L’affaire Teodoro Nguema Obiang Mangue et les “Biens mal acquis” qui profitent à l’Etat Français…
Le domaine situé au 3620 Sweetwater Mesa Road, sur les hauteurs de Malibu, en Californie, appartient à un prince autoproclamé, au train de vie tout à fait royal. Une longue allée bordée d’arbres part de la porte principale, passe par un parking orné de fontaines et débouche sur une demeure de 1.400 mètres carrés pourvue de huit salles de bain et autant de cheminées…, le terrain donne sur l’océan Pacifique et compte une piscine, un court de tennis, un parcours de golf de quatre trous… et les voisins sont des stars d’Hollywood du nom de Mel Gibson, Britney Spears et Kelsey Grammer…
Petit et râblé, les cheveux lissés en arrière et le nez chaussé de culs de bouteille, le prince ne donne pas vraiment une image de royale élégance…, sa garde-robe vient pourtant de chez Versace, Gucci et Dolce & Gabbana… et il ne regarde pas à la dépense quand il s’agit de se gâter.
Il a déboursé 30 millions de dollars (20,2 millions d’euros) en liquide pour son domaine… et investi des sommes folles pour meubler son intérieur: 59.850 dollars de tapis, 58.000 dollars pour un home cinéma… et jusqu’à 1.734,17 dollars pour deux verres à vin (selon un rapport du Sénat américain).
Quand il rentre chez lui en charmantes compagnies (des prostituées de luxe, et/ou des stars Hollywoodiennes en mâle de sensations et d’argent à la pelle), généralement à l’arrière d’une Rolls-Royce avec chauffeur ou de l’une de ses dizaines d’autres voitures), ses employés doivent faire une haie d’honneur pour saluer le prince et ses conquêtes (sic !) qui leur jettent des billets de dollars… Ils doivent TOUTES ET TOUS se remettre en rang pour recommencer à chacun de ses départs.
C’est pourtant un prince bidon, certes descendant d’une famille dirigeante, mais sans la moindre goutte de sang royal… Son vrai nom est Teodoro Nguema Obiang Mangue (Teodorin pour les intimes) et c’est le fils du dictateur de la Guinée équatoriale, un pays de la côte ouest de l’Afrique…, une nation grande comme un timbre-poste, ne comptant que 650.000 habitants.
La Guinée équatoriale n’aurait qu’une portée internationale dérisoire si elle ne possédait pas de pétrole en abondance…, c’est même le troisième producteur de pétrole d’Afrique subsaharienne après le Nigeria et l’Angola, avec une production d’environ 346.000 barils par jour… et c’est surtout un important fournisseur et un soutien fiable des États-Unis. Au cours des quinze dernières années, ExxonMobil, Hess Corp. et d’autres entreprises américaines ont investi collectivement plusieurs milliards de dollars en Guinée équatoriale, qui exporte bien plus de son brut aux États-Unis que dans aucun autre pays du monde.
Si les revenus du pétrole ont rempli les poches de l’élite, quasiment rien n’a filtré jusqu’à la majorité pauvre du pays…, pourtant, depuis le début du boom pétrolier, la Guinée équatoriale s’est propulsée à la tête des pays aux plus hauts revenus par habitant du monde, tout en demeurant l’un de ceux où le niveau de vie est le plus bas. Presque quatre cinquièmes de ses habitants vivent dans une pauvreté crasse…, la mortalité infantile a augmenté au point qu’aujourd’hui, quelque 15% des enfants de Guinée équatoriale meurent avant l’âge de cinq ans, ce qui en fait l’un des endroits les plus mortellement dangereux pour les jeunes de la planète.
Le père de Teodorin, le brigadier général Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, 68 ans, s’est emparé du pouvoir lors d’un coup d’État en 1979 et a clairement fait connaître son intention de transmettre le pouvoir à un successeur désigné. Obiang a engendré un nombre indéterminé d’enfants avec de nombreuses femmes, mais c’est Teodorin, 41 ans, clairement son préféré, qu’il prépare à sa succession-dynastique-africaine…, une perspective effrayante, à la fois pour les citoyens de son pays qui souffrent depuis longtemps… mais aussi pour la politique étrangère des États-Unis, car selon les services des renseignements américains : “c’est un idiot instable et irresponsable”…
Il est aussi fantastiquement corrompu…, selon des milliers de pages de documents provenant de diverses enquêtes fédérales et du Congrès sur les Obiang couvrant la dernière décennie…, car Ministre de l’Agriculture et des Forêts dans le gouvernement de son père, Teodorin tient sous son emprise la deuxième plus grande industrie de son pays. Les enquêtes montrent qu’il gère son ministère à la façon d’une entreprise, dirigeant de nombreuses compagnies d’exploitation du bois en même temps que l’Agence censée les réguler…,
Des documents d’une enquête secrète menée conjointement par le département de la Justice américain et l’Agence des douanes et de l’immigration (ICE) citent des sources affirmant que Teodorin complète son modeste salaire ministériel de 5.000 dollars par mois (3.300 euros) avec un grand “impôt révolutionnaire” sur le bois” qu’il exige de diverses grandes entreprises internationales d’exploitation du bois, à verser “en espèces ou en chèque” à une de ses entreprises forestières… (on pourrait évoquer que d’autres pontifes-pontifiants comme BHL ayant poussé la France a entrer en guerre un peu partouze (sic !) tirent leur fortune de l’exploitation du bois en Afrique)…
Les enquêteurs soupçonnent qu’une grande partie de ses actifs provient “d’extorsion, de vols de fonds publics ou d’autres pratiques corrompues” selon un rapport du département de la Justice…, stipulant que Teodorin n’a pas seulement amassé une vaste fortune, mais qu’il en a canalisé la plus grande partie vers les Etats-Unis, un rapport détaillé publié l’an dernier par le sous-comité permanent du Sénat en charge des enquêtes a par ailleurs découvert qu’il avait utilisé des sociétés écrans pour échapper aux lois contre le blanchiment d’argent et envoyer plus de 1.000 millions de dollars (un milliard) aux États-Unis. Tous ces millions ont permis à Teodorin de s’offrir une vie de luxe et de débauche, ce qui est attesté par une série de procès peu médiatisés intentés contre lui par une dizaine d’anciens employés de son domaine de Malibu, se plaignant d’avoir été escroqués sur leurs salaires, leurs heures supplémentaires et leurs dépenses relatives à leur travail, pour des biens allant de l’essence au papier toilette, tout en étant obligés de supporter une ambiance sordide sortie tout droit du film “Very bad trip” : il y avait des beuveries (selon un document de l’ICE), avec des escort-girls et des Playboy girls.
La corruption d’Obiang n’est pas un cas isolé chez les dictateurs rois du pétrole…, les autorités françaises ont mis au jour 39 propriétés en France (la majorité dans le sud) et 70 comptes bancaires français détenus par la famille du président Omar Bongo, qui dirigea le Gabon pendant 41 ans jusqu’à sa mort en 2009 (peu après, son fils Ali Bongo prit le pouvoir)…, Denis Sassou-Nguesso, dirigeant du Congo-Brazzaville, a, de son coté, acheté tout un éventail de domaines français (majoritairement dans le sud) avec des centaines de millions de dollars détournés des revenus pétroliers de son pays.
En Asie centrale, de nouvelles familles dirigeantes fantastiquement riches exploitent elles aussi la fortune pétrolière avec panache, achetant généralement à Saint-Tropez et y organisant des fêtes d’anniversaire avec Elton John, DiCaprio, Madonna et autres célébrités dont les sempiternelles péripatéticiennes de l’évènementiel tropézien… et distribuant des villas de luxe aux amis… et à la famille.
L’échelle des pillages du régime d’Obiang s’apparente au niveau baroque atteint par des escrocs historiques comme le dictateur zaïrois Mobutu Sese Seko, le plus proche ami africain de l’Amérique pendant la Guerre froide… et le général nigérian Sani Abacha, qui détourna plusieurs milliards de dollars dans des comptes suisses avant de mourir en 1998 de causes indéterminées, en compagnie de deux prostituées adolescentes. Beaucoup de régimes africains ont dégénéré en kleptocraties, mais “la corruption de la Guinée équatoriale est si ancrée”, écrit l’universitaire Geoffrey Wood, “qu’elle est l’un des rares pays africains que l’on peut classer à juste titre dans la catégorie des États criminels”…
A voir l’évolution du monde (qui est le nôtre), je me demande si “ceusses” des 5% qui s’en sont arrogés la plus grande part : droit du sang, droit du sol, droit de Dieu, droit de famille, droit de ce qui leur convient… et qui en veulent encore et toujours plus, à la fois pour dicter leurs croyances philosophiques et religieuses et posséder encore plus qu’humainement possible…, n’en sont pas arrivés à comprendre qu’il était moins coûteux de “mettre à disposition” des présidents-dirigeants de nos pays occidentaux, des montants faramineux dont l’unité de base est le milliard…, plutôt que devoir perdre des dizaines d’années à conquérir le pouvoir des pays convoités, les uns après les autres… C’est ce que nos pays ont fait et font encore avec les dirigeants des pays regorgeant de ressources énergétiques : les acheter pour pouvoir les piller…, nos armées servant alors à protéger nos pillages des opprimés qui revendiquent de quoi survivre dans une équitable répartition des richesses de leurs pays.
Maintenant que les dictateurs de ces pays d’esclaves sont multi-milliardaires, ils utilisent les mêmes moyens pour garantir leurs avantages qui sont déjà nommés ci-avant : droit du sang, droit du sol, droit de Dieu, droit de famille, droit de ce qui leur convient (bis repetita)… C’est ainsi que Israël se sert des USA et inversément… et que le sort des Palestiniens n’a que peu de poids au regard des ressources gazières du sud de la Méditerranée, ni plus que le sort des Libanais, des Syriens, des Egyptiens, des Libyens et autres… tant que leurs chefs jouent la partition imposée et n’ont pas la volonté “curieuse idée”… de vouloir nationaliser les ressources énergétiques des pays dont ils ont pris le contrôle et dirigent d’une main de fer tissée par les grands maîtres de l’ordre mondial…
Yasser Arafat à ainsi participé à un jeu de dupe ou il a vendu pour lui même, à Israël sous l’égide d’Ariel Sharon, l’exploitation du gigantesque gisement gazier situé dans les eaux territoriales Palestiniennes de la bande de Gaza…, puis a été “plutoniumisé” pour que rien ne puisse se savoir de l’exploitation conjointe d’avec l’Egypte de Mohammed Hosni Moubarak…, elle même destabilisée d’une fausse révolution reprise d’une main de fer par Abdel Fattah Al-Sissi et Adli Mansour…, scénario identique et interminable utilisé par les sévices secrets Américains, Français et Israéliens dans d’autres pays du sud-Méditerranée :
https://www.gatsbyonline.com/main.aspx?page=text&id=831&cat=ataraxie
Le 25 juin 2013 le Prince Bandar bin Sultan d’Arabie Saoudite au nom de ce pays et du Quatar, a même fait ouvertement chantage à Vladimir Poutine de créer des attentats aux Jeux paralympiques d’hiver 2014 de Sotchi, via des groupes terroristes (que les potentats Saoudiens et Quataris financent), si la Russie ne “lachait” pas Bachar el-Assad et la Syrie, avec la promesse qu’elle y conserve sa base navale en sus d’un “don” de quinze milliards de dollars :
http://world.time.com/2013/08/09/the-failed-saudi-russian-talks-desperate-diplomacy-as-syria-implodes/…
Ce à quoi Poutine à répondu en dévoilant cette manigance dans les médias… et en menaçant de bombarder le Quatar et l’Arabie Saoudite si leurs menaces étaient mises à exécution :
http://www.kavkazcenter.com/eng/content/2013/06/25/17953.shtml
La France, s’en inquiète (sic !), avant d’être complètement exsangue parce qu’elle n’a politiquement plus eu foi en la lucidité nationaliste de De Gaule qui n’avait pas hésité à mettre l’Otan et les USA “à la porte” :
http://www.charles-de-gaulle.org/pages/revue-espoir/articles-comptes-rendus-et-chroniques/le-7-mars-1966-de-gaulle-sort-de-l-otan-par-raphael-dargent.php…
Et cela, tout en dénonçant les dangereuses dérives Israéliennes :
https://www.youtube.com/watch?v=mmxAqsSD5d0.
Mais “la France”, s’est fait manœuvrer par deux présidents successifs (certains prétendent qu’on les a payé), pour que l’armée Française s’asphyxie dans divers combats en Afrique… D’abord la Libye qui permettait d’une pierre deux coups (assassiner Kadhafi pour supprimer toute dette… et mettre fin à son plan de création d’une monnaie Africaine tout en récupérant les ressources énergétiques Libyennes)…, ensuite le centre-Afrique pour sauvegarder ce qui peut l’être de son emprise colonialiste sur les ressources énergétiques…
A constater :
1° qu’il est maintenant plus simple de corrompre divers chefs de gouvernements pour co-diriger leurs pays et les embarquer dans des expéditions militaires… que de les conquérir “à l’ancienne”…,
2° que divers pays qui ont été exploités de même, comprennent que pour ne pas devenir asservis, il faut copier les pays oppresseurs et posséder, comme eux, l’arme ultime capable de calmer toutes les envies d’en terminer radicalement : la bombe atomique ne fut-elle pas une réponse de l’Inde, plus concrète, que les discours de Ghandi pour se préserver de continuer d’être un des maillons de l’Empire sur lequel le soleil ne se couche jamais ?
La liste des “colonies” est interminable… et c’est ainsi qu’il faut comprendre la suite des manœuvres (avouées) des USA pour déboulonner Mossadegh qui voulait que les ressources pétrolières de l’Iran profitent aux Iraniens et pas à diverses sociétés occidentales :
http://www.mossadegh.com/site/index.php/fr/mossadegh-coup-d-etat-de-1953 …
La “manœuvre” américaine a consisté à mettre “leur” Shah Pahlavi au pouvoir absolu (jusqu’à ce qu’il veuile lui aussi nationaliser le pétrole) !
Le père de Teodoro Obiang Nguema Mbasogo règne sur la Guinée équatoriale depuis 33 ans, outre ses intérêts avant tout, il sert aussi ceux de quelques Maîtres du monde Français et Américains désireux d’instaurer un Ordre Planétaire pour leur propre bien-être… en leur concédant les ressources économiques à des prix très bas, montants qu’il garde pour lui comme c’est d’usage dans les “colonies” !
Mais, lorsqu’il a voulu en “avoir encore plus”…, lui et son son fils, ont été illico accusé par les autorités Françaises d’avoir siphonné illégalement des comptes de la Guinée équatoriale, de centaines de millions de dollars pour lui et sa famille !
http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89conomie_de_la_Guin%C3%A9e_%C3%A9quatoriale
La pré-guerre en Centre-Afrique à donc débuté Avenue Fosch à Paris le 24/02/2012… avec une spectaculaire perquisition, le 24 février 2012, dans le somptueux hôtel particulier de Teodoro Obiang, situé dans le 16 ième arrondissement de Paris, au cours de laquelle ont été saisis et emportés 200 m³ de biens…, les juges d’instruction Roger Le Loire et René Grouman lui ont délivré un mandat d’arrêt en juillet 2012, à la suite de son refus de se présenter devant eux (il risquait une mise en examen et une arrestation malgré son statut diplomatique), pour honorer deux convocations qui lui avaient été adressées… et, en vertu des accords européens de coopération, ce mandat a été diffusé dans l’espace européen Schengen, en suite de quoi les autorités françaises ont contacté Interpol afin d’obtenir une diffusion internationale !
Il s’agissait d’une immixion flagrante et illégale dans les affaires d’un État souverain qui n’est en guerre avec aucun autre alors que Teodoro Obiang est le vice-président et le ministre de l’agriculture de la Guinée équatoriale disposant de l’immunité diplomatique…
Il vous faut savoir, que c’est le gouvernement américain qui était en réalité à l’origine de ce micmac…, poussant le Gouvernement Français à agir dans un premier temps pour rafler tout ce qui était possible…, se réservant pour plus tard la possibilité de saisir l’un des gants blancs de Michael Jackson (gag !), quatre Ferrari Enzo ($ 8.000.000), deux Maserati ($ 4.000.000), deux Bugatti Veyron ($ 4.000.000), un jet Gulfstream V ($ 38.500.000), ainsi qu’un vaste domaine de 38 millions de dollars situé à Malibu et $ 110.000.000 de liquidités bancaires…, toutes “choses et biens” situés aux USA et appartenant à Teodoro Nguema Obiang Mangue, fils de Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, re-défini comme dictateur africain corrompu (il avait effectivement été corrompu par divers pontes financiers ET gouvernementaux Français et Américains) !
Tout ceci bien évidement pour faire chanter Teodoro Obiang…, ce qui a été gardé caché de la vue du public…, mais, suite à une enquète journalistique, le ministère de la Justice des États-Unis a finalement avoué que cette action faisait suite à un rapport du Sénat américain datant de 2010, qui faisait lui-même suite à un plan assez pervers de la CIA visant à destabiliser les intérêts Français en Afrique…, prétendant avec moult détails aux autorités Françaises comment “Obiang le jeune”, connu sous le prénom de “Teodoro” avait déménagé $ 250.000.000 aux États-Unis par le biais de sociétés écrans et de transactions anonymes effectuées au départ de France…, soutenant que Teodoro Obiang était également connu pour recueillir les super-cars comme s’ils étaient des Hot-Wheels, c’est-à-dire 32 voitures et motos…
Bien que le ministère américain de la Justice concède maintenant que Teodoro Obiang est légalement aux USA depuis 2004, et qu’il est protégé internationalement par son statut diplomatique…, il indique en écran de fumée, faussement, que c’est le gouvernement Français qui “pousse” à saisir les biens de Teodoro Obiang aux USA, après avoir saisi 11 de ses voitures en France, y compris 2 millions de dollars en cash…
Balivernes, les documents non scellés qui ont pu être examiné la semaine dernière en Cour de district des États-Unis à Los Angeles, ont offert un aperçu de l’affaire construite de toutes pièces par la justice contre Teodoro Obiang, l’accusant de posséder plus de 250 millions de dollars provenant d’extorsions diverses et du détournement des fonds financier de la Guinée équatoriale.
Gag ultime, le gouvernement fédéral y révèle également comment Teodoro Obiang a acheté des “souvenirs” pour 3,2 millions de dollars lors de la succession de Michael Jackson, y compris le gant blanc clouté de diamants et de cristal que Michael Jackson portait lors de la tournée “Bad”…, le trophée en or et diamants offert par Music Video Award-MTV pour “We Are The World”… et plusieurs des statues grandeur nature de Michael Jackson décorant son ranch de Neverland.
Human Rights Watch, critique maintenant l’inaction de la Justice Américaine contre la famille Obiang via un plaidoyer médiatique appelant les Etats-Unis et d’autres pays à agir contre le clan en dépit de leur contrôle sur les approvisionnements en pétrole : “L’action juridique et policière consistant à geler les avoirs de Teodorin Obiang aux États-Unis est en retard”, a déclaré Arvind Ganesan, directeur de Human Rights Watch, dans un communiqué, ajoutant : “Mais le véritable test sera de savoir si le gouvernement américain poursuit vigoureusement l’enquête à son terme sans que des relations diplomatiques ou commerciales en barrent la route”…
C’est tout et n’importe quoi, car en fait et en réalité…, c’est suite aux manœuvres du gouvernement Américain, stupidement suivies par le gouvernement Français, que Teodoro Obiang a été poursuivi en justice…, celui-ci révèle maintenant que par 3 fois, trois juges fédéraux Américains ont arrêté que ce fut une façon pour les Etats-Unis et la France de tenter de “reprendre la main” en Guinée équatoriale…, pour en prendre la direction et prendre possession des gisements pétroliers grâce à un “accord” qu’ils auraient passé en finale (contre la levée des saisies et sa libération) avec Teodoro Obiang, du genre : “On vous laisse tout, on vous rend tout, en échange de la main-mise sur les ressources de la Guinée équatoriale”…
Biens mal acquis ne profitent pas, dit le proverbe…, en l’occurrence si la la vente aux enchères des voitures saisies au fils du président de la Guinée équatoriale en septembre 2011 a rapporté près de 3 millions d’euros à l’Etat Français…, seuls les acheteurs y ont fait de bonnes affaires…, car c’était un calcul du gouvernement Américain pour piéger la France, dans le même style que l’affaire PSA en Iran qui a mis le premier groupe Français à genoux, à la merci de General Motors… Le gouvernement Français, empétré dans ses absurdités, a tenté un “arrangement” en demandant à Interpol ne plus rechercher Teodorino Obiang…, qui demeure cependant (et ça ne sert à rien si ce n’est se mettre définitivement à dos la Guinée équatoriale et quantités de pays Africains, la guerre que Hollande menait en centre-Afrique n’arrangeant pas les choses) sous le coup d’un mandat d’arrêt européen émis en 2012 par la justice française dans l’affaire des biens mal acquis…, du style : “Avec les saisies et leur vente, vous avez payé votre dû à la France, maintenant, restez aux USA”…
Dès-lors, la justice américaine a décidé de supprimer de ses fichiers, les informations communiquées par la France à son sujet, selon un document en date du 30 août dernier…, mais comme Teodoro Obiang fait jouer son statut de vice-président ET ministre de l’agriculture de Guinée équatoriale, la France finira par être contrainte de rembourser avec intérêts malgré un procès écrit d’avance… et aura de nouveau perdu un de “ses” pays amis Africain (gag !)…
Neuf véhicules entreposés quelques mètres sous les Quatre Temps, le grand magasin de la Défense…, plus précisément, les acheteurs ont du se rendre au deuxième sous-sol du parking Boieldieu et pénétrer, grâce à un badge électronique, dans la zone bleue, qui sert de fourrière à la préfecture de police de Paris ou sont stockés des dizaines de véhicules saisis par la justice…, des vieilles voitures en piteux état, des grosses berlines neuves, des buggys et même des taxis…, la collection Obiang, elle, avait droit à un emplacement à part.
Le premier modèle, une Bentley Arnage, mise à prix à 50.000 euros, est partie pour 52.000 euros…, suivaient une Mercedes Maybach 62, vendue pour seulement 71.000 euros (son toit en verre dissimulant des panneaux solaires était endommagé)…, une autre Bentley pour 125.000 euros…, une Rolls Royce Phantom pour 130.000 euros…, une Porsche Carrera GT à 238.000 euros… et une Ferrari 599GTO à 243.000 euros. Les prix sont montés plus hauts pour les trois joyaux de la collection Obiang : tout d’abord, une Maserati MC12 blanc nacré avec des touches de bleu, mise à prix à 400.000 euros…, lancée en 2005 au prix commercial de 750.000 euros, cette voiture de 630 chevaux, produite à seulement 50 exemplaires dont deux vendus en France, a finalement été adjugée 640.000 euros.
Une Bugatti Veyron bleue, proposée à 450.000 euros alors que son prix commercial était d’1,2 million d’euros, a été adjugée 510.000 euros…, produite à 300 exemplaires, c’était la voiture de série la plus rapide du monde avec ses 1001 chevaux permettant de dépasser les 400 km/h…, Obiang, éternel insatisfait, s’était aussi offert, en 2010, la version cabriolet grand sport même s’il ne l’a pas beaucoup utilisée : son compteur n’affichait que 1.289 kilomètres ! Vendue pour la bagatelle d’1,7 million d’euros, une Veyron Grand Sport, produite à 150 exemplaires, qui se négocie d’occasion entre 0,9 et 1,2 millions… a été mise à prix à 600.000 euros pour finalement être cédée 800.000 euros !
Les voitures avaient été saisies en septembre 2011 lors d’une perquisition spectaculaire, menée par les juges Roger Le Loire et René Grouman, dans les parkings du 42 avenue Foch, un hôtel particulier de 101 pièces et plus de 5.000 mètres carrés appartenant au fils Obiang, deuxième vice-président de la Guinée équatoriale en charge de la Défense… Ses achats automobiles avaient déjà été épinglés par un rapport de la direction générale des Douanes, révélant qu’il avait envoyé 26 voitures dans son pays natal, en 2009.
Depuis juillet 2012, Téodoro Obiang, à la demande du gouvernement Français, avait été mis sous le coup d’un mandat d’arrêt international sous prétexte de la plainte de l’ONG Transparency International pour recel de détournement de fonds publics, visant les clans Bongo (Gabon), Sassou Nguesso (Congo) et Obiang (Guinée équatoriale), il a été levé, mais toute cette affaire orchestée par le gouvernement Américain aura une fois de plus amoindri l’influence Française en Afrique…
Ceci écrit sans vouloir disculper Teodoro Obiang (et son père) de quoi que ce soit qu’il ferait dans son pays, même s’il est révoltant de le voir s’afficher “chez nous” dans des voitures hyper chères (une moyenne d’un million et demi d’€uros la pièce) et posséder un Yacht colossal et un Jet, ainsi qu’une propriété démentielle…, serait-il pareillement jouissif (et admissible) de voir le gouvernement Français saisir les biens “Français” du Roi des Belges : les propriétés, les voitures, les motos, les bateaux et les avions et hélicoptères, sous prétexte qu’une ONG au Congo porterait plainte pour l’holocauste des noirs esclaves du caoutchouc sous le règne de son parent Léopold II (des historiens Britanniques ont écrit et dit qu’il y aurait eu environ 10 millions d’humains massacrés)…
“Cette vente fut relativement exceptionnelle car ce n’étaient pas des voitures vintage ou de collection mais des véhicules récents qui pouvaient rouler”, m’a expliqué Damien Libert, le commissaire-priseur judiciaire chargé de la vente par l’Agence de gestion et de recouvrement des avoirs saisis et confisqués aux criminels, à qui je demandais quelle était sa position sur la totale illégalité de vendre des biens saisis sans jugement, qui plus est, appartenant à un ministre vice-président en exercice d’un pays souverain, c’est-à-dire sous statut diplomatique, sa réponse mérite qu’on trinque au Champagne :
“L’Agrasc a vu le jour en juillet 2010 et emploie désormais 18 salariés…, selon son rapport annuel, publié le 3 juillet, elle a saisi plus de 38.000 biens en 2012 pour un montant total de 773 millions d’euros, soit une quasi-multiplication par quatre par rapport à 2011. Le stock de l’Agrasc s’élève désormais à 980 millions d’euros, composé notamment à 41% d’immobilier, à 29% de comptes bancaires, à 11% d’assurances vie ou encore à 0,12% de véhicules. Comme dans le cas des “biens mal acquis”, l’Agrasc procède parfois à la vente des biens avant que le jugement ne soit prononcé ! En 2012, 1.330 biens mobiliers ont ainsi été cédés avant jugement pour un montant d’1,7 million d’euros dont un semi-remorque à 60.000 euros et une Porsche Panamera à 50.000 euros…, les criminels présumés contribuent ainsi à la réduction du déficit public : les recettes dégagées, soit environ 4 millions en 2012, sont reversées au budget de l’Etat, notamment à la Mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie”…
C’est une décision qui va faire date dans les annales judiciaires françaises et internationales, l’aboutissement d’un féroce combat de dix ans pour les associations anti-corruption Sherpa et Transparency International. Pour la première fois, la justice française a condamné, ce vendredi matin 27 octobre 2017, un dignitaire étranger pour avoir blanchi en France de l’argent issu de délits commis dans son pays (corruption, abus de biens sociaux, détournement de fonds publics): Téodorin Obiang, fils du président de la Guinée équatoriale, l’un des pays les plus pauvres de la planète !
Celui qui est aussi vice-président de son pays n’a été condamné qu’à des peines avec sursis (trois ans de prison et 30 millions d’euros d’amende). Habile, la juge a, en partie, justifié cette relative “clémence” par le sentiment d’impunité voire de protection qu’avait pu ressentir Obiang en raison de la complaisance des autorités politiques et bancaires françaises.
Mais le tribunal a surtout prononcé la confiscation des biens délictueux déjà saisis par les juges d’instruction, dont la valeur dépasse les 115 millions d’euros…, c’est désormais le principal enjeu de la dizaine d’enquêtes dites des “biens mal acquis” ouvertes par la justice française : Que va-t-on faire des centaines de millions récupérés ?
Dans le cas d’Obiang, le principal bien saisi est un fabuleux immeuble de 4.000 mètres carrés et 101 pièces, situé au 42 avenue Foch…, acheté, en 2004, pour 25 millions d’euros, il vaudrait aujourd’hui 107 millions d’euros.., le bien est actuellement entre les mains de l’Agrasc, l’agence chargé de gérer les avoirs confisqués des criminels…, en effet, l’immobilier ne peut être vendu qu’une fois le jugement définitif prononcé, sachant qu’il est probable que la Guinée équatoriale fasse appel du verdict.
Ont également été saisies, entre autres, des voitures de luxe (Mercedes Maybach, Rolls Royce Phantom, Porsche Carrera, Maserati…), qui, elles, ont déjà été vendues aux enchères pour 7 millions d’euros.
Chaque affaire de biens mal acquis recèle ses trésors cachés…, après Obiang, c’est Rifaat El-Assad, mis en examen à l’été 2016, qui possède le plus riche patrimoine, estimé par les enquêteurs à 90 millions d’euros.
L’oncle exilé de Bachar el-Assad, l’actuel président syrien, possède un immeuble voisin de celui d’Obiang…, la justice a aussi saisi un hôtel particulier et des appartements dans le 16ème arrondissement, des commerces et des bureaux à Lyon… et un haras dans le Val d’Oise.
Ensuite, on retrouve le clan Bongo, visé par une instruction que le juge Roger Le Loire a terminée cet été…, le patrimoine immobilier saisi, composé de trois hôtels particuliers à Paris et sept villas à Nice, avoisine les 60 millions d’euros…, ce dossier est toutefois compliqué par l’imbroglio autour de la succession de feu Omar Bongo, qui laisse derrière lui 52 héritiers dont l’actuel président gabonais Ali.
L’information judiciaire ouverte contre le clan Sassou Nguesso, à la tête du Congo, est moins avancée…, toutes les saisies n’ont pas encore été effectuées…, mais les premières ont déjà permis de récupérer un triplex à Neuilly, une villa au Vésinet, deux appartements à Paris et Courbevoie, pour un total estimé à une vingtaine de millions d’euros.
Ces dossiers sont les plus gros et les plus médiatisés…, mais l’Office central de répression de la grande délinquance financière (OCRGF) a constitué un petit groupe spécialisé de quatre enquêteurs, qui traite également d’autres cas…, Justin Koumba, président de l’Assemblée nationale congolaise jusqu’en août dernier, a ainsi été mis en examen par la juge Patricia Simon…, il détient notamment deux appartements dans le 8ème arrondissement de Paris.
On peut également citer le cas du puissant homme d’affaires malgache Mamy Ravatomanga, visée par une enquête préliminaire ouverte en 2016…, ce proche de l’ancien président Andry Rajoelina, est à la tête du groupe Sodiat, présent dans divers secteurs dont les médias, avec une chaîne de télé et plusieurs quotidiens…, il possède trois appartements à Levallois et une maison à Saint-Maur-des-Fossés, qui ont été perquisitionnés courant septembre. Au total, on peut estimer à près de 350 à 400 millions d’euros le montant des avoirs (immobiliers uniquement) concernés par les procédures en cours.
En l’état actuel de la législation française, si ces sommes étaient définitivement confisquées, elles seraient directement affectées au budget de l’Etat c’est à dire au contribuable français…, or, dans la longue explication de sa décision, la présidente du tribunal a souligné qu’il serait “moralement injustifié” que l’Etat qui prononce la confiscation profite des avoirs en question…, des avoirs que les dignitaires étrangers se sont procurés au détriment des ressources publiques de leurs concitoyens…, elle appelle ainsi la France à modifier son régime législatif, comme l’y encourage des résolutions prises par le G8 ou l’Union européenne.
C’est pourquoi Transparency International, partie civile au procès Obiang, a publié, la veille du verdict, une note sur la restitution des avoirs illicites aux pays d’origine, un “plaidoyer pour une procédure adaptée, au service des populations victimes”
“Nous voulons que les fonds ne soient pas transférés toute de suite au budget de l’Etat mais qu’ils soient consignés le temps de changer de régime législatif”, explique Maud Perdriel-Vaissière, auteure de la note…, l’association voulant inscrire dans la loi le principe selon lequel “les fonds consignés devront être affectés exclusivement à l’amélioration des conditions de vie des populations et/ou au renforcement de l’état de droit et à la lutte contre la corruption dans le ou les pays où les infractions sous-jacentes ont eu lieu”…
Elle ne préjuge pas toutefois du dispositif retenu, qui pourrait varier à chaque affaire…, Transparency cite notamment le cas de la Suisse, en pointe sur le sujet. Ainsi, dans une affaire concernant le Kazakhstan, la justice helvétique a saisi des fonds détournés par un homme d’affaires américain et blanchis en Suisse…, ils ont été reversés à une fondation kazakhe en faveur des jeunes défavorisés, sous la stricte supervision des Etats-Unis, de la Suisse, des ONG et de la Banque mondiale…, l’association anti-corruption va sensibiliser les parlementaires français, lors d’une conférence organisée à l’Assemblée nationale, avec des experts internationaux, ce 23 novembre 2017.
1991, Teodorin, alors âgé de 22 ans, est arrivé à Malibu au campus chic de Pepperdine University pour suivre un cursus d’anglais.
Walter International, compagnie pétrolière basée à Houston qui avait des intérêts dans les gisements offshore encore inexploités de Guinée équatoriale, finançait ses études. Walter accepta également de prendre en charge ses dépenses, ce qui s’avéra une erreur fort coûteuse.
Les frais d’inscription ne coûtaient que 3.400 dollars et comprenaient le logement à Pepperdine, mais la cité universitaire n’eut pas l’heur de plaire à Teodorin, qui préféra faire la navette entre deux résidences en dehors du campus: une maison de location à Malibu… et une suite à l’hôtel Beverly Wilshire. Il assistait rarement aux cours et passait son temps à faire du shopping à Beverly Hills.
Teodorin abandonna ses études au bout de cinq mois; la note de Walter International se montait à environ 50.000 dollars…, l’entreprise contrariée se plaignit à l’ambassadeur Bennett… et l’histoire finit par être divulguée.
Teodorin voyagea dans le monde entier les années suivantes, tout en revenant régulièrement dans la région de Los Angeles.
En 2001, il acheta une maison à 6,5 millions de dollars sur Antelo Road dans le quartier de Bel Air, en face de chez l’actrice Farrah Fawcett.
Il ne s’y installa jamais et se plaignit à un agent immobilier que finalement, la maison était trop contemporaine à son goût.
Teodorin se rêvait en nabab du hip-hop et pendant un temps, il posséda et géra un label dont le nom était dérivé de ses propres initiales: TNO Entertainment. Le projet le plus marquant de TNO semble avoir été un flop intitulé No Better Than This par Won-G (collaboration toute trouvée étant donné que le rappeur, dont le vrai nom est Wondge Bruny, décrit son père comme un ancien responsable militaire sous «Baby Doc» Duvalier, le dictateur haïtien déposé en 1986).
Teodorin a continué de flamber des fortunes pendant toutes ces années. Il a pendant un temps vécu dans un hôtel parisien sur les Champs-Élysées; une équipe de télévision française l’a filmé pendant un délire de shopping au cours duquel il acheta plus de trente costumes en une seule journée.
En 2004, il fit l’acquisition de deux propriétés valant à elles deux 7 millions de dollars à Cape Town, en Afrique du Sud…, mais lui et sa famille restèrent à peu près hors de vue des États-Unis, jusqu’à ce qu’éclate le scandale de la Riggs. Des kleptocrates de moindre envergure auraient peut-être pris leurs jambes à leur cou, mais pas Teodorin…, il engagea deux avocats pour mettre en place des entreprises écrans et des comptes bancaires associés qu’il contrôlait mais sur lesquels son nom n’apparaissait jamais, selon le rapport du Sénat de 2010 (qui découvrit que ces entreprises ne lui servaient qu’à recevoir et dépenser des fonds envoyés de l’étranger).
En 2006, Teodorin utilisa l’une de ces entreprises, Sweetwater Malibu LLC, pour acheter son domaine à Malibu, qui figure parmi les plus grandes propriétés de la communauté privée et fermée de Serra Retreat. Pour ce qui était des dépenses, Teodorin ne s’en laissait pas remontrer par ses voisins, toutes stars de Hollywood qu’ils fussent…, il possédait au moins une trentaine de voitures de luxe, notamment sept Ferrari, cinq Bentley, quatre Rolls-Royce, deux Lamborghini, deux Mercedes-Benz, deux Porsche, deux Maybach et une Aston Martin, dont la valeur assurée totale tournait autour de 10 millions de dollars, à en croire l’enquête du Sénat.
Ses voitures étant bien trop nombreuses pour être toutes gardées à la propriété, Teodorin louait des emplacements dans le garage du Petersen Automotive Museum sur le Wilshire Boulevard…, ses chauffeurs devaient aller chercher celle de son choix pour chaque sortie, ce qui dépendait parfois de la façon dont il était habillé : “J’ai des chaussures bleues, va me chercher la Rolls bleue aujourd’hui”, dit-il un jour à Benito Giacalone, un de ses anciens chauffeurs.
Sa préférée était une Bugatti Veyron bleue, une voiture qui peut atteindre plus de 400 km/heure et qui, neuve, vaut environ 2 millions de dollars…, un soir, Teodorin gara son jouet près de l’entrée de L’Ermitage, un endroit où il aimait prendre un verre…, quand il vit les badauds qui s’arrêtaient pour l’admirer, il renvoya Giacalone à Malibu en taxi pour qu’il revienne avec sa deuxième Bugatti et la gare à côté.
Le personnel de maison de Teodorin comprenait des chauffeurs, des gouvernantes, des gardiens, des gérants, des assistants, des chefs, des équipes de paysagistes et deux équipes de sécurité constituées de flics en congé ou à la retraite, ainsi que des gardes de Guinée équatoriale.
Une des équipes de sécurité restait basée à la propriété tandis que l’autre, surnommée “l’équipe de chasse” suivait Teodorin dans ses expéditions nocturnes à Malibu et plus loin…, les dossiers du procès décrivent le “prince” comme une créature nocturne qui dormait généralement jusqu’à l’après-midi, voire jusqu’à 21 heures.
Teodorin est sorti avec une flopée de femmes, parmi lesquelles la rappeuse Eve qu’il nomma présidente, trésorière et directrice financière de son entreprise écran Sweet Pink, révèle le rapport du Sénat de 2010. Une compagnie d’exploitation du bois de Guinée équatoriale, propriété de Teodorin, transféra 60.000 dollars sur le compte de Sweet Pink, mais l’Union Bank of California, où il était domicilié, le ferma un mois plus tard, en octobre 2005, estimant que tous les fonds envoyés de Guinée équatoriale pouvaient potentiellement être d’origine criminelle.
En 2005, Teodorin organisa une fête pour Eve sur le Tatoosh, un yacht de 90 mètres loué 700.000$ au cofondateur de Microsoft Paul Allen.
Le Daily News de New York raconte qu’elle prit ses distances en apprenant que le père de Teodorin était accusé de cannibalisme et aurait mangé ses rivaux politiques. Parmi ses autres compagnes figurent Tamala Jones, qui joua dans des films comme Booty Call et Confessions of a Call Girl, et Lindsey Evans, élue Miss Louisiana Teen USA en 2008 et Playmate Playboy du mois, en octobre 2009.
La liste des invités chez Teodorin comprenait invariablement tout un assortiment de femmes à minijupes et talons hauts envoyées par des agences d’escort-girls…,Giacalone signale dans sa plainte que ses tâches non officielles impliquaient d’accompagner les petites amies de son patron dans des virées shopping sophistiquées…, il raconte aussi que la boutique Dolce & Gabbana de Rodeo Drive dépêchait régulièrement un vendeur et un tailleur chez Teodorin dans une camionnette remplie de marchandises, et allait jusqu’à fermer tout son deuxième étage quand ses petites amies venaient faire leurs achats.
Giacalone raconte en avoir un jour accompagnée une qui dépensa environ 80.000 dollars, notamment pour s’acheter des robes bronze et rouges qui coûtaient presque 7.000 dollars pièce…, ensuite Teodorin le chargea de l’humiliante tâche de payer la note avec des billets sous cellophane rangés dans une boîte à chaussures Nike.
Son passeport diplomatique permettait à Teodorin de transporter facilement jusqu’à un million de dollars en liquide dans le pays, il transportait un sac de la taille d’une petite valise, en permanence remplie de liasses de billets de 100 dollars tout neufs.
Teodorin voyageait sur un Gulfstream V acheté en 2006 par le biais d’une société écran appelée Ebony Shine International Ltd, enregistrée dans les Îles Vierges britanniques : “Il s’en servait comme d’un taxi”, rapporte Giacalone… “Il voyageait seul ou l’utilisait pour transporter un seul passager. Une fois, il l’a envoyé de Rio à Los Angeles pour ramener son coiffeur”.
Et Teodorin ne voyageait pas léger…, il avait acheté une fourgonnette de 15 places dont il avait fait retirer les sièges pour contenir sa collection de bagages Louis Vuitton. Les enregistrements compilés par FlightAware, entreprise qui suit le trafic aérien privé et commercial, montrent que les tâches ministérielles de Teodorin l’ont envoyé vers des destinations aussi cruciales que Las Vegas, où en juillet 2009, une facture pour la suite présidentielle au Four Seasons (libellée au nom du «Prince Teodoro Nguema Obiang») se monte à 5.000 dollars la nuit ; à Miami, où l’une de ses deux vedettes Nor-Tech 5000 était amarrée, et à Palm Beach…, les Bermudes, Nice et Paris figuraient parmi ses autres destinations internationales favorites.
Sa virée d’un mois à l’automne 2009 à Maui se distingue par son luxe et sa débauche, Teodorin s’y rendit dans son Gulfstream V et affréta un deuxième jet pour un groupe d’employés de maison…, il emmena avec lui quelques escort-girls et fit convoyer plusieurs voitures de sport et une de ses vedettes Nor-Tech, peinte en orange, violet et jaune pour un effet des plus tapageurs…, le carburant au plomb qu’elle utilisait n’était pas en vente sur l’île et fut donc apporté par avion, au prix de 600 dollars le baril, mais les vacances furent gâchées quand le Nor-Tech chavira dans le Pacifique après une brève excursion.
“Je n’ai pas encore réussi à trouver d’où vient ce type, mais l’argent n’est pas un problème pour lui”, raconte un habitant perplexe sur un forum de navigation local, thehulltruth.com…, “Hier, au moment de prendre le bateau, le prince s’est pointé sur le quai dans sa Bugatti. Entre la voiture, le bateau, les accompagnateurs royaux (notamment quatre poulettes absolument superbes), ça faisait un sacré tableau sur la petite passerelle”…
L’Amérique aura été une longue fête pour Teodorin, mais les jours heureux pourraient enfin arriver à leur terme…, il possède toujours le domaine de Malibu ; Lauer, de Qorvis, insiste sur le fait qu’aucune information ne laisse penser qu’il est interdit de territoire aux États-Unis et que d’ailleurs, il y est passé au printemps dernier (Qorvis a refusé de répondre aux questions sur les soupçons de corruption et de blanchiment d’argent évoqués par les enquêteurs américains ou sur les allégations des anciens employés qui poursuivent Teodorin en justice).
Mais le rapport du Sénat de 2010 dévoile des volumes d’informations bancaires délicates sur la famille, ce qui a sûrement contribué à réduire sa capacité à introduire de l’argent dans le pays. Pendant ce temps, de nouveaux procès surgissent de terre (il y en a encore quatre en suspens) et les accusations se font de plus en plus crues : une ancienne employée accuse Teodorin de s’être montré nu devant elle : “C’est un invité dans notre pays, qui de toute évidence estime que les règles ne s’appliquent pas à lui”…
Peut-être tout cela explique-t-il pourquoi Teodorin se fait plutôt rare à Los Angeles ces jours-ci, et qu’il passe bien plus de temps en Guinée équatoriale…, ce n’est peut-être pas Malibu, mais il y possède tout de même une immense propriété sur la plage, avec une piscine dans un patio décoré de statues de marbre importées d’Italie. Mieux encore, pas d’ennuyeux enquêteurs ou de contrôleurs financiers en vue.
Par le biais d’une holding appelée Abayak et d’autres instruments financiers, le père de Teodorin aurait des intérêts dans tous les secteurs économiques clés. Gabriel, frère cadet de Teodorin, contrôle le secteur pétrolier depuis son poste au ministère des Mines et de l’Énergie…, son cousin gère le ministère du Trésor et supervise le budget… et c’est un autre membre de la famille qui dirige le cabinet militaire.
Teodorin n’a pas non plus besoin de s’inquiéter de la curiosité des journalistes, car il n’y a ni radio, ni télévision indépendantes en Guinée équatoriale.
En 2009, le ministère de l’Information a renvoyé quatre journalistes d’une station d’État pour “manque d’enthousiasme” sur les “mérites” du gouvernement…, quelques années auparavant, un animateur de Radio Asonga—propriété de Teodorin—avait déclaré que le président Obiang était “en contact permanent avec le Tout-Puissant” et avait “le droit de tuer sans devoir rendre de comptes à personne”.
Les égards avec lesquels Washington traite Obiang contrastent de façon saisissante avec les manières moins délicates réservées aux voyous internationaux qui n’ont pas la chance d’être assis sur de vastes réserves pétrolières… et les relations entre les États-Unis et la Guinée équatoriale sont lubrifiées au possible.
En juin 2000, quand les directeurs des compagnies pétrolières américaines ont commencé à qualifier la Guinée équatoriale de “Koweït d’Afrique”, la Overseas Private Investment Corporation, agence gouvernementale américaine, a approuvé l’octroi de 173 millions de dollars de garantie de prêt pour la construction d’une usine de méthanol américaine en Guinée équatoriale, son plus vaste programme en Afrique subsaharienne à l’époque.
Cinq mois plus tard, le député William Jefferson dirigea la toute première délégation du Congrès en Guinée équatoriale et se vit offrir les clés de Malabo… Jefferson fut condamné à de la prison en 2009 après avoir été reconnu coupable de plusieurs chefs d’accusation, notamment de complot d’infraction à la loi sur la corruption d’agents publics étrangers…, les procureurs l’ont accusé d’avoir accepté des pots de vin en échange de la promotion de marchés en Afrique, notamment de concessions pétrolières en Guinée équatoriale.
En septembre 2005, selon des groupes crédibles de défense des droits de l’homme, le régime d’Obiang a torturé des dizaines de prisonniers qu’il accusait d’avoir des liens avec une soi-disant tentative de coup d’État l’année précédente…, pourtant, en avril de l’année suivante, la secrétaire d’État de l’époque, Condoleezza Rice rencontra Obiang à Washington et le qualifia de “bon ami des Etats-Unis”.
En septembre 2009, deux mois avant que la Guinée équatoriale n’organise ses élections présidentielles bidon, un Obama tout sourire posa pour une photo avec Obiang lors d’une réception au Metropolitan Museum of Art de New York, donnant au régime l’occasion de briquer son image de marque. Pendant ce temps, les liens avec le monde des affaires américain se sont étendus et consolidés…, en février 2010, la Guinée équatoriale a discrètement accordé un contrat de 250 millions de dollars à Military Professional Resources Initiative (MPRI), société de sécurité privée basée en Virginie, pour assurer la surveillance des côtes, marché qui nécessitait l’aval du département d’État.
“Accorder une autorisation à MPRI est cohérent avec notre objectif de politique étrangère d’assurer la sécurité maritime dans le golfe de Guinée”, a indiqué un responsable du département d’État, en ajoutant que l’autorisation était assortie d’une formation qui comprenait une importante composante dans le domaine des droits humains et une provision antitrafic, estimant que “cette formation est un outil solide pour une amélioration tangible du respect des droits humains et de la transparence”.
De nombreux autres pays semblent poursuivre les dirigeants de Guinée équatoriale avec davantage de vigueur. Un tribunal espagnol enquête actuellement sur une accusation concernant 11 proches et associés d’Obiang soupçonnés d’avoir utilisé 26,5 millions de dollars blanchis pour acheter des maisons et des chalets à Madrid et aux Canaries.
Une enquête de police française de 2007 a mis au jour des actifs d’une valeur de plusieurs dizaines de millions de dollars appartenant à la bande d’Obiang, notamment des voitures de luxe appartenant à Teodorin et valant à elles toutes 6,3 millions de dollars. À la fin de l’année dernière, un tribunal français a estimé qu’une affaire de corruption portée par des groupes de défense des droits de l’homme contre les Obiang et de nombreuses autres familles dirigeantes africaines pouvait être jugée.
Après lui avoir permis de faire absolument tout et n’importe quoi aux États-Unis pendant des années, le gouvernement américain pourrait bientôt découvrir qu’il aura besoin de traiter bien plus directement avec Teodorin à l’avenir. Signal clair de son empire politique, son père gâteux l’a nommé vice-président du parti au pouvoir en juillet dernier.
En outre, une source bien placée a confié que de hauts responsables de Guinée équatoriale ont déjà informé les dirigeants de compagnies pétrolières américaines que Teodorin serait le prochain chef d’État…, vu la taille des réserves de pétrole de son pays, il va avoir de l’influence et de l’argent pendant un bon moment encore.
1 commentaire
C’est un typique client Ferrari, Lamborghini, McLaren et autres “zotos” vendues chacune plusieurs millions d’euros… Les “beaufs” conspuent les richissimes mais vénèrent leurs voitures… Quand aux starlettes… vieillissantes devenues fortunées… elles hurlent au viol parce que les producteurs ne s’interessent plus à leurs soucis de flétrissures… et elles cachent qu’elles acceptaient le pire lorsqu’elles étaient beauffettes… Je pense que nous sommes “tousses” des Obiang’s en possibilités…, c’est à dire avec moins de zéros derrière les points des chiffres… Dans un village français, on a noyé un petit garçon parce que ses parents s’étaient offerts un canapé en cuir… Un monde de merde… Comme vous pouvez le lire dans toutes mes chroniques, je n’adule pas les “zotos” surtout celles de plusieurs centaines de milliers d’Euros et au delà jusqu’à 3 douzaines de millions… et encore moins qui les achètent, que je “connasse” par trop (certains ici au Golfe de St-Trop sont mes âââââdoraââââbles voisins)… Les “journaleux” devraient à chaque fois qu’ils s’extasient, gratouiller divers entre-fesses et disséquer qui donc se paye tout cela, comment, pourquoi… C’est un peu ce que je m’amuse à faire… Et c’est pourquoi “le milieu” me déteste… Pourtant, c’est ce qui attire des lecteurs… GatsbyOnline affiche 4.000 visites/jour… bien plus que certains machins ronflants… et ChromesFlammes, quasi sans pages de putes (pubs) est monté jusqu’à 500.000 exemplaires mensuels en 5 langues/éditions… Personne n’a osé refaire le mêle menu…
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