Kustom THX-138 : Russian Graffiti…
Petit tour de piste pour un article court, illustré de deux photos seulement, mettant en scène un petit bijoux fantaisie en toc, fait de bric et de broc…., c’est de l’esbroufe, tout est dans le look, pas dans la prestance qui confine toutefois au sublime.
Autant vous l’avouer tout de suite, le Kustom illustré ici, est selon-moi : ultra bancal…, il me fait autant d’effet que des miettes de Kango délicatement pressées sur mon scrotum (aucun effet donc, à part une éruption cutanée), mais qui comporte aussi de belles choses…
Un truc inoffensif, qui fera surement larmoyer les cœurs sensibles, mais qui manque réellement de folie, on peut en trouver une belle pelletée un pneu partouze qui font grincer des dents…
Toutefois il aurait pu être pas mal, mais on s’emmerde rapidement à le regarder, c’est trop vide, trop simple, et la montée des émotions est loin d’être assez épique pour toucher le ciel et les étoiles…, l’engin ne passionne pas des masses non plus, avec son coté dépressif, qui ne débouche sur rien, à part un ennui impossible à feindre.
Pire, même en restant peu ombrageux, je ne parviens pas à mettre en exergue sa beauté cachée.
Et puis, tout à coup, le miracle déboule et me balance pile dans la tronche ce que je cherchais : le créatif devait faire sa mission, l’aboutissement du : “Hey je reviens du boulot, mais maintenant je vais créer le Kustom du nouveau siècle avec quelque chose d’American graffiti”...
Un “machin”, tout en variation, qui file la gaule, plus assuré, d’un coup ce Kustom qui me semble plus proche de l’engin du maquereau claquant des doigts dans les rues glauques…, que de la bagnole du peuple mourant que l’on avait l’habitude de voir du temps de l’Union Soviétique….
Sa réussite esthétique incontestable, c’est son style rétrograde, qui est peut être bien plus fouillé que celui des Kustom-cars mexicanos.
Et boum, c’est la fin du monde, j’étouffe, abasourdi par cette masse de tôles, comme si un camion me fonçait dessus en klaxonnant comme un fou… alors que toi, lecteur, tu es ébloui, lapin apeuré et paralysé par cette cage en métal qui hurle dans ta direction… et c’est grâce à cela que tu prends du plaisir, c’est ce qui fait toute la différence.
Vous me trouvez bien positif ?
Pas de soucis, ça repart, j’en ai encore deux-trois dans la poche, mais je crois que je vais les y laisser…, le mec aurait pu nous épargner ça…, le problème est que c’est sans saveur et bien fainéant, sans le sou, genre tu viens de taper ton doigt avec un marteau…, frissons de la honte, non merci.
Mais le gag… c’est la plaque d’immatriculation, le numéro du Hot-Rod jaune du film de Georges Lucas…