La seconde collection Schlumpf a disparu de France…
“Arlette Schlumpf, la veuve de l’industriel et collectionneur Fritz Schlumpf, est décédée vendredi soir 16 mai 2008 à l’hôpital de Colmar. Elle avait 76 ans et était originaire de Meurthe-et-Moselle. Au côté de Fritz Schlumpf, elle a vécu les grandes heures puis les épreuves qu’ont traversées le groupe industriel textile de son mari et l’exceptionnelle collection automobile – le Musée Schlumpf – qu’il avait constitué à Mulhouse en souvenir de sa chère maman. Après le décès de Fritz Schlumpf en 1992, elle avait repris le combat pour la reconnaissance de l’œuvre de collectionneur de son mari. Elle venait de terminer la rédaction d’un livre de souvenirs et de témoignage. Ses obsèques ont été célébrées à la paroisse de Wintzenheim. Elle fut inhumée au cimetière de Mulhouse, et repose maintenant au côté de son mari. Arlette Schlumpf laisse derrière elle un lourd héritage à sa fille Cléophée”…
Si Arlette Schlumpf a vécu de grandes années auprès de son mari, jusqu’en 1977, les années suivantes, elle a lutté avec lui contre l’injustice qui leur a été faite par le gouvernement français, les tribunaux français, les syndicats français, la presse française.
Tous ont induit en erreur l’opinion publique, ont manipulé les esprits on créé une intrigue à leur encontre, faite de jalousie et d’injustice, dans le but de pousser Fritz Schlumpf à la faillite de ses usines en 1977 !
Pour la politique Giscardienne d’alors, tout comme pour l’opposition socialiste, cet acte fut comme un cadeau du ciel pour prouver que le capitalisme “à l’ancienne” était à blâmer pour la mauvaise situation économique dans laquelle la France était plongée.
Personne n’a mentionné, que les problèmes dans l’industrie textile française étaient causés par l’industrie du textile asiatique beaucoup moins cher, en un temps ou les délocalisations “Européennes” n’existaient pas encore.
Partout en Europe, les usines textiles ont dû fermer.
Ce qui s’est passé aux usines textiles Schlumpf est scandaleux.
Pour beaucoup de gens, avec le recul du temps, la ville de Mulhouse, le gouvernement français, les tribunaux français, la presse écrite française et les syndicats français de cette époque doivent des excuses et dédommagements à Arlette et Fritz Schlumpf.
En effet, en 1977, de nombreuses propriétés privées de la famille Schlumpf ont été saisies, ainsi que la collection de voitures anciennes toute entière, à 90% constituée de Bugatti.
Fritz Schlumpf est décédé le 18 avril 1992 à l’âge de 86 ans.
Arlette a continué de se battre pour la réhabilitation de son mari et de sa fille.
Ce que très peu de personnes savent, c’est qu le gouvernement français, a restitué à Arlette Schlumpf, une très petite partie de la collection de Fritz Schlumpf, qu’on appelle “la collection Malmerspach”, un ensemble de 62 voitures (en réalité 64) qui n’avaient pas été restaurées encore en 1977, lorsque le gouvernement français les a saisies en même remps que des centaines d’autres en parfait état.
En 1999 elle a obtenu une sorte de reconnaissance post-mortem, pour l’extraordinaire patrimoine qu’était la fantastique et incomparable collection de Fritz Schlumpf, saisie arbitrairement et injustement, voire illégalement, par le gouvernement français et qui est l’ensemble du Musée national de l’automobile français, qu’était le Musée Schlumpf de Mulhouse.
Pas beaucoup de médias n’en ont parlé…
Igor Biétry rédacteur adjoint à la Vie de l’Auto avait réussi fin des années ’90, à obtenir un interview ou Arlette Schlumpf dit entre autres choses : “Les voitures de Malmerspach, ce sont pour moi les voitures de l’an 2000 ! J’ai reçu plus d’une cinquantaine de propositions depuis le monde entier : Etats-Unis, Suisse, Allemagne et la France aussi bien sûr. Contrairement à ce que les journalistes ont annoncé, les voitures ne sont pas parties à l’étranger, elles sont toujours en France et je compte me donner un peu de temps pour réfléchir sur leur devenir. Vous savez mon mari a fini par me donner aussi le virus de la voiture ancienne”…
Arlette Schlumpf a donc retrouvé 62 voitures (en réalité 64), dont 17 Bugatti (en réalité 15), toutes complètes mais en mauvais état.
Les voitures se trouvaient avant 1977 dans un grand hangar situé à Malmerspach.
La vente de la succession d’Arlette Schlumpf, fut un événement présenté par l’étude strasbourgeoise Gasser Audhuy, société de ventes volontaires de meubles aux enchères publiques, comme un fait historique dans le monde du marché de l’art.
Dans un lieu qui ne doit rien au hasard, à Molsheim, le berceau de Bugatti, on avait l’impression qu’allait se jouer, le 5 juillet 2009, le dernier acte d’une saga industrielle : La fin du cycle Schlumpf, comme l’a dit à Strasbourg le commissaire-priseur Antoine Audhuy…, la saga Schlumpf s’est nouée dans les difficultés de la guerre, s’est épanouie dans l’ingéniosité et la duplicité de son héros principal, s’est échouée sur les récifs d’un conflit social dur et médiatique, et a tenté en finale un dernier rebond aux accents de réhabilitation.
La vente du dimanche 5 juillet 2009 à l’Hôtel de la Monnaie de Molsheim présentait en effet, parmi des pièces de mobilier, des effets personnels et quelques voitures anciennes ayant appartenu à Fritz Schlumpf, une pièce exceptionnelle : le bouchon de radiateur de la Royale 41100 Coupé Napoléon d’Ettore Bugatti, représentant un éléphant sculpté par son frère Rembrandt Bugatti, de 192 mm de haut, pesant 1337 grammes dont 600 grammes d’argent… et estimé entre 80.000 et 100.000 €uros.
Cette voiture légendaire, qui est aujourd’hui le clou de la Cité de l’Automobile de Mulhouse (le Musée Schlumpf), a été acquise par Fritz Schlumpf en avril 1963…
Un des objets auxquels Fritz Schlumpf tenait le plus était cette statuette d’éléphant de Rembrandt, expliquait-on dans le catalogue de la vente…, lorsqu’il fut obligé de quitter la France sous la protection des forces de l’ordre avec sa famille (en 1977 après la mise en faillite de ses usines textiles par le gouvernement français) , il ne put emporter que très peu de choses dans sa voiture et c’est cette statuette en argent qu’il prit avec lui et qui resta sur son bureau à Bâle jusqu’à la fin de ses jours. C’est la première fois au monde, précisait l’expert Frédéric Gasser, qu’un tel objet passe en vente…
Ah, j’allais oublier un petit détail : le prix.
La mise à prix était à 70.000 euros et l’éléphant s’est finalement arraché à… 238,000 euros.
Cette vente a permis, par de multiples autres objets mis aux enchères, de reconstituer l’épopée schlumpfienne, sous ses dehors publics ou, plus étonnamment, dans l’intimité du couple.
Ainsi ont été vendus l’ancien bureau de direction de l’industriel, de nombreux objets mobiliers et artistiques, mais aussi la chambre à coucher d’Arlette et Fritz Schlumpf, lit compris.
Une Bugatti Baby Type 52 (une reproduction pour enfant) estimée entre 25.000 et 30.000 €uros, une Ferrari Testarossa rouge (la dernière voiture de sport achetée par Fritz Schlumpf en janvier 1986), entre 40.000 et 50.000 €uros… et la Rolls Royce Silver Spirit qu’il avait offert un an avant sa mort à Arlette, autour de 25.000 €uros.
Amateurs de nostalgie moins fortunés, ne pas s’abstenir : ils pouvaient acquérir à petits prix (estimation de 30 à 50 €uros) des verres à champagne de style Art déco, gravés aux armoiries de la famille Schlumpf, que Fritz avait commandés en vue de l’ouverture de son musée…
Mais, nulle part trace des 62 voitures que l’Etat français avait restitué à Arlette Schlumpf (64 sur le listing de 1977)…
Qu’étaient devenues ces merveilles ?
Personne n’a pu me répondre !
Après plusieurs mois de recherche, j’ai trouvé…
Deux négociants en automobiles anciennes, connaissaient l’existence de ce trésor et attendaient patiemment, venant et revenant sans cesse autour et alentours d’Arlette Schlumpf, la priant, l’obligeant, l’implorant, de leur céder toutes les voitures dont elle ne savait que faire…, selon eux !
Des vautours d’affaires… tournant lentement dans le ciel du business sans frontières, prèts à fondre sur les restes de la malheureuse…: le Néerlandais Jaap Braam Ruben (http://www.fineautomobiles.nl/) et le Français Bruno Vendiesse (http://www.prewarcar.com/privates/bruno-vendiesse/), dont vous retrouverez les noms dans l’affaire de la Bugatti du lac Maggiore.
D’après mon enquête, Arlette Schlumpf n’aurait pas cédé…
Mais ce qu’en racontent ces deux là est forcément différent…
Lasse de tant et tant de discussions, elle a fini, disent-ils, par accepter que nous pourrions acheter les voitures après sa mort…, si nous promettions que la meilleure partie de la collection resterait ensemble.
Le fait le plus important n’est pas que Jaap Braam Ruben et Bruno Vandiesse n’ont pas tenu parole comme tout marchand de bagnoles…
Non…
Ce qui est le plus important, c’est que personne ne sait quoi et qu’est-ce…, ni combien fut réellement payé, pour autant que quelque chose a véritablement été payé et a qui… dans un si court lap de temps après le décès d’Arlette Schlumpf, alors que la succession n’était pas encore ouverte…
Il n’y a pas de facture(s) connue(s), il n’y a pas de promesse écrite connue, il n’y a pas d’acte notarié connu, il n’y a même pas de preuve de transaction bancaire connue…
Tant qu’à nous inventer des histoires, ces deux là seraient capables de soutenir qu’en 1946 un militaire américain a échangé 5 frigos contre une des Bugatti Royale à la même Arlette Schlumpf, ruinée par la guerre…
Non ?
C’était la minute pour rire…, redevenons sérieux !
Je ne demande qu’à croire que cette histoire a bien fait l’objet d’une transaction financière, mais j’aimerai en avoir les preuves indubitables…
Car…, curieusement sans attendre l’ouverture des formalités d’héritage chez un Notaire, sans attendre l’ouverture de la succession d’Arlette Schlumpf via la vente aux enchères de l’étude strasbourgeoise Gasser Audhuy (www.etudegasseraudhuy.fr), sans renseigner quiconque sur la réalité d’une transaction financière réelle…
Tout cela à peine quelques semaines après la mort de Madame Arlette Schlumpf, encore tiède, ils ont retiré la totalité des 62 voitures de Wertolsheim (il est indiqué 64 sur le listing) : Un petit village, ont dit Jaap et Bruno, situé dans les environs de Lille…
Je suis natif de cette région… et croyez-moi, un nom comme celui-là fait plus penser à un village du coté de Strasbourg, qu’à un village de chez les Ch’tis…
Là encore j’ai trouvé : il ne s’agit pas de Wertolsheim, mais de Wettolsheim (un T en place du R) !
C’est un village d’Alsace, situé sur la très gastronomique et bucolique route des vins, niché dans le vignoble entre Eguisheim et Colmar, un village passionné par son patrimoine, une gastronomie servie par d’excellents cuisiniers, des élus dynamiques et des associations aussi enthousiastes que performantes…
Personne ne connaissait l’existence de ce hangar de Wertolsheim-Wettolsheim !
Si on vide un hangar de ses 62 voitures (64 ?), quelques jours après le décès de sa propriétaire…, les gens s’inquiètent…, posent des questions !
62 voitures anciennes (Il y en a 64 indiquées), dont 12 rarissimes Bugatti (j’en ai compté 15 sur le listing de 1977 mais on prétend qu’il y en avait 17), c’est pas rien…
Et les carnets d’immatriculation, les preuves d’importation, et que sais-je encore…, les 62 ou 64 factures… à moins que c’était une facture globale reprenant les valeurs et les numéros de châssis…, ou est-ce ?
Les 12 Bugatti…, certains indiquent qu’il y en avait 17…, j’en ai compté 15 sur le listing de 1977…, un véritable trésor, ont été immédiatement expédiés aux États-Unis.
Comment ont-ils fait alors que les conditions d’exportation d’œuvres d’art et d’objets appartenant au patrimoine national français, ne peuvent être exportées d’un coup de baguette magique ?
Nul ne sait, c’est un secret trop bien gardé.
Depuis que la Communauté Européenne existe et fonctionne, il y a liberté de circulation des marchandises entre états membres…, mais pour exporter hors C.E. (vers les USA) il faut des documents…
Je me suis dit, benoitement qu’une demande de preuve de cette transaction officielle, en mémoire d’Arlette Schlumpf, serait bienvenue…, qu’on donne les preuves !
Dans cet esprit, j’ai finalement pu joindre Christian Huet, ex-expert à Paris et très attaché à la famille Schlumpf, qui m’a dit que c’est lui qui avait été chargé d’organiser cette vente, qu’à cette époque tous les comptes d’Arlette Schlumpf étaient bloqués en attente de la succession, que les voitures étaient l’une sur l’autre dans un hangar, qu’organiser une vente aux enchères aurait pris du temps et aurait coûté beaucoup d’argent, qu’il y aurait eu des frais… donc qu’il a été décidé avec la petite fille d’Arlette, et l’aval de son père, de vendre en un coup 50 des 64 voitures, en ce compris les 15 Bugatti…
Christian Huet n’a pas voulu me donner le montant de la transaction, ni son canevas, ni quoique ce soit d’autre, sauf à dire que cela s’était passé devant notaire…
Mais, sauf que cette info démontrerait que les deux acquéreurs auraient payé quelque chose, on reste dans le flou quant à la succession légale…
En reviendrait-on à ce bon vieux système usé jusqu’à la corde qui se trame dans nombre de succession ?
“Vous avez besoin d’argent, tous les comptes sont bloqués, je vous paye un montant qui vous sauve en échange de quelque chose qui n’entrera pas dans l’officialité”…
En tous les cas, aucune trace de quoique ce soit…, le couvercle a été soudé quasi hermétiquement sur la marmite !
C’est à croire, finalement, que c’est un bienfait que le gouvernement français avait saisi toute la collection Schlumpf en 1977…, faute de quoi, elle aurait fini dispersée aux 4 coins du monde par des négociants et des spéculateurs sans scrupules…
La Bugatti la plus rare a été restaurée en “Peable-Beach concours condition”, les autres ont été stockées dans un hangar secret en attente de l’ouverture d’un musée-vente, spécialement acheté pour cela…, propriété du milliardaire américain Peter Mullin demeurant à Oxnard en Californie, nom qui apparait également dans l’affaire de la Bugatti du lac Maggiore…
Arlette Schlumpf s’était battue comme une lionne pour obtenir la restitution de ces voitures.
Dans les 12 Bugatti (il est indiqué 15 Bugatti sur le listing de 1977), il y en avait huit que Fritz Schlumpf avait acheté à William Shakespeare en 1964.
La plupart étaient encore en très bonne forme, bien que rien n’avait été fait mécaniquement depuis 1964 !
Il aurait fallu réaliser des photographies de grande qualité, artistique et technique de toutes les voitures entreposées dans le hangar de Wettolsheim, au lieu des quelques clichés réalisés à la sauvette, la veille du grand déménagement…
A leur vue, on ne peut qu’être accablé par la mystique, considérant l’histoire de ces voitures comme le symbole de la lutte courageuse d’une petite femme contre l’État français…, non à cause de ces voitures, mais en tant que symbole de la réhabilitation de son mari Fritz.
On se sens dès-lors obligé à éprouver un profond respect pour Arlette.
Ensuite, on est frappé par la mystique et le charisme de ces voitures non restaurées.
La vraie beauté ne dure jamais, mais ces rides du temps, cette rouille et ces déformations sont belles également, une beauté bien plus profonde que des restaurations qui vont leur enlever toute leur âme…
C’est dans le caractère.
C’est dans cet état, qu’ont été ces voitures durant 34 ans…alors qu’Arlette combattait pour elles.
Donc, cette collection devait être un grand monument de Fritz Schlumpf pour Arlette.
Arlette n’est plus… et bien qu’elle voulait que cette collection perpétue un vrai musée français indépendant, son mauvais choix final et un manque d’accompagnement sérieux, fait que l’histoire d’Arlette et Fritz Schlumpf se termine là, dans le froid et le noir, dans une bizarre intervention qui ressemble bien plus à un vol qu’à une préservation testamentaire…
Il faudrait écrire un livre sur cette affaire, dire la vérité, démasquer les intrigues et les mensonges et réhabiliter Hans, Fritz & Arlette Schlumpf.
La curée a commencé…
Certaines des Bugatti Galibier ont été vendues en Europe, quasi sous le manteau.
Jaap Braam-Ruben et Bruno Vendiesse se sont conservé chacun une Bugatti Stelvio.
Toutes les autres, Bugatti en tête sont depuis longtemps “en sécurité” aux USA, en attente de l’ouverture du musée-vente de Peter Mullin à Oxnard, en Californie.
Ni vu ni connu…
Si je ne vous en avait pas fait un article…, l’auriez-vous su ?
Certainement pas…
Cars in the collection, the numbers are from the 1977 police report :
Number Marque Chassis number
001 Sizaire # 776
002 Cottin Desgouttes # 50102
003 Delage Convertible ?
004 Minerva chassis ?
005 Steyr Sport Type 7 # 2992
006 Delage chassis # 7216
007 Bugatti (body only) ?
008 Peugeot Darl Mat # 705330
009 Char a banc ?
010 Mercedes voiture d’incendie ?
011 Lorraine Dietrich ?
012 Austro Daimler ?
013 Laffly voiture citerne # 116416
014 Peugeot Ambulance ?
015 Delage Fire Engine # 12892
016 Voiture d’incendie # 42004
017 Bugatti Type 57 # 57224
018 Delahaye Chassis # 22537
019 Cord 810 Westchester Sedan ?
020 Veritas # 3260110000
021 Panhard X63 # 70850
022 Ford Montier ?
023 1937 Cord 812 Beverly Sedan # 32122S
024 Maybach chassis # 1356
025 Talbot Lago Baby # 121587
026 Fiat 2800 # 2800 0000 12
027 Delage D6. # 880100
028 Georges Irat # 2515
029 Bucciali ?
030 De Dion Bouton # 11223
031 Alfa Romeo # 823106
032 Delage D8 S Convertible # 36025
033 Wanderer W25 # 180223
034 Bugatti Type 40 Hunt Break # 40485
035 Bugatti Type 57 # 57338
036 Bugatti Type 57 # 57168
037 Bugatti Type 57 Stelvio # 57327 (Bruno Vendiesse)
038 Bugatti Type 57 Ventoux # 57297
039 Bugatti Type 57 Galibier # 57535
040 Bugatti Type 57 Stelvio # 57507 (Jaap Braam Ruben)
041 Bugatti Type 57 # 57377
042 Bugatti Type 57 # 57540
043 Bugatti Type 57 # 57728
044 Bugatti Type 44 # 441322
045 Bugatti Type 40A # 40902
046 Bugatti Type 40 # 40730
047 Bugatti Type 40 # 40436
048 Darmont Morgan. # 50785
049 Darmont Special ?
050 Bedelia Type R02 # 958
051 Bedelia ?
052 Morgan Monoplace ?
053 Triycycle Monoplace ?
054 Motorbike ?
055 Lancia Astura ?
056 Lancia (chassis) # 27306
057 Steyr Taxi # 36008 / 12R526
058 Chassis ?
059 Tracteur sur rails ?
060 Steyr Taxi ?
061 Chassis ?
062 Steyr Taxi ?
063 Camionette (wreck) ?
064 Ford Model T ?