Le Hot-Bus en voyage vers l’Absurdie…
Je suis présentement en route vers l’Absurdie pour participer à une conférence sur l’absurdité du monde et j’écris ceci sur mon Samsung Galaxy III, sous le coup de la rage.
C’est la première fois que je prends le Hot-Bus vers le néant, depuis un bon bout de temps.
J’avais l’habitude il y a un certain temps, de m’y rendre chaque semaine pour prendre un bain de foule, mais j’en revenais trop poisseux tant la bêtise humaine finit invariablement par coller à la peau…
Hier, l’idée saugrenue d’aller voir là-bas si j’y étais encore m’a de nouveau poussé à reprendre le Hot-Bus…
Une nouveauté m’attendait toutefois au quai No 12 de la Station centrale des Hot-Bus : une agente du ministère du bien-être…
Une affiche indiquait que les gens avaient l’obligation d’effectuer le trajet totalement nus !
Quiconque refusait de se deshabiller ne pouvait par ailleurs plus embarquer dans le Hot-Bus.
Cette mesure venait d’entrer en vigueur.
J’ai dit à l’agente que j’appréciais cette innovation…, d’autant plus si le Hot-Bus était bondé, ce qui m’éviterait de devoir vider mon sac en vaine parlottes simplement pour embarquer une nanana dans une impasse….
Elle m’a répondu que cela allait surtout augmenter la sécurité et que les chauffeurs appréciaient beaucoup.
Je lui ai demandé s’il y avait des bombes sexuelles dans le Hot-Bus et elle a curieusement rétorqué : Non, mais des gens qui se font couper les couilles, oui…
On en a parlé longuement en ne se regardant pas dans les yeux…, celà allait sûrement servir de prétexte pour alimenter l’hystérie sexuelle.
Eh bien, dès que le Hot-Bus se mit en branle, il ne fut pas le seul…
J’y ai succombé.
Par contre un muscleux tatoué comme un porc tendance sado-masochiste, a écoeuré tous les passagers en les humiliant et en les traitant comme des esclaves potentiels.
Tout comme on le fait depuis des années dans les aéroports, de façon encore plus agressive et exagérée depuis les attentats du 11 septembre 2001…. et qu’on le fera sans doute dans le métro et ailleurs lorsqu’un incident sexuel quelconque provoquera des manchettes assez grosses.
Lorsque j’ai fait remarquer à l’agente du bien-être qu’il pourrait y avoir des folles coupeuses de couilles n’importe où et que ça ne justifiait pas qu’on se fasse branler à chaque coin de rue, elle a admis que j’avais raison, mais qu’elle avait simplement été engagée pour faire ce travail et que je devrais me plaindre directement à la compagnie.
Voilà donc ce que je lui dis à la compagnie des Hot-Bus : A moins d’y être absolument obligé, c’est la dernière fois que j’accepte qu’on joue publiquement avec mes couilles. La prochaine fois que j’irai en Absurdie, je ne me contenterai plus d’être ébranlé par diverses top-modèles membresses du granola urbain… Les jouissances collectives sont bien pratiques, mais dans un monde qui sombre dans l’hystérie sexuelle, ça devient un autre aspect de la vie où l’on se fait quotidiennement ébranler. Celles qui en font l’apologie et qui démonisent ces faits (elles sont bien souvent des gauchistes-caviars et des militantes vertes de salon qui se déplacent elles-mêmes en voiture), n’ont évidemment jamais pensé à cela. Cet inconvénient s’ajoute à bien d’autres (saleté, désuétude des équipements, air bête du personnel, clientèle douteuse, retards et pannes, horaires inappropriés, etc.) pour expliquer pourquoi la plupart des gens qui en ont les moyens continuent de préférer une pignole et ne songent jamais à se faire sexuellement abuser…
Quoi qu’il en soit, dans mon cas, ce fut la goutte (de sperme) qui fait déborder le vase que j’ai normallement toujours en poche…
J’ai le droit de boycotter la levrette et surtout la position du missionnaire et d’inviter tout le monde qui le peut à faire de même.
Dans ce monde de fous et de folles, le chacun pour soi devient une stratégie tout à fait rationnelle, c’est d’ailleurs pour m’éloigner le plus possible de plusieurs de ces folies, que je côtoie de façon encore plus intense en ville à cause de la densité de population, que j’ai décidé de déménager.
Il ne s’agit absolument pas d’une attitude libertarienne, puisque ma philosophie est au contraire basée sur la copulation volontaire, dans la mesure où on la spermet.
C’est plutôt une réaction viscérale au collectivisme et au contrôle qu’on nous impose de plus en plus.
Si je ne peux rien faire pour me soustraire à ces folies, je vais à tout le moins organiser ma vie le plus possible pour n’y être confronté que lorsque c’est absolument nécessaire, même s’il y a un prix à payer pour cela…