Kombi VW “Surf-Seeker”…
Beaufs, dingos, corniauds, nous y voila…, on nous aura bassiné avec des millions d’articles, fatigué avec des commentaires dithyrambiques, scotché avec des compte-rendu de résultats d’enchères et usé d’informations toutes aussi faussement vraies que réellement fausses, imbriquant des histoires faisandées à dormir debout… sur le prétendument génial et avant-gardiste Kombi VW, un engin basiquement passéiste d’un futur éternellement incertain, qui a fait le bonheur du petit commerce avant d’être recyclé en baisôdrome par les Hippies…
Même en étant frileux (comme jamais) aux musiques “à-la-con” portées aux nues par des lubriques avant même qu’ils aient posé un orteil en Inde…, on ne pouvait que se poser des questions sur la déviance d’une extrapolation de l’auto du peuple rêvée par Adolphe (Hitler) et réalisée par son ami Ferdinand (Porsche)…, ce symbole du Nazisme consacré par les Peace & love, les uns les autres sous la même svastika…
Cela a terrifié les bien-pensants et les politiquement-corrects à l’idée de voir surgir un pneu partouze, des armadas de Kombi-clones nazis conduits par des fumeurs et fumeuses de Hash, préparant l’invasion de leurs habitudes (ainsi que des ondes musicales) en surfant sur la vague de la liberté…, je ne réécrirais donc pas tout le mal que je pense des Hippies, des VW Cox et Kombi, ainsi que des chemises à fleurs et des peinturlurations débiles sur les flancs de camionnettes de livraisons (douteuses) transformées en Van’s…
J’ai subi visuellement suffisamment de bombes roulantes assez hallucinantes conduites par des drogués frénétiques pour me spermettre d’éjaculer tout ce que j’ai ainsi emmagasiné, en ce compris les matraquages radiophoniques de ziziques aux guitares affolées, oscillant constamment entre lenteurs inquiétantes et cavalcades effrénées, jusqu’à ce qu’une guitare ébréchée vienne scier le tout, les chanteurs crachant comme des putois des paroles complètement psychédéliques, droguées jusqu’à la moelle, aux refrains communicants et fredonnables dans la douche entre deux bulles de savon merdiques arrachant la cornée…
Il n’est pas reproché à un groupe de drogués d’évoluer par rapport à ses premiers jets (c’est sexuel)…, et l’intention sera toujours louable de ne pas nous resservir des clones, arrachant la gueule le temps d’une écoute pour finir dans les oubliettes au final…., mais il est préjudiciable d’inclure de la “gloire passée” simplement entourée de vide…
En bon sadique, tel que moi-même (je ne me cache pas pour vomir et déféquer dans la soupe qui m’a nourri durant la période ou j’éditais mes Mag’s Chromes&Flammes des années’70 et ’80) je me dois de ruiner les espérances d’assidus du Kombi VW en expliquant le pourquoi du comment et l’inverse, utilisant pour arriver à mes fins, la plus totale mauvaise foi imaginable…
-Premier écueil, je m’interdit de débiter la viande avariée à la chaîne comme autant de boudins dans une charcuterie (ou dans divers shows de VW, au choix), sans la saveur des caillots de sang… (quoique dans le deuxième cas…) : Ni prise de risque, ni recherche transcendante…
-Le deuxième coup dans la nuque (second écueil) serait d’écrire mou, vide et plat…., c’est pas méchant dans son ensemble, mais simplement chiant…, ce qui n’aurait pour seul mérite, de par sa place pile en suite de cette introduction (piting, je bande)…, de permettre aux lecteurs (et lectrices) de reprendre leur souffle dans la folie de l’ensemble…
Tout cela est cool…, sauf que tout internaute ayant les yeux en face des trous, les oreilles sur les épaules et les couilles bien coincées dans le slip kangourou, commencera par la première piste (je respecte ceux et celles qui se cassent le cul des heures pour comprendre mes double-sens)… et par bonheur, ouvrant le bal, mes commentaires vont passer superbement bien sur fond de phrases cristallines (vous ne pouviez pas rêver d’un meilleur écrin, permettant d’anticiper un futur hypothétique hésitant constamment entre folie incompressible et casse-gueule en apesanteur)…, directes, belles comme la mort, fonçant vers les nuages pour s’y rouler dedans.
Ces attaques, ce pilonnage en règle, vont donc vous frapper d’une façon toujours inattendue… et vous allez vous retrouver dans l’inexplicable, dans le vrai paradoxe, pouvant être défini comme indéfinissable…, beaucoup crieront au magma scriptural et à la destruction sans intérêt…, certains répondront à cette prise de risque galvanisante, comparable à une vraie bouffée d’air frais… en se jetant la bite d’amarrage érigée en avant, une dernière fois, dans le trou de la serrure…, pour spermater leur haine (à mon égard), avant de reprendre une activité normale et respectable…
C’est à environ 600 km de la plage la plus proche, que crèche ce VW Samba en forme de saucisse de Frankfurt surnommé “Surf-Seeker”, de sorte que vous devez vous demander ce que fait cet engin réalisé à la gloire du Surf, dans un endroit du désert de l’Utah.
L’artiste qui a créé cette sculpture de saucisse est Ron Berry… qui est né et a grandi à SoCal (-ifornia)… et a passé sa jeunesse à Redondo Beach…, pour se justifier, il m’a dit :
-“Ce coin de Californie était devenu trop touristique et ce n’était vraiment plus amusant d’y faire mon “cruising” quotidien, de nombreux amis/amies retraité(e)s se sont regroupés avec moi pour former une communauté de “vieux cons emmerdeurs” dans l’Utah, un Etat des USA beaucoup plus calme…, beaucoup de Californiens y ont déménagé et neuf sur dix sont passionnés de voitures hors normes, surtout des Hot-Rods et des Kustoms-Cars… et ils ont le temps de créer des merveilles”.
Ron s’est lancé dans une nouvelle mouvance qu’il nomme les “Cartoons-Cars” des Hot-Rods et Kustom-Cars de style Bande dessinée, ce qui oblige à modifier complètement la conception des véhicules d’origines, mais le “Must” est de garder l’apparence générale de sorte qu’ils sont immédiatement reconnaissables, c’est autant une science qu’un art !
-“J’aime souligner les caractéristiques générales. Beaucoup de gens ne réalisent pas immédiatement que ce qu’ils reconnaissent n’est pas du tout intrinsèquement ce qu’ils croient reconnaître, ils extrapolent rapidement ce qu’ils voient et ne se rendent pas compte directement du travail titanesque que cela m’a représenté, comme pour ce Samba Hot Rod’elivery “Surf-Seeker”…, on reconnait le Bus caractéristique à quantités de petites choses, mais simultanément une autre partie du cerveau de ces gens leur dit que c’est un bus qui n’en est pas un. J’aime semer la confusion et accentuer les détails, c’est ce qui anime mes créations et leur ajoute beaucoup de style… et les gens aiment vraiment se faire enculer”.
Il est difficile de croire, que ce VW Samba “Surf Seeker” a été achevé en seulement 17 mois, ce qui comprend la construction de l’ensemble de la carrosserie et l’intérieur, sans oublier la reconstruction d’un châssis VW)…, pour Ron, le processus de conception est celui de l’évolution… et cela prend du temps.
-“Je dessine d’abord le concept, puis je vais accrocher mes dessins sur un mur… et chaque fois que je passe devant, j’ajoute un ajustement et ça dure un mois, puis quand j’ai enfin le concept qui me convient : proportions et conception, je redessine tout en détail et à l’échelle 1/1. Ensuite, avec le plan finalisé, à la fois sur le papier et dans ma tête, je fais ce que tous les bons customiseurs font…, je commence à couper ce qui dépasse. Pour le “Surf Seeker”, c’était un Kombi’65, j’ai récupéré le châssis et l’ai découpé…, les suspensions avant et arrière ont été changées, pour l’avant j’ai conservé les tubes de torsion, mais j’ai modifié les freins à disque d’une Camaro pour les adapter. En raison de la petite taille et du faible poids du bus, j’étais inquiet qu’il allait tanguer dans de terribles roulis de carrosserie, mais j’ai eu de la chance, je n’ai eu aucun problème de tenue de route par la suite”.
Et c’était le plus facile, Ron avait ensuite à faire tout le reste à partir de presque zéro.
La carrosserie terminée, Ron a également fabriqué tous les panneaux intérieurs et les sièges dans un vinyle crème avec inserts orange…, le “Job” s’est terminé avec une peinture PPG Radiant Orange Glow et White Pearl appliquée par par SKJ Customs.
Une fois le tout terminé, étant un Hot Rodder dans l’âme, Ron s’est dit qu’il ne pouvait pas laisser le moteur d’origine asthmatique en place… car il avait besoin de vivre la route avec un peu de vertige…, il a eu l’idée d’utiliser un moteur Subaru…, mais Ron a finalement décidé de ne pas s’en tenir non plus au 4cyl VW d’origine, ni même complètement retravaillé…, il a tout redémonté pour adapter un bloc 2275cc délivrant 209 chevaux via un compresseur B&M équipé d’un carburateur 600 Holley peaufiné par Dick Landy.
Ce dingo de Ron n’a pu s’empècher de me faire la morale à grand coup de prêchi-prêcha :
-“Dis-moi combien d’autres fois tu as vu ça ? Probablement jamais, c’est le seul jamais fait. De plus l’échappement est la récupération d’un buggy de plage. Dans les années ’60, j’étais vraiment champion dans les courses de drag’VW et je devais réaliser mes propres trucs. Je ne pouvais pas acheter de pièces car elles n’existaient pas, alors je les fabriquais moi-même, j’ai appris mon métier par nécessité. Si je voulais une fonctionnalité particulière, je devais la faire moi-même. Maintenant, j’ai du mal à utiliser des pièces déjà fabriquées en usine”.
-Continue à faire ce que tu fais, Ron, c’est TOP !