Kurtis 500S Jonathan Ward/Arlen Kurtis Continuation 1990
L’histoire complexe de la Kurtis500S a été présentée par mes confrères de manière nébuleuse et trompeuse (voire mensongère) ce qui mérite que j’en réalise un article en réponse informative historique dans GatsbyOnline.com + ChromesFlammes.com… La Kurtis 500S jaune/orangée ici illustrée, est l’une des 3 où 6 mêmes/identiques “Répliques-Continuations“ construites au début des années 1990 par le génial mais controversé constructeur/affairiste, le bien nommé Jonathan Ward, en ce cas temporairement associé avec Arlen Kurtis, le fils du maintenant décédé Franck Kurtis, père de la Kurtis500 des années’50.
J’ai déjà présenté quelques réalisations de Jonathan Ward, qui ont toutes le point commun d’être des recréations d’automobiles ayant marqué les imaginations et que ce brave (sic !)Jonathan Ward reconstruit aux mêmes standards de finition que Bentley et Rolls Royce, ce qui lui permet de justifier qu’il les vend à des prix indécents se situant au million de dollars US… L’affaire ici présentée à votre ébahissement concerne les quelques 3 où 6 (ou plus, on ne sait pour des raisons fiscales) Kurtis 500S construites en copies/répliques des seules authentiques réalisées en pleine crise économique de 1929…
Cette année ’29 et les 12 années suivantes, ont lourdement impacté l’économie des USA et du monde entier. La crise de 1929 qui a débuté aux États-Unis, est également connue sous le nom de “Jeudi noir”, elle a été l’un des événements les plus dévastateurs de l’histoire économique mondiale, le système financier américain reposait en effet sur des bases fragiles, notamment la spéculation boursière et le crédit excessif. Les investisseurs/boursicoteurs empruntaient massivement pour investir en bourse, créant une bulle spéculative. La crise de 1929 a donc déclenché la “Grande Dépression mondiale”…
Ce fut une récession prolongée. Pendant dix longues années, le monde entier a connu des bouleversements sociaux et politiques majeurs. L’économie américaine s’est effondrée, entraînant une augmentation massive du chômage et de la misère. Les conséquences ont été profondes et durable, touchant les économies étrangères dépendantes de la puissance américaine. Cette période a également favorisé l’ascension d’Adolf Hitler en Allemagne, marquant une ère de profonds changements structurels. Cette a crise a laissé une empreinte indélébile sur l’histoire économique et politique et a transformé le monde…
Première bizarrerie : La société Kurtis-Kraft a été créée et fondée en 1930, à Los Angeles/Californie, un an après le début de cette crise économique mondiale, dans le but de créer et fabriquer des automobiles de course destinées à une clientèle de riches nababs et flambeurs alors que toute l’industrie se disloquait et que les compétitions automobiles tombaient à quasi-rien… Black-out jusqu’en 1950, année ou Franck Kurtis a relancé sa société et construit environ 20 voitures Kurtis 500S conformes aux nouveaux règlements de course de voitures de sport de la FIA …
Seconde bizarrerie : Cette relance incluant la création de 20 Kurtis 500S, 5 ans après la fin de la guerre mondiale, alors que le gouvernement Américain se lançait dans une sorte de guerre civile destinée éradiquer le “Communisme rampant”, en même temps qu’était créé un autre nouveau climat guerrier contre l’Empire Soviétique, semblait surréaliste… Quoiqu’en faits le but était de viser le marché des millionnaires Sud-Américains. “La Carrera Panamericana” devait permettre de vendre des Kurtis 500S qui ont remporté cinq des six “500 miles d’Indianapolis” 1950 , 51, 52, 53, 54, devenant ainsi mythiques et rarissimes.
Troisième bizarrerie : Arlen Kurtis, (le fils de Franck Kurtis décédé depuis quelques années), va se mettre en cheville avec Jonathan Ward pour fabriquer des répliques faussement authentiques de la Kurtis 500S nommées “Continuations” afin se semer le trouble et en récolter de somptueux profits… Mais qui est ce Jonathan Ward ? Célébrissime aux USA il a restauré plus de 500 Land Cruisers vintage à travers ses entreprises : TLC 4×4 et ICON. Il ensuite tenté sans succès de commercialiser des “Low Ridders” et des “Custom-Cars” ainsi que des Toyota Land Cruiser et des Ford Bronco en Full électriques, clés en main…
Mais le prix étant d’un million de dollars, seuls des milliardaires ont pu s’amuser à ce jeu de : “L’exclusivité à un prix d’un million de dollars chacune”, un chiffre fétiche…Récemment, il a célébré son 500e projet emblématique : une toute nouvelle ICON New School Edition FJ44 de 1964. Toujours à un million de dollars… Cette réalisation était sensé témoigner de son dévouement à réinventer l’un des véhicules les plus légendaires au monde 2024 : Le Land Cruiser. Une performance impressionnante que vous devez aller relire en un click sur ce lien : Résultats de recherche pour « jonathan ward » – Gatsby Online
Cet article vous informe qu’Arlen Kurtis et Jonathan Ward ont prétendu mettre en chantier un minimum de 20 Kurtis 500S “originales” produites sur une période de deux ans, décrites comme étant des reconstructions fidèles de la Kurtis 500S et que pour ce faire, Jonathan Ward a collaboré avec Arlen Kurtis, (le fils de Frank Kurtis), qui détient les Droits de réalisation et ceux du design originel, et lui a fourni divers éléments et informations précieuses sur la construction des voitures Kurtis 500S. Le résultat a donc été la réalisation d’une réplique, annoncée “rapide et éprouvée en course”...
Seules 3 de ces répliques ont été finalement fabriquées et l’une de ces 3 est la vedette de cet article qui aura sans doute et malheureusement le seul mérite d’avoir été écrit et publié après diverses pénibles et longues recherches… L’impact sera vraisemblablement marginal et ne sera jamais repris et invoqué dans diverses doctes lectures dans des magazines et réseaux asociaux se présentant comme “historiques”… Tout cela est donc clairement indiqué à destination de ceux qui ne veulent plus être dupes d’histoires à dormir debout débitées par des opportunistes qui veulent faire croire en des histoires inventées…
Les Kurtis 500S réplica ont certes le mérite d’exister, mais aucune d’elles ne touche au sublime de l’authenticité alors qu’elles n’ont d’authentique qu’être réellement des répliques... Waouhhhhh ! Il m’est donc utile de préciser que c’est une manière d’enrober les pré-explications vaseuses qui tournent autour du pot en multiples circonvolutions verbeuses mêlées de dérivatifs fumistes, que tout propriétaire de réplique débite pour tenter malgré tout de la faire passer auprès des emmerdeurs comme une authentique authentifiée, via un baratin chocolaté roboratif enrobé d’un discours nébuleux…
ATTENTION… DANGER… Certains sont prêt à aller jusqu’au meurtre précédé de tortures sadiques pour qu’on ne puisse rien en connaître… Au péril de ma vie, je vous ai tout expliqué… Les voitures Kurtis originales sont incroyablement rares et très chères, quoiqu’elle ne sont qu’appréciées par des puristes, pour leur place dans l’histoire de l’automobile… Mais les risques et aléas de posséder et conduire une telle chose qui fut originalement construite avec des matériaux et une technologie des années 1950, rendent las des réalités automobiles… et ce à un rythme plus qu’occasionnel…
C’est que posséder l’une de ces voitures c’est comme recevoir la plus rare médaille d’orgueil attestant que vous possédez une rareté ayant marqué son époque… C’est au delà de toute réalité et laisse supposer aux GoGos que vous êtes une sorte de divinité possédant le Graal… C’est un peu comme le fut Aristote Onassis se payant Jacqueline Kennedy l’épouse éplorée qui avait quand même encore envie de jouir et d’avoir des millions de $ à disposition, tarifés selon des services sexuels hygiéniques et autres perversités… Cela va bien au delà des réalités et de la propriété.
Une apprentie coiffeuse anonyme un peu enrobée était en ces temps reculés, vraisemblablement meilleure baiseuse que l’ex Madame Jacqueline Kennedy Bouvier, mais pour sortir dans des Palaces et Casinos réputés, la brave coiffeuse n’aurait pas été admise dans “le cercle”... sauf (et encore) à parvenir à être aussi bonne que l’ex-coiffeur pour Dames de la haute Mr Fabrice Luchini, qui maintenant peut se spermettre de couper chaque cheveu en quatre tout en récitant Céline… Bref… La Kurtis authentique était une voiture mieux conçue que ses rivales d’une époque révolue…
Pour en posséder une, la solution selon Arlen Kurtis et Jonathan Ward était de réaliser une petite série de copies robustes construites “à-la-main”, parce qu’œuvrer avec des machines aurait été hors de portée financière… Tout l’art du faux consiste en effet à conserver l’esthétique originale sans les faiblesses ou les dépenses exorbitantes pour faire rouler des artefacts de musée. Pour valoriser une réplique qui n’a pas d’histoire, l’ABC du faussaire est d’en créer une, tout en prétendant réaliser “UN HOMMAGE”... C’est le coup de Jarnac puissance mille…
Cela peut-être amplifié par des résultats de course réels en gommant que ce sont des courses entre répliques, avec coupes en fer-blanc et diplômes… Le reste c’est du baratin de vendeur saupoudré d’histoires ridicules mais tellement authentiques dans leur fausseté, que c’est devenu un moyen de valoriser des copies sans grande valeur. Par contre, se fabriquer ou se faire fabriquer une réplique n’est pas un réel hommage au créateur originel qui est décédé et qui donc de manière fantomatique s’en tape les couilles… Les héritiers par contre peuvent être un obstacle, sauf si le répliqueur achète leur bienveillance…
Pour en faire commerce, il faut jouer sur l’Hommage sans avoir crainte de réaliser des séries numérotées avec certificats d’authenticité de la réplique, un comble… Ceux qui n’en ont nananana rien à foutre de tout ce bazar d’enculés et d’enculeurs (n’ayons pas peur de mettre de vrais mots sur ces faux et ces escrocs) peuvent comme des Traders de Wall-Street s’amuser à valoriser le vide abyssal… C’est un bref moment du temps qui passe ou toute réplique atteint une valeur… C’est également l’occasion (qui fait le larron en foire) de posséder une auto-objet qui a “de la gueule” pour pas trop d’argent…
Si vous voulez aller vite dans une voiture très bien préparée sans payer trop cher, la réplique est une excellente occasion (en double sens) de rencontrer tous les regards que la plouquesque lance sur l’originale avec la confiance supplémentaire de l’ingénierie contemporaine de course renforcée par l’expérience d’un artisan… En ce cas, c’est Jonathan Ward qui joue son propre rôle et de s’en enorgueillir des prétendues améliorations continues apportées par un ingénieur aérospatial qui n’existe pas… Le gag c’est qu’il vous dira si vous allez jusque là que c’est une voiture que vous pouvez conduire en toute confiance….
Cette réplique/voiture hommage, sans lien avec l’originale, a participé à la “nouvelle” course de La Carrera Panamericana en 1995, qui était un “hommage” de presque 30 ans (nous sommes en 2024) à la vraie course qui remonte donc à deux générations précédentes !… Là aussi il s’agit d’un business de foireux…. La réplique a été vendue pour une croute de pain a un garagiste local Péruvien qui l’a “retapée” façon “remise à neuf locale” et elle a été achetée par un américain ahuri et baba-cool en 2011. Les travaux subséquents comprenaient l’installation d’une foule de pièce de récupération “modernes”…
Une transmission manuelle Keisler RS500 à cinq vitesses, un arbre de transmission de remplacement, un différentiel SuperMax Speedway Engineering, une batterie qui tient sa charge et un arceau de sécurité chromé récupéré d’une autre réplique accidentée dans le même course. La carrosserie en fibre de verre a été “arrangée” et repeinte en orange sur une sellerie beige, le moteur en récupération vient d’une Corvette C3 volée au Brésil, un vieux V8 Chevy 350ci. L’équipement supplémentaire comprend un carburateur Rochester Quadrajet, un allumage électronique MSD, et un radiateur en aluminium.
Il y a aussi des échappements à double sorties latérales, une direction assistée, des freins à disques aux quatre roues Halibrand de 15 pouces, un système d’extinction d’incendie et un volant à quatre branches sur un moyeu à dégagement rapide. Cette ex-épave est ainsi devenue une “Continuation de la 500’S” qui est maintenant proposée par le vendeur au nom d’un propriétaire qui n’existe pas, répertoriant la voiture comme une authentique Kurtis de 1953, avec un document réalisé au nom des autorités locales… Que du bonheur… La ramener d’Amérique du sud va causer des soucis…
Cet exemplaire est doté d’une carrosserie en fibre de verre ainsi que d’un capot à persiennes en aluminium et d’ailes avant finies en orange. L’équipement comprend des phares Dietz avec baquets chromés, des clignotants, des sangles d’arrimage en cuir pour le capot, des échappements latéraux doubles avec embouts SuperTrapp, un pare-brise en plexiglas, deux feux arrière, un interrupteur de coupure électrique et un pare-chocs arrière tubulaire. Un arceau de sécurité chromé a été installé sous le propriétaire actuel.
Des éclats de peinture, des fissures et d’autres imperfections dans la finition peuvent être vus. Les jantes Halibrand de 15 pouces à six crampons sont montées avec des moyeux à trois oreilles et des pneus BFGoodrich Radial T/A, ces derniers dateraient de 2013. Une paire de roues Halibrand avec des slicks Hoosier est incluse dans la vente et peut être vue dans la galerie. La voiture est équipée d’une direction assistée, et la puissance de freinage est fournie par des disques ventilés aux quatre coins avec un contrôleur de polarisation avant/arrière Tilton monté sur le tableau de bord.
L’intérieur comprend des sièges fixes garnis de vinyle beige ainsi qu’un contour de cockpit et des panneaux de porte assortis. Des tapis bruns ont été installés sous la direction des propriétaires actuels, et l’équipement supplémentaire comprend des inserts de siège en tissu, des ceintures abdominales de compétition et un système d’extinction d’incendie. Un couvre-tonneau beige est inclus dans la vente. Le volant à quatre branches est monté sur un moyeu à dégagement rapide devant un tableau de bord en aluminium abritant des jauges Moal Bomber Classic Instruments, dont un compteur de vitesse 200 mph.
Des compteurs Stewart-Warner de rechange sont inclus dans la vente. Le compteur kilométrique à six chiffres indique 1.400 miles, et le propriétaire actuel estime qu’il a ajouté environ 2?000 miles sous sa propriété. Le kilométrage total est inconnu. Le V8 Chevrolet 350ci aurait été construit par Vern King dans l’Oregon en 2003 et dispose d’un arbre à cames Isky, de pistons TRW, de poussoirs à rouleaux et d’un équilibreur harmonique ATI Racing. Un carburateur Rochester Quadrajet à quatre corps a été installé et l’équipement supplémentaire comprend des couvercles de soupape Moroso chromés,…
Frank Kurtis aurait réellement construit environ 27 exemplaires de la 500S. Les sept premiers étaient en aluminium, et les autres avaient une moitié arrière et un nez en fibre de verre. La plupart des voitures d’origine ont été retrouvées. Parmi les pilotes figuraient Vukovich, Stroppe, Cunningham, Brero, Murphy, Thompsen, McGurk, Crawford, etc. Fait amusant, la 500S à moteur Mercury flathead de Bill Stroppe a remporté le championnat national des voitures de sport en 1953 devant la Ferrari de Phil Hill. Trois autres ont couru à Sebring en 1955.
Ces voitures, selon la provenance, se vendent entre 300.000 et 400.000 $, bien que la population qui est prête à payer vieillisse inexorablement.
Arlen Kurtis, le fils de Frank, a construit les seules voitures que l’on peut légitimement qualifier de “continuations”. Le châssis et le groupe motopropulseur sont identiques aux voitures d’origine, mais ils ont été quelque peu modernisés avec des freins à disque, des transmissions modernes et des jantes et des pneus plus larges. Ils ont des NIV Kurtis Kraft, des numéros de série et des plaques en laiton sur le tableau de bord et le pare-feu.
D’après ce que j’ai compris de la famille Kurtis, la relation entre Jonathan Ward et Arlen Kurtis ne s’est pas bien terminée car il n’avait pas la permission de les appeler “Kurtis-Kraft”. Ce que je vois ici, c’est une voiture qui est plutôt belle, bien qu’un peu, eh bien, datée. Elle devrait être amusante à conduire, mais pas vraiment comme quelque chose de moderne. Il semble que la plupart des travaux tardifs aient consisté à pomponner la bête et à adoucir l’expérience de conduite. Je ne m’attends pas à de l’argent à 6 chiffres quoique la bête est suffisamment rare pour qu’il y ait quelques adeptes,…