Un, deux, trois, cinq, dix, vingt, cent…, des gens, à la file, tous secoués de béatitude… qui sont en vibrations dans leur blêmes regards hagards transis… et puis une octogénaire, perdue là, avec sa nièce et un petiot avec des mains pleines de doigts gras… la vieille elle arrête pas de trembler… ça la tient depuis qu’elle a payé l’entrée, ayant peur de devoir payer pour sortir, va savoir… qu’elle a essayé de sortir… d’aller à la pompe… c’est pas naturel comme elle tremble, c’est une grelottante incroyable pour une carcasse aussi frêle… elle fait trembler toute sa chaise roulante qui roule… tout auprès, poussée par la nièce… même le gazon tremble… les autres aussi, ils tremblent de la voir… je cherche un peu d’où ça peut venir, ses tremblements… elle en chante, elle en crierait presque, tellement ça la secoue son catarrhe, son âpre emphysème…
Depuis que sa nièce et son petiot lui ont demandé de venir reluquer les autos vieilles et vieilleries exposées en mont pour veaux abâtardis de lubricités mécaniques, ça fait trois jours et trois nuits qu’elle tremble ainsi de cette façon… qu’elle secoue tout dans leur bicoque… elle peut plus dormir du tout… elle tient sa nièce réveillée… elles demeurent en maison de bois, juste pile-poil à 10 mètres et plus de l’entrée de Blenheim Palace… la vioque passe son temps à compter, conter aussi, derrière sa fenêtre… les ceusses qui payent pour entrer visiter pour 16 Livres Sterling !
C’est cher, 25 euros la personne… qui comme dit le dictionnaire n’est personne de connu…
–Bai addrabé befroid dehors ! elle a plus de dents forcément…
–Bai bici bfais bfroid aubsi ! c’est la tremblote qu’arrête plus… c’est comme ça à quatre-vingts-dix ans… une fois qu’on en est saisi… ça vous prend, ça vous lâche plus… faudrait mieux qu’elle meure que de souffrir comme ça… m’explique, la nièce, elle me conte les choses… qu’elle est butée, toute réfléchie, qu’elle demande que ça finisse… ce bruit, ce show, ces voitures d’hurluberlus, berlues qu’ils ont… la vioque, toute berlue d’éberluer, s’arrête toutefois en pamoison devant une des vieilleries exposées à l’éberluement des masses, une chose noire, plate comme une couille écrasée par une paire de bottes putesques… la bouche ouverte que je la comprend, une chose comme ça donne le vertige, vertigo en plus, la nausée désorientée, un tournis… même pas de capote… baisée à sec… l’enculade…
L’auteur de cette affaire, de cette histoire à se la péter sec criE “pin-pom-pomme“… frelaté à l’alcool diabétique… pourtant il l’a proposée bien aimable… la vioque, d’entendre ça, elle arrêtera plus de trembler après avoir compris que l’auteur du massacre estime son assemblage plastique sur châssis Corvette C-3 standard après accident irréparable et imparable humour glacé d’effroi : 150.000 Livres Sterling, 225.000 euros arrondis …
C’est pas moi qui vendrai la mèche … pourtant je connais des malfamants, des quidams en perversité, des gens qu’ont les esprits torves, des ambitieux tout hermétiques, inouïs de reluisances diaboliques qui sont en véritables pactes avec les puissances d’outre-labeur… pour ces possédés rien ne compte… ni de cœur, ni de délicatesse… tout à l’abîme des mauvaises foi… des terribles aux damnations… voilà… je n’en dira pas plus… tel blême pendu de son vivant se resuicide à peine au sol pour dérouter les succubes… que voici de vilaines façons… l’infamant mystère… trépas de rats calamiteux… je n’en dirai pas davantage… nul d’entre eux, de ces ladres à croûtes, ne se dissiperait gentiment… à vogue et musique enchanteresses… telle cette personne tremblotante… voguerait-elle ainsi vers les nuages au souffle et torrents d’Harmonies ?
Nenni… disgrâce à ces malfrats retors tout empaquetés de sottises, boudinés, tout farcis de fiel, si infects en noirceurs, si tristes, si rances, qu’ils en crèvent tout vifs et d’eux-mêmes… qu’ils s’en dégueulent pour ainsi dire, semblables monstres… l’âme et le corps et tout de trop… que c’est leur viande qui n’en veut plus, qui les rebute, les tarabuste, leur recommande que ça finisse, qu’on aime mieux retourner aux limons… que c’est trop de les avoir connus …pensez-donc… cette affaire, plate pire qu’un œuf sur le plat façon couille écrasée, noire de noirceur, n’est qu’un assemblage polyestérisé, racketté d’une Corvette Sting sans le Ray… comme un cul sans raie, et boulonné bigleux… en travers sur un châssis de Corvette Sting avec Ray attaché… targaterie, sans quotte de valeur, au poids de la mitraille… à la sulfateuse, les femmes et les enfants d’abord… peint sur repeint et chromé pour faire plus neuf… et le moteur, menteur en vieux débris de 5L7 essoufflé, arnaque jusqu’au plus profond, loin en spécial spéléologue au centre de la terre, au fin fond du trou noir, le puits sans fond de la connerie humaine… pitrerie !
En plus ça se conduit pas assis… mais comme accroupi… cassé en deux, les genoux sur le menton… les jambes dans la jante du volant… position Hog-tie pour les branchouillards Bdsm… fœtale pour les sains de corps mais pas d’esprit… inconduisible, ticket gratuit pour les crampes, remontées de testicules et entrée gratuite en paraplégie… à 15.000 Livres soit presque 22.500 euros on crierait d’extase, au génie, cris et stupeurs redonnant la foi en la folie, mais à 10 fois ce montant… on assassine… pour ce prix c’est 10 Opel Speedster cote-à-cote, où en rang d’oignons… ou une Rolls Phantom… ou 3 BMW séries 6 coupé Hartge, excusez du pneu…
Voilà comment se déroulent les drames d’outre-là… remontent des ténèbres les suicidés, les gestes très affreux, les viols, les contrefaçons, les félonies scorpionimiques des personnes vouées lucifèrement… c’est le sort… il est jeté… malheur au sort… des personnes qui ne veulent que le maudit qui les souffle, les gratine, les larde partout, au gril des angoisseux déduits… tickets de supplices… par ici… surtout les ceusses, toujours cons de vanités qui me disent que c’est moins cher ailleurs… allez-y, allez vous faire mettre bien profond… et c’est pas fini… ça rôde… là pardon… j’en suis certain… c’est pas près d’être évaporé des philtreries si maléfiques… aussi venines, corrodatrices… à cyanhydre essence foudroyante… belzébutiennes… l’on me conçoit… j’ai la liste des tourmenteurs de glands… faudrait que je la vende, saintes huiles comprise pour culs-bénis… la honte !
Regardez la félonie,… la chose apocalyptique, le dessous du plastique, brut de coffre, même l’intérieur d’une poubelle est plus net… et la poubelle c’est pas 225.000 euros poignées comprises… je m’entends… c’est pas fini les suicides… j’en vois encore plein les zéniths… des prodigieux, des minuscules… des tout de puces, des continents… c’est ainsi que ça s’emporte les Génies fulgurants des songes… orgueil à part… lorsque la raison brûle ses ambres… les bubonneux crapauds gobent l’encens, du coup toutes les marmites culbutent et c’est la fin du rizotto…
Faut savoir où expirent les brises… où vont mourir les bergeronnettes… les oisillons… et où batifolent les cons ? sur quelque grand air d’Opéra ?… ah !… et puis bien refermer sa gueule ! Suivre le mouvement… rétorquer qu’elle est belle, mignonne… alors que c’est matrone à abattage, tout plastifié brillant et cuir rouge sang… sait même pas s’il y a de la place sous le volant trop grand pour arriver encore à rire… pas de soi mais des autres, les tremblotants qui pleurent toutes leurs larmes !
C’est le moment des univers de conneries… l’appel… l’exhorte en fa mineur… qui n’insiste pas… c’est à vous… c’est à vous la ferveur mécanique… regardez l’ingénierie, pur souk, l’échappement chauffe le servo-frein, sans freiner… si vous avez l’âme haricot ça va pas arranger les choses… l’âme est partie… il faut savoir filer l’arpège… l’essaim des dièses… la trille au vol… le cœur s’arrête… et bien tant mieux, l’alouette en flèche pique et son cri… Joye et matin… la politesse est accomplie… grande révérence… do… si… la… si… soupir… c’est fait… la chose est faite… tout espoir est parti… moi aussi… l’espoir fait vivre, mais ici on en meurt de rire…