FORD MUSTANG  #1 – 1962

La Ford Mustang est “la” plus emblématique muscle-cars parmi les plus vénérables de l’histoire américaine, qui, de toutes les façons et manières imaginables possibles, sont toutes considérées de-même par leurs divers adorateurs. Une attitude unilatérale et sectaire parfois aussi bornée et butée que les dérives raciales dans certains Etats du sud des USA.

L’histoire de la façon dont la voiture en est venue à être créée est plus intéressante que la voiture elle-même quoique ce n’est que du consumérisme industriel dont l’essence profonde est que peu importe ce que la populace va être amenée à acheter, du moment qu’elle dépense un maximum de ses capacités et même largement au-delà. Le crédit sert de multiplicateur de l’achat impulsif et intempestif de toutes les inutilités imaginables présentées via des matraquages publicitaires comme “les objets indispensables qu’il faut posséder”.

La “démocratisation” des automobiles “sportives” comme la Mustang, dans ce registre, est en soi un coup de génie destiné à amplifier la production de masse poussant à la surproduction générale. Mais c’est un amplificateur de la surexploitation des ressources de la planète et des humains, tout cela ne menant qu’à une destruction générale accélérée et des crises à répétition de plus en plus importantes et violentes.

En réaction, au consumérisme, les Hippies, au nom de la liberté de vie, ont quasi déïfié la VW camping-car Samba et surtout la VW Cox-Beetle, pourtant ce n’étaient que des objets automobiles de masse issus des cerveaux détraqués de Porsche et Hitler, la résurgence du consumérisme industriel nazi une victoire éclatante post-mortem qui est devenue hilarante lorsque tout le monde ou presque s’est mis à rouler nazi en Porsche et VW (les clés industrielles du régime Hitlérien), puis les ricains patriotes ont roulé quotidiennement en Mitsubishi aux USA, sans s’inquiéter que ce fussent des Mitsubishi “zéro” qui avaient attaqués et bombardés  Pearl-Harbor !

En finale BMW et VW sont devenus propriétaires de Rolls-Royce et Bentley et Fiat a acheté Jeep… Tant de morts pour libérer le monde jusqu’à atomiser Hiroshima et Nagasaki après avoir grillé toute la population civile de Dresde… Tant de morts pour en finale en revenir au presque même résultat d’avant la grande guetrre mondiale !!!

Bien, bravo, c’était super joué, formidable, du grand art… Revenons-en au basique de notre nouveau monde. La Mustang donc, emblématique… L’enjeu était donc d’inventer une bagnole qui ferait en sorte que les masses l’achèteraient plus pour paraitre que pour être. La première idée d’une sportive familiale populaire a pourtant été réalisée à côté de la plaque, totalement en dehors de la cible sur laquelle il fallait tirer… Si la Ford Mustang 1 Prototype avait reçu le feu vert pour entrer en production “les choses” (sic !) se seraient avérées très différemment. En octobre 1962, lorsque la Mustang #1 a fait ses débuts au Grand Prix des États-Unis à Watkins Glen, New York, son pilote d’essai, également pilote de Formule 1 Dan Gurney, faisait avec ce prototype, ses débuts sur le circuit… et ses chronos n’étaient que légèrement plus bas par rapport au rythme des “vraies” voitures de formule 1.

Cette petite voiture façon Roadster, très légère, avec son petit moteur, 4 cylindres 1500cc Taunus provenant de Ford Allemagne, tenait tête aux formules 1… C’était super pour qui aime le côté Vroum-Vroum crétin de l’existence… qui est désespérant désespérant pour le reste du monde ! La bestiole avait été pensée et construite en seulement 100 jours par Troutman-Barnes de Culver City, en Californie. Il avait utilisé des moules de carrosserie en argile et en fibre de verre et créé une carrosserie en aluminium tapotée “à la main” au dessus… le châssis étant une ossature spatiale à la fine pointe de la technologie. L’ entreprise avait même respecté le délai de livraison extrêmement serré de trois mois avec seulement quelques jours à perdre avec les filles du bar du coin de la rue !

Pour faire bref dans la brièveté, cette Mustang 1 était trop bien, les pontifes de Ford ont fait récupérer un max d’éléments stylistiques sur une autre idée plus conventionnelle de forme… des lignes classico-avant-gardistes d’une autre époque inexistante, un long capot pour “faire mâle-sexuel-en-rut” et des capacités de virage grégaires permettant, même à 50km/h de se croire au volant d’une voiture de course façon “dragster”... Les éléments de conception de cette première Mustang vont perdurer jusqu’à nos jours, surtout l’emblème du cheval apparu sur le prototype ainsi que les fausses prises-d ’air sur la partie arrière de chaque porte. L’ADN de la Mustang 1 oubliée vit ainsi encore, mais peut-être pas aussi bien en évidence que beaucoup l’auraient souhaité.

La Mustang I Prototype se meurt maintenant au Musée Henry Ford, c’est un témoignage d’une direction oubliée que les muscle cars auraient pu prendre… Cette Ford Mustang 1 qui était une Baby-Ferrari qui s’ignorait ayant été jugée trop extrême pour une production de masse, après deux prototypes, le tout a été enseveli dans un fond de hangar. La Mustang 2 était moins plus que tout ça moins (sic !), c’est à dire qu’elle était donc plus comme il fallait : un bric et broc de récupération avec une ligne sportive simpliste qu’un enfant dessine basiquement…

Mais, dans la culture automobile américaine, et dans la culture automobile en général (qui ne vole pas bien haut sauf au cinéma d’Hollywood), tout ce qui est lié à l’histoire de la voiture est important. La première Mustang au look classique qu’on lui connait n’a jamais changé de propriétaire, un cabriolet ’64 encore aux mains de son propriétaire d’origine, a été estimée à plus de 350.000 US$ !