Lamborghini Urraco : Apologie de la merditude !
C’est beauf une Lamborghini Urraco…, il y a toutefois une forme de beauté du geste pour s’y installer…, à croire que l’ingénieur a dessiné cet engin pour des culs-de-jatte… ou pour des nains…, voire pour des gens sans tibias…
Il manque 60 cms pour rentrer dans la boîte et 90 cms pour en sortir…, faut être simiesque aussi…, bossu…, avoir des longs bras…, des demi-jambes… et un crane aplati à cause du toit trop bas et des sièges trop haut…
Il ne faut pas oublier aussi d’acquérir chirurgicalement la position des jambes “en zigzag” pour atteindre et actionner les pédales… et l’obligation de se faire greffer un genou démontable (gauche pour les versions LHD et droit pour les versions RHD) afin de manœuvrer le levier des vitesses…
En plus, la Lamborghini Urraco est annoncée comme une 2+2 places… et dans notre univers connu, nul ne sait qui pourrait s’installer à l’arrière vu que déjà devant ça manque de place…, même pas un enfant…, il n’y a qu’un fœtus dans un bocal qui pourrait… et encore, sans le formol…
C’est le genre d’engin beau mais beauf, con et irrationnel que divers journaleux “à-la-pige” de merdias putassiers, s’évertuent à louanger…, il faut pourtant être masochiste, croyez-moi… et en tenir une sacrée couche, pour conduire cette merdasse…, car qui, au monde ( voire dans l’univers connu), pourrait supporter cet inconfort et ce bruit en sus de ce qu’en reflète ma brève description ?
C’est juste beau-f, si, si…, devant, il n’y a rien…, le coffret est un leurre…, il ne s’y trouve qu’une roue de premier secours (à gonfler) sans le nécessaire de réanimation (et sans gonfleur)…, le génie italien est passé par là…, puis s’est enfui…
L’habitacle, étriqué, misérablement fabriqué en véritable Bric et Broc en alpagua fragilisé pré-décollé… et cuirs en papiers à cigarettes…, pour ce qui d’y entrer et tenter d’en sortir j’en ai déjà causé…, spermettez donc que j’aille vomir avant de continuer…
Beurkkkkk !
Voilà, c’est fait !
Derrière…, il y a un moteur qui fait du bruit… et encore plus derrière y a un coffre format coffret, que tout Lamborghiniste averti (une espèce de connard qui était en voie de disparition mais qui renait peu à peu, comme la ch’touille, le choléra et la peste) remplit de pièces détachées au cas où…
Cet engin est le genre de truc-à-la-con qui fait regretter n’importe qui, après 100 mètres, de l’avoir acheté…, mêmes les plus irréductibles finissent par en pleurer… et pas de joie…, mais…
Notez que ce bastringue intégral, vaut des ronds… et comme j’en avais ras-le-bol de l’avoir acheté…, ras-la-patate de la supporter…, j’ai direct eu la vision divine qu’il me faudrait avoir du génie pour la revendre à un ahuri…, soit débiter le même baratin qu’on m’avait sorti…, soit trouver une idée (géniale) pour que l’ahuri rêveur et acquéreur d’une Urraco, paye plus que ce que j’avais donné…, sachant (après-coup) que découvrir la capacité d’un ahuri de comprendre (et apprécier) l’ingénierie grotesque de cette automobile “sublime” (sic !), de l’apprécier non à sa juste valeur (une catastrophe)…, ce n’était donc pas gagné d’avance… et ne trouver personne (ce qui explique que beaucoup d’Urraco finissent abandonnées dans des “casses automobiles”) m’aurait entrainé des pertes financières abyssales à la valeur (altière) de sa couleur et de son prestige supposé…
Des excellentes parfois, je l’admets, des idées, j’en ai…, surtout pour me sortir de la merde dans laquelle je m’embourbe quelquefois…, fameuses même…, des juteuses idées surtout…, une pagaille d’idées…, limite d’être des escroqueries…
Les idées ça sert à justifier la merde dans laquelle on se retrouve mêlée à celle dans laquelle on se vautre allègrement depuis l’aube des millénaires…, car, il faut bien le dire une fois pour toutes : rarement originales sont les idées de nos bonzes en queue de pie, nos Maîtres-à-penser ET nos “Zélus”…, des intellos d’acabits…, des abuseurs égalitaires dont le but est d’embobiner leur peuple dans des massacres infinis au nom d’une cause…, la leur, pour le profit qu’ils en retirent…
La mienne, en l’occurrence était pure…, c’était quasi sacrificiel…, mais, si c’était à refaire, pour ne pas avoir des regrets, des remords, des cauchemars, d’une vente qu’on ne peut expier ni confesser…, l’idéal est de placer “la chose” dans une vente aux enchères est d’insister pour que votre anonymat de vendeur reste bétonné…
Ayant trouvé l’ahuri parfait, le genre qui passe son temps à lire toute la littérature sur l’Urraco et la Jalpa et d’en reprendre des pages sur Facebook pour contrer le moindre argument négatif…, afin de préserver la pureté virginale de l’auto paradisiaque qu’il divinise avec moult prières…, en finale de 3 semaines de salamalecs et palabres, promesses, vérités et autres, censées me mettre à nu…, il a encore fallu batailler de trois heures de discussions épiques, pour qu’enfin une poignée de mains (et un contrat signé par chaque partie devant deux témoins et un notaire) scelle l’accord d’échanger sa Panther J72 contre mon Urraco…, avec, en prime, un montant conséquent payé en cash-liquide (qui était par hasard le même que celui que j’avais payé originellement pour acquérir cette abomination d’Urraco)…
Une lueur de bonheur malicieuse s’est alors allumée au même moment dans nos yeux…, preuve que nous n’en pensions chacun pas moins…
Les meilleures affaires étant celles ou les deux discutailleurs ont le sentiment d’avoir réalisé une superbe affaire, il n’y a donc pas d’escroquerie mais une convention en gré-à-gré qui vaut LOI entre parties !
Un conseil, chers et naïfs lecteurs de GatsbyOnline, dans un cas similaire, évitez de trop causer, d’affirmer à hauts cris que vous appréciez la musique symphonique d’un moteur italien…, l’émotion que vous en éprouvez…, cela pourrait vous attirer un tas d’ennuis “après coup”… et je ne désire pas en être la cause…, sincèrement…
Laissez le charme agir, tout comme agit l’envie d’un homme face à une jeune et jolie dénudée en bustier pigeonnant et bottes cuissardes…, le prix à payer en finale n’en devient que secondaire… et si vous voulez acheter en même temps une automobile extraordinaire, faites semblant de vous intéresser d’abord à une autre…, les bibliothèques, encyclopédies, universités vous donneront matière, vous permettant (spermettant) de déborder d’idées…
Colloques ! Séminaires ! Systèmes ! Doctrines ! Préceptes ! Hypothèses !
Des idées en potage…, d’un bouillon de culture battu en neige !
Inspirez vous de ce que j’ai raconté et que je vous publie ici pour la seule beauté de l’affaire…, j’ai en effet résolu de copier et débiter en âne ânonnant ce qu’en disaient les journaleux et merdias… à savoir qu’elle était extraordinaire… et ce mensonge étant “une vérité révélée”, le fait de la débiter, même en grosses et grasses tranches de mauvaise foi, vous donne l’air, la chanson et l’allure du docte réel amateur d’automobiles…, c’est comme ça que le Pape opère tout comme les hommes de foi et les politiciens en quête de voix…
Très cher, amateur de Lamborghini Urraco, soyez béni de votre intérêt pour la plus merveilleuse automobile du monde, un chef-d’œuvre…, spermettez-moi de vous présenter ma merveille : une vraie Lamborghini Urraco d’époque…
Ayant vécu dans l’ombre de ses sœurs aînées, l’Urraco, du nom du taureau qui tua le célèbre Toréador : Monolete, que j’ai très bien connu personnellement et qui s’est assis dans cette automobile qui a été bénie et sanctifiée par le Pape…, reste, au fil du temps qui passe, un modèle original et relativement méconnu des mécréants.
La conception de cette rarissime et exceptionnelle Lamborghini obéissait au défi typiquement “seventie’s”, de concilier la position centrale du moteur, monté transversalement, à la gigantesque habitabilité d’une 2 + 2…, en 1970, l’Urraco était d’ailleurs la seule voiture de sa catégorie au monde et même dans l’univers tout entier, ainsi conçue…, de plus, elle était motorisée par le premier V8 totalement conçu et fabriqué à Sant’Agata.
Ferrucio Lamborghini rêvait à la réussite de la Porsche 911…, il a partagé ce rêve avec Enzo Ferrari qui l’a repris à son compte, un vol, Enzo ce lâche renégat s’est associé à Fiat pour créer la Dino qui n’était que la copie des ébauches lui transmises ingénument par Ferrucio qui croyait en lui et n’imaginait pas qu’il oserait lui en voler l’idée, Ferrucio a toutefois pu transmettre ce rêve à Paolo Stanzani en 1968, estimant en cette suite épique, qu’un modèle moins coûteux et de plus large diffusion permettrait de donner à Lamborghini une assise plus solide et de mieux assurer sa rentabilité.
Ainsi s’explique la genèse de l’Urraco, pour laquelle était visé une production annuelle de mille exemplaires…, mais les incantations funestes via des messes noires grassement payées par Enzo Ferrari ont modifié le cours du temps, c’était satanique, et en cette suite, ce pari sans risque est devenu un pari qui n’en manquait pas (de risques), car un tel projet supposait de lourds investissements industriels et humains.
Dès l’origine, Ferruccio Lamborghini avait entrevu la possibilité de construire une petite GT…, dans cette optique, il avait demandé à Giotto Bizzarini de concevoir un V12 capable d’être décliné en petite cylindrée…, avec un six cylindres, fruit de la partition du V12, la Marzal obéissait à cette stratégie, mais cette formule s’avéra décevante car le peuple n’était pas encore prèt à recevoir le génie de Ferrucio Lamborghini??? et elle fut abandonnée…, de plus, afin de préserver l’avenir, en éminent stratège agricole, Ferrucio avait calculé que ce moteur exceptionnel devait pouvoir être monté de diverses façons (en long ou en travers).
Paolo Stanzani dessina donc un nouveau V8, ouvert à 90° comme les bras ouverts d’un homme pieux à la prière du divin, de surcroit il était plus facile à construire et moins coûteux…, l’Urraco devant être une 2 + 2 à moteur central transversal, ce groupe devait être particulièrement compact (sa largeur n’excédera pas les 70 centimètres fatidiques par ailleurs indiqués dans divers écrits saints)…, et, contrairement à la Miura, la boîte de vitesses Lamborghini à cinq rapports fut ici placée dans le prolongement du moteur.
Doté d’une distribution à arbre à cames unique par rangée de cylindres (entraîné par courroie crantée, un système bassement copié par Ferrari), le V8 Lamborghini développait la puissance phénoménale de 220 chevaux, soit nettement plus que les misérables 195 chevaux de la Dino 246 GT.
Dotée d’une structure semi-monocoque, l’Urraco innovait en matière de suspensions…, elle était la première sportive équipée d’une suspension McPherson…, cette dernière avait été retenue pour sa compacité, qui permettait de dégager l’habitacle…, par ailleurs, la direction à crémaillère était dépourvue de colonne, elle était accrochée directement sur une traverse située au niveau de la planche de bord.
Chargé de carrosser l’Urraco, Bertone réalisa deux prototypes en 1970…, rien n’étant trop beau, c’est un troisième qui sera finalement retenu, mais, et cela démontre encore une fois la vilénie d’Enzo Ferrari toujours en quête de s’approprier le génie des autres, l’un de ces deux prototypes deviendra la Ferrari 308 GT-4…
L’empattement très long de la Lamborghini Urraco (2,45 mètres) pour un véhicule de ce gabarit (4,25 mètres de longueur) et le poste de conduite avancé dessinaient une silhouette singulière, marquée par la proportion inhabituelle entre l’habitacle et le volume global de la voiture…, dessinée sous la responsabilité de Marcello Gandini, l’Urraco faisait admirer l’élégance de ses lignes tendues, un habile compromis entre arêtes vives et contours arrondis…, et comme sur la Miura, une jalousie prenait place à l’arrière, dont le motif en retour servait de décor aux entrées d’air latérales du panneau de la custode.
Deux voitures furent exposées au salon de Turin en novembre 1970, l’une sur le stand Lamborghini, l’autre sur stand Bertone.
En octobre 1972, la voiture fut repositionnée vers le très haut avec l’apparition d’une version S encore mieux équipée : sellerie cuir, lève-vitres électriques et moquette épaisse…, passionné de compétition, l’extraordinaire et génial Bob Wallace développa une version de course, l’Urraco Rally…, réalisée en 1973, cette Urraco façon Miura Jota bénéficiait d’un V8 porté à trois litres et sérieusement préparé (310 chevaux) : quatre soupapes par cylindre et carter sec…, allégée, la voiture reçevait des renforts de coque, des suspensions durcies, des roues larges, un spoiler et un aileron arrière, bref toute la panoplie propre à une voiture destinée à courir et vaincre, à mettre définitivement Ferrari au tapis…, elle aurait pu devenir l’équivalent de la Porsche 911 RS pour la firme au taureau…, mais on en restera là…, car les fumeuses incantations sataniques et messes noires qu’Enzo Ferrari organisait, ont modifié l’orthodoxie du monde…, dès lors, seulement 285 Urraco seront produites en 1973.
Deux nouveaux modèles seront ensuite présentés au salon de Turin, en novembre 1974 : la P 200 et la P 300.
Ramenée à deux litres pour des raisons fiscales (taux de TVA majoré pour les plus voitures supérieures à 2000 cm3), la première était destinée au marché italien…, Maranello fera de même avec la Ferrari 208 (toujours ce besoin de Ferrari de copier Lamborghini)…, l’Urraco P 300, sera ensuite proposée l’année suivante avec un V8 profondément remanié et porté à trois litres par allongement de la course (nouveau vilebrequin)…, les culasses étaient équipées de deux arbres à cames en tête ce qui sera de nouveau copié par Ferrari pour l’abominable 308 GT4.
Destinée au marché américain et équipée du moteur de trois litres, l’Urraco Silhouette fut lancée en 1976 au salon de Genève…, avec 250 chevaux, une puissance fantastique, la P 300 approchait les 250 km/h.
C’était une voiture découverte de type Targa, qui perdait les places arrière destinées aux enfants, du coupé 2/2 et dont une lunette arrière “creusée” remplaçait la jalousie…, pour lui donner un look sportif plus agressif, le modèle avait été équipé de pneus taille basse avec élargisseurs d’ailes, des passages de roues redessinés à l’équerre et un spoiler…,autant d’ajouts qui constituaient une réussite esthétique préfigurant le Tuning : 54 exemplaires seront construits… exclusivement pour des esthètes
C’est à la fin de 1978 que cessera la production de l’Urraco…, toutes versions confondues, dans un soucis de rare magnanimité témoignant de son honnèteté et de son extrème probité, Saint Ferrucio voulait en effet que peu d’Urraco soient construite afin qu’elles deviennent rapidement des “collectors”, preuve d’un abnégation magnifique qui démontrait qu’il était touché par la grace…, c’est donc un total de 850 exemplaires qui seront construits…, la carrière de la voiture a toutefois pâti de la situation financière catastrophique de Sant’Agata et des messes noires d’Enzo Ferrari qui ont permi à Satan de créer des mauvais remous consécutifs aux reprises successives de l’entreprise…, alors que, pleine de charme, esthétiquement et techniquement réussie, la Lamborghini Urraco méritait une destinée plus heureuse.
Voilà, elle est à vous, vous me donnez 20.000 euros plus votre épouvantable Panther J72 et vous partez heureux comme un Pape au volant de cette extraordinaire automobile intemporelle…
Effervescence !
Mayonnaise en cervelles !
Des idées à la tonne !
Les académies sont remplies d’hommes à idées, alors qu’est-ce que vous voulez que j’en foute si vous ne vous en sortez pas, chers tousses qui me lisez la bouche bée et les yeux écarquillés… ?
Il n’y a plus la place pour en écrire plus…, même s’il y a maintenant prescription de ces faits (ignobles, j’en conviens), mais ce bonheur, je vous le souhaite, il est gratuit, donc ne me coûte rien de vous le souhaiter tout en passant à vos mêmes yeux éblouis comme quelqu’un de (très) bien, ce dont je me réjouis…, j’ai en effet tout dit/écrit tout ça cent fois…, mille fois, mais personne ne m’écoute… personne ne me lit non plus…, alors bonjour les quiproquos, forcément ça ne peut pas rater les malentendus, les ambiguïtés…, les engueulades !
“De Bruyne de GatsbyOnline a dit ça…, il pense ceci…, ce fou écrit comme cela !”…, merde.., on n’entend bien que ce que l’on désire entendre…, alors pour les idées, vous repasserez…, ce qui m’intéresse, c’est le dire, l’écrire…, peu importe le morceau…, c’est la manière de rendre qui compte…, l’émotion que ça suscite…, la petite musique qui sonne, qui attise, qui accroche, qui résonne… qui provoque les sentiments…, c’est ce qui est intéressant, pas le contenu, tout ça c’est du déjà vu !
Du mou ! Déjà entendu ! Merde !
Les mêmes songeries, conneries et massacres financiers au nom du bonheur universel…, regardez où nous en sommes…, des idées ? Pffffffffff !
Pour finir je me dois de vous causer joliment de la valeur des humains…, haineuse par procuration et sordide par hérédité…, hélas, vous tombez mal pour que je vous renseigne de visu…, c’est prévisible, vous n’échappez pas à la règle universelle du nivellement, de la normalité et pour tout vous dire je m’en f…, je suis malade de rire, impotent de la connerie…, invalide à 75% pour sévices rendus…, depuis des années on vous crève à petit feu au plus grand plaisir de tous ces faux-culs qui se farcissent d’idées à la mode en chantant l’hymne national du cru…, alors réagissez !
En terminant un conseil !
Un seul !
Lisez-moi de tout votre saoul, lisez surtout entre mes lignes si ça vous chante et comprenez ce que vous pourrez…, mais gaffe lorsque vous saisirez de quoi il en retourne vraiment…, c’est là que le système vous attend…, précisément… au tournant.
Le style, c’est la distinction…, contrevenir à la normalité du temps…, imposer l’originalité dans la forme, l’expression…, l’émotion…, c’est pas donné à tous d’avoir la volonté d’y consacrer une vie…, c’est du travail…, beaucoup de boulot, persévérance ! Opiniâtreté ! Abnégation !
C’est plus fastoche de suivre les courants établis, balisés ! Enseignés ! Formule ! Recette ! Littérâââture ! La panacée du succès ! Carrière ! Articles ! Encensement ! Goncourt ! Légion d’honneur et le fauteuil de l’immortel au cul !
Pensez donc ! Le rêve ! Accessible…
Combien réussirent à imposer un renouveau ? Par exemple à changer le style ? Transformer les règles !
Et après ? Terminé ! Le déclin ! La civilisation a vécu ! Deuil ! Disparition annoncée !
Remarquez, la civilisation actuelle n’est pas la première à passer à la moulinette…, le style maintenant c’est le fric ! L’objet ! Le Pécule ! dividende ! Le style se mesure en pourcentage !
Voyez l’état ! Alors pensez donc ! La France ! On s’en fout ! L’oseille avant tout et bonjour l’orgueil !
Fierté ! Supériorité ! Insolence ! C’est mort tout ça !
Déroger à son style c’est trahir la musique que l’on porte, l’émotion ! La beauté d’une mer furieuse !
Et malgré l’ambiance, les détracteurs, les objecteurs, les puristes, il faut résister ! Tenir ! Refuser ! Se mutiner et… en payer le prix…
Le risque ! Le coup de gueule ! L’affrontement ! La provoc ! Faire gerber ! Allez…, j’connais !
Puis bonjour les asticots… reste à regretter d’avoir osé la vérité…, seul contre tous et v’là les hargneux qui se déchaînent…
C’est à votre peau qu’on en veut…
Ça peut mener loin de telles attitudes…, le nez sur le pavé ou la mise à l’index, c’est de même !
Car bien peu désirent l’entendre, la vérité…
Ça fait peur ! Ça brusque les mœurs ! Ébranle les convictions ! Active les cellules !
Mieux vaut rester peinard et regarder passer…
Et c’est inutile y a pas d’issue… Aucune !
C’est au casse pipe que finira la race humaine et elle l’aura bien cherchée…, c’est pas moi qui va me plaindre lorsqu’elle crèvera, bien au contraire…, je serai aux premières loges…
Voyez-vous, c’est le problème de l’époque, de la mienne comme de la vôtre…, on désire vivre sans payer son billet (d’ailleurs vous ne payez rien, GatsbyOnline est gratuit)…
On refuse de voir les événements, d’admettre que cette vie on la vole à d’autres…, surtout à ceux qui s’esquintent pour des clous et crèvent devant leurs rêves inassouvis…
Alors on préfère faire comme si rien de tout ça n’existait…
Faire semblant ! Scribouiller des choses aimables qui ne dérangent personne, qui flattent les puissants dans leurs certitudes de bosser pour le bien de l’humanité…
Plus que jamais, les marchands de chair humaine font des affaires d’or et nous applaudissons à leur réussite qui est aussi la nôtre, je suppose…
Pour ma part, je continue d’écrire… et de faire…, la fausse crise qui en devient vraie, j’en peux rien, au contraire, sauf que des ceusses croient enfin, bonheur et tralala, qu’acquérir œuvres d’arts et automobiles extraordinaires, alors que tout semble partir en couille, est un grand bonheur…, plutôt que se lamenter d’avoir été le couillon de quelqu’un d’autre… et des Lambo’s et d’autres.
J’en ai eu quelques paquets d’une époque ou personne n’en voulait plus…, une Islero pour l’équivalent de 5.000 €uros, une Espada pour 10.000 avec une autre en cadeau pour les pièces…, une Jarama à remettre en route pour 12.000 et une Urraco pour 6.000…
Car, c’est connu, on est toujours le con de quelqu’un, à l’achat comme à la vente…, piting…, allez, venez, on va faire un tour, une balade…
L’auto-radio crache les premières notes de «The end» des Doors…, électrisantes, égrenées comme un compte à rebours avant qu’un déluge d’ennui embrase mon cerveau, carbonise mes rétines, consume ma chair et mes ardeurs…, je fond, je me tord, je m’échine, étourdi de désespoir, tourmenté par mes démons jusqu’à une fièvre immanente, le temps de ce voyage vers un prétendu absolu, vers un royaume, renégat et démiurge de l’automobile ancienne pure et primitive (celle du péché des hommes), ogresse exaltée qu’il me faut pouvoir admirer encore…, avant que je me rende compte que le monde n’est plus en crise, mais que le monde a changé… pour longtemps !
La passion des vieilles choses ne cadre pas avec l’extase voluptueuse que crée de beaux corps féminins jeunes et dévêtus…, alors que la passion des vieilles mécaniques, ainsi sommairement défini, reste un mystère insoluble, une folie qui se transcende dans la démence de la «collectionnite»…
La démence est le privilège des fous, des illuminés, seuls capables d’appréhender et de comprendre un monde qui ne ressemble plus à rien, qui n’est plus qu’un tumulte dantesque, mythique, bouillonnant de sang et d’obscénités…
«And all the children are insane»…, scande Morrison de sa voix camée dans les haut-parleurs de la voiture qui m’emmène au loin…, je devrais être en transe, halluciné, envoûté, déchiqueté, de vivre une aventure pleine de bruit et de fureur, dans une odyssée allégorique sur la découverte de mon moi oublié, dans une réflexion sur les ravages de la quète d’inutilités basiques…, que nenni !
Quand enfin, au terme de mon périple, je parviens aux entrailles de la folie, au cœur de miasmes pestilentiels, l’apparition de diverses beautés féminines, seins et cuisses avantageusement mis en valeur…, relève partiellement du fantasme assouvi, de la jouissance psychique, je me dois de vous témoigner du coté délirant et cauchemardesque de l’inhumanité automobile, tentant de m’y sanctifier davantage que de raison jusqu’à un point brûlant, névrotique, primordial même à mon esprit…
Dans la chaleur et la puanteur absorbées, goûtées, j’y mobilise toutes mes pensées…, languissant, défaillant, parvenant, dans l’impatience et la fébrilité d’une rencontre cathartique, à tutoyer la réalité du désordre précisément humain….
Dans cette ambiance coruscante, j’en viens à monologuer sur les gardénias, psalmodier sur la vérité de l’Homme…, chaque mot vibrant d’une certitude, chaque silence d’une évidence, chaque phrase d’une connaissance convulsée…
Ma vie est un opéra sacrificiel, quoique mon agonie sans fin et sans fond retentit des beautés d’une canonisation future…, délivrance originelle, sauvage…
Et quand l’apothéose décroît et se meurt, que la musique n’est plus qu’un râle immonde, que reste-t-il ?
Qu’y a-t-il encore à espérer, à rompre, à observer ?
Un gouffre financier vertigineux…, duquel s’élève, en revenant à ma mémoire, une voix qui murmure comme dans un rêve : «J’ai observé un escargot ramper sur le fil d’un rasoir. C’est mon rêve, c’est mon cauchemar. Ramper, glisser le long de la lame d’un rasoir… et survivre»…
Ah le pied !
Ah quel joyeux bordel !