Je suis Batman…
Satire Batmanienne, façon Beigbeder…
En ce temps-là, tout était grand…, je passais mes journées à réaliser de grandes affaires et mes nuits dans de grandes rêveries…, j’avais de grandes mains, des grands-parents et de grandes espérances…, les adjectifs qui revenaient le plus souvent dans mes conversations étaient : grandiose, immense, gigantesque, énorme.
De grands hommes ordonnaient de grands travaux, d’autres opéraient de grands changements un peu plus à droite sur la carte de la Grande Europe…, de grandes épidémies menaçaient mes grandes envolées lyriques…, j’avais grand peur que cela ne tourne mal, à force, j’ai été tenté de devenir un gagne-petit.
Je me souviens que je bêtisais beaucoup…, il y avait des après-midi pluvieux et des nuits de soleil ou des femmes se dénudaient sans penser bronzer, me laissant clairement voir l’air entrer dans leurs poumons, gonfler leur poitrine et ressortir par les narines…, il y avait la mode des chemises à fleurs, celle des carreaux, des lignes… et celle du nihilisme post-moderne…, il y avait partout des tulipes dans les vases des salons et une planche de bois avec du saucisson coupé en tranches épaisses sur toutes les tables…, bref, il n’y avait pas de quoi se plaindre.
Je tombais amoureux les jours pairs et je voulais mourir les jours impairs ou pour passer le temps…, je trempais délicatement les asperges dans la sauce mousseline prévue à cet effet après avoir lu Gary et San Antonio…, je faisais la tournée des saints : Saint-Jean-de-Luz, Saint-Domingue, Saint-Wandrille, Saint-Tropez… et ceux des femmes…
Il n’y avait rien de bien catholique là- dedans.., ce n’était pas vraiment ma faute : autour de moi, tout le monde ne pensait qu’à s’amuser et, depuis toujours, on m’avait enseigné que le travail devait primer tout le reste, mais parfois il m’arrivait de trouver cette vie imbécile…, entre un bon livre et une poignée de confettis, je n’hésitais pas longtemps.
Un jour pourtant, j’ai bien été obligé de me mettre au travail, j’en suis venu à écrire plein de choses vraies et fausses dans différents journaux sur papier journal…, puis magazines sur papier glacé… et comme on n’est jamais aussi bien servi que par soi-même, j’en suis venu à m’éditer et à méditer sur l’avenir du monde et le mien en particulier…, joignant l’utile à l’agréable !
C’est ainsi que je me suis acheté une somptueuse réplique de Batmobile, ainsi que la panoplie complète de Batman… et, déguisé en Chauve-souris humaine tout en latex noir, j’ai fait une entrée sans transition dans la société la plus superficielle qui soit : la jet-set… et j’ai vite acquis les rudiments d’un savoir-vivre dont la première règle est la pantomime…, pantomime de l’esprit, pantomime de la fête, pantomime de la drague…, quand on a tenu correctement son rôle dans ce type de farce, on est prêt à affronter avec le recul nécessaire n’importe quelle calamité…, mais, quel ennui !
Pas de Batman sans sa Batmobile, elle saute, elle traverse des murs en béton sans abîmer sa carrosserie, elle lance un grappin pour grimper aux murs, elle passe en mode furtif pour éviter la détection, lance des missiles, se transforme en moto…, la Batmobile est le véritable superpouvoir de l’homme chauve-souris.
Graduellement grâce à ma tenue de Batman en latex et à ma Batmobile réplica, le théâtre de mes sévices s’est élargi aux boums d’après-midi, soirées d’après-minuit, cocktails d’après-vernissage, galas d’après-désastre, bals d’après-mariage, fêtes d’après-inauguration, tournées d’après-examen et petits déjeuners d’après-coup…, je devenais un spécialiste qu’on consultait régulièrement pour savoir où il fallait être… et à quelle heure.
L’argent honnête ne couvrant plus ce train, j’ai vendu mes connaissances suite aux conseils d’une amie très chère qui me disait qu’elle ne côtoyait que des personnes enrichissantes…, ainsi, pendant que les invité(e)s se saoulaient, je pouvais me justifier : ma présence parmi eux/elles me rapportait, je gagnais à être connu.
Hypocrisie confortable : attention, une pantomime peut en cacher une autre…, s’il est possible que la vie soit une fête, j’ai toujours eu du mal à croire que la fête puisse convenablement remplir une vie…, comme vous allez le lire, je ne me trompais qu’à moitié.
– Pauvre MERDE ! (grosse gifle sur la joue gauche).
– Tu vas me le payer ! (coup de tête sur le nez).
– ENCUUULÉÉÉ ! (pied dans les couilles).
– Crève ! (tabouret en bois sur les dents).
– Je vais te TUER ! (cafetière d’eau bouillante dans les yeux).
Cat Woman et moi nous disputions souvent, c’est pourtant ma meilleure amie, si tant est qu’il existe une pareille chose…, mais c’est aussi ma pire ennemie : ça va bien ensemble.
Elle vit seule dans une gigantesque péniche mais n’hésite pas à investir un magnifique hôtel particulier qu’elle prétend lui être prêté par son vieil oncle écossais…, après plusieurs tentatives de suicide que je la soupçonne d’avoir involontairement ratées, CatWoman a décidé de tromper autrement son ennui, c’est ainsi qu’elle est devenue la plus grand fêtarde de Paris, buveuse invétérée et droguée notoire…, mais elle a les défauts de ses qualités…, il y a toujours un fond de vérité dans les pires lieux communs.
J’ai rencontré CatWoman dans un grand foutoir wébien BDSM qui m’a amené dans une partie de cache-cache dans un grand hôtel, dans une queue leu leu sexuelle de soixante personnes, c’était comme un Opéra-Comique.
Plus tard, au cours d’une de ces soirées de gala où l’on s’empiffre à prix d’or au profit des déshérités (Il n’y a d’ailleurs rien de critiquable là-dedans : au contraire, cette charité-là a le mérite d’être moins hypocrite que d’autres, et nettement plus rigolote), j’ai remarqué CatWoman qui invectivait les invitées et fouetait les invités…, petit à petit, elle était parvenue à les entraîner dans une danse autour des tables, rythmée par un orchestre tzigane…, ele avait ainsi formé un long serpent de personnalités battant des mains parmi lesquelles je reconnus trois ministres en exercice, deux magnats de la presse internationale, un prince de sang royal, un autre de sang mêlé et un troisième sans importance… sans oublier sept top modèles de haut vol.
Je me suis bien évidemment élancé à sa suite…, tout le monde hurlait de rire, faisait de grands gestes, jetait éventails et chapeaux en l’air, malheureusement, comme toutes les folies, cela ne dura qu’un temps et, peu à peu, la chenille se vida de ses troupes, chacun alla se rasseoir et, au bout d’une minute, CatWoman se retrouva seule.
N’importe qui, moi par exemple, aurait immédiatement couru se cacher derrière un pilier, histoire de laisser le ridicule s’effacer.., CatWoman n’en fit rien, elle grimpa sur une table et se mit à haranguer l’assemblée, buvant le vin au goulot, renversant les coupes de Champagne, embrassant le corsage d’une vieille duchesse, bondissant de table en table comme une démone de légende… et finit par atterrir à pieds joints dans mon assiette.
Ma tunique en latex ainsi que mon masque furent aspergés de sauce au foie gras, c’est à cette suite qu’elle me tortura sexuellement dans les caves…, mais c’est à peu près tout ce dont je me souviens…, par la suite, je ne me suis jamais tout à fait habitué à ses frasques…, en réalité, l’hôtel particulier qu’elle squattait n’avait rien de si particulier, si ce n’est son côté auberge espagnole : en permanence couchaient chez CatWoman une dizaine de personnes, hommes et femmes il est préférable que vous ignoriez ce qu’ils (et ce que je) y faisaient.
Cette maison méritait bien le nom d’hôtel particulier, quoique squat particulier n’eût pas mal sonné non plus…, quand j’entrais chez elle (en elle), elle m’accueillait toujours avec générosité : si j’avais soif elle me donnait un verre, si j’avais faim elle m’ouvrait son frigidaire, si j’avais d’autres envies elle faisait de son mieux.
Certaines soirées chez elle demeureront parmi mes meilleurs (et mes pires) souvenirs…, mais petit à petit j’ai préféré voir CatWoman dans d’autres lieux…, chez elle, elle n’était jamais tout à fait naturelle…, ou peut-être trop.., la nuit, les gens ne suent pas : ils suintent, ils ont les mains sales, les ongles noirs, les joues rouges, les bas filés, les cravates tordues.., au bout d’une heure dans une boîte de nuit, la plus jolie fille du monde ressemble au barman…, comment ai-je pu sortir autant ?
Certains soirs, en rentrant chez moi (ou ailleurs), je jouais à faire le compte de ce que j’avais absorbé dans la nuit : sept whiskies, une bouteille de Brouilly, sept autres whiskies (par goût pour la symétrie), deux vodkas, une demi-bouteille de Popper’s et deux aspirines font une bonne moyenne…, heureusement que j’avais Gustav Mahler pour m’endormir.
J’ai l’air de dénigrer cette époque mais il n’en est rien…, c’étaient de beaux moments, la vie pesait moins lourd…, on ne peut pas comprendre ça de l’extérieur…, la pratique régulière de la fête m’a amené à établir une sorte de code déontologique et éthique en quatre règles d’or.
Premièrement, toute fête réussie est improvisée…
Deuxièmement, l’esprit de contraste est indispensable…
Troisièmement, les filles sont les deux mamelles de la jouissance…
Quatrièmement, un fêtard n’a pas de règles…
Un soir, CatWoman et moi regardions la télévision…, il y avait une émission sur l’alcoolisme, un écrivain raté racontait les ravages que l’alcool avait causés dans sa vie : sa femme l’avait quitté, son talent aussi.
– Combien de glaçons dans ton scotch ? me demanda CatWoman.
Je trouve que cette anecdote donne une idée de l’intelligence avec laquelle nous nous apprêtions à affronter notre destinée.
À l’époque, mon élitisme restait l’éthylisme…, CatWoman réunissait des millionnaires ivres, des escrocs-experts en art barbus, des fils à papa orphelins, des femmes vénéneuses (dont une pas mal roulée), des jeunes avides d’expériences, des vieux en quête de sang neuf, des mannequins à la recherche de vitrines, des touristes croisés sur les Champs-Elysées, des couples contre-nature, des couples désunis, des couples en gestation, des couples solitaires et des couples en couple.
Les occupations sexuelles pouvaient varier…, mais le matin les trouvait fidèles au poste, exsangues dans un caniveau, ou un palace, ou une Rolls-Royce voire une Lamborghini, ou un commissariat de police…, avant qu’ils et elles redeviennent sérieux… et partent acheter des meubles anciens puis jouer au tennis chez des amis le dimanche après-midi.
En attendant, ils et elles rêvaient de vies sur des yachts au soleil, où, allongés sur des transats, ils sirotaient des Daïquiris à la fraise en compagnie de jeunes actrices de cinéma…, ou alors dans les bas-fonds New-Yorkais, comme clochard-écrivain faisant fortune et sombrant dans la cocaïne des parties d’Alphabet City.
Des vies d’insouciance, où ils et elles n’iraient pas au bureau, où ils et elles ne rentreraient pas chez eux pour se faire Druckériser devant la télévision…, des vies de parasites bourgeois, des vies de terroristes luxueux, des vies en villégiature, se voyant Boni de Castellane au Palais Rosé, John Fante à Point Dume, Corto Maltese dans les jardins d’orangers de la Mesquita de Cordoue, Patrick Modiano à l’Hôtel du Palais de Biarritz, Joe Dallessandro à la Factory, Alexis de Rédé à Ferrières, Chet Baker à Rome, Helmut Berger à Saint-Barthélémy, Antoine Blondin au Rubens, Charles Haas au Jockey Club, Alain Pacadis au Palace, Maurice Ronet au Luxembourg ou Joey Ramone au C.B.G.B.
Tout était permis, il suffisait de monter dans un taxi et de murmurer “à droite, à gauche” en souriant…, on s’endormait sur la banquette et on se réveillait à Samarcande ou à l’Alhambra de Grenade…, des créatures approximativement persanes offraient des bouquets de fleurs sacrées et l’on chantait toute la nuit…, ou bien c’était Berlin, une chambre sale, des verres poisseux renversés sur la moquette, des cendriers pleins, des livres de Castaneda et des seringues sous la langue…
Ils et elles hésitaient entre un idéal d’extrême confort et le fantasme aristocratique de n’avoir rien pour avoir tout…, ils et elles n’étaient pas dans les temps…, ils et elles n’auraient pas été zazous dans les années 40, ni existentialistes dans les années 50, ni yéyés dans les années 60, ni hippies dans les années 70, ni Yuppies dans les années 80 : mais tout cela à la fois en l’an 2000.
À chaque jour de la semaine correspondait une décennie.
Lundi, contrebande, couvre-feu, caves de jazz.
Mardi, cabriolets, cravates larges, cheveux courts.
Mercredi, chansons dans le vent, chaussettes noires, Carnaby Street.
Jeudi, chanvre indien, communauté, communisme.
Vendredi, cafard moderne, col anglais, caisson d’isolation.
Le week-end ils et elles tentaient l’impossible : être eux-mêmes pour achever ce siècle débordé.
Malheureusement ils avaient beaucoup de mal à supporter la triste jeunesse d’aujourd’hui, son mal de vivre creux, sa voix plaintive, sa new wave sinistre, ses discours convenus, ses looks stéréotypés…, heureusement il restait quelques vieux cons et vieilles connes à admirer…, malheureusement les vieux cons et les vieilles connes pontifiaient.
Heureusement ils et elles vieillissent plus vite que prévu, cela réglait le problème…, la vie était une bostella schopenhauerienne…, on dansait quand tout allait bien, pour lutter contre la morosité du bonheur…, on tombait par terre quand tout allait mal, pour dormir sur ses ruines.
Au temps de la house music, ce patchwork taillé dans les vieux hits de James Brown, Otis Redding, George Clinton, Sly Stone…, la bostella s’imposait comme un geste symbolique…, car le monde était devenu un disque de house, un maelström d’époques, de cultures, de langues, de gens et de genres, ponctué par les ooh yeah de Lyn Collins…, nous vivions l’ère du Sampling Universel, du Mégamix Collectif, du Zapping Permanent…, ce n’était pas si mal, si seulement on nous avait dit QUI était le disc-jockey !
La bostella, elle, ne reflétait pas la société mais proposait un mode de vie à deux temps : l’allégro et le lamento, alternés jusqu’à l’épuisement…, la house était un constat, la bostella un combat…, la house était une danse actuelle imbriquant des éléments passés, la bostella était une danse du passé, applicable à la vie actuelle.., une sinusoïde distrayante était toutefois préférable à un électro-béat plat…, la vie peut parfois se présenter avec l’impensable et quand ces moments se produisent, vous faites face à la situation du mieux que vous le pouvez.
Rien ne me torture davantage que les descriptions, je me demande à quoi elles servent…, à quoi bon expliquer qu’à Saint-Tropez le ciel est bleu, le pastis frais, que les grillons font chhhh…. ou que les ruelles sont pleines de touristes suceurs de glaces…, de surcroit CatWoman raffole de tout ce qui fond : les glaces au chocolat quand il fait chaud, moi quand je m’attendris…, comment lui résister ?
Quiconque prétend comprendre tant soit peu la société devrait obligatoirement s’asseoir au bord de la piste de danse d’une boîte de nuit pendant une heure en prenant des notes…, tout est là : les rapports de classe, les manèges de la séduction, les crises d’identité culturelle (ou sexuelle) et la thérapie de groupe…, tout sociologue qui n’a pas sillonné les nuits est indigne de l’appellation…, outre l’argument financier (au prix de la bouteille, on peut se payer un bar pour soi tout seul), il y a aussi cette évidence : toutes les filles sont belles quand elles sont bronzées…, surtout les boudins…, si j’étais une femme moche, je m’installerais sur la Côte d’Azur et j’irais me fondre dans les discothèques.
Je n’aime rien tant que cette envie de partir avec une inconnue, qui me saisit dans ces instants-là… et à laquelle je ne succombe jamais…, cette frustration me comble…, je suis un aventurier veule, un romantique mou, un Roméo dégonflé, un capitulard flottant, un déserteur peureux…, je n’aime que les faux départs, mais me pose trop de questions : A quoi rêvent ces jolies filles assises entre un barbu vendeur de tee-shirts et un motard mongolien ? Comment acceptent-elles de frayer, d’effrayer et de défrayer avec cette lie ?
Les filles savent instinctivement danser…, leurs cheveux voltigent, leurs bras ondulent, leurs paupières battent, la folie est plus qu’artistique, elle me fait ressusciter d’entre les vivants…, pas besoin de champignons hallucinogènes… et puis CatWoman me rejoint, coupant mes conjectures d’un verre de gin-tonic…, rien à faire, elle les éclipse toutes.
Dans la vie on n’a qu’un seul grand amour et tous ceux qui précèdent sont des amours de rodage et tous ceux qui suivent sont des amours de rattrapage…, tous nos drames viennent de nos sorties.., le monde extérieur est notre géhenne et ceux qui y errent sont comme des somnambules égarés, tout le malheur des hommes vient d’une seule chose, qui est de ne pas demeurer au repos dans une chambre…, rien n’est plus beau que de s’enfermer avec la femme qu’on aime.
Aucun sentimentalisme bidon ne peut égaler l’émotion qui m’étreint lorsque CatWoman chante dans la cuisine en épluchant des pommes de terre…, aucun film pomo n’est plus excitant que de la contempler dans son bain avec du shampooing plein les yeux.
Albert Cohen s’est trompé : ce ne sont pas les bruits de chasse d’eau qui tuent l’amour, c’est la crainte de l’ennui qui mue nos rêves flamboyants en cauchemars climatisés…, en réalité, les bruits de chasse d’eau tuent cet ennui, tout comme les odeurs de pain grillé, les vieilles photos de vacances, les bracelets oubliés sur la table de nuit et le petit mot au fond d’une veste qui fait monter les larmes aux yeux…, le meilleur remède contre la vie quotidienne, c’est le culte du quotidien, dans sa fluidité.
Les hommes craignent la vie de couple, pour une seule raison : la peur de la routine…, cette peur en cache une autre, celle de la monogamie…, les types n’arrivent pas à admettre qu’ils puissent rester toute leur vie avec la même femme…, la solution est simple : il faut qu’elle soit femme, putain, vamp et lolita, bombe sexuelle et vierge effarouchée, infirmière et malade d’amour…, si la femme de votre vie est innombrable, pourquoi iriez-vous ailleurs ?
Le matin, Catwoman est une femme mûre, ébouriffée, à la voix rauque, qui fait sa toilette en écoutant la radio…, dix minutes plus tard, c’est déjà une autre, tendre amie, qui crache des noyaux de cerises par la fenêtre…, retour au lit : c’est une troisième, sensuelle au corps brûlant.
Et ainsi de suite, en une seule matinée je connaît vingt femmes différentes, de la petite fille modèle qui regarde la télé en mâchant un chewing-gum lui gonflant la joue, à la dactylo qui se lime les ongles en téléphonant, en passant par la dépressive hystérique qui meurt d’angoisse en fixant le plafond, sans oublier la maîtresse fleur bleue…, pas besoin de subterfuges, d’inventions compliquées ou de stratagèmes pour raviver la flamme : CatWoman est un harem à elle toute seule, comment voudriez-vous que je m’en lasse ?
Pour en connaître plus sur la Batmobile : https://www.gatsbyonline.com/automobile/george-barris-et-la-batmobile-futura-mark-racop-et-la-batmobile-replica-366737/