Le Mondial 2014 de l’automobile sur fond de reprise bien timide…
Par Marcel PIROTTE
Les salons ou on ne cause plus…, les ventes aux enchères de blanchiment…, le consumérisme débridé dans un climat généralisé délétère avec délocalisation des industries…, le populo quasi exsangue…, les élites qui s’expatrient… et les automobiles en files d’embouteillages qui ont de plus en plus de mal à susciter les passions positives…, le monde de l’automobile commence à fatiguer, saturer, comme les émissions de télé lobotomisantes… et pourtant, cette fois, ça y est, le salon de l’automobile de Paris 2014, toujours baptisé pompeusement “Mondial de l’automobile” a ouvert ses portes et ce jusqu’au dimanche 19 octobre.
Pour cette rentrée d’automne, de nombreuses nouveautés se côtoient par dizaines dans les différents palais… et si une majorité de chômeurs et désœuvrés se bouscule toujours autant dans les travées pour les apercevoir et les toucher, il ne faut pourtant pas penser qu’on nage en pleine reprise, surtout au niveau européen.
Tout au plus 6% de bonus par rapport à 2013, tout cela grâce à la reprise des marchés anglais et espagnols…, “c’est toujours ça de gagné” me direz-vous, mais il faudra des années pour que les ventes retrouvent de véritables couleurs, car selon les spécialistes, on ne vendra plus jamais 15 millions de nouvelles voitures par an, sur le Vieux Continent.
Si l’on arrive à 14 millions à l’horizon 2020, ce ne sera pas si mal…, un miracle…, d’autant que d’ici-là, on va encore assister à des délocalisations et des fermetures…, au moins trois usines de production en Europe, afin d’officiellement réduire les surcapacités de fabrication qui, nous dit-on avec le sourire (un comble !) aujourd’hui encore : “ne permettent toujours pas de sortir des chiffres dans le rouge”…, comprenez que cela est à la fois un prétexte et la résultante d’une recherche de profits en se moquant totalement de la population qu’on pousse au chômage !
Dans ce climat industriel et non plus industrieux, les généralistes s’obligent à affiner leurs perspectives et surtout à se séparer de modèles non rentables (ou la main-d’œuvre française est trop chère aux yeux des financiers, des investisseurs et actionnaires) pour se lancer : “dans la conquête de nouveaux segments qui rapportent de l’argent”… (comme ceux des SUV compacts ou urbains, ils ont la cote, ils sont très nombreux sur les bords de Seine sans oublier les cœurs de gamme, les familiales qui de plus en plus délaissent les carrosseries traditionnelles au profit des versions 5 portes, breaks, monospaces et autres crossovers qui là aussi font un tabac)…
“Des mélanges de genres, voilà ce que le public attend”, nous dit-on avec un air sérieux…, alors que ce n’est que pour pousser à de la consommation avec des produits “nouveaux”…, bien sûr, les berlines traditionnelles feront encore les beaux jours des loueurs de flottes, mais, afin de parer à toute interrogation, les chefs de produits et les publicitaires récitent en chœur que : “là aussi, les utilisateurs sont de plus en plus tentés par des véhicules plus pratiques, plus polyvalents également”…
Les versions de haut de gamme, grand luxe ou sportives, elles, ne sont pas destinées à “la vulgate”…, sauf pour la faire rêver à des jours meilleurs…, elles ne représentent que 0,1 à 0,2 % du parc mondial, une goutte d’eau dans la mer(de)…, mais là au moins, c’est un business très rentable qui ne connaît pas la crise…
Bien…, si en dehors de tout ça, vous vous demandez avec quels types de motorisations vous roulerez en 2020…, au risque de vous décevoir, je rejoins à ce sujet les plus grands analystes et des firmes comme Bosch, leader mondial au niveau technologique…, qui estiment que cette année-là, on vendra plus de 110 millions de voitures neuves dans le monde…, 90 % de ces voitures seront toujours entraînées par un bloc thermique fonctionnant à l’essence, au diesel ainsi qu’au gaz naturel…, 2 % au maximum feront confiance à l’électricité… alors que pour les 8 % restants, ce seront des moteurs hybrides thermique/électrique rechargeables à raison de 5 % qui feront le boulot…, quant à l’hydrogène et la pile à combustible, ce sera pour plus tard mais pas avant 2025…, du moins pour être vendus en série (si le monde est toujours le même).
Après cette petite mise en bouche, coup d’œil sur les nouveautés les plus marquantes…, en commençant tout d’abord par les marques absentes… et oui, Paris ne fait plus recette (gag !)…, pas de McLaren à la porte de Versailles…, encore moins de Corvette et de Camaro…, pas non plus de Cadillac et de Lotus…, les Morgan n’ont pas franchi le Channel…, il n’y a plus d’Excalibur, de Clénet, ni même de Vector et autres joyeusetés improbables tel le coupé hybride français Exagon électrique (plus de 400 chevaux pour plus de 400.000 €) qui se voit relégué aux abonnés absents, sa commercialisation étant une nouvelle fois repoussée par manque d’investisseurs…, pas facile en effet de recréer du jour au lendemain une marque de prestige à la française) !
En Belgique, c’est pareil…, l’Imperia, ce nouveau-ancien coupé hybride qui portait les espoirs belges (et surtout wallons) du renouveau (dans le style ancien) de la construction automobile Made in Belgium, a bien du mal à voir le jour : dame, plus de 120.000 € pour une réutilisation d’un kit-car anglais relooké, ce n’est vraiment pas donné… et pourtant que d’espoirs dans ce projet “Green Propulsion”… (quoique, sans médire, c’est le genre de projet qui est lancé dans le but d’avoir un max de subsides)…, mais si les politiciens sont laxistes ou sensibles aux rétro-commissions…, les lois du marché sont impitoyables, il faut vraiment plus que se démarquer des autres avec quelque chose de nouveau, d’inédit, il faut du génie…
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Direction le palais 1, le fief des constructeurs français.
Cocorico…, commençons par Renault avec le nouvel Espace, plus du tout un grand monovolume, mais plutôt une sorte de Crossover, mélange des genres, ça lui va bien, même si le look est dépassé d’emblée par son concurrent BMW…
Plus rien à voir non plus avec la technologie des Espace précédents : nouvelle plate-forme nettement plus légère, longueur de 4,85 m, empattement de 2,88 m, moteurs optimisés quatre cylindres turbo , essence 200 chevaux, diesel 1,6 l de 130 ou 160 chevaux, boîte robotisée à double embrayage…, du coup, le nouvel Espace devient 250 kg plus léger, énorme…, en plus, c’est un très beau véhicule, 5/7 places sur trois rangées de sièges qui se rabattent un à un ou tous ensemble via une commande électrique, formant un immense plancher de chargement parfaitement plat…, ajoutez un pare-brise panoramique, un profil musclé, des jantes de 17 à 20 pouces, une console centrale suspendue donnant l’impression de flotter ainsi qu’un très grand écran de contrôle et de commande, sans oublier l’immense palette d’aides à la conduite et les derniers systèmes multimédia du moment, le “New Espace” a de la gueule, ça devrait marcher, même si tout ça parait plus que compliqué et que le populo cherche des choses simples, voire basiques, éliminant les frais…
Dans cette suite, je me pose (aussi) des questions à Propos de la Twingo III, c’est tout sauf une Twingo…, d’abord, je l’aurais appelée autrement (j’ai ma petite idée mais je vous la communiquerai très bientôt lors de l’essai programmé de cette citadine), d’autant qu’elle ne reflète plus du tout l’esprit des deux premières Twingo qui étaient des championnes de la modularité et de l’habitabilité tout simplement géniales…, ensuite, avec la Twingo III, plus rien de tout cela mais une frimousse sympa de Fiat 500, avec des équipements multimédias à foison, des coloris flashy, un diamètre de braquage qui permet de faire demi-tour presque sur place ainsi qu’une technologie retournée (moteur arrière trois cylindres), finie la traction avant, place au tout-à-l’arrière…, parce que c’est une conception qu’elle partage avec sa cousine la Smart ForFour…, Renault et Daimler ayant ainsi divisé par deux les coûts de mise au point et de production…, du coup, coffre riquiqui, impression de claustrophobie aux places arrières, modularité basique…, mais cette fois …cinq portes…, autant acheter l’originale…, on en reparlera plus en détail prochainement…
Bonne nouvelle également de la part de la marque au losange, d’ici 2020, certains véhicules de la gamme consommeront seulement 2l/100 km…, le prototype l’Eolab avec sa caisse multi matériaux, 250 kg plus légère que Clio IV ainsi qu’une une technologie hybride rechargeable devrait se contenter de seulement 1l/100 km, on ne demande qu’à essayer…, en espérant que le coût d’allègement ne soit pas plus élevé que les petites économise d’essence !
Quant à Dacia, la marque des voitures “bon marché made by Renault” poursuit son incroyable ascension : plus de trois millions de véhicules déjà produits…, merci M. Schweitzer, vous aviez vu juste, le modèle Stepway au look de baroudeur gagne chaque jour du terrain et des parts de marché…
Chez PSA, Peugeot nous ressort le prototype Exalt déjà vu à Pékin mais légèrement remanié, preuve que le vieux lion n’abandonne pas pour autant le projet d’une grande berline Peugeot animée ici par la technologie hybrid4, 1,6 l essence et bloc électrique, le tout pour 340 chevaux et 1700 kg.
Le Quartz concept, quant à lui, c’est un Big SUV, jantes de 23 pouces, technologie hybride mais deux blocs électriques, 500 chevaux au bas mot, 50 km en mode électrique (sic !).
Peugeot et les rallyes-raids, c’est déjà une très longue histoire d’amour et de podiums, avec ce proto 2008 DKR à moteur V6 biturbo en position centrale arrière, le constructeur de Sochaux pourrait revenir dans la course, les débattements de la suspension étant plutôt impressionnants, 460 mm pour ce Buggy des sables…, les modèles GT reviennent au catalogue, 508 et 308 en profitent.
Chez Citroën, place tout d’abord à une nouvelle marque : DS…, du coup, l’ancienne firme du Quai de Javel, se voit obligée de concrétiser ce lancement par l’arrivée d’un proto au nom particulièrement évocateur : Divine avec un D comme DS…
Future compacte de la gamme, 4,21 m de long, 4 portes s’ouvrant en élytre, le moteur 270 chevaux de la Peugeot RCZ-R, trois ambiances intérieures interchangeables en quinze minutes (j’aime beaucoup celle de la Parisienne chic, cuir couleur ivoire et satin de soie plissé), la broderie Lesage se chargeant de cette superbe réalisation…, luxe et courbes à la française, pas mal du tout.
Tout comme la Cactus Concept Airflow et sa technologie HybridAir, 2 l/100 km, moins de 900 kg sur la balance, la réponse à la Renault Eolab…, la citadine C1 rabaissée devenant Urban ride et du coup légèrement baroudeuse …
J’ai beaucoup de sympathie pour la petite firme PGO d’Alès qui assemble depuis 20 ans des répliques de Porsche 356 mais en les revisitant de fond en comble…, tout en reconnaissant leur spécificité et le choix du moteur de la Mini 1,6 l de 184 chevaux, la gamme a parfois l’art de dérouter les amoureux de belles carrosseries…, c’est trapu, taillé à la hache, ça pourrait être un rien plus élégant, plus fin, plus français, question de goût bien évidemment ! N’empêche que ce stand vaut le détour, le dernier des petits constructeurs français fait bel et bien de la résistance, la version dépouillée baptisée Coastline est un bel exemple de cet artisanat …
J’allais oublier Venturi, il n’est pas français mais monégasque…, il y a 30 ans, cette petite firme n’avait pas beaucoup d’argent mais de très grandes ambitions, aujourd’hui, c’est l’inverse…, des capitaux détenus par la famille Pastor (c’est tout dire…) mais pas de voitures de production…, simplement des défis…, comme les protos électriques, la nouvelle formule E (E comme électrique ) et des tas d’autres projets faits pour pomper un max d’investisseurs du Moyen-Orient, alors que Venturi aurait pu devenir “le” Tesla européen !
Mais passons plutôt à des réalisations concrètes (sic !) et pour se faire plaisir, commençons par des coupés hyper sportifs, telle la Mercedes AMG GT…, AMG devenant là aussi une marque à part entière.
Plus de portes “papillon” pour ce coupé 2 places superbement sculpté de 4,54 m de long et 1,28 m de haut pesant moins de 1600 kg pour la version la plus véloce animée par un V8 biturbo de 4 l en position centrale avec boîte robotisée à double embrayage et 7 rapports à l’arrière.
Deux puissances annoncées, 462 chevaux et 600 Nm pour la GT, 510 chevaux et 650 Nm pour la GT-S…, avec dans les deux cas une excellente répartition des masses : 47 % à l’avant, 53 % à l’arrière…, un modèle qui devrait sans aucun doute faire de l’ombre à la 911 de Zuffenhausen.
A moins que ce ne soit le tout dernier coupé Lexus RC F 2+2 avec bloc V8 atmo de 5 l livrant 477 chevaux et 520 Nm avec boîte auto 8 rapports et différentiel arrière à vecteur de couple, il serait vendu moins de 80.000 €…, à ce tarif-là, les autres cadors du segment ne peuvent faire aussi bien.
A moins d’opter pour le coupé Ford Mustang…, 50 ans de règne pour cette icône bien américaine qui débarque en Europe avec un quatre cylindres 2,3 l Ecoboost livrant 314 chevaux et 434 Nm de couple, boîte mécanique 6 vitesses, quatre roues indépendantes, le tout à moins de 35.000 € ( soit le prix d’une VW Golf bien équipée ) et avec une dotation de série tout à fait correcte… et comme maintenant cette “New Mustang” tient remarquablement bien le parquet tout en freinant correctement…, que demander de plus sinon le V8 de 5 l , 418 ch/524 Nm de couple proposé à moins de 40.000 €, une proposition alléchante (que de progrès accomplis).
Du coup, la présence de ce coupé US ferait presqu’oublier que Ford était aussi présent à Paris avec d’autres nouveautés plus européennes, comme la Focus, une nouvelle fois remise au goût du jour… ainsi que sa grande sœur, la Mondéo…, sans oublier le monovolume S-Max essence ou diesel, de 118 à 237 chevaux.
En plus du coupé Audi TT, la famille bavaroise compte désormais une version spider avec capote en toile bien insonorisée…, les moteurs sont archi connus, les transmissions aussi, traction avant ou Quattro, boîtes mécaniques ou DSG, 184 chevaux en diesel, 230 et 310 chevaux en essence, ça décoiffe.
Tout comme le dernier roadster Mazda MX-5 revu de fond en comble pour ses 25 ans de succès et pas loin d’un million d’exemplaires fabriqués…, toujours un roadster deux places, allégé de 100 kg par rapport à la dernière version, quatre roues indépendantes, nouveau moteur essence 1,5 l qui devrait livrer 115 ou 150 chevaux, un deux litres n’est pas exclu (excellente répartition des mases, boîte mécanique 6 rapports, un look encore plus adorable, la MX-5 n’a rien perdu de son charme)…, commercialisation, printemps 2015, à partir de 25.000 €.
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Et puisqu’il est de bon ton d’enlever le haut, Aston Martin dévoile une énième version de la Vantage V 12 S mais cette fois sous la forme d’un roadster à moteur V12 de 573 chevaux, 620 Nm et boîte robotisée 7 rapports.
Ferrari fait de même avec la 458 A (A pour aperta, ouverte) issue de la 458 Spéciale, 605 chevaux et 540 nm de couple mais prière de débourser plus de 260.000 € pour cette diva, la dernière conçue sous l’ère Montezemolo qui s’est fait jeter dehors alors que cet aristocrate élégant et cultivé a redressé littéralement Ferrari pour la porter aujourd’hui au pinacle (sic !)…, on ne respecte vraiment plus rien (gag !)…
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En revanche, chez BMW, tout va pour le mieux, la série 2 est aussi proposée en cabriolet 2+2, cette même série 2 devient aussi al première traction avant de l’ère BMW avec le Crossover Active Tourer et sa cousine la Mini 5 portes…, je vous en parlerai plus en détail prochainement…, deux belles réussites, tout comme d’ailleurs le « gros « X6 relifté qui se dote de motorisations diesel ( 258 et 381 chevaux ) et essence (450 chevaux) de plus en plus puissantes mais nettement moins gourmandes, la diminution de la consommation serait de l’ordre de 25 %, grâce notamment à la boîte auto 8 rapports.
Et puisque nous en sommes à évoquer les crossovers, petit détour chez Land Rover pour saluer l’arrivée du Discovery Sport…, en fait le remplaçant du Freelander…, livrable en 5/7 places avec une toute nouvelle frimousse bien dans l’esprit de la maison…, deux ou quatre roues motrices, dans ce cas, c’est un véritable franchisseur avec le fameux “Terrain Response”, bloc essence 2,4 l de 240 chevaux ou diesel 2,2 l de 150 ou 190 chevaux ( le nouveau diesel deux litres apparaîtra l’année prochaine ), boîte mécanique 6 vitesses ou automatique 9 rapports.
Avec un look nettement moins utilitaire que celui de Freelander, cette version sportive et surtout mieux équipée devrait ravir les amateurs de ce type de véhicules qui trouvent que les versions Range sont un peu too Much…
Depuis 1988, le Vitara fait les beaux jours de Suzuki, on l’a vraiment mis à toutes les sauces, versions courtes ou longues, il était sans doute grand temps de revoir la copie…, avec cette fois un SUV 5 portes avec châssis entièrement repensé, transmission intégrale AllGrip et 4 modes de conduite, moteurs essence ou diesel 1,6 l de 120 chevaux, 156 ou 320 nm de couple, boîte manuelle ou automatique 6 rapports (essence), des équipements multimédia de la dernière génération, un look plutôt classique mais plaisant, il sera fabriqué en Hongrie avec une commercialisation prévue dans le courant de l’année prochaine.
Autre SUV ou Crossover, le Lexus NX 300 H, un look futuriste, une technologie hybride reprise des grandes sœurs berlines de la série 300…, trois moteurs, un thermique 2,5 l, deux électriques, le tout fournissant 197 chevaux, deux ou quatre roues motrices, transmission du style CVT, consommation selon le mode de conduite entre 5 et 10 l/100 km…, à utiliser de préférence à un train de sénateur.
En parlant de technologie hybride, Porsche se rappelle à notre bon souvenir avec le 4X4 Cayenne S E-Hybrid, rechargeable en roulant.. ou sur secteur : 416 chevaux avec les deux blocs, thermique essence V6 3 l et électrique, des performances impressionnantes mais c’est tout de même dommage (selon Quelqu’un, c’est gag !) qu’un tel véhicule ne puisse rouler au maximum que 36 petits kilomètres en mode électrique…, et si Porsche prétend qu’il s’agit du premier SUV de haut de gamme rechargeable, il faut peut-être se souvenir que Mitsubishi avec son Outlander hybride (relifté légèrement), rechargeable lui aussi, permet d’accomplir plus de 50 km en mode électricité…, il ne peut afficher les performances haut de gamme du Cayenne (245 km/h, 6 secondes pour atteindre 100 km/h ) mais il se vend moins de moitié de son prix…
Mini ou Maxi SUV, vous avez le choix…, avec le tout dernier Kia Sorento, nettement plus élégant que le modèle précédent, mieux équipé, 5/7 places, longueur de 4,78 m, c’est le cousin du dernier Santa Fe de Hyundai, diesel de 150 ou près de 200 chevaux, la convivialité a encore été améliorée tout comme la dotation de série.
Dans ce même ordre d’idée, le nouveau Volvo XC 90 fait peau neuve…, une véritable armoire normande, des équipements de sécurité à foison, 5 ou 7 places, 4,95 m de long mais 125 kg de moins… et pour l’entraîner, uniquement des blocs 4 cylindres 2 l, diesel de 190 ou 225 chevaux, essence de 320 chevaux, traction ou 4X4…, un bloc hybride/essence de 420 chevaux viendra compléter la gamme…, les prix vont de 40.000 à 100.000 €, la fourchette est large…
La Honda HRV, ça, c’est sympa comme tout…, de l’ordre de 4 m pour ce SUV ultra compact qui fera ses débuts officiels en Europe dans le courant de l’année prochaine…, c’est toujours un proto mais avec une configuration intérieure inédite, des Magic seats offrant une modularité exceptionnelle et beaucoup de place pour un aussi petit véhicule.
Arrivée également l’année prochaine de la nouvelle Jazz, un peu agrandie mais équipée notamment d’un nouveau moteur 1,3 l .
La Civic se refait également une beauté mais on attend avec une certaine impatience l’arrivée de la version R comme Radicale, 280 chevaux, ça va décoiffer.
Quant au SUV CR-V, il sera disponible dès l’année prochaine également avec un nouveau diesel 1,6 l de 160 chevaux et 350 nm, en 4X4 et boîte automatique 9 rapports…, de quoi faire oublier le bloc 2,2 l, excellent lui aussi mais fiscalement défavorisé.
Décidément, 2015, sera une grande année pour Honda avec notamment son retour comme motoriste en formule un chez McLaren.
Le groupe FCA, traduisez par Fiat Chrysler Automobiles, est fier de présenter deux nouveaux venus dans la famille des SUV compacts…, avec tout d’abord la Jeep Renegade dont je vous parlerai plus en détail dans une prochaine chronique mais surtout avec sa cousine fiat 500 X dont elle partage les dessous et la conception générale mais pas le look moins baroudeur.
Produite à Melfi en Italie tout comme la Renegade, 500 X, c’est un véritable coup de jeune, allure dynamique et élégante pour ce SUV de 4,25 m proposé en deux ou quatre roues motrices avec un très grand choix de moteurs, essence 110, 140 et 170 chevaux, diesel 120 et 140 chevaux, avec un choix de boîte mécanique 6 vitesses ou automatique 9 rapports…, dans les concessions au début de l’année prochaine.
En évoquant l’Italie pétillante, ’allais presqu’oublier que Lamborghini nous avait réservé une petite surprise mais de taille, l’Asterion, une berlinette prototype hybride…, bloc thermique V10 5,2 l, deux moteurs électriques, ça donne un total de 910 chevaux pour des rejets de CO2 inférieurs à 100 g/km, on croit rêver…, elle est moins bestiale que les autres réalisations de Sant’agata Bolognese !
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Et si on en revenait à des modèles plus accessibles, plus classiques, plus traditionnels également…, comme la nouvelle berline Nissan Pulsar, 5 portes, qui veut réconquérir les propriétaires des modèles Almera et Primera qui ne sont pas attirés par des SUV et autres Crossovers.
Technologie éprouvée, moteurs essence 1,2 l de 115 chevaux ou diesel 1,5 l de 110 chevaux, dotation de série très bien fournie, équipements de sécurité à la page, un look passe-partout, mais bien dans l’air du temps, la Pulsar devrait plaire.
Petit clin d’œil avec le concept Nismo, Nissan a osé, 240 chevaux pour cette Pulsar, une véritable GTI japonaise.
Autre réalisation classique mais qui ne manque pas de peps, la Hyundai I20…, une citadine polyvalente capable de lutter avec les meilleures réalisations allemandes et françaises du segment…, un look plutôt avenant pour cette petite sœur de la i30 qui repend les motorisations de la version précédente, de 75 à 100 chevaux ainsi qu’un coffre très modulable.
Chez Opel, grosse offensive moteurs mais avec surtout l’arrivée de la nouvelle compacte Corsa disponible en 3 ou 5 portes avec notamment le tout nouveau moteur trois cylindres de 90 ou 115 chevaux, sans oublier des aides à la conduite ultramodernes.
La premium Adam s’encanaille avec la version baroudeuse Rocks, mais devient résolument sportive en modèle S avec le bloc essence de 150 chevaux.
Le SUV Mokka désormais assemblé en Europe, deux ou quatre roues motrices, reçoit enfin le diesel 1,6 l très attendu de 136 chevaux qui devrait lui aller comme un gant.
Le monovolume Zafira ainsi que le break Insignia Tourer peuvent également être livrés avec le diesel 2 l de 170 chevaux et 400 nm, à recommander avec la boîte automatique.
Que serait l’automobile sans le groupe VW ?
On a déjà évoqué Audi et Lamborghini mais il reste tellement d’autres marques…, comme Volkswagen par exemple.
J’ai assisté à une déferlante de nouveautés à Paris…, avec tout d’abord la Polo GTI, 192 chevaux avec le 1,8 l, 320 Nm, boîte DSG et des attributs bien sportifs.
La nouvelle Passat GTE, hybride rechargeable, permet de rouler 50 km en mode électrique et d’accomplir de longues étapes de 1000 km sans devoir ravitailler (en essence), soit une consommation moyenne de 5l/100 km pour ces deux moteurs essence/électricité revendiquant 218 chevaux.
La Golf Alltrack, c’est une baroudeuse de mauvais chemins, caisse surélevée et transmission intégrale (c’est aussi la même recette appliqué chez Seat pour la Leon X-Perience).
Avec la XL sport, VW ne fait pas dans la dentelle mais incorpore dans son prototype XL1 revendiquant 1l/100 k (en théorie), un moteur de moto, celui de la Ducati bicylindre, soit 200 chevaux…, pour 270 km /h en pointe, de 0 à 100 km/h en moins de 6 secondes, zone rouge à 11.000 tr/min, poids inférieur à 900 kg, elle devrait être produite à 500 exemplaires.
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Avec la nouvelle Fabia berline ou break, Skoda enfonce le clou : coffre énorme, beaucoup de place à l’arrière, look nettement plus sympa, 4,26 m de long pour le break, à se demander pourquoi encore acheter un break Octavia 20 cm plus long …
Les motorisations tournent principalement autour des nouveaux moteurs trois cylindres essence et diesel, de 75 à 110 chevaux mais la boîte DSG est également au programme et en version Green-line attendue elle aussi.
Le groupe VW, c’est aussi Bentley qui en profite pour booster sa grande berline Mulsanne Speed : V8 6,75 l biturbo, 537 chevaux, plus de 1100 nm de couple mais des accélérations de voiture de sport pour cette berline de 2700 kg, avec moins de 5 secondes pour atteindre 100 km/h… et 300 km/h en pointe…, tout ça moyennant un chèque de 325.000 € (sans les options, la carte d’essence n’est pas non plus livrée avec cette version)…
Au sein du groupe Daimler, j’ai déjà évoqué le superbe coupé AMG GT, mais pour être complet relevons que Mercedes présente également sa classe B reliftée, de quoi ne pas se laisser distancer par la nouvelle BMW série 2 active Tourer.
Cinq versions diesel (90 à 177 chevaux) affichant une consommation de 3,6 l à 5 l/100 km sont au programme, tout comme d’ailleurs quatre motorisations essence, sans oublier un modèle fonctionnant au gaz naturel ainsi qu’une électrique.
Le break classe C est encore mieux que la berline avec davantage de coffre et de modularité alors que dans les modèles de haut de gamme, la berline S 500 Plug-in HYBRID, rechargeable se contente de trois litres d’Eurosuper/100 km, tout en pouvant rouler 33 km en mode électrique. 333 chevaux au total, 650 nm de couple, boîte auto 7 rapports, de 0 à 100 km /h en 5,2 secondes.
Autre étoile filante, le coupé S 65 AMG V12 de 630 chevaux, couple de 1000 nm, moins de 12 l/100 km, 250 km/h en pointe, 4,1 secondes pour atteindre 100 km/h…, avec en prime le châssis Magic Body control et fonction d’inclinaison dans les virages.
Daimler, c’est aussi Smart, nous l’avions décrite en détail lors de sa présentation officielle à Berlin en juillet dernier…, deux modèles : ForTwo, 2,69 m de long, deux places, boite manuelle et solution robotisée à double embrayage… mais également ForFour, quatre portes, quatre places, cousine de la dernière Twingo III, elle est aussi assemblée en Slovénie sur les mêmes chaînes tout en partageant des moteurs essence d’origine Renault, des trois cylindres.
Quant à choisir entre une Smart ForFour et Twingo III, le prix va certainement faire la différence …
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Je terminerai cette revue de nouveautés par la Jaguar Roadster mais aussi avec “LA” berline mais qui selon moi va faire beaucoup parler d’elle : la Jaguar XE.
Concurrente directe des modèles premium allemands, traduisez par Audi A4, BMW série 3 et Mercedes classe C…, cette familiale de 4,67 m de long veut absolument faire oublier l’échec d’une certaine X-Type…, en fait une Jaguar traction avant reprenant la conception de la Mondéo.
Avec la Jaguar XE, on en revient à la propulsion mais également à une structure en aluminium, ce qui permet à cette berline 4 portes au design classique (mais de classe) de se situer dans une fourchette de poids allant de 1475 à 1665 kg…, avec, sous le capot, un choix de motorisations quatre cylindres d’une toute nouvelle génération, compacts, légers, essence de 200 ou 240 chevaux, diesel de 163 ou 180 chevaux avec dans ce cas 430 Nm de couple…, une version V6 3 l de 340 chevaux et 450 Nm vient coiffer l’ensemble de la gamme.
Pour les blocs essence 2 l, boîte manuelle 6 vitesses ou automatique ZF 8 rapports, cette dernière étant de série sur toutes les autres versions…, mais le plus étonnant sans doute, c’est l’équipement de série très complet ainsi que le système multimédia et surtout les prix très attractifs de 35.000 € pour la XE diesel manuelle de 163 chevaux à 56.200 € pour la V6 XE S.
Pour 43.000 €, la diesel automatique de 180 chevaux en exécution Portfolio, super équipée est à vous…, la concurrence ne peut faire aussi bien…
Dès le printemps prochain, la classe premium va souffrir…
Marcel PIROTTE, pour www.GatsbyOnline.com
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