La nouvelle Tataguar F-Type…
La chanteuse américaine Lana Del Rey est la nouvelle ambassadrice de la marque Tataguar, (une contraction intellectuelle entre la marque Tata et la marque Jaguar qui est sa propriété)…, et plus particulièrement du nouveau cabriolet F-Type présenté de manière pathétiquement ridicule (mais cela touchait au sublime), au festival de Goodwood le mois dernier…, puis actuellement au Mondial de Paris 2012…
La vidéo de ce gag théatral se trouve (temporairement) en finale de cet article désabusé…
L’évènement planétaire espéré à Goodwood ayant fait : “Flop, pouf pouf pouf”…, Tataguar dans la plus pure tradition Bollywoodienne, a imaginé relancer l’affaire en associant sa franchement quelconque F-Type, à une image féminine toute aussi banale…, que les merdias people présentent comme le phénomène musical du moment (gag !), la surprenante Lana Del Rey (qui tire la gueule ci-dessus), irresponsable chanteuse de deux ritournelles adolescentes présentées par ceusses qui y ont un intérèt financier (et sexuel)…, comme des tubes…, à savoir (puis oublier) : ‘Video Games’ et ‘Blue Jeans’…
Tataguar, sans crainte du ridicule, à même officialisé (avec acte notarié, cachets divers, certifications et diplôme de bétise caractérisé)…, cette gamine dans son rôle d’égérie, le Mondial de Paris 2012 tenant lieu de décor à une première sortie commune autour du cabriolet F-Type…
Le communiqué précise : “L’allure de la F-Type est due à son mélange unique d’authenticité et de modernité, deux valeurs que partage Lana, à travers sa carrière professionnelle”…
Un blablabla soporifique typique d’un bateleur-attaché de presse qui continue de considérer les gens comme des crétins…, car la Lolita Lana Del Rey, n’en a rien à f… de la F-Type…, ce n’est que du vénal-porno promo !
Tataguar, via son compte Twitter, à également confirmé que Lana Del Rey collaborera au lancement du cabriolet…, mais l’on ne sait pas encore de quelle manière.
De là à imaginer la chanteuse nue au volant de cette chose roulante parfaitement incongrue…, il n’y a qu’un pas…
Mais nue, qu’a-t-elle vraiment à montrer ?
Même habillée, je me pose la question…
OK, tout le monde a fumé ou quoi ?
C’est quoi ce délire ?
Les merdias habituels qui sous-paient leurs journaleux, comptent-ils leur offrir un bonus en les envoyant dans une sorte de grosse partouze orgasmo-critique, les yeux bandés et les partitions de Lana Del Ray dans le cul ?
J’imagine que ce doit être une question d’affinités, de ressentis ou de sens de l’humour…, je ne sais pas… et que seuls les gens bien dans leur vie et bien dans leur peau, intelligents et avec un cœur gros comme ça peuvent apprécier cette bagnole à sa juste valeur.
À lire les articles unanimes et dithyrambiques qui, à tour de bras et la langue coincée entre les fesses de Lana Del Rey, encensent le soi-disant génie transpirant du design de cette automobile (mais quel putain de génie ? La F-Type est banale, absolument pas innovante…, exclusivement consumériste)…, vantent son charme irrésistible, acclament sa fantaisie et sa magnificence créatrice…, je me dis que Panurge doit jubiler dans sa tombe comme un gros mouton cochon.
Il n’y a strictement rien à tirer de cette affaire, même pas Lana Del Rey qui n’est finalement pas grand-chose, voire que dalle, sinon un épouvantail chantant squelletique et décharné, un délire temporel et générationnel sans aucune classe…
Elle “chantouille” juste des atermoiements amoureux à n’en plus finir (je t’aime, je t’aime plus, je re-t’aime, je re-t’aime plus…), deshabillée comme une chiffonnière, sans allure…, grotesque poupée dans une déco rétro amusante deux minutes, complice sur-payée de Tataguar qui tente ainsi sournoisement de nous faire avaler des couleuvres tout en nous faisant croire que les vessies de porc sont des lanternes… et cette Lolita une Cougar…
Tiens…, Cougar/Jaguar…, y aurait-il eu volonté de confusion des transgenres ?
Quoiqu’il en soit, la Tataguar F-Type, n’a rien en commun avec les lignes sublimes de la Jaguar E-Type (ci-dessus)… et encore moins avec le caractère viril de la Jaguar XKSS (ci-dessous avec Steve McQueen au volant)…
La Tataguar F-Type, c’est un bazar niais et sirupeux, insipide, lourd, balourd…, un design dépassé, composé de lignes stéréotypées, ratées…, sans éclat, sans bonheur, sans rythme…, qui ne décolle à aucun moment…, se perdant dans une masse compacte d’ennui et d’ambition nulle… exactement comme les chansons de Lana Del Rey qui font bailler…
Il faut voir comment le design est traité par-dessus la jambe (de Lana Del Rey)…, se résumant à des questionnements existentiels dignes de Gala et Closer, du genre : “Au volant de la F-Type, vous vous éclaterez à chaque instant comme Lana Del Rey”…
Seul mon boucher préféré aime…, mais à sa décharge, je me dois de souligner qu’il a acheté une Maserati Coupé avec laquelle il n’ose pas rouler… et qu’il est incapable de revendre, parce que personne n’en veut)…
Jaguar, propriété de l’indien Tata, s’est laissé enfermer dans une stratégie cuite et recuite de produits de “montée en gamme” bon-marchés vendus très chers…, copiant à outrance les allemandes du segment : les grandes berlines, même typées GT et fortes d’une belle cavalerie…, mais au-delà de la banalisation…
En effet, quelle pitié de voir les nouvelles berlines TataGuar, insipides cachalots obèses et mous…, alors que la Jaguar XJ-6 était intemporelle…
Les XF et dans une moindre mesure XK étaient déjà des erreurs stratégiques sous l’ère de l’ancien régime propriétaire : Ford… la X-Type n’était en effet qu’une Mondeo rebadgée.
Avec l’arrivée de cette F-Type, Jaguar, s’il voulait renouer avec son passé (les mythiques Jaguar E-type et XKSS), se casse totalement la gueule et se f… de celle du public.
Le style et les proportions sont comme extrapolées d’une Mazda Miata MX-5 première série…, gonflée comme une outre…, c’est à pleurer.
Sous le capot avant, en position longitudinale et en propulsion, comme si la crise n’existait pas plus que les cancers qu’on développe avec les OGM…, comme si le pétrole restait l’avenir de l’humanité (qui en réalité crève, englué dans cette huile poison qui ne crèe que des guerres)…, trois motorisations classiques et complexes (regardez la vue avant d’un des blocs moteurs pour vous en rendre compte), seront proposées : un nouveau 3.0 V6 Supercharged de 340 ou 380 chevaux, ainsi qu’une version revisitée du 5.0 V8 actuel de 470 ou 510 chevaux, tous équipés du Stop&Start et accouplés à une boîte auto ZF à 8 rapports.
Pour l’heure, il n’est pas question d’une version hybride ajoutant au 3.0 V6 quelque 70 kW (94 chevaux) et abaissant les émissions à 165 g/km comme sur le concept car C-X16…
Et encore moins de diesel, même V6 !
C’est heureux, car les moteurs diesel polluent pire encore que les plus déréglés des moteurs essence…
Une gabegie, un gâchis gigantesque que les journaleux feront passer en inventant des associations d’idées imbéciles ou interviendront divers sportifs du volant sponsorisés par des marques vendeuses de mort lente (alcooliers, cigaretiers, pétroliers), tous unis pour que perdure le système…
Je fais une pause pour aller vomir…
La commercialisation de cet engin est prévue pour 2013… et en attendant, cette F-Type a fait ses débuts au Festival of Speed de Goodwood, une présentation débile, un suspense enfantin, des clichés surranés… et ensuite, au Mondial de l’automobile de Paris 2012, ou la F-Type était entourée de Ratan Tata (le big-boss de Tataguar, au look de zombie, qui pose ci-dessous en personnage principal ) et des principaux dirigeants de la firme Tata, entourant l’imperméable Lana Del Rey (en blanc, faut-il le préciser ?)…
Existerait-il dans la tête de certains journaleux de sévices oeuvrant pour les merdias traditionnellement vénaux…, un précepte philosophique ou existentialiste, qui dirait, en substance légère : “Bienheureux ceux qui n’attendent rien” (ça marche aussi dans l’autre sens : “Malheureux ceux qui en attendent trop”) ?
Ce qui leur permettrait de prendre du recul, de ne pas accepter de recopier les communiqués de presse…et d’aller aux présentations des “nouveautés” automobiles en traînant les pieds, en manquant de rebrousser chemin, en ayant en mémoire les mauvais échos passés et en préparant déjà dans leur tête une critique pleine de bile, de bonnes et vraies saloperies en toute mauvaise foi, pour enfin oser écrire, quand la lumière se rallume dans leur cerveau, que cette voiture n’est qu’un produit commercial, sans âme.
Hélas, leur seule réalité est de remplir leur frigo… et comme ils n’ont pas grand-chose à raconter et qu’ils souffrent d’une caractérisation psychologique assez sommaire, leurs papiers qui devraient être engageant, bien rythmés et cohérents…, acquérant même, parfois, une dimension vaguement fantastique et mythologique…, sachant ménager quelques petits effets humoristiques…, ne sont invariablement qu’un salmigondis de resucées…, allant (dans le droit fil de cet article), jusqu’à prétendre déceler dans le couple joué par Lana Del Rey et la F-Type, une variante lointaine quoique contemporaine, de La belle et la bête…
Et s’ils laissent entrevoir une possible nostalgie d’un temps maintenant révolu pour aider les plus crétins-lecteurs à acheter ce qui ne manque pourtant pas à leur bonheur et n’a strictement aucun lien avec le passé…, cela n’a même pas le goût d’un vieil alambic rouillé…, mais celui, cancérigène, de l’huile de vidange !
La Tataguar Bollywoodmobile dégage une odeur insuportable de pourriture consumériste…
De plus, son image est aussi fausse et retouchée que celle issue d’une séance Photoshop de Lana Del Rey chez Vogue ou Marie Claire…
Je retourne vomir…
Lana Del Rey, déjà rayée…
Amy Winehouse est morte et Adele n’a rien à dire.
L’occupation du créneau médiatique est donc revenue ces derniers mois à Lana Del Rey, qui a livré son manifeste : Born to Die. La frêle Américaine de 25 ans, charriant toute la fascination figée des années 2000 pour le vintage, s’y retrouve coincée dans son personnage de vamp de télé-réalité : celle qui chante avec l’étiquette de la robe qui dépasse.
Video Games, la chanson qui l’a révélée, était une bluette lancinante laissant envisager que Lana Del Rey puisse rendre un premier disque digne.
Mais Born to Die est plombé d’entrée par sa production, confiée à Emile Haynie, qui s’y connaît surtout en hip-hop dodu (Ghostface Killah) et en r’n’b chargé (Kanye West)…, un choix bien réfléchi, qui habille Lana Del Rey en extraterrestre descendue sur Terre pour unir les consommateurs de rap, de soul, de r’n’b et de pop.
Cette boulimie désincarnée, farcie d’effets risibles (carillons, harpe volée à Mariah Carey, et même un ineffable couplet en français dans Carmen), annule les bonnes mélodies (Radio, Blue Jeans) et achève de faire de Born to Die un disque épuisant, déjà ringard…
Elle demande deux heures de préparation pour la séance photos (coiffure, maquillage et stylisme), conseillée par un drôle d’oiseau surnommé Johnny Blue Eyes.
Elle, c’est Lana Del Rey, 25 ans : ovni plastique.
Video Games présente une série d’extraits de films noirs, de jeunes skateurs ou de stars du hip-hop, le tout trouvé sur YouTube et monté de façon artisanale.
Au milieu de ces images, Lana, lolita des années 50 à l’air gangsta des temps modernes, chante ses drames amoureux…, la moue est boudeuse, le clip fait le tour de la planète et propulse la jeune femme au rang de starlette 2.0.
L’emballement commence.
Le public tombe sous le charme de la chanteuse mystère, excité par cette bouche, gonflée au collagène à l’évidence, et par les mélodies dramatiques qui s’en échappent.
Mais nombre d’internautes aiment détester ce qu’ils considèrent comme un produit purement marketing et s’amusent à fouiller les tiroirs du web à la recherche de l’avant Lana.
Des parodies de son clip ou des sites moquant ses lèvres se multiplient.
Quand elle quitte enfin sa chambre, une robe blanche et des roses sur la tête, pour rejoindre l’équipe de Jean-Baptiste Mondino sur le toit d’un hôtel parisien, on la croit tout droit sortie de YouTube.
Mêmes cheveux légèrement ondulés, même maquillage fifties.
Ses pas sont lents, sa voix faussement timide ressemble à celle d’une lycéenne naïve, elle a des regards de biche égarée.
Lana Del Rey n’est pas vraiment à l’aise, surtout lorsque le photographe lui explique qu’il va faire un gros plan sur ses lèvres.
Panique : Oh non, pas ma bouche.
Cette bouche ourlée qui provoque tant de railleries n’est pas franchement assumée par l’intéressée, qui, après négociations, se laissera aller et aura même plaisir à prendre la pose.
La biche prise dans les phares se mue en femme fatale.
Lana enlève ensuite son costume de scène et enfile jean, chemise blanche, ballerines noires, et commande un cappuccino.., elle pose devant elle les quelques cigarettes qu’elle a piquées à différentes personnes, s’installe, les jambes en tailleur, souffle enfin…, de près, on remarque les faux cils, le maquillage ultra prononcé.
Son clip, Born To Die, à été réalisé à Fontainebleau près de Paris avec Yoann Lemoine, auteur sous le nom de Woodkid du sublime Iron.
Lana Del Rey, est née Lizzie Grant il y a 26 ans au cœur de Manhattan.
Ses parents sont agent immobilier et professeure, elle a un petit frère étudiant et une petite sœur photographe.
Elle a ensuite migré au nord des USA, à Lake Placid, dans un pensionnat du coin puis retourne à New York à 18 ans… et, après des études de philosophie vite interrompues, commence à écrire ses premières chansons et à les jouer dans des clubs.
Les préoccupations de la jeune Lizzie sont les mêmes qu’aujourd’hui : L’amour et ma vision du futur, une sorte de fantasme sur mon avenir. Le rêve d’une vie meilleure, de paix intérieure.
Lorsqu’on lui demande pourquoi elle n’était pas en paix, avant, Lana lâche un petit rire nerveux qui reviendra à chaque question intime : C’était un peu le bazar dans ma tête. Désormais je peux répondre aux questions que je me posais jadis, je me connais parfaitement bien.
Et puis, Lizzie est devenue Lana : Je voulais un nom de groupe. J’ai choisi Lana Del Rey parce que je trouve la sonorité vraiment belle. Il n’y a pas eu de rupture entre Lizzie Grant et Lana Del Rey, mais Video Games a tellement retenu l’attention que les internautes ont fouillé et essayé de comprendre qui j’étais. J’ai créé un monde sonore pour l’album qui correspond au monde visuel de mes clips. je n’ai pas inventé une seconde personnalité, je deviendrais folle et surtout, je n’en ai pas besoin.
Tous les doutes sont permis depuis l’apparition de cette fille sortie de nulle part.
Est-ce bien elle qui a réalisé ses premiers clips comme elle le prétend ?
Comment est-elle arrivée à un tel buzz en un temps record ?
Une légende court selon laquelle une attachée de presse, annonçant son départ, aurait livré à tous ses contacts son dernier coup de cœur : Video Games.
La vérité est plus simple : J’ai mis la vidéo sur mon compte YouTube et chaque jour, je voyais le nombre de vues augmenter. Trente jours plus tard, Radio 1 a diffusé le titre quand l’animatrice Fearne Cotton a dit qu’elle adorait le morceau, puis pas mal d’artistes influents ont suivi, comme The Weeknd ou Yoann Lemoine (Woodkid). C’est à ce moment-là que j’ai rencontré des gens de majors. Aujourd’hui, j’ai deux managers dont je suis très proche.
Lana Del Rey travaille principalement avec trois personnes : Justin Parker, un compositeur et producteur à Londres, son meilleur ami Dan Heath, compositeur de musiques de films à Hollywood, et Emile Haynie pour les rythmes hip-hop.
Les inspirations de la chanteuse sont surtout visuelles : le cinéma des années 50, des paysages qu’elle connaît (Brooklyn) ou pas (Monaco, Paris) et qui la bouleversent.
Questionnée concernant la “TataGuar” et son rôle un peu débile consistant à poser devant la F-Type, elle a répondu : Vous savez, je n’aime pas être au cœur d’une controverse, ce n’est pas dans ma nature. J’adore chanter, mais ce n’est pas le plus important dans ma vie. Si ça devenait trop difficile à supporter, j’arrêterais.
Son accomplissement ultime, finit-elle par lâcher avec une certaine coquetterie, serait d’être une bonne personne…