Kathy Pouffe et les Hot-Rod’s… #1
Première partie…
Les Hot-Rods, ahhhhhhhhhh ces voitures extraordinaires qui m’ont fait rêver dans ma jeunesse avec le cultissime film “American Graffiti“… J’ai pu réaliser ma passion en construisant en 1975 le premier Hot-Rod hexagonal (pas qu’il soit hexagonal, bande de nazes, mais parce que c’était le premier dans l’hexagone qu’est la France)…, puis en créant le magazine Chromes & Flammes consacré aux Hot-Rods et Custom Cars…, toute une époque (1979-2000 avec relance en 2019) ! Maintenant, les Hot-Rods ont évolués, ce sont devenus d’avantage des œuvres d’art que des mythes libertaires… et les passionné(e)s en reviennent aux Rod’s des débuts, basiques… Actuellement, je ne rêve plus vraiment de rouler… pour rouler… en Hot-Rod, venant de nulle part pour aller n’importe ou…, maintenant, mes vacances ce sont des raves, des sorties avec la Jet-Set dans des boites branchées… bref je navigue dans d’autres styles d’endroits où vous ne me croiserez pas, mais où vous rencontrerez sûrement quelqu’un d’autre. Je me suis laissé aller entre les mains d’une Hot-Roddeuse experte en soirées branchées et en Cruising’s déjantés et pour profiter au mieux de mon bonheur, j’ai décidé de lui laisser le clavier… (elle s’est déjà éclatée dans la rubrique “motocyclisme” avec un “papier” sur les Choppers… (kathy Pouffe et les Choppers…) !
– Je suis kathy Pouffe…, coucou, vous m’avez déjà lue et vue dans mon “papier ” sur les Choppers. Je suis toujours une peste capricieuse, infantile, et complètement déjantée, accro au Champagne, au shopping, aux sorties, à la baise crade, aux partouzes, aux Harley’s et aux Hot-Rod’s… Vous pensez encore que je suis une fille détestable ? Non ? Ah bon, c’est bien, alors je continue ! Un matin après une soirée partouzarde ou j’ai reçu un Chopper flambant neuf, j’ai eu un mal fou à comprendre que la musique entraînante que j’entendais tout autour de moi ne provenait pas que de mon rêve : les litres d’alcool ingurgités la veille (une super Fiesta aussi branchée qu’une centrale électrique ) m’avaient complètement noyée dans un sommeil glauque peuplé de créatures sexuellement parkinsoniennes qui s’agitaient sans fin sur mon corps au son des battements sourds d’une platine électro-percutante qu’était mon cœur. Mon téléphone continua obstinément de sonner sa rengaine, mais je n’y prêtais plus aucune attention car ce soir je devais encore et toujours être la plus belle ! Même si aucune soirée n’était prévue en particulier
Quelques détours dans mon inventaire et un temps après, je me retrouvais à la terrasse à siroter un cocktail fruité (prends des vitamines et t’auras belle mine !) en compagnie de deux de mes meilleures pestes de service qui avaient contribuées à mes jouissances : Ivy Vollmard et Mercure Falta (les nouvelles stars montantes). Tout en regardant se lever les participants et participantes de la veille, déambulant à la recherche d’un café, avec une démarche clownesque, elles m’apprirent les derniers potins exclusifs de notre microcosme préféré. Tellement exclusifs d’ailleurs que j’éviterais soigneusement d’en faire part ici… Après un moment passé à refaire le monde, nous décidâmes de laisser nos (trop nombreux) prétendants entre eux, pour aller faire un tour au haut lieu du shopping local par excellence : le fabuleux Main-Store ! Certes, ce n’est pas le meilleur ami de votre porte-monnaie mais la qualité ça se paye (n’est-ce pas messieurs ?). Rien que pour ses accessoires ultra tendance, qu’aucune personne saine d’esprit ne pourrait bouder, ce shop mérite qu’on y fasse un tour… J’ai donc pris un des Hot-Rods trainant dans le garage et suis partie me balader avec mes deux amantes… après m’être fait un maquillage de circonstance, mis en valeur par une tenue qui l’était encore plus…
Je quittais mes amies deux heures après, mon inventaire plus gros de quelques boites et mon porte-monnaie bien plus léger. En le rallumant, je constatais que mon téléphone était plein de messages qui balayaient tout le spectre des émotions humaines. C’était ma mère qui, au dernier message, me suppliait de venir ce soir pour une soirée en famille avec mon frère, qui avait décidé de nous présenter sa nouvelle fiancée. Ma maman (“Lady désespérée”, figure emblématique de l’ancienne Jetset) avait gracieusement pensé à son “petit ange sucré” pour l’aider à la préparation de la fête et, accessoirement, à y être conviée. A l’instant même où je me décidais à l’appeler, prête à me sacrifier à la cosa familia, mon portable refit entendre sa sonnerie fracassante (qui faisait toujours tourner des têtes intéressantes vers moi).
C’était Anamary del Miguel Saavedra en personne (de votre site-web préféré) qui non seulement me conviait à la soirée d’ouverture d’un nouveau club prometteur, mais en plus me sauvait de la perspective déprimante d’une soirée placée sous le signe lugubre (pour ne pas dire grotesque, tant j’adoooooooore la nouvelle fiancée de mon frérot chéri) de la Famille. Et comme une fête sans moi c’est comme un champagne sans bulles, je ne pouvais décemment refuser l’invitation de ma collègue. Ma Mother aura droit à toutes mes plus sincères et pertinentes excuses. N’est-ce pas ?
Une plongée en apnée inventairienne après, je me suis décidée enfin de ma tenue et suis aussitôt partie en Hot-Rod au lieu tant vanté par ma chère Anamary…, un club libertin privé qui, effectivement, avait une certaine classe, passé une entrée perdue au milieu d’un fouillis de shops et de camping chairs inévitables. Le bâtiment lui même était imposant : gros et haut cube surmonté de la tête d’un cousin éloigné du lapin playboy, dont l’intérieur était tapissé de tapis rouges. En suivant une ligne pourpre, nous avons accédé enfin au club proprement dit, de l’autre côté d’une grande baie vitrée de verre fumé, ouverte qu’aux seuls membres du club (suffit de payer) lors des soirées à thèmes. Bref : un club pro comme je les aime. Au milieu d’une large piste de danse toute de noir, d’or et de rouge vêtue, des hommes et des femmes bougeaient sensuellement au rythme d’une musique électro mixée par un dj “so sweety”. Des canapés étaient disposés tout autour, dans les coins, et à l’étage, isolés les uns des autres par des séparations d’or et de verre fumé, assurant une discrétion bienvenue aux couples.
Malgré mon réveil calamiteux, je ne pouvais empêcher mes jambes de m’emmener tout droit devant le point névralgique du lieu : le bar.
Celui-ci était particulièrement bien rempli, comme les vêtements du barman craquant qui me dévisageait depuis une bonne minute, un sourire énigmatique sur les lèvres. Sans plus hésiter, je me suis élancée vers lui avec grâââââce, et me suis posée délicatement sur le tabouret le plus proche.
Je m’apprêtais à le complimenter sur le lustre quasi diamantin de son zinc, quand une sorte de truc sur pattes habillée de freebies mal fichus vint se poster entre nous, le regard que je devinais bien mauvais, sous un maquillage qui déprimerait un clown béat. “Pas touche à mon mec !” lacha-t’elle sans cesser de me dévisager méchamment. “On se calme, je voulais juste commander un verre” lançais-je du ton le plus désinvolte possible (c’était dur vu que ça commençait déjà à bouillir en dedans). Le barman dû le sentir car il m’offrit une coupe de champagne bien frais, sous la surveillance sans faille de la serpière ambulante.
Finalement tout ce passa bien. Et hormis cet incident ridicule, ce fut une soirée géniale, dans une ambiance fun avec pleins de nouveaux noms dans ma friends list déjà bien remplie… et surtout un super landmark pour de futures soirées vip pleines de glamour et de classe !
Je rentrais tout à fait détendue, le volant du Hot-Rod dans une main et le truc sur pattes habillée de freebies mal fichus qui avait un corps sublimissime et un regard malicieux… dans l’autre main ! Je n’allais tout de même pas me taper le barman… ! Le lendemain au réveil, la petite voix fluette et désenchantée de ma conscience me susurra de cesser (ou de réduire considérablement ) ma consommation d’alcool, au risque de passer le restant de ma vie à me réveiller en sursaut dans les bras d’un et/ou d’une inconnu(e) à l’apparence extraordinairement banale. Les bulles de champagne avaient décidément un pouvoir étrange sur ma vision…
@ plus pour d’autres aventures…
Bisous,
Kathy Pouffe