“LaFerrari” 2013…
Est-ce que vous avez déjà observé le ciel d’Italie ?
Tout est dans cette pureté cosmique, ce soleil, que seule la nuit peut calmer dans la douceur des montagnes…, loin de la mer, au dessus d’un massif verdoyant même l’été, dans la campagne profonde où les villages dorment dans le silence, alternativement en éternité, sous le soleil tapageur et sous la nuit étoilée, dans ces Abruzzes vestigiales ou tant de beauté réduit les hommes au silence…, loin de la méditerranée et plus proche de ce putain de ciel…, il y a Maranello…
Si vous doutez encore de la fascination qu’exerce la marque au cheval cabré, vous devez y venir constater que des masses s’y rendent en pèlerinage…, l’usine de Maranello est alors, parfois, encerclée par une marée humaine d’irréductibles…, une sorte de mise en abyme qui consiste pour chaque pèlerin à mettre le pied dans les empreintes du grand Enzo tout en évoquant des souvenirs anciens, vrais ou faux, qui éveillent l’imagination d’un temps qui n’a jamais vraiment existé chez ces fervents adorateurs du troisième millénaire.
Le pélerinage a toujours impliqué la découverte de nouvelles idées et cultures… et l’Italie a toujours été le lieu le plus représenté dans l’imaginaire : c’était le pays que tout homme de lettres devait visiter afin de voir ce qui devait être vu.
Aujourd’hui qu’il n’existe plus de nouvelles frontières à franchir (elles sont toutes vues et connues), le Grand Enzo empereur de l’automobile sur la terre, qui est maintenant assis aux pieds de Dieu tout puissant…, est vénéré comme un Saint-Homme… et les pèlerins parcourent un itinéraire “Maranellien” dans le but de vivre à nouveau un événement passé, cherchant jusque dans les nuages, un signe du Maître… et dans cette quête, le passé devient présent…, l’histoire de Saint-Pépère-Enzo n’est plus étudiée seulement en rapport avec quelconques réalités, mais dans un contexte tout nouveau, celui de la dévotion… et quelle est la raison de cette ferveur ?
L’œuvre d’Enzo appartiendrait selon ses adeptes, à la longue tradition des écrits eschatologiques : la Visio Sancti Pauli…, la Visio Alberici.., la Visio Tungdali…, la Navigatio Sancti Brandani…, elle rejoint aussi le sillage de quelques textes à sa gloire, écrits par des laquais obséquieux qui baisaient ses pieds et se faisaient sodomiser par lui avec ferveur… texticules bénis qui ont été réunis dans des encyclopédies telles : le ‘De Maranello Coelesti’ et le ‘De Maranello civitate Magnifico Sancti’… qui sont soucieux d’offrir le salut à tous les hommes.
J’ai entendu parler pour la première fois du pèlerinage qui se déroule à la date anniversaire de la mort d’Enzo Ferrari, par une journaliste qui s’est inscrite sur ma page Facebook, elle avait participé à cette folie pendant un week-end de reportages… et quand elle m’a montré une vidéo de “l’événement” sur son iPhone, je fus profondément impressionné par l’atmosphère qui s’en dégageait.
Le maire de Maranello lui-même était présent et récitait des poèmes à la gloire d’Enzo…, tandis qu’un acteur costumé en sosie d’Enzo se promenait dans la foule en exprimant son bonheur d’être de retour… une bulle Papale lue en public m’a choqué, dans le sens ou il était question d’inhumer la dépouille d’Enzo dans un sarcophage antique, un cénotaphe du XIXe siècle retravaillé, se composant d’un Enzo colossal en marbre assis sur un trône gigantesque en granit, contemplant d’un air abattu une “LAFerrari” en bronze…, la statue/cercueil étant flanquée, d’un côté de l’allégorie triomphante de l’Italie… et de l’autre du génie de la créativité en pleurs…
Tout cela m’amène donc à vous représenter la “LAFerrari” (un nom absurde pour une voiture qui l’est toute autant)… Ferrari avait exposé, en première mondiale, à Genève, sa cinquième super-car depuis la 288 GTO de 1984, extraordinaire époque ou Enzo (en personne) s’était abonné à mes magazines Chromes&Flammes et Calandres pour ne rater aucune ligne de la Saga Ferrari-Favre 250GTO…
Dix ans après cette épopée qui s’est tragiquement terminée par le suicide de William Favre qui se serait tiré une balle dans le dos à deux mètres… après avoir gagné le procès que Fiat-Ferrari lui avait intenté pour faux…, exit la GTO, 250 ou 288…, la F40 était passée par là puis avait passé le relais à l’horrible F-50 à l’allure de gros Kit-Car plastique, puis à l’Enzo, le prénom du Commendatore, décédé dans d’atroces souffrances liées aux remords…
La Enzo, cette descendante d’une lignée de séries limitées à moteur central-arrière, franchissait un nouveau palier en termes de prix de vente, la nouvelle direction ayant compris avec la F40, qu’il existait un demi-millier de fous capables de payer cher une chose qui ne coûtait pas tant… et, tout comme sous le prétexte que Saddam Hussein avait des armes de destruction massive les USA avaient envahi l’Irak…, Ferrari a prétexté de vagues et coûteux transferts de technologies entre la F1 et la route pour afficher un prix mirobolant sur l’Enzo Ferrari.
La voiture, instable et fragile, ne supportant pas les longs dénivelés à pleine charge, a tué plus d’un proprio ainsi que leurs passagères, la voiture ayant la fâcheuse habitude de se couper en deux…, mais au moins ne prenait-elle pas spontanément feu comme les modèles Ferrari de bas de gamme…
Divers États Américains ont en cette suite macabre, interdit l’importation des Enzo…, ce qui a été rapidement détourné par Ferrari en créant l’Enzo FXX…, pour plus d’un million d’euros cette série limitée était vendue sans aucun certificat de conformité ni aucune agrégation pour rouler sur route et/ou circuits…, les“pilotes” devaient se débrouiller à leurs risques et périls ou s’inscrire à une sorte de championnat réservé aux seules Ferrari Enzo FXX :
Pour le double du million, Ferrari proposait la voiture (non immatriculable) avec un service “course” permettant aux “élus” de faire les zouaves durant une année à raison d’une épreuve par mois, strictement privée et se déroulant à huis-clos sur divers circuits fermés…, l’affaire fut un succès, beaucoup de voitures furent accidentées et un certain nombre furent détruites à la grande joie des survivants qui voyaient leur Enzo augmenter en valeur spéculative…, alors que la convention stipulait que les propriétaires ne pouvaient vendre leur Enzo, que par l’intermédiaire de Ferrari…, tout cela a grandement contribué au rachat de Chrysler par Fiat-Ferrari…
Après cette opération démente et dix ans d’atermoiements, Ferrari a décidé de remettre les couverts sur le petit créneau des super-cars…, la voiture qui allait remplacer l’Enzo s’appellerait F-150…, mais Ford n’a pas voulu que Ferrari s’approprie le nom de son 4X4 Pick-up fétiche !
Luca di Montezemolo (alors directeur de Ferrari), n’a pas voulu d’embrouilles avec Ford… et est rapidement passé à un autre patronyme définitif, pas modeste pour un sou…, pas besoin de prénom : il a décidé qu’elle s’appellerait tout simplement “LaFerrari”, (en français dans le texte)… et en un seul mot…, une manière de dire que cette nouvelle venue surpassait toutes ses aïeules, que Ferrari revenait sur le devant de la scène avec un modèle digne de ses illustres ancêtres : puissance colossale, haute technologie et ligne spectaculaire offrant un menu trois étoiles à 499 chanceux !
Il n’empêche que le choix de “LaFerrari” semblait incongru, comme l’accolement de la particule…, réalisé en interne sous la férule de Flavio Manzoni, le style s’inspirait à nouveau des codes d’une voiture de course…, déprimant au possible, car cela signifiait que le bestiau était totalement inutilisable…, le gabarit était donc celui d’une voiture de course : un empattement de 2,65 m, 4,70 m en longueur, 1,99 m en largeur…, la hauteur culminant à 1,11 m.
Grotesquement singeant le nez d’une F1 (comme l’Enzo), il pointait entre les bouches d’aération qui donnaient à penser à des souflets d’accordéon…, les flancs très sculptés étant sensés participer à l’écoulement de l’air (un gag ?), tandis que la poupe était enlaidie par un aileron (heureusement amovible)… et d’ailettes réglables (imaginez le travail avec une clé de 12, le matin, pour aller au conseil d’administration dans les encombrements), prétextant l’aérodynamique.
Si “LaFerrari” a déchaîné les passions journalistiques, c’est que Ferrari a indiqué dans sa farde de presse que cet ovni de la route était le premier modèle de route de Maranello à introduire le système KERS utilisé en F1 et dévoilé sur le concept 599 HY-KERS de 2010.
Je vous explique, car ça vaut la peine, on n’a pas tous les jours l’occasion de rire en pensant aux riches idiots qui ont appris ce bazar par cœur afin de captiver l’attention d’autres idiots, dans des réunions mondaines…
La transmission repose sur un système double embrayage complexe à 7 rapports…. et le groupe propulseur associe le V12 6,2 litres de la F12 porté à 800 chevaux à un moteur électrique de 163 chevaux…. ouiiiiiiiiiiiiiiiiii !
Je n’avais pas encore osé vous l’écrire, mais “LaFerrari” est une saloperie d’Hybride…, la puissance combinée ressort ainsi par addition, à 963 chevaux, tandis que le couple culmine à 900 Nm…, “LaFerrari” surclasse ainsi la McLaren P1 de 60 chevaux…, la belle affaire… et de son côté, la Porsche 918 Spyder, la première supercar hybride de la firme allemande, est éclipsée avec ses 795 chevaux…., mais à la différence de la berlinette italienne, le spyder allemand pourra rouler en “full électrique” pendant près de 25 km (Ahahahahahahahahah ! Le gag ultime !)… et pousser des pointes à 150 km/h sans faire de bruit (Gag !) et sans rejeter le moindre gramme de CO2 (Qu’est ce que ces friqués s’en tapent, franchement !).
Devenue ainsi le modèle de route le plus puissant de l’histoire de la marque (si, si c’était écrit dans la farde de presse)…, “LaFerrari” atteignait les 200 km/h en moins de 7 secondes et tournait 5 secondes plus vite que la Enzo sur la piste de Fiorano (Mais qui aurait été contrôler toutes ces conneries ? Et qui aurait pu faire de même ?)…
Toutefois, gag ultime, tout cela ne servat strictement à rien, puisque Ferrari a d’emblée reconnu que la technologie hybride ne permettait pas à “LaFerrari” de rouler sur le mode électrique !
Donc, il était évident qu’on se f… de notre pomme…, quoiqu’on ne peut nommer cela une escroquerie, puisque Ferrari l’avouait…, mais alors, à quoi ça servait ? (Bis !)…
De plus (vous n’avez pas fini de rire) le bidule-module électrique inutilisable, pesant 150 kilos, “LaFerrari” affichait donc 1,37 tonnes sur la balance, que la cellule monocoque en plastico-carbone allait sans doute avoir autant de mal à supporter que la défunte Enzo….
Ce faux bijou totalement inutile et inutilisable sauf sur le circuit de Fiorano ou sur les autoroutes Russes qui s’utilisent à tombeau-ouvert… ne devait être produite qu’à 499 unités.
Rare et déjà considérée dès le départ de l’usine comme un “collector” (si, si, c’est plus comme dans les années ’60 ou une voiture devait faire ses preuves)…, cette berlinette sur-facturée 1.200.000 €uros + taxes, frais divers et emmerdements fiscaux (les 330 g de CO2 rejetés par km ne donnent pas droit à un bonus fiscal)… a finalement été fabriquée au double des promesses aux collectionneurs…
Tellement attendue, ce mensonge (de plus)…, un bourbon délicat et le feu dans la cheminée, n’ont pas suffit à apaiser la bêtise de ses prétendants…, les ennemis d’hier réapparaissant en plein jour, les billets de banque tombant comme des feuilles mortes et la réalité redevenant une menace constante.
Toute une vie à tuer tant de gens, toutes ces vies derrière, et aujourd’hui l’Italie qui perd pied…, plus de Rimini l’été, plus de transat à son nom dans les clubs méditerranéens, plutôt la discrétion et les loisirs solitaires…, se dissimuler…, il faut imaginer que le ciel est aussi pur que l’Italie à été dépravée, comme si l’Histoire découlait directement du cosmos sur les hommes.
Aujourd’hui, en Italie, au milieu du maquis, les curés vieillissent dans leurs paroisses séculaires et les tueurs rodent…, le whisky-glace ne passe plus, les femmes italiennes sont autant de mystères que de morale réprouvée.
Quand la connerie humaine s’accorde aux cieux, il n’est plus de salut pour l’homme, sauf si dans un dernier élan la grâce le retrouve enfin, au bout de toutes ces années, terrassé mais serein…
Il faut imaginer ce à quoi en fut réduit Luca di Montezemolo qui a été répudié, chassé du temple…, le soir, alors que son écran plat est son nouveau désert, alors que son esprit est limité par une perspective tronquée de l’avenir, joue-t-il à un combat silencieux dont on ne parle pas dans les fardes de presse…
Luca di Montezemolo était l’homme de ces vains combats, son concept : ne faire confiance à personne, calculer toujours, ne jamais perdre du vue la cible et tromper tout le monde, les repreneurs de Ferrari ont chassé le démon-menteur, le chargeant de toutes les fautes…, pour pouvoir recommencer pire, mais avec un autre doigté question sodomisation…
Alors, sans nul doute qu’il avait imaginé “LaFerrari” dans un rêve cauchemardé ou il avait rencontré une pute et un curé faisant l’amour… et ce qui aurait pu être un pêché mortel (10 Notre-Père et 5 Je vous salue Marie)…, s’est transformé en tout autre chose : chacun dans sa fonction et au jour le jour effectuant un travail qui transforme : vendre du paradis, tuer les âmes, monnayer les échanges : la religion, la prostitution, la mort…, une équation simple.
Oui oui…, ca sent le dépliant et la pub, Luca di Montezemolo en a fait des caisses dans le pathos… et son jeu cachait des cafetières pour les ménagères, certes…
Oui…, il a fait de l’image un peu gratuite, un peu publicitaire, il restait persuadé que la presse dévote allait toujours gober ses histoires et tout retranscrire en les diluant dans un mélo sirupeux, comme l’évangile selon Saint-Luca…
En finale, ce fut grotesque, comme s’il commençait à faire dans l’ambitieux, à tresser des liens au sein même de sa mise en scène, en jouant avec les symétries et les oppositions, mais en réalité il vendait du jambon à la sauvette aux abrutis pour qui Luca di Montezemolo était un monument, inaccessible figure du rêve mûr, l’homme qui fait l’amour le soir et le café le matin, promesses d’une vie rêvée et trépidante dans les Abruzzes de cartes postales…, toute cette esthétique marchait pourtant parfois, mais sous l’audace si on grattait, on se retrouvait vite avec du rococo plus si frais…
A Genève, l’année de sa présentation, longtemps dissimulée sous sa housse de protection, la Ferrari matricule F150 s’est fait un nom à midi tapant : “LaFerrari”…
Re-création du monde ?
Orgasmes non stop qui chamboulent toutes les dimensions ?
Coïts multiples avec des filles qui sentent le chianti et qui font du vélo en robe à fleurs ?
Le suspense innervait le tout Genève automobile, créant une attente pour que les spectateurs subissent jusqu’au bout…, dommage d’avoir du sacrifier encore au conformisme…, c’est le syndrome du manuel d’éducation sexuel : on te parle de différents moyens d’arriver à l’extase tout en mettant en garde contre le sida à chaque page…
Voilà…, mon article se veut axé sur l’engin, celui de Luca di Montezemolo… et de la façon dont on l’utilise.
Faire mouche à chaque fois, ne jamais rater sa cible : c’est dans la perspective qu’on définit un axe, et qu’on le respecte…, pour vivre il faudrait tout casser, être amoureux, rater un peu, ne pas utiliser les mêmes choses et moyens.
S’il faut un mot de la fin, c’est que Luca di Montezemomo aurait pu être suisse, il aurait fait des tractions et des pompes torse nu quand même : parce que c’est Saint-Luca priez pour nous…, et parce qu’il pouvait vendre du jambon comme des saucissons et à la fin ressentir la tristesse de chaque homme face à la beauté pure.
On peux pas dire que “LaFerrari” hybride a semé le trouble sur la planète Ferrari, qui n’a écoulé que 7.300 voitures l’an dernier, dans un total effondrement des ventes de moitié dans la botte.
Luca di Montezemomo, avant d’être licencié, voulait que toute la presse écrive que : “Produite à 499 exemplaires seulement, “LaFerrari” rassemble déjà les chèques de réservation du double d’acheteurs potentiels ! Ferrari procèdera donc à une sélection sur dossier des heureux candidats qui devront avoir prouvé leur amour indéfectible à la marque avec la possession de plusieurs Ferrari exceptionnelles. car, destinée à nos collectionneurs, cette voiture est absolument extraordinaire et fait appel à des solutions avancées qui, à l’avenir, seront employées dans le reste de la gamme”…
On doutait de ce pronostic…, mêmes les inconditionnels sentaient qu’il avait la main et le bras bien loin dans leur fondement…, quoi d’autre ?
Chers frères et sœurs, bonjour !
Il fut un temps où les officines Ferrari étaient orientées vers Maranello.
On entrait dans ces édifices sacrés en pleurant de bonheur et on sortait après avoir signé un chèque…, c’était un symbole important qui a progressivement disparu depuis que les cartes de crédit sont imposées au vulgum pécus…
Les anciens rites des années cinquante prévoyaient que les Ferraristes affirment leur foi en Enzo… et ils étaient interrogés dans cette position: «Acceptez-vous Enzo en votre âme, à ses pompes et à ses œuvres?»… et les Tifosi répétaient en chœur: «Enzo pour la vie !».
Ils se tournaient ensuite vers Maranello où naît la lumière automobile des temps nouveau… et les Ferraristes étaient à nouveau interrogés: «Croyez-vous en Enzo à son abnégation, à son génie, à son honnêteté et ce pour toujours jusqu’à la mort ?»…
Et cette fois-ci, ils répondaient : «Je crois !».
On a partiellement perdu l’attrait pour ce rite : nous avons perdu la sensibilité au langage du cosmos…, on a conservé, naturellement, la profession de foi faite selon l’interrogation ferraristique, qui est propre à la consolidation financière de l’édifice, elle reste cependant intacte dans sa signification.
Que signifie être Ferrariste ?
Cela signifie regarder la lumière dégagée par Enzo, continuer à faire sa profession de foi dans la lumière d’Enzo, également lorsque le monde est enveloppé par la nuit et par les ténèbres et que certains écrivent des insanités et des blasphèmes envers le Dieu Enzo..
Les Ferraristes ne sont pas exemptés des ténèbres, extérieures et aussi intérieures.
Ils ne vivent cependant pas en dehors du monde, par la grâce d’Enzo, ce sont des hommes et des femmes «orientés» : ils ne croient pas dans l’obscurité, mais dans la clarté du jour ; ils ne succombent pas à la nuit, mais ils espèrent l’aurore ; ils ne sont pas vaincus par la mort, mais ils aspirent à renaître ; ils ne sont pas écrasés par le mal, parce qu’ils ont toujours confiance dans les possibilités infinies du bien. Telle est l’espérance Ferraresque. La lumière d’Enzo, le salut qu’Enzo apporte au monde avec sa lumière qui sauve les non-tifosi des ténèbres.
Les Ferraristes croient que le Dieu de l’automobile est le Père : il est la lumière !
Enzo est descendu parmi les hommes et femmes, il a marché dans notre vie même, en devenant en particulier, non pas le compagnon des plus pauvres et des plus vulnérables, mais celui des plus riches : voilà la lumière !
Enzo avait l’esprit sain et a œuvré sans relâche pour le bien de l’humanité et du monde, même les douleurs les plus grandes de l’histoire ont été dépassées par son œuvre : chaque lien d’affection, chaque amitié, chaque bon désir, chaque amour, même les plus petits et les plus négligés, viennent de la force énergétique rayonnante d’Enzo : une force qui pousse à embrasser avec enthousiasme la vie de tous les jours !
Les pauvres croient qu’un jour ils deviendront riche et les riches s’évertuent à devenir de plus en plus riches épouvantés par la vue des pauvres…
Et cela est aussi l’espérance en des jours meilleurs : vivre dans l’espérance et vivre dans la lumière, dans la lumière d’Enzo, qui pousse les plus imbéciles à économiser pour que chacun achète au moins une Ferrari dans sa vie.
Il y a ensuite un autre très beau signe de la liturgie Ferraresque qui rappelle l’importance de la lumière d’Enzo.
Au terme du rite, on remet aux “crédules” un cierge béni qui a la forme du pénis en érection d’Enzo.
Il s’agit du grand cierge qui, pendant les nuits extatiques, entre dans chaque orifice pour manifester le mystère de la jouissance ; tous doivent prier leur bonheur et partager leur flamme à leurs voisin(e)s: dans ce signe, il y a la lente propagation d’Enzo dans les vies de tous les tifosi.
Quelle grâce quand un tifosi devient vraiment un «Enzo-phore», c’est-à-dire un «porteur d’Enzo» dans le monde !
En particulier pour ceux qui traversent des situations de désespoir, de ténèbres et de haine.
Et on comprend cela à l’air de sérénité qui n’est pas même entamé dans les moments les plus compliqués, à l’envie de recommencer à aimer Enzo même quand on a fait l’expérience de nombreuses déceptions.
A l’avenir, quand on écrira l’histoire de notre époque, que dira-t-on ?
Que nous avons été capables d’espérance, ou bien que nous avons mis la lumière d’Enzo sous le boisseau ?
Je souhaite la bienvenue aux pèlerins de langue française, venant en particulier de Franchouille.
Que ce temps de bonheur vous spermette d’être toujours plus conscients que votre passion pour Enzo est une source d’espérance que vous devez transmettre autour de vous !
Qu’Enzo vous bénisse !