Abdessalam Laraki ne fait pas dans l’auto-réalité (c’est à la mode), il ne coupe pas les roustons à la machette pour faire rentrer les gnous dans le moule des bons éclairés underground branchés : ceux qui n’ont pas honte de manger surgelé alors que les autres font le marché…, ceux qui regardent du Steven Seagal quand les autres regardent Lambert Wilson déguisé en moine sonner le tocsin d’un cinéma qui a perdu ses couilles depuis longtemps…, ceux qui s’endettent pour une Renault Clio mazout d’occazz pour aller chaque année d’une traite (pour respecter la moyenne), à la même place du même camping de Benidorm (ou de Palavas-les-Flots si le salaire est inférieur)…
Tout le monde veut être beau dans le miroir des vanités : sans faire d’effort…, tout le monde veut une magnifique maison avec terrain boisé et piscine : sans attirer le fisc…, tout le monde veut une automobile extraordinaire : sans subir les foudres de l’inquisition fiscale…, tout le monde veut jouir : sans attraper le sida.
Abdessalam Laraki sait qu’à trop miser sur les couilles populaires, on finit vite en se masturbant, nu sous un tablier, un slip sur la tête…, toute cette bonne société qui envisage l’épanouissement personnel à très bon compte, comme une course à la gloire de la médiocrité, comme au bon vieux temps ou Madame assurait pendant que Monsieur gagnait l’argent du ménage…, bonnes femmes, bons époux, bons enfants…
Non…, Abdessalam Laraki ne fait pas dans le débile pour décérébrés, il ne s’intéresse aux débats politiques télévisés que parce que ce ne sont, à ses yeux, que d’hilarants affrontements verbeux… car sa conscience ne peut plus faire face depuis longtemps à l’irréalité de ces altercations grotesques ponctuées de ridicules réactions de surprise des quidams téléspectateurs prompts aux gags les plus tordants, là ou le moindre détail peut prendre des proportions considérables de stupidité.
Né dans une famille très aisée, passionnée par l’automobile, d’un père pionnier dans l’importation au Maroc de marques automobiles européennes et asiatiques haut de gamme, Abdeslam Laraki a depuis toujours partagé avec son père la passion de l’automobile…, son rêve d’alors était de mettre en œuvre toute sa créativité pour donner naissance à une voiture Marocaine.
C’est à Vevey en Suisse qu’Abdeslam Laraki étudie le design automobile dans le prestigieux Art Center Europe pour parfaire sa formation du Strate Collège à Paris…, quelques années plus tard il fait de sa passion sa profession, dévoile la Laraki Fulgura au salon de l’automobile de Genève… et, en août 2013, c’est à Pebble-Beach qu’il présente la Laraki Epitome…
Le principal souci que doit résoudre Abdeslam Lakari, est le problème économique de la survie des petites structures automobiles comme la sienne, qui contrairement à General Motors, Mercedes, Toyota ou Peugeot, sont privées, faute de moyens et de vision globale, d’un service neuropsychiatrie qui est utile à la survie de ces entreprises consuméristes en cause de la clientèle qui pratique la bétise en toute impunité !
Une fois ensuqué à la Lakari Epitome, plus rien n’a de sens, la cohérence n’existe plus, la causalité a disparu…, l’histoire de ce que vous allez vivre à son bord (de par mon intermédiaire éclairant), ne respecte plus aucune logique, chaque instant devient un possible moment d’explosion cosmique comique “inarrêtable” devant les motivations et agissements de chacun.
Le designer marocain Abdessalam Laraki n’y est pas allé de main morte…, célèbre à travers la conception de yachts, celui qui conçoit aussi des cabriolets de luxe (si, si, c’est vrai, voyez la vidéo en fin d’article), a créé un concept-car d’une puissance de 1.400 chevaux…, l’Epitome est plus chère qu’une Bugatti Veyron et qu’une Ferrari F150 d’occazzzz toutes deux…, pour s’en procurer une, il va falloir aligner les zéros : soit 2,500.000 millions de dollars, plus taxes et divers (deux millions cinq cent mille dollars américains) !
Cela faisait longtemps que je n’avais plus eu de nouvelles de Laraki Motors, ce constructeur marocain de voitures de sport de très haut de gamme, cette entreprise a été créée en 1999, mais a cessé ses activités en 2008…, en 2010 elle a fait un come-back puis fut déclarée fermée quelques mois plus tard…, puis elle a ré-ouvert, puis elle fut à nouveau refermée…, maintenant elle est ouvre et se ferme chaque mois qui passe…, pourtant, les principaux clients de Abdessalam Laraki, restent les grands émirs fortunés du Golfe, notamment le roi du Bahreïn.
L’Epitome a été développée sur la base d’un châssis de Corvette C6, ce qui explique en partie son architecture à moteur avant…, le moteur est logiquement hérité de la même Corvette C6, un bloc V8 7,0 litres dont la puissance aurait été portée (mensongèrement) à 1.400 chevaux (sic et re-sic !), rien qu’en utilisant une essence à indice d’octane 110 (re-re-sic !)…
Premier constructeur aléatoire de voitures sportives épisodiques de haut de gamme en Afrique, Abdessalam Laraki boxe dans le même ring que les concepteurs des célèbres Ferrari, Lamborghini, Mercedes, Porsche et Aston Martin…, entre autres, il serait parmi les deux plus grands designers d’ingénierie navale au Monde…, aussi, la surprise fut totale à l’occasion du concours d’élégance de Pebble Beach 2013, de découvrir cette chose signée Laraki.
Si tarif il y a encore, c’est parce qu’une production confidentielle de seulement neuf exemplaires de cette Epitome était envisagée (sic !), même si la décision de passer du stade de concept-car à celui du véhicule de très petite série n’a toujours pas (encore) été prise (Abdessalam Laraki attend depuis 2013 qu’au moins une commande ferme soit signée et pré-payée).
En bref, la carrosserie de cette hypercar, utilise intensivement de la fibre de carbone et de l’aluminium pour leurs propriétés mécaniques et leur légèreté, le résultat étant un poids de 1.400 Kg…, plus qu’une hypercar, la Laraki Epitome est ainsi une œuvre d’art roulante d’une tonne et demi (gag !), qui déclenche de profondes émotions et fait vibrer les sens… à cause du tarif évoqué (deux millions et demi de dollars).
Mon avis, est qu’en 2013 on pouvait acheter 31 corvette’s C6 neuves pour le prix d’une Lakari Epitome… et qu’actuellement la Corvette C8 est une meilleure affaire pour le cinquantième du prix !
Si au milieu de cet article, à la lecture de ce prix stratosphérique…, vous vous arrêtez un instant pour repenser à votre vie, là, au bord de la chute inexorable de votre univers, luttant pour un équilibre précaire dans un monde monochrome où la seule manne providentielle attendue est aux abonnés absents, où des hérauts nouveau genre prônent des doctrines de vieux âges pour mettre fin à des situations absurdes…, bref, si dans toute cette chute de la Terre comme du Ciel vous attendez encore désespérément un signe humain, alors ne paniquez plus…
Non, je ne crains ni les intempéries ni les scandales diplomatiques…, non, la flamme de Chromes&Flammes ne s’est pas éteinte, l’esprit fondateur à juste pris une autre forme de présence, plus diffuse, plus forte et plus discrète, comme masquée par d’autres combats, d’autres lieux ou il a fallu défendre ce qui est et restera, cette envie d’y croire, cette folie d’y rêver, cet espoir de s’y remettre.
Des plus terrifiants de nos maux, la vanité automobile est un des plus effrayants, phagocyte dégénéré dont les tentacules s’étendent jusqu’au portes des derniers Sanctuaires…, en nos temps tumultueux de crise, il faut des héros (comme moi), toujours dans l’ombre d’une soirée réussie ou d’un repas de rêve, à même de redonner le goût aux hommes à des saveurs aussi capiteuses qu’oubliées.
Non chers lecteurs, ne paniquez pas, revenu des scandales (Wikileaks n’a pas diffusé mon identité) et des mondanités, de là ou il fallait être pour défendre mon steak, je suisse plus fort que jamais, même si certains prétendent qu’on m’aurait vu dans le désert de Mojave, fauché, poussiéreux, au bord de la folie, marmonnant à propos de choses automobiles… et rêvant d’un nouvel Eden ou il n’y en aurait pas !
Chers serviteurs, sortez les nappes et résonnez vaisselles, l’heure de bouffer de la connerie est arrivée.
Pour les industrieux, il faut vendre du rêve en permanence… et pour approcher les clients en douceur, lorsqu’ils évoquent mes critiques acerbes, on leur dit que les articles que je gratouille dans www.GatsbyOnline.com, c’est du second degré, qu’il faut tout y prendre à la rigolade…, coup de coude, et qu’après tout, c’est du folklore qui ne sert pas un projet plus sérieux que des cascades littéraires faisandées.
On n’attire pas les pigeons avec du chorizo et si beaucoup de piquant peut cacher l’arrière goût de merde des tacos (tacots) de merde, alors on ne va pas lésiner sur le piment…, du cul, de la sauce enchilidas et du gore quasi culinaire, soyons sérieux deux minutes, je ne drague pas les douze spectateurs de la séance de minuit.
On ne vend plus de l’exploitation…, pas pendant une crise…, on vous vend de la cellophane pour vos pulsions, de la barquette de désir qui ne fait pas grossir, et du café pour vous maintenir éveillé (ne me remerciez pas, la grande cuisine journalistique ne se fait pas dans de petits plats)… et de cliché en cliché, de textouilles censés évoquer le bon vieux temps et la jeunesse révolue… au delà de la connerie généralisée, certains prennent conscience de vivre dans un monde globalisé qui parle des us et coutumes et des aléas de la vie, comme une pub pour MacDo.
Non, dans les cuisines des constructeurs de voitures hors de prix…, on est plus malin que ça, par le biais des journaleux qui pullulent dans les merdias aux ordres, on vend vos désirs à la sauce qui passe bien, celle de l’indignation collective et de la conviction partagée, du coup le piment passe tout seul, c’est de l’éthicable ou de l’équitable, c’est fait en collaboration avec les pauvres et leurs alliés miséreux.
Arrivé au dessert de la vie, vous avez mal au ventre, bah quoi…, chez la concurrence c’est du préparé-chié, alors que www.GatsbyOnline.com et Chromes&Flammes magazine vous fournissent l’occasion d’en rire et d’en pleurer, vous ne ferez donc pas la fine bouche, après tout, je ne vous fait pas bouffer du caviar à la sauce barbecue, je ne vous vend pas l’éloge de la guerre pour créer des pays en ruine où vous pourrez vous bourrer la gueule pour pas cher…, mais faut pas demander que ça soit de la qualité non plus….
Vous avez vu comme on vous vend n’importe quoi en vous disant que votre conscience sera sauve ? Il en va des conventions sociales comme de la bonne gastronomie : sans excès il est possible de combler tout le monde, mais ce n’est pas l’avis de certains…, la dictature du paraître et de la vanité versus les sirènes du compulsif, n’est ce pas là le combats inutile qu’on nous insupporte de nos jours ?
Quelques transgressifs ont choisi pourtant d’ignorer les sirènes et de rameuter les gloires passées pour achalander les noble bisseux épris de plaisirs solitaires.
Que l’on convoque la star des marchés populaires cheap à forte teneur en lolitude (Lamborghini), ou la bimbo geek élue voiture du nouveau siècle de l’année (Bugatti), ou encore la bomba latino qui cartonne (Ferrari), on flotte dans la vanité consumériste propre à générer un public de fans pointus et iconoclastes… Ah oui, je vous vois venir…, vous avez besoin d’un peu de sérieux pour maintenir la cohésion de l’ensemble ? Très bien, lavez vous les mains, continuez sans moi, je passe à l’article suivant…
Voici l’adresse pour passer commande : Laraki Automobiles 6, rue de la Fraternité 20.100 Casablanca- Maroc Tel 212 22 36 99 52 infos@laraki-automobiles.com