La Great-Race et les flux de chakra… Real Steel : “La bombe” : 1932 Ford MI Sportster !
Pendant la renaissance des courses de voitures de sport de style européen après la Seconde Guerre mondiale, les Hot Rodders américains, principalement scolarisés sur les lacs salés du sud de la Californie où ils s’amusaient exclusivement à des courses d’accélération 2 par 2, ont rapidement découvert qu’ils pouvaient aussi prendre un plaisir sadique à se battre en duel d’accélération aux Grands-Prix des feux de trafic, contre les minuscules “sportives” anglaises qui étaient importées aux USA parce qu’il n’y existait rien de similaire…
Les MG TC et autres bêtises du même style étaient sous-motorisées par des petits 4 voire 6 cylindres qui les rendaient ridicules…, alors que les Hot-Rods qui utilisaient les V-8’s de Détroit récupérés de modèles américains récents (venant de voitures accidentées ou volées), repositionnés dans des châssis de Ford T où B récupérés où volés , battaient “à-tout-les-coups”, les “petites anglaises” en quelques mètres…
Les châssis Ford des années ’32 à ’39 était les favoris pour ces modifications, on en trouvait partout pour rien où presque… et, pendant que “Hot-Rod” le premier magazine dédié aux Hot-Rodders voyait le jour en 1949 de par l’idée de Ronald Petersen, deux ans plus tard en novembre 1951 c’est le magazine Mechanix Illustrated, qui a le premier publié un article qui va rester dans les annales et lancer les Kit-Cars : “Construisez-vous une voiture de sport” !
L’article présentait un plan à échelle très réduite avec divers schémas explicatifs pour que les lecteurs puissent s’imaginer construire une voiture de sport américaine en utilisant les mêmes techniques simplissimes que pour les Hot-Rods…, c’était le “MI Sportster” qui a ainsi été présenté par le biais d’un long article : c’était le premier Kit-Car “Sport” made in USA…
L’article indiquait : “Vous avez juste eu à envoyer cinq billets d’un dollar croustillant dans nos bureaux du New Jersey et, quelques jours plus tard, vous recevrez une enveloppe contenant un ensemble de plans, croquis et schémas en taille réelle vous permettant de pour construire votre MI Sportster”!
Conçu par Bob Whitehead avec l’aide du célèbre Frank Kurtis, le MI Sportster ne pesait que 600kg…. et, motorisé par un puissant V-8, la voiture garantissait être imbattable, c’était rapide, simple, efficace et 100% américain !
Les plans originaux étape par étape, les dessins, le numéro de novembre 51 de Mechanix Illustrated, et un dossier contenant des fiches techniques et de la correspondance assortie accompagnaient la voiture depuis toujours, confirmant incontestablement sa provenance.
Le Deuce “The Bomb” qui illustre cet article, châssis -VIN-18-55935- est le premier des 8 MI Sportster’s construits en 1951/1952 en utilisant les plans de Bob Whitehead de Mechanix Illustrated…, conçu comme “un roadster de sport pour toutes les routes” par M. Ken Lassen d’Orange, CT et son cousin Roy, à l’aide d’un châssis de Ford ’32…, “The Bomb” a ensuite été inscrit pour la course de Lime Rock, CT, où il a été victorieux devant la première Cad-Allard, puis a été utilisé pour “niquer les petites anglaises” (un double sens explicite) !
Le Deuce “The Bomb” a ensuite été entreposé à Santa Barbara, en Californie, dans la grange de son propriétaire : MC. Lassen pendant de nombreuses années…, aujourd’hui âgé de 81 ans, il m’a aimablement confirmé l’histoire de “The Bomb”, comme étant le premier Kit-Car, ayant obtenu un “California-Title” et un Certificat d’usage routier enregistré comme un 1932 Ford “Modified by Owner”, donc autorisé pour circuler en Californie, avec la mention “Année de fabrication 1932” (Y.O.M.) et une authentique plaque d’immatriculation.
Faits intéressants : la carrosserie du MI Sportster a été réalisée en acier martelé “en forme” sur des tubes de conduits électriques, avec un quart de châssis arrière provenant d’une Plymouth ’39 en ce compris le pont arrière…., tandis que les sept barres de la calandre ont été pliées “en forme” autour d’une jante (d’autres techniques de construction toutes aussi “exotiques” ont été utilisées).
Tout le monde aux USA aime les Hot-Rod’s nostalgiques, mais lorsque les enthousiastes apprennent que “The Bomb” est le premier Kit-Car américain, c’est le délire, c’est en effet un régal et un évènement rare de rencontrer un véhicule ayant marqué l’histoire.
Le dashboard (tableau de bord) est un heureux pot-pourri de compteurs composé d’un “Mano de vitesse” de Ford ’33, d’un ensemble de jauges carrées récupérés d’une Ford 1940 et d’un couple de cadrans de provenance indéterminée…, le volant vient d’une Ford DeLuxe 1937 avec un bouton de klaxon datant de 1932…, tandis que les sièges (inconfortables) sont en Naugahyde noir original (donc réalisé à partir de la peau de l’insaisissable Nauga).
Le moteur “FlatHead” de Deuce (21 goujons), fait battre plus rapidement le cœur de n’importe quel Hot-Rodder américain à sang rouge, c’est “LE” collector ultime, il a été fraîchement reconstruit en 2002, parfaitement équilibré en utilisant les meilleurs équipements “pour la vitesse” à l’ancienne (sic !) disponible… et l’arbre à cames ISKY 3/4 remue un peu plus “les choses”, qu’un ordinaire…, tandis que le double 97 Stromberg’s attaché au fameux “Eddie Meyer Hollywood Manifold”, alimenté par une pompe d’aviation BENDIX, livre le mélange d’essence combustible…, n’oublions pas les roues fil de Ford 1935 qui sont chaussées d’un ensemble de pneus DENMAN presque neufs en 5.25/5.50-17.., le système de freinage hydraulique ayant été réalisé au départ d’un Ford’40…, “The Bomb” est muni d’un pare-chocs avant de Lincoln Zephyr ’41 et de phares provenant d’un camion GM.
“The Bomb”, fabriqué au départ des plans du célèbre Mechanix Illustrated, est un engin rare, ce MI Sportster est le survivant d’une poignée d’authentiques Roadsters Spéciaux Deuce en existence…, il a survécu plus d’un demi-siècle et est riche d’un passé de course sur route à la “Ak Miller El Caballero del Hierro”, c’est une partie irremplaçable de l’histoire de l’automobile, émergeant victorieusement du point exact de confluence des courses Dry Lakes et USAC European Sports Car racing, un parfait exemple de l’ingéniosité américaine (sic !).
C’est Chris Smith qui a acheté ce rare ’32 “The Bomb” pour participer à “La Grande Course Américaine”…, avec patience et détermination j’ai pu obtenir notes et souvenirs ainsi que témoignages me permettant d’écrire ce qui est devenu un grand moment de l’histoire des USA…
Une gourde pleine d’eau accrochée à sa ceinture de cuir, une veste jetée sur ses épaules pour le protéger des bourrasques de sable, Chris Smith est sorti du bar en faisant quelques signes de la main aux clients…, il n’en connaissait aucun…, sauf qu’ils étaient intrigués par ce “grand fou” et son boy-friend qui étaient entrés dans ce bar du bout du monde pour se désaltérer…
Le sable balayé par le vent recouvrait certaines parties de la High-way.
Chris aimait se paysage plus que tout, il avait certes connu d’autres endroits, mais avec ses amis gays qui formaient un clan de doux dingues du volant, ils faisaient tous partie de ce décor…, leur peau tannée par le soleil le confirmait pour qui en pouvait douter.
Inutile d’attendre pour rien, et puis ça lui permettrait de s’échauffer, il accéléra, pied au plancher et “The Bomb” fit un bond en avant dans un vacarme d’apocalypse.
Ce qu’il y avait de bien pour lui à courir cette “Great-Race“, c’était qu’il n’y avait pas de règles, sauf celle de s’acquitter de 75.000 US$ pour s’y inscrire, ce n’était ni un “Cannonball“, ni un “Gumball-Rally“, c’était la “Great-Race“, inspirée d’un vieux film “La grande course autour du monde“, lui même s’inspirant de la Grande course du début des années 1900…, un bazar de fondus déjantés…, courir sur un circuit, c’était moins amusant que courir sur routes ouvertes pour défier toutes les lois applicables, quoique le parcours passait sur un circuit : le Laguna Seca….
Il se mit donc à accélérer franchement, bientôt, il sentit les muscles de son corps se délier, de grosses gouttes de sueur commencèrent à perler sur sa peau hâlée…., plus loin, il voyait se profiler l’horizon où il s’arrêterait pour faire une pause…, encore un petit effort…
La douleur dans ses jambes était vive à cause de l’exiguïté de l’habitacle et de la chaleur dégagée par le V-8…, c’était une fournaise interne dans la fournaise de l’extérieur…, mais Chris souriait, stoïque…., il avait beau faire cet effort obligatoire et masochiste, il n’en demeurait pas moins intense… et il accéléra de plus belle avec un plaisir manifeste…., il pouvait entendre son pouls battre à ses oreilles à un rythme effréné…, une aura que lui seul pouvait sentir autour de son corps semblait irradier sous l’effort, comme une blessure qui bat sourdement.
Levant les yeux au ciel, il regarda les feuilles des palmiers danser doucement dans la brise et faire jouer des rayons de soleil sur la route interminable, cela calma son corps survolté…, il finit par déboucher sa gourde et avala une rasade d’eau, plus tout à fait fraîche, et ferma les yeux un instant pour écouter le hurlement du V-8…, l’eau lui avait fait du bien, il s’étira de quelques centimètres, se raidit sur son siège, une certaine torpeur s’était emparée de lui.
Fidèle à ses vieilles habitudes, il fallait qu’il s’autodiscipline, sinon il n’arriverait jamais nulle-part…, il finit par relever son pied gauche, ce fut comme une jouissance, puis il en posa délicatement la pointe sur l’accélérateur, ce qui lui permit de soulever son pied droit…., seconde jouissance !
Il se mit à rêver qu’il faisait quelques étirements, tant que ses muscles étaient chauds, puis il reprit sa position de conduite, et ne se focalisa plus que sur la route : “Bon, maintenant, le chakra vers le bas…“, se dit-il à lui-même en se concentrant sur les flux de chakra qui circulaient dans son corps.
Cette fois-ci, il avait décidé de grimper à 130km/h et de garder cette vitesse, il lui fallait tenter l’expérience, et garder les yeux ouverts, l’opération était de plus en plus aisée maintenant qu’il savait comment s’y prendre…, c’était encourageant.
Eclusant son chakra vers le bas, il verrouilla les tenketsus des membres supérieurs…, il vit alors comme un halo bleuté entourer ses jambes, à cela près qu’il n’avait alors jamais vu ce phénomène.
“Au secours, il y a le feu sous le tableau de bord“, entendit-il hurler son boy-friend dans ses écouteurs…, il remit un semblant d’ordre dans ses cheveux qui dépassait de sa casquette pour ne pas être gêné, puis exécuta ce qu’il lui sembla être le tao de la chèvre…, il avait l’air épouvanté…
“Ca sent le brûlé, et il y a de la fumée et des flammes, il faut arréter et éteindre… au secours, mon dieu, aidez-moi, que suis-je venu faire dans cette galère ?”
Il hurla aussi : “C’est rien, ce sont mes flux de chakra“…
Son regard, derrière ses grosses lunettes noires de course, se porta alors sur la route devant lui, les yeux légèrement plissé à cause de la clarté extrêmement vive du désert…, tout en faisant un effort considérable pour maintenir son chakra bloqué dans ses pieds…, lorsqu’il sentit l’odeur âcre et vit la fumée, il réalisa soudain que ce n’étaient pas les flux de chakra…, il poussa des deux pieds sur la pédale des freins, bloqua la voiture sur le bas-côté et s’empara de l’extincteur placé devant l’assise de son siège…, en quelques secondes, l’habitacle était tout blanc.
“Ce n’était rien, d’ailleurs tout fonctionne à la perfection, on peut repartir“…
Il lança au loin l’extincteur, appuya à fond sur l’accélérateur et la course reprit.
A force d’utiliser cette force jusqu’ici laissée en friche, il commençait à apprécier le dosage des flux, et mieux cerner leur fonctionnement, il redécouvrait son corps, et surtout, ses potentialités.
L’apprentissage du chakra lui avait été profitable, grâce à cela il avait pu circonscrire ce début d’incendie et garder le contrôle de la situation…, la lueur bleutée aux pieds, il recommença à penser…, les lèvres pincées, il luttait contre la force de l’accélération : en effet, si ses mains adhéraient bel et bien au volant et ses pieds aux pédales, sa tête quant à elle, était irrésistiblement attirée vers l’arrière, ainsi s’était-il penché en avant à la force des abdominaux pour faire basculer son centre de gravité…, il dégoulinait de sueur, mais à vrai dire… il n’en avait rien à f…, il allait atteindre son but, modeste certes, car la “Great-Race” ce n’était pas la course des 24 heures du Mans, mais un pas en avant restait un pas en avant, aussi petit soit-il.
Le soleil du désert frappait toujours aussi fort…, depuis qu’il avait débuté sa quête du Saint-Graal-Automobile, sa vie n’était faite que de petits pas, qui mis les uns à la suite des autres, traçaient l’ébauche d’une ligne qu’il espérait longue, une ligne qui le mènerait peut-être sur les traces de ses idoles.
Malgré sa casquette, il porta sa main en visière pour protéger ses yeux et scruta l’horizon, habitude qui datait de son enfance…, ses pensées dérivèrent alors sur une anecdote d’il y a quelques mois…, un bonhomme disant se nommer Martin était venu suite à une petite annonce parue sur le web, pour acquérir sa voiture…, prix demandé 69.990 dollars…
Après quelques minutes, Martin en proposait 50.000, puis débutait un long monologue sur son désir de participer à des courses historiques…, en finale, Martin tapa dans sa main comme les affaires qui se font entre chevilleurs, pour un montant négocié de 60.000 dollars, livraison et paiement “fin de semaine“.
Fin de semaine, Martin, au téléphone commença un autre monologue concernant son rêve de participer à des rallyes historiques, dans cette foulée, il voulait que la voiture dispose d’une homologation FISA et FIA…, comme elle n’en disposait pas, Martin changea d’avis et proposa 40.000 $…, il lui avait alors proposé une Corvette Roadster 1963 qui disposait des homologations FISA et FIA, qui avait un extraordinaire palmarès sportif, et correspondrait mieux à Martin pour un usage de rallyes historiques…, peine perdue, Martin ne démordait plus de son offre de 40.000 $ AVEC homologation FIA et FISA…
Ici…, pour la Great-Race, l’inscription était de 75.000 US$, soit près du double de ce que Martin offrait…, il haussa les épaules, il se félicita intérieurement de ne plus avoir donné suite aux appels de Martin, même lorsque celui-ci lui demanda de venir essayer la Corvette…, ce Martin, autant pédagogiquement parlant qu’au niveau de l’art de la discussion d’affaire, ne valait pas tripette…, mobilisant toute sa volonté, il eut une soudaine inspiration.
Sa fréquente solitude l’avait habitué à parler à voix haute : parfois, le silence était d’une terreur sans nom, entendre une voix humaine, même la sienne était comme une bougie allumée au plus profond de la nuit…, dans son esprit, il tenta alors de diriger le chakra vers ses membres inférieurs…, le résultat fut immédiat, il eut une érection…, son boy-friend avait prit le temps de se reposer après ses mésaventures, il savait que son Chris finirait par avoir envie de faire l’amour plutôt que continuer à rouler comme un fou furieux, il fut donc toute heureux de voir le pénis en érection…, sûrement que le sucer dans le désert serait assez spécial, et il ne pouvait se spermettre de le faire attendre plus longtemps dans cet état…, il entreprit une fellation…
Lorsque Chris sentit la bouche de son boy-friend aspirer son sexe turgescent, dans un coin de sa tête, cela agit sur lui comme un moteur, une pompe infatigable le propulsant en avant…, ses muscles étaient douloureux en cause de sa position de conduite, l’habitacle était trop petit…
Après quelques minutes de sucions diverses, il arriva à son point de non-retour, ses testicules bouillonnaient intérieurement, l’éjaculation était proche…
Il s’étira en arrière, appuyant sans s’en rendre compte son pied droit à fond de course d’accélérateur, tandis que son pied gauche faisait de même sur le gros bouton entre les pédales qui actionnait l’injection d’oxyde nitrique…, la voiture fut comme catapultée en avant…, la force de cette accélération digne d’un avion de chasse supersonique la fit serrer les dents…, il eut le pénis coupé net et perdit le contrôle…, et de la situation…, et de “The Bomb”…, qui continua tout droit et s’envola droit dans le ravin…
On n’a jamais retrouvé le pénis…, ni quoi que ce soit d’autre qu’un volant tordu…
Triste histoire !