Finissant à peine mes études d’architecture, je me suis lançé, en sus, dans la presse, dans le but avoué de me faire un max de blé…
J’avoue que des journaux “toutes-boîtes”, bien que rapportant beaucoup d’argent, n’étaient pas intellectuellement extraordinaires.
Mais mes débuts en architecture non plus.
J’ai eu le malheur de débuter chez un architecte riche mais radin, consciencieux mais crétin, qui m’a fait travailler trois mois pour en finale ne rien me payer…
J’ai alors lançé une revue de décoration et architecture, “Home”, me disant que les gens qui aimeraient mon style net et épuré y trouveraient leur bonheur.
Ce fut un demi succès, beaucoup continuant d’aimer le style fermette Louis XVI rustique avec vitraux gothiques, colonnes doriques, papiers à fleurs et lit à baldaquin chinois façon renaissance Italienne….
Il n’est que voir les maisons qui continuent d’éclore telles des mauvaises herbes, plus de 90% sont hideuses et mal conçues.
Ce qui m’a préservé, quelque part, des abus et des compromissions qui sont le lot quotidien de certains de mes confrères, c’est que je n’en ai jamais rien eu à f….
Plus tard, lassé des fermettes et autres conneries, après être passé dans la publicité, j’ai créé un magazine automobile : “Chromes & Flammes” et ce fut une aventure déjantée…
Là, j’ai appris à faire une nette différence entre les “Journalistes” et les “Journaleux”...
Je le dis tout net, en tout “Journaliste” il y a un “Journaleux” qui sommeille, mais aucun “Journaleux” ne deviendra jamais “Journaliste”, à cause du mauvais pli donné dès le départ…
Tous les “Journaleux” qui composent 90% de la presse automobile, s’abaissent à accepter (parfois ils les exigent) des cadeaux en échange d’un article : une telle attitude, selon moi, n’est pas digne, mais entre la théorie et la pratique…, leur coeur balance vers le poids de l’argent !
D’une manière générale, on peut dire que les “Journaleux” sont à l’origine des passionnés, car il en faut de la passion pour faire des essais de voitures inintéressantes et remplir des fiches de données “constructeur” en faisant attention de n’émettre aucune véritable critique.
Ce sont aussi de sacrés cons, car il en faut, de la connerie pour continuer à s’extasier, année après année, sur des voitures quasi semblables construites pour être vendues à des gens qui vont s’y endetter grâve en contrepartie d’un bazar qui 10 ans plus tard leur aura couté le triple et n’en vaudra même plus le dixième !
Un bon “Journaliste” devrait détester l’objet de son boulot, ou tout du moins l’indifférer, pour que précisément sa passion et son enthousiasme ne viennent pas obscurcir son ressenti (son jugement).
On reproche souvent aux journalistes d’être blasés et rabat-joie, c’est une forme de défense contre toutes ces “nouveautés” toutes plus inutiles qu’on fourre entre leurs pattes et dont il faut qu’ils causent (ils sont payés pour).
Une Fiat Bibola ? Ouais, bon, bof.
Une Alfa Gagata de 200 chevaux ? Ouais, bon, bof.
Elles vont changer quoi, dans la vie des gens, sauf à s’endetter ?
Rien ?
D’ac !
C’est quoi, la suite ?
Les “Journaleux” sont avant tout là pour rouler gratos, pour avoir des bons d’essence pour leurs week-end et vacances et assurer de quoi payer les frais de leur “ménage”…
Ce qui me passionnait dans mon métier d’éditeur de “Chromes & Flammes”, c’était le journalisme, c’était de rencontrer des gens, de discuter avec des dingues qui, l’espace d’une interview, me faisaient toucher du doigt leur passion, d’arriver à comprendre un montage complexe et de l’expliquer à d’autres.
Ce qui était extraordinaire, c’était d’arriver à faire partager à d’autres les petites étincelles de génie que me présentaient des passionnés.
C’est pour cela que d’emblée je ne me suis intéressé qu’aux voitures de véritables passionnés, souvent semi-fous, déjantés, parfois amers de leur insuccès, mais prêts à se relancer dans des aventures encore plus folles…
C’est ainsi que j’ai rencontré Jerry Wiegert qui construisait les Vector, Alain Clénet et ses délires, les frères Stevens qui fabriquaient “leurs” Excalibur et quantités d’autres, des dizaines, des centaines, des milliers…
C’est pour cela aussi que d’emblée je n’ai pas aimé la prétention des Porsche et Ferrari, d’autant que j’en ai achetées et que je n’ai eu que des déboires et désillusions à leur volant…
J’ai toujours écrit d’expériences…
Mais mes “Journaleux”, non !
Les “Journaleux” n’ont jamais été dans le même cas que moi, et c’est peut-être dommage, quelque part : s’ils avaient été “Journalistes” avant tout, ils auraient sans doute partagé plus de choses que le pognon qu’ils me réclamaient.
Le métier de journaliste est l’un de ceux qui suscite le plus de fantasmes, les gens imaginent plein de trucs aux antipodes de leur travail.
Un vrai “Journaliste”, c’est avant tout un concentrateur et un filtre.
Il rassemble des données, les filtre, et les restitue.
Rien de plus.
Il n’y a pas de Bob Woodward, de Luc Honorez ni de René Haquin dans la presse Automobile : le sujet ne s’y prête pas.
Les scoops, c’est trop souvent un modèle présenté une semaine avant tout le monde : pas de quoi s’en réveiller la nuit.
Les vraies infos, comme la tenue de route pas terrible de la Zastavapa GLXRZ ou les ratés de conception de la Ferraillerie V-16 6X6, sortent trop rarement, tandis que le génie du Heer Doktor qui oblige à désolidariser le moteur de la carrosserie d’une Porscherie pour changer les bougies est passé sous silence…
Pourtant, ils concernent le public au premier chef, mais ce genre d’enquête demande du temps, et le temps, c’est de l’argent.
Les “Journaleux” passent leur temps en voyages de presse dans des hôtel quarante-douze étoiles à l’autre bout du monde, à rouler sur des pistes nickel-chrome dans des bagnoles insipides réglées aux petits oignons.
3 jours en Malaisie, 4 jours en Australie, 2 jours en Espagne…
Ouais, bon, bof.
C’est pas pour ça que la Renault Diesel VLTTR consomme 1 litre de moins au cent, ou qu’elle tient mieux le parquet, comme ils l’écrivent pour garder leurs accréditations.
Les quelques voyages de presse que j’ai pu faire étaient sympas, m’enfin, j’aurais passé 1 heure au téléphone avec la bonne personne qui m’aurait envoyé des photos “de presse”, l’article aurait été écrit quand même.
Les voyages de presse, c’est juste un emballage.
Traités comme des VIP (qu’aucun “Journaleux” n’est), ils ont vite fait de choper la grosse tête et de se prendre pour “Quelqu’un” !.
Généralement, ils redescendent vite sur terre : bourrés, ils finissent tous par écrire une bêtise, à se planter dans le nom d’une personne, à se gourer dans la mise en page.
Alors, la sanction est rude, les “Journaleux” fautifs, voire “traîtres”, ne seront plus invités tous frais payés avec leurs copines sexuelles aux Grands-Prix de F1, séjours de 10 jours en 5 étoiles inclus “All-In” pour essayer “LA” Ferraillerie du moment…
Le tout, sera pour chacun des “Journaleux” d’en tirer la seule conclusion qui s’impose : “t’es pas une super-star, gars, t’es juste là pour raconter un histoire à des types qui payent pour te lire“.
L’humilité est trop rare dans ce métier.
Le mépris des lecteurs à qui les “Journaleux” sont tenus de débiter les conneries des communiqués de presse est une obligation qui apporte à l’éditeur une montagne de fric sous forme de publi-réciprocités.
Point-barre…
Si encore un magazine ne vivait que par ses abonnés…
A part Le Canard Enchaîné, je ne connais pas de journaux ou de magazines grand public qui ne vivent pas sans publicité.
Prenez l’exemple de Métro : même en le donnant, ils arrivent à se faire du fric (tant bien que mal, mais ni mieux ni moins bien que les magazines officialisés de la presse automobile, par exemple).
Et quand la pub pointe sa gueule quelque part, elle pourrit tout sur son passage.
Même en tant que “Journalistes-pros”, il leur est difficile de se maintenir à l’écart de la direction commerciale.
Quand ils traitent de sujets de fond comme les délocalisations à l’étranger ou la fluctuation des cours du jus d’orange en tube, c’est assez facile.
Quand c’est un constructeur qui invite au Brésil pour 10 jours tous frais payés pour essayer la nouvelle Zing-Boum, ça devient plus dur d’en faire abstraction, surtout si en sus ils ont reçu un ordinateur portable en cadeau qui contient l’article et les photos prêts à l’usage (il suffit de choisir la version).
Parce que ce constructeur, et d’autres, sont ceux qui permettent au magazine ou bossent les “Journaleux” de signer leur chèque en fin de mois.
L’idéal, ce serait de ne rien devoir du tout à ces gens, pour qu’ils ne puissent pas avoir de prise sur la rédaction.
Oui, mais comment essayer des voitures aux prix inaccessibles, alors ?
En demandant gentiment aux lecteurs de prêter les leurs ?
Et quand les engins ne sont pas encore arrivées en concession ?
Rien de pire pour des “Journaleux” de perdre leurs accréditations…
Ils ne peuvent plus aller nulle part, même dans les salons automobiles (ou chaque stand leur offre des plats somptueux en sus de cadeaux-souvenirs), sauf en payant et en visitant les jours des “ploucs”...
Plus de communiqués de presse, plus de voyages, plus de cadeaux, plus d’avantages en nature, plus de chèques d’essence, plus de voiture gratos les week-end…
Des “Journaleux” sans accréditation sont des ploucs…
Donc, par nécessité, tous les “Journaleux” sont des putes…
Certains y voient un signe de déliquescence…
J’ai passé les trois dernières heures en classe Economy d’un A320 pourrave.
Voici un exemple “type”, vous excuserez par avance le plagiat-modifié necessaire pour pouvoir en rire !”Je m’appelle Etienne Busard, j’étais journaliste-rédacteur en chief au Chroniqueur de l’Automobile, mais je suisse maintenant super-journaliste-rédacteur-supérieur-en-chef, de Route libre, support leader sur son segment de marché.
En classe Economy !
A l’aéroport, je galère pour les bagages.
Heureusement, Filo, mon photographe peut m’aider à trimballer mes valbondes.
Je suis chargé : j’ai fait changer mon billet pour pouvoir passer le week-end ici : pas tous les jours que je peux passer 4 jours en Espagne aux frais de la princesse dans un hôtel 5 étoiles.
J’ai mollement dit que je voulais payer le reste du séjour à l’hôtel, mais heureusement la chargée de communication de Ferraillerie a insisté pour tout régler.
Tant mieux : je suis raide.
A la sortie de l’aéroport, la boîte chargée des relations presse de Ferraillerie a cru bien faire en affrétant des Monospaces.
Je déteste les Monospaces, ça fait plouc.
J’ai la gerbe au bout de 5 minutes dans ces bagnoles.
Enfin… au moins y a un mini bar.
Mais je sens que je ne vais pas trop en profiter : dans chaque voiture, il y a un type du marketing de Ferraillerie qui tient absolument à taper la tchatche avec moi.
Ils appellent ça faire du « networking ».
Networking mon cul.
Ce que je voudrais, c’est qu’on me laisse pioncer peinard.
Bah…, je le laisse causer, et je répond par des onomatopées en mode « interview en pilotage automatique ».
L’hôtel.
C’est pas trop tôt, j’en ai plein les bottes.
Ce soir, ils ont prévu une réception.
Ce qu’il y a de bien, c’est que je vais pouvoir m’y pointer en t-shirt.
D’ailleurs, c’est à ça qu’on reconnait un journaliste dans les réunions de ce genre : ce sont les seuls sapés en jean/t-shirt et à causer entre eux près du bar.
Les cos’crav’, c’est ceux qui invitent.
Les jean/t-shirt, c’est les invités.
Et lui là ?
Ah non ! lui c’est l’ingénieur du son.
Tu vois pas la différence ?
Il est rasé et il n’est pas en train de râler.
On a droit comme d’hab’ au mot de bienvenue du patron de la division marketing Europe de Ferraillerie.
Peut pas s’empêcher de l’ouvrir, celui-là.
Moi je m’en tape, je continue à siroter mon 5e champagne.
Comme il se sent obligé de causer Anglais alors qu’il est italien, et que je ne comprend pas l’Anglais sauf dans les films de kung-fu, je peux continuer à causer avec mon pote de chez Ratagaz Magazine.
Vivement que ça se termine, j’ai envie de me taper la pute black qu’on met à disposition.
Je pensais qu’on allait se barrer tout de suite après : j’mé gourré.
On nous fourre dans des minibus et on file je ne sais où.
Ca sent le traquenard.
J’espère qu’on va pas avoir droit à un autre spech : j’ai rien pour noter.
Bof…, au pire je demanderai gentiment au petit nouveau de chez AutoAdonf’ de me filer ses notes.
Ce bleu sera tout fiérot de les passer à un « ancien ».
Limite, si je lui demande encore plus gentiment il m’écrira ce putain de papelard.
J’avais raison : c’était un traquenard.
Ils nous ont prévu une soirée animée avec courses de kart et bowling.
Paraît qu’il faut faire des équipes, et qu’il y a des trucs à gagner à la fin.
Premier prix : un GPS.
J’m’en fous, j’en ai déjà un que j’ai « oublié » de rendre au constructeur.
Qu’est-ce que je m’emmerde.
Il est où, le bar ?
Et la pute black ?
Le lendemain matin, évidement, ça commence dès huit heures.
J’ai à peine le temps d’avaler mon 3e café qu’on nous enfourne à nouveau dans un minibus.
Direction le circuit.
J’en profite pour terminer ma nuit.
C’est le bruit qui m’a réveillé.
On est arrivé, et les essayeurs de chez Ferraillerie sont déjà en train de tourner sur la piste pour faire chauffer les bolides.
J’ai mal au crâne : va pas falloir me faire suer ce matin.
Je vais expédier fissa cet essai et retourner à l’hôtel m’offrir un petit massage avant de filer à la piscine.
Nouvelle conférence.
Technique, celle-là.
On nous explique en long, en large, en travers et de 3/4 arrière les différents nouveaux bidules.
Personnellement, je m’en tape : tout est dans le dossier de presse.
J’en profite pour reluquer la chargée de com’.
Mouais, à défaut de mieux…
Direction le bar.
La journaliste de chez SpeedyWheelingMagazine va s’enfermer dans les chiottes.
Dommage, pour une fois qu’il y avait une nana parmi nous.
J’ai envie d’être parmi les premiers pour pouvoir écrire tout ça peinard avant midi.
Manque de bol, tout a déjà été planifié.
Je suis programmé à 10h 30.
Une heure à poireauter.
Du coup, j’en profite pour aller faire du plat à la chargée de com’.
Elle me jette.
Une mal baisée, sans doute.
Tant pis, je me consolerai avec la pute black ce soir.
10h 40.
J’ai toujours pas ma bagnole.
Un débile s’est pris le mur dès le 3e virage, et ça a tout décalé.
Y a des pas doués, dans la profession.
10h 45, enfin !
Filo s’est positionné dans un petit gauche facile en dévers, où je vais pouvoir braquer en dérapage comme un porc sans risquer de me mettre au tas.
Je me lance.
Premier tour peinard, histoire de prendre mes marques.
Je ne sens pas trop le train avant, bizarre.
2e tour, je commence à attaquer.
Un fondu me passe comme une balle, un autre type le suit.
Ca va mal finir, leur histoire : je les laisse filer.
Dans le petit gauche, je sors le grand jeu : oeil d’aigle… crrrRRRRR BLAM ! Et meeerdeee !
Retour aux stands.
Je râle sec auprès de la chargée de com’ : depuis le début je sentais pas le train avant.
Je suis sûr qu’ils ont surgonflé les pneus avant.
Heureusement, ils ont sorti une bagnole de rechange, et je peux reprendre la piste.
Mais je bloque : impossible d’attaquer à nouveau dans ce fameux gauche.
Filo se déplace.
Faut se magner, il me reste seulement quatre tours.
Il finit par se poser à un autre endroit qu’il avait repéré alors que je rentrais aux stands.
L’angle est moins sympa.
On verra.
De toute façon, si les photos sont moches, c’est pas de ma faute.
En tous cas, cette bagnole est une daube sans nom.
Ca y est, séance terminée.
Ouf !
Je vais pouvoir souffler.
C’est à ce moment là que j’ai vu qu’on remettait ça cette aprème.
Et zut !
Derechef, je me met à boîter.
Gagné !
Au bout de 2 minutes, un type de chez Ferraillerie me demande si ça va.
Je lui répond que j’ai un peu mal à la cheville parce que la pédale d’accélérateur est trop dure….
Il me propose de voir un kiné, ce que je refuse en lui disant que ça va passer, mais que la prochaine séance se fera peut-être sans moi.
Il repart en trottinant, et moi je file.
En sortant, je continue de faire semblant d’avoir mal à la cheville.
Evidemment, l’attachée de com’ se rue sur moi et se répand en excuses, me proposant même un entretien exclusif avec le patron de la division « Sport » de Ferraillerie pour me consoler.
Ca me saoule, mais j’accepte, non sans avoir fait semblant d’être très touché par sa proposition.
Après tout, je vais peut-être pas devoir me contenter de la pute black ce soir…
Et puis ça va faire les pieds aux connards de chez AutoAdonf’, cette interview. Le type est barbant au possible.
En bon Rital’, il répond toujours à côté des questions.
En plus, les interprètes sont minables.
Bien la peine de faire tout un cinoche.
Bah, au pire je ferai un petit encadré genre “Trois question à… “.
Mon photographe le shoote à côté d’une bagnole : te fatigue pas, gars, on verra que ta tronche au final…Je m’isole pour pondre mon papier.
Qu’est-ce que je vais mettre ?
Ouais… “Ferraillerie : Forza Italia” : les Rital’s vont adorer.
“Nouveau modèle complètement redysigné” (c’est comme ça que ça s’écrit ?)… gna gna gna “ultra-élitiste” (ouais, très bon ça)… gna gna gna… “missile à bitume” (‘tain, chuis en forme)…, les chiffres, pas oublier les chiffres “8 grammes sur les pistons, châssis plus rigide de 13,7%” (tu parles si on s’en tape, mais j’ai rien d’autre à dire), gna gna gna “encore plus radicale” (ouais, ouais), gna gna gna “la sportive de l’extrême”… gna gna gna “très stable en entrée de courbe tout en restant agile” (ma combarde s’en souvient, va encore falloir que je rappelle la nana de chez Dainese) “attendons un essai routier aux Bermudes pour nous faire une idée plus précise de cette Ferraillerie en vente libre”, point final.
Cool !
C’est terminé.
Je l’enverrai demain dans la matinée, avec quelques commentaires.
Il ne me reste plus qu’à faire les légendes sous les photos.
Filo me les montre : pas terrible.
Tant pis, on arrangera ça sous Photoshop.
Et on ajoutera des étincelles : ça impressionne les lecteurs. Je vais revoir l’attachée de com’ et lui demande s’il est possible de revenir à l’hôtel.
Ma cheville, un peu mal au dos, toussa…
Elle tire la tronche, mais elle finit par appeler un tacos.
Arrivé là-bas, je file au resto.
Pas question de se laisser abattre.
14 h direction les cabines de massage.
Ensuite, la piscine.
18 heures : les autres rentrent.
La nana de la com’ se jette évidemment sur moi, et s’enquiert de ma petite santé.
J’en profite pour lui sortir un bobard monumental à propos d’un vieille chute lors de la première édition du Paris-Dakar.
Les baroudeurs, ça fascine toujours.
La pute black ou elle ?
Merde, la pute : elle a fini par me planter à la fin du repas.
La garce.
Le lendemain matin, les autres prennent le chemin de l’aéroport.
Filo aussi.
Je balance mon papier par e-mail à la rédac’, passe un coup de tube là-bas pour voir si tout roule, et hop ! retour au plumard avec la pute.
Cette aprème, je loue un quad et je vais faire un tour à la plage.
J’espère que la prochaine fois ils organiseront les essais en Australie.
L’Espagne, c’est pas terrible finalement”.