Johnny Depp : Rum Diary… #2 Seconde partie…
Seconde partie et journée avec et chez Johnny Depp au Plan-de-La-Tour, à un coup de fusil de Saint-Tropez… le but étant de papoter de sa Corvette ’59 dont le clone a été utilisé dans le film Rum Diary il y a quelques années.
-Johnny Depp, j’aimerais tout d’abord en cette seconde journée, papoter de votre oniomanie, un trouble lié à l’achat compulsif qu’on nomme vulgairement “fièvre acheteuse”, et pas “fièvre afteuse”, une manie compulsive des achats, généralement peu ou pas nécessaires à l’individu. Votre gestionnaire de fortune avec qui vous êtes maintenant en conflit, a révélé qu’en vingt ans vous avez dépensé 480 millions de dollars, soit une moyenne de 55.000 dollars par jour. Cela explique psychologiquement vos sentiments d’angoisse, de culpabilité et de dépression, qui sont encore aggravés par divers problèmes financiers qui surgissent à la suite de vos dépenses inconsidérées. Les achats compulsifs, qui s’étendent souvent sur plusieurs années, voire plusieurs décennies, peuvent avoir des conséquences dévastatrices: l’endettement ou l’insolvabilité. Si vous voulez vous pouvez faire un don à GatsbyOnline, quelques millions de US$ seraient bienvenus, ce qui de plus vous aiderait psychologiquement !
–Ouais… J’ai pas besoin d’un magazine, j’ai déjà un ranch dans le Kentucky, un atoll aux Bahamas, cinq villas à Beverly Hills, j’ai acheté 14 propriétés pour un montant total de 75 millions de dollars, j’ai aussi 200 œuvres d’art signées Warhol, Basquiat, Klimt et Modigliani, 45 automobiles de luxe, 70 guitares de collection et des milliers de reliques de stars.
-Quoi vous en faites ?
-Je les regarde !
-Je suis presque jaloux de votre vie privée : De 1983 à 1985 vous êtes marié avec Lori Anne Allison. De 1986 à 1988 vous avez une relation avec l’actrice Sherilyn Fenn.
-Je baisais avec elle…
-En 1988 vous rencontrez Jennifer Grey, actrice principale de Dirty Dancing et vous vous mettez en couple.
-Une liaison assez brève nous nous sommes séparés au printemps 1989.
-De 1989 à 1993 vous êtes en couple avec Winona Ryder. Un coup de foudre durant l’avant-première du film Great Balls of Fire!
-Le titre du film est descriptif de comment j’étais face à elle, de dos également ! J’étais tellement dingue que je me suis fais tatouer “Winona Forever”. J’ai corrigé cela après notre séparation, j’ai fait enlever dans d’atroces souffrance le “ma” de “Winoma”. ca donne “Wino Forever”…
-Ivrogne pour toujours…
-C’est le cas !
-Vous vivez ensuite pendant trois ans une relation très médiatisée avec le mannequin britannique Kate Moss et vous vous séparez en 1997.
-Durant cette période j’étais très proche du groupe Oasis, j’ai collaboré à l’album Be Here Now sur lequel je joue de la slide guitare sur la chanson Fade In-Out.
-Cool…
-Vous aimez ?
-Non, je n’aime pas le Rock’n’Roll, je préfère Beethoven…
-Curieux ça !
-Ben non. Je ne me suis jamais remis de la mort de Beethoven… Je le croyais immortel ! Mais bon… De juin 1998 à juin 2012, c’est Vanessa Paradis qui tombe dans vos bras… et vous faites deux enfant : Lily-Rose Melody (née le 27 mai 1999) et Jack John Christopher III (né le 9 avril 2002). Waouhhh ! Quel tempérament !
-Merci. C’est l’époque ou j’ai acheté une sorte de château néo-gothique de 700 m² datant de 1927 qui avait appartenu à Béla Lugosi, le Dracula immortel ! C’est à cette époque que je deviens Jack Sparrow lors de mes tournages à répétition dans les Caraïbes, je suis tombé amoureux de l’île du Plan que j’ai offert à ma famille comme lieu privilégié de vacances. J’ai aussi acheté le Hameau du Plan-de-la-Tour.
-Mais en juin 2012, vous annoncez votre séparation d’avec Vanessa Paradis après 14 ans de vie commune.
-Cela a eu lieu à l’amiable, on s’est quitté en bons amis.
-Ensuite c’est Amber Heard.
-J’avais partagé l’affiche du film Rhum express avec elle…
-Rum Diary…
-Oui, et le 25 mai 2016 elle m’accuse de violences conjugales et on divorce le 17 août 2016. Elle va me les briser grâve jusqu’en 2020, j’ai pu démentir ses accusations de violences dans le but de me pomper un max de fric, j’ai pu démontrer qu’en fait elle me battait.
-Vous avez été élu deux fois “Homme le plus sexy du monde” en 2003 et 2009, par le magazine People.
-Ca me fait deux belle jambes, écrivez plutôt que l’intégralité de mon salaire pour le film “L’Imaginarium du docteur Parnassus” fut reversée à la famille de Heath Ledger qui est décédé durant le film et que j’ai remplacé gratuitement pour que tout ça ne vire pas à la catastrophe financière pour sa famille et le Producteur du film.
-Comme GatsbyOnline est principalement dédié aux automobiles extraordinaires, on pourrait causer de la Corvette du film Rum Diary…
-Pourquoi pas ? Mais causons d’abord du film ! Vous avez aimé ?
-Le scénario manque cruellement de surprises et la réalisation ne délivre aucun punch. Le film souffre de pas mal de longueurs et le rhum ingurgité à longueur de scènes a surtout de l’effet sur les spectateurs. Pour ma part, ivre de cet alcool qui coule à flots, je suis resté inerte devant l’écran, sans vraiment m’ennuyer mais sans non plus m’éclater, attendant patiemment que votre personnage sorte de sa léthargie éthylique et trouve une réponse à son cruel dilemme. Ce qui a pris la quasi-totalité du film…
-Evidement, là…
-Oui, c’est cuit…
-Un peu beaucoup !
-Le passage sur grand écran a aseptisé l’histoire originale. c’est pas vraiment l’univers déjanté décrit par Hunter S. Thompson ! En tant que Paul Kemp, vous et votre bande de bras cassés apparaissez surtout comme de gentils alcoolos inoffensifs proches de la caricature. La critique des riches immigrants venus faire de l’argent facile sur le dos des pauvres Portoricains est quant à elle plutôt molle. Elle sert de base au scénario sans jamais être vraiment développée en profondeur.
-Vous y allez fort !
-Rhum Express est un film grand public divertissant servi par un beau casting mais qui méritait bien plus d’impertinence.
-Pas assez Gonzo ?
-Pas assez Gonzo, effectivement ! Vous usez et abusez de vos mimiques à la Jack Sparrow qu’on adore dans Pirates des Caraïbes, mais qui servent d’auto-parodie dans Rum Diary.
-C’est sans appel ?
-Vous avez des circonstances atténuantes ?
-Oui, Amber Heard !
-Effectivement…
-Pour sur !
-Giovanni Ribisi, alias Moberg, le spécialiste “crime et religion” du journal dans lequel travaille le Paul Kemp que vous interprétez… est par contre génial !
-Dans la peau de cet illuminé borderline, alcoolique jusqu’à la moelle, il dévoile un jeu subtil et un humour ravageur. On ne demande qu’à le voir plus souvent au cinéma !
-Je note…
-Vous voulez toujours qu’on cause de ma Corvette ?
-Pas vraiment, mais puisque je suis là…
-Lors de ce tournage j’ai donc conduit une Corvette 1959. Eh bien, pour me féliciter de mon professionnalisme et de ma performance, le producteur du film, Graham King m’a offert comme bonus une authentique Corvette 1959… identique à celle du long métrage. Mon producteur a été généreux.
-Ce n’est donc pas la même que vous avez reçu ?
-Non, mais c’est quasiment la même.
-Dur dur. Notez qu’elle vaut quand même 80.000 dollars, mais si c’était celle du film elle vaudrait le double, c’est pareil que pour la Mustang Bullit.
-Dans le futur cimetière des mythes automobiles… même pas enterrés… la Corvette est une pièce de choix !
-Apparue quelque part dans la General Motors en 1953, elle n’a cessé de faire l’objet d’articles d’hiver divers écrits par des journaleux, des pigistes et des rédacteurs désespérés… dans des magazines aux concepts vagues d’océans de mots ou la Corvette était présentée comme la réponse américaine aux sportives européennes d’alors.
-Ce qu’était en réalité la Corvette est pourtant toujours resté un mystère, sauf pour ceux qui en ont acheté une, voire deux ou plus encore.
-Ce passage à l’acte n’était pour eux qu’un coït stimulé par des tonnes de lubricités présupposées… laissant entendre aux myriades de prématurément sourds, que la Corvette était une sorte de copulateur mécanique générant des fantasmes de sexe rapide, simultanément à une vague de syphilis quasi incontrôlable… mais c’est une autre histoire que je laisse aux ethnologues… De toute façon vous n’avez pas payé votre Corvette ’59, donc vous êtes excusé !
-Vous êtes un gars encore plus bizarre que Hunter S.Thomson ! D’où vous vient cette façon d’être Gonzo ?
-Imaginez donc ma surprise l’autre soir, Johnny, alors que, en pijama à fleurs, les pieds dans une bassine d’eau chaude salée pour calmer mes pieds qui souffraient d’avoir piloté une Corvette C3 big block boîte manuelle… je googlais en quête d’informations sur le modèle de Corvette que je venais d’acquérir au péril de ma vie… car la vie est périlleuse, emplie d’aléas… et je suis tombé stupéfait sur mes propres photos citées en référence… surtout celles mettant en scène des jeunes et jolies femmes dénudées sur quantités d’automobiles… que d’honneur !
-Où voulez-vous en venir ? Vous devriez faire du cinéma, vous êtes très bon !
-Soyez patient, Johnny… Je me suis dit qu’il me fallait apprendre à interrompre mon coït virtuel avec toute la misère du monde et oser écrire quelques vérités vraies sur ce mythe qu’est la Corvette, devenir “inasexible”… une petite vertu cardinale en nos temps où la capote d’une Corvette Cabriolet pourrait être la cible d’une remarque Papale… oui… c’est étrange comme parfois la vie s’accélère ou chancelle, ou vacille…
-Aux States, avec Trump, parler et écrire comme vous, c’est la chaise électrique !
-Pas électrique, mais éclectique… La chaise éclectique… Donc, après avoir étouffé, tremblé, hésité… submergé par l’émotion… j’ai pris une décision capitale : me branler la tête tout en tapotant le clavier de mon ordinateur (il y a là-dessous comme une sexualité refoulée)… pour narrer à mon public subjugué, un résumé de mes points de vue sur diverses Corvette… un tourbillon de passions, de sensations… d’histoires fortes sous forme d’un texticule bien couillu en attente d’une jouissance partagée de rires…
-Je suppose que vous les avez toutes eues ?
-Oui et non ! En fait elles m’ont toutes possédées les salopes ! Elles m’ont possédées bien profond ! Tout le monde en est baba, les foules en délirent… mais peu achètent… D’ailleurs, vous-même n’en avez pas acheté, vous avez reçu votre ’59 !
-Oui, bon, allez-y qu’on en finisse !
-Les C1 de 1953/54/55… ne sont pas très puissantes, en 53/54 en 6 cylindres, en 55 en V8 optionnel, simplissimes, antiques, très plastiques…, direction lourde et floue, freins style vélo, suspensions de brouettes…, mais super look décalé… Des Autos spéculatives !
-Pas faux !
-Les C1 de 1958/59/60/61 double phares… Leurs faces avant et tableaux de bord sont d’inspiration Juke-box… amusantes jusque 100km/h, préoccupantes au delà… mais si belles encore !
-Façon Rock’N’Roll…
-J’allais oublier les C1 de 1956/57 injection, simples phares… Leurs V8 sont léthargiques, effet toupie en virage, chars à boeufs sur routes…
-Mais elles sont super belles…
-Les C1 de 1962… Elles roulent pareil que les ’61…, mais si elles disposent d’un coffre “ouvrant”, leurs flancs sont monochromes… et elles ont l’air bon-marché et bas de gamme… Ce sont des Corvette pour des plaisirs solitaires…!
-Les C2 sont de loin supérieures aux C1 et surtout aux C3…
-Les C2 de 1963/64 en small block et 1965/66/67 en small ou big block… Toutes marchent (fonctionnent) en fonction de leur état (une merde même camouflée roule comme un fer à repasser, mais une qui a été correctement restaurée, en ce compris les trains roulants, qu’en franchouille on camoufle avec du goudron, roule bien droit et vire à plat… tout cela pour le plaisir du conducteur).
-Une C2 avec un Big Block, c’est l’enfer au paradis !
-Exact Johnny, c’est inoubliable, mieux qu’une pignole… sauf que ça bouffe 40/50 litres de super aux 100, si pas plus et au delà… faut du porte-feuille !
-Mais c’est là qu’est le plaisir… rien à voir avec une VW-Cox…
-C’est macho et le bruit y est pour beaucoup… envoutant… sauf pour faire Paris-Benidorm via Monaco… même pas à Macon qu’on rêve de continuer en Peugeot 206…
-C’est pour tout cela que les C2 sont les plus cotées ! J’ajoute que je ne suis jamais allé à Macon et à Bénidorm.
-Quoiqu’en europe, les “ceusses” qui n’y “connassent“ rien, préfèrent les C1 croyant que ça vaut plus parce que c’est plus vieux et kitch… Si certains se demandent pourquoi j’ai créé une section sado-masochiste www.SecretsInterdits.com, la réponse est là…
-J’irai voir !
-Les C3, là on touche à l’abomination… Tout le monde dit en rêver, mais peu achètent… et encore…, les gens cherchent le meilleur marché… et rien de pire qu’une C3 bidouillée… il faut donc se méfier des clubs d’américaines en Franchouille surtout s’ils s’affichent en santiag’s et vestes à franges tout en dansant du Rock and Roll… ils sont capables de vous vendre une épave au prix d’une Rolls…, les clubs de C3 sont des rassemblements de propriétaires de C3 qui cherchent à revendre leur C3… ne vous attendez donc pas d’y trouver le moindre quidam qui vous dira la vérité, même sous la torture ils n’avoueront rien…
-Et pour en savoir plus ?
-Faut chercher d’anciens propriétaires de C3 et essayer de les comprendre car ils vont beaucoup rire… Les C3 de 1968/69/70/71/72… c’est “futuristique” mais aucune ne tient la route… quelles que soient leurs couleurs, c’est pareil… des toupies… une fois parties rien ne peut les stopper… sauf un arbre un trottoir ou un muret !
-Dans la transition de la correction du volant, juste au moment ou l’idée que la mort est bien vivante…?
-Oui, Johnny, c’est ça, généralement le moteur s’engorge, s’arrête… et la direction assistée rend les ultimes corrections de trajectoires impossibles ! Donc, ne pas dépasser les limitations de vitesses sous peine de mort… Je crois que le 55 miles maxi aux USA a été inventé spécifiquement pour les C3… de plus, l’emplacement de conduite est étriqué, on a des crampes sur courts et moyens trajets… sur les longs on se raidit de manière cadavérique… et la tenue de route reste aléatoire, ce qui fatigue la tête plus que les jambes…
-Et les Big-Blocs ?
-Un big-bloc dans une C3 c’est dangereux dès 100km/h… pour rester en vie… il faut rester sous les 55 miles et avoir privilégié une restauration parfaite en ce compris joints et rotules… Et les C3 de 1973/74/75/76/77/78/79/80/81/82… TOUTES les versions et particulièrement les 1975 de 165 chevaux, leurs moteurs sont léthargiques… ces voitures sont lourdes et craquantes…
-C’est un double sens typiquement frenchie ?
-Ouiiii ! La moindre des anciennes Twingo toute pourrie et même avec un cylindre en carafe, gagne au démarrage et en vitesse de pointe… alors qu’une C3 165cv de 1975 est à fond à 148km/h…
-C’est pourtant beau, surtout les premiers modèles avec pare-chocs chromés !
-Les C4 de 1984/85/86/87/88/89/90/91/92/93/94/95/96… De très bonnes voitures, bonne position de conduite, très agréables à piloter, splendides…, super tenue de route, excellentes mécaniques…, les cabriolets (à partir de 1986) sont des musts…
-Enfin du positif !
-Mais…, il vaut mieux ne pas avoir de problèmes électroniques, car là, c’est coûteux… très… Comme ce sont d’excellentes voitures et généralement pas très chères personne ou presque n’en veux… difficile à vendre donc… mais facile à acheter !
-Terminez-en maintenant, car ça commence à être long ! De toute façon je dirai que vous avez tout inventé, que vous êtes un fumiste, un génial fumiste Gonzo !
-Je m’en tape… J’en termine avec ces salopes de Corvette. Les C5 de 1997 à 2004…, C6 de 2005 à 2013 et C7 de 2014 à… On entre dans une autre catégorie… Il y a là beaucoup de bellâtres Bling-bling avec bagouzes et bracelets en or à tous les étages… accompagnés de blondasses péroxydées aux gros seins pendouillant et bouches à pompier… C’est pour éteindre les incendies de l’argent facile, des grands creux érotiques, des érections calculées, et des jouissances aléatoires mais rapides… Toutefois, la radio K7-CDVDR multi-sexyphonie est utile pour couvrir les craquements de torsion du châssis et de la carrosserie des C5 et C6… et certains jacassements en C7. Ce sont des voitures “ina-sex-ibles” aux fauchés et boutonneux… mais il faut se méfier des journaleux qui s’en servent en cadeau-parapluie les week-ends de Pâques à Noël…
-Je sais que les C5 et C6 terminent généralement leur vie entre les mains de marchands d’occasion qui les revendent parfois à prix d’or !
-Ouiiii, à des patrons de boxons, de cafés-branchés et de restaurants à la mode…, après, les marchands vont ouvrir une friterie à Bénidorm et font fortune en racontant leurs souvenirs…
-On termine ici, c’était très instructif !
-J’aurais aimé qu’on cause sur la différence abyssale entre ce que vous gagnez et amassez en jouant le pitre désabusé et les pôv gens qui se pâment devant votre image, vont dépenser l’argent qu’ils n’ont pas pour voir vos films et travaillent comme des esclaves pour gagner en une vie ce que vous claquez en une journée, c’est du social, c’est important, ça ne vous gène pas quelque part ?
-Corvettement vôtre… Patrice, c’était tout plaisir et joie indéfectible, vous devriez être metteur en scène et producteur !