité tout le groupe à tirer quelques coups de canon de 120 mm contrôlé par ordinateur, chacun pouvant suivre les cibles pendant que le Tank M1 était en mouvement car l’ordinateur calcule les trajectoires en fonction de toutes les variables imaginables : vitesse du vent, pression barométrique, jackpot du loto actuel… etc.etc…, il suffit de viser simplement le réticule rouge dans la vue vidéo numérique du tireur entre les orteils de votre ennemi et BOOOM…, le sabot perforant (un obus à ailettes de 30 kg d’uranium appauvri qui se déplace à “5480 pieds par seconde”, perce un trou de la taille d’une balle de baseball à travers un blindage de 40cm, puis explose)…
La course entre un Tank M1 et le “TankRod” de Jay Leno s’est terminée à rien…, le réservoir a été écrémé lorsque Jay Leno a couvert un quart de mile non officiel et chronométré à la main, ce n’aurait pas été Hollywoodien sans une fin prévisible…
On termine par la fiche technique du véhicule, avec en premier lieu des dimensions inhabituelles, puisque la voiture mesure 6,4 m de long, 2,3 m de large, 1,46 m de haut, et un empattement de 4,85 m…, sous son capot, prend donc place un moteur de tank, il s’agit d’un V12 Continental AV-1790-5B SOHC à 24 soupapes de 29.365 cm3… 810 chevaux à 2 800 tr/mn (900 chevaux selon d’autres sources) pour un couple délirant de 2 115 Nm à 2 400 tr/mn, soit 15 Nm par cheval…, quand une Ferrari Enzo se contente d’un petit Nm par cheval, c’est tout simplement hallucinant, du moins chez nous en Europe, et le poids n’est pas en reste avec un total de 4,3 tonnes… une Porsche Cayenne Turbo S pèse trois tonnes !
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