Le grand test, MacLaren F1…
Le sujet de cet article…, est la meilleure supercar de tous les temps, tout simplement.
La ligne parfaite, les dimensions réduites, le V12 BMW porté à son paroxysme, font de la McLaren F1 la supercar la plus aboutie de la Terre encore aujourd’hui.
Elaborée il y a plus de 15 ans par les têtes pensantes dirigeant l’écurie de Formule 1 éponyme, la F1 devait être la meilleure de toutes et tourner une page dans l’histoire de l’automobile.
Ce qu’elle a fait avec brio. Son châssis, conçu par Gordon Murray, utilise la technologie acquise en compétition.
Structure composite, panneaux en fibre de carbone, tout y passe.
L’aérodynamique dictant les lignes de l’automobile, on trouve quelques originalités comme les deux places arrière pour une place avant placée en centre !
La motorisation est évidemment en rapport avec les aspirations des concepteurs. BMW est mis à contribution pour fournir un moteur qui devait initialement propulser la M8.
Dans la F1, il est certain qu’il devient beaucoup plus puissant, ces chiffres le prouvent : Le V12 de 6.0 de cylindrée développe 610 chevaux à 7400 tours/minute dans la version de base, et permet à la McLaren d’atteindre les 370 Km/h en pointe. Ferrari Enzo, Porsche Carrera GT ou Pagani Zonda sont larguées.
Il n’y a que la Veyron qui aille plus vite, mais cette dernière peut-elle être considérée comme étant une supercar ?
Produite à une centaine d’exemplaires, elle restera comme la plus belle création sportive de l’homme, pour longtemps encore.
En sortant de ma voiture, une ancienne BMW M5, j’ai zippé mon jean’s et ajusté mes bijoux de famille pour être à l’aise.
Je me suis faufilé entre les voitures stationnées pour enfin arriver devant la Mac Laren F1.
Putain, pouvoir essayer la plus extraordinaire des voitures mythiques !
Fait chaud…
Fait lourd..
Tout le monde est en plein travail, moi je vais essayer une Mac Laren F1, une des plus rares…
Putain, fait chaud, fait lourd, c’est moi, c’est le temps, c’est l’ambiance, c’est le stress, c’est l’envie, c’est le besoin…
Waaaaaaaaap, waap, waaaaappppppppp… mon pied droit actionne l’accélérateur, quelques petits coups furtifs pour laisser respirer le V-12…
Un coup d’oeil aux compteurs, huile en chauffe, eau en température…
Je ferme les yeux…
Waaaaaaaaappppppp, waapp…
A part le bruit typique de la circulation, rien n’a perturbé mon extase.
Le proprio de cette voiture mythique, m’a accueilli avec un sourire qui se voulait rassurant, j’ai rien dit, juste maugréé, balbutié ; “Ouais, cool…“.
Il m’a rétorqué que ce moment était déterminant pour mon psychisme, essentiel pour la suite de ma vie.
Putain, fait chaud, moite, je suis installé dans le siège central.
Je suis seul avec moi-même.
L’instant est magique, la réalisation d’un rêve, de mon rêve.
Je rouvre les yeux.
Waaaaaaaaap, waap, waaaaappppppppp…
Un autre coup d’oeil aux compteurs, huile toujours en chauffe, eau à température, clack, j’enclenche le levier…
En quittant le parking, mon regard croise celui du proprio de la chose… avant qu’il ne lève la main pour me saluer…
Voilà, j’y suis…
C’est parti.
Waaaaaaaaap, waap, waaaaappppppppp…
Le moteur V-12 m’hurle sa joie…, comme un message d’amour, strident, fort… comme pour me provoquer.
Je défile devant les passants abasourdis et m’élance.
Waaaaaaaaap, waap, waaaaappppppppp…
Quelques minutes de patience et soudain…, le moment tellement rêvé arrive.
Waaaaaap, waaaaaaaaap, waap, waaaaappppppppp…, je débouche en sortie de la bretelle d’accès du périphérique avant d’attaquer.
Putain, tout est encore trop froid, comme les pneus et l’huile je ne peux pas encore monter à fond dans les tours…
L’euphorie m’envahit, soudainement, une extase… et le meilleur reste à venir…
J’attaque, relax, 100 km/h…
C’est la ligne droite devant la station d’essence.
Putain, c’est le Saint-Graal….
J’attaque la ligne droite, je passe dans le long tunnel, le premier virage…
Arrivé à la fin de la longue ligne droite l’huile a atteint sa bonne température, les pneus aussi sans doute, mais j’attend mon premier passage à hauteur de la première sortie pour réellement libérer l’engin.
Le second tunnel est la dernière épreuve que je franchis avant la seconde sortie…
Putain, vas-y…
J’aperçois le panneau m’indiquant la seconde sortie…
Waaaaaaaaap, waap, waaaaappppppppp…
Waaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa
J’ai juste le temps de plonger en freinage, waaap, waaaap, waaaaaaa… deuxième.
Putain, déchaîne-toi, déchaîne-moi…
Là, c’est la longue courbe de la sortie…
Putain, fait chaud, moite, le moment est inexplicable, le temps s’arrête plus qu’une fraction de seconde.
Je n’entends qu’une seule chose dans ma tête :”Vas y, maintenant tu peux…”
Waaaaaaaaap, waap, waaaaappppppppp…
Waaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa
Mon cerveau se déconnecte du raisonnable, je mets “godasse au plancher”… pied dedans, à fond pour les néophytes, plus à fond encore comme si je pouvais transpercer le plancher pour y chercher les millièmes de jouissances et d’extases…
Ouiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii, fait-moi jouir….
Waaaaaaaaap, waap, waaaaappppppppp…
Je tape les freins à fond…
J’attaque la sortie en contrebraquage.
Les sensations sont à la limite du supportable.
Au sommet de la courbe de sortie je ne vois que le ciel, comme si je décollais dans l’infini, là ou le ciel est la route…
Putain de dévers…
Et waaaaa, j’attaque une courte ligne droite… et d’un coup de volant je replace la Mac Laren F1 dans la courbe qui remonte en retour d’ou je viens, là ou je vais et retourne.
Mon bonheur est tellement fort que je gueule à me décrocher la mâchoire, je jouis de métal et de bruits, l’extase mécanique, l’ultime….
Aucune femme ne m’a procuré de telles sensations. Jamais !
Soudain, Waaaaaaaaap, waap, waaaaappppppppp…
Un panneau “Attention Danger” me ramène dans la réalité, comme une éjaculation terminée ramène au vide de la vie à en crier encore et encore jusqu’à plus savoir… et j’écrase la pédale d’accélérateur pour débouler à 120 km/h sur la longue ligne droite, putain, je jouis, Mac Laren F1 je t’aime, amour….
Je transpire tellement qu’une goute de sueur se transforme en goute de pleurs jusqu’à mon oeil et m’oblige à le fermer… putain, pardon, amour, toujours, je rate mon freinage, je rate ma trajectoire…
Putain, fait chaud, fait lourd, c’est moi, c’est le temps, c’est l’ambiance, c’est le stress, c’est l’envie, c’est le besoin… et je sens la voiture partir en couille, je vais mourir, je me tue !
Waaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa
Waaap
Waaaaap iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii
Waouwwwwwwwwww, je suis passé…
Mais je sens comme une odeur de grand brûlé, comme si un Palestinien de Gaza venait de recevoir une bombe au phosphore dans le bide en cadeau d’amitié…
Dois-je m’inquiéter ?
Qui s’en inquiète ?
Je continue…
On me fait des signes d’amitié…
Feu rouge, je pile dans un chuintement de freins assourdissant…
Et soudain…
Je vois des flammes…
C’est ma caisse qui crame l’enfer !
Je sors comme un diable hors de sa boite, je me cache derrière une poubelle et j’observe le spectacle…
Gagné, c’est la Mac Laren qui brûle…
Je vois un bar-tabac derrière moi et décide de m’y installer pour me rafraichir tout en jouissant du spectacle !
Grandiose…
Je suis en transpiration mais vivant.
Personne ne pourra rien faire pour me soulager : j’ai réussi à cramer une Mac Laren F1…
Putain, fait chaud, moite, c’est quoi ce bordel ?