Le Mondial de l’automobile 2012, sur fond de crise européenne !
Par Marcel PIROTTE
Pendant deux jours au Mondial de l’Automobile 2012 qui se déroulait à Paris, j’ai pu me rendre compte que ce n’était vraiment pas la joie !
Pire, une véritable chape de plomb semblait omniprésente…, d’autant que les prévisions des ventes d’automobiles neuves pour 2012 et pire encore pour 2013 ont de quoi inquiéter la toute grande majorité des constructeurs, surtout ceux qui fabriquent des voitures d’entrée et de milieu de gamme.
A la fin de l’année 2012, le marché automobile Européen devrait avoir reculé d’au moins 8 % et retomber à 12.500.000 unités comme en 2007 !
En France, c’est encore bien pire, tous les spécialistes tablent sur une perte minimum de 12 % des ventes…, c’est énorme !
Qui sait pourtant si ces chiffres ne sont pas volontairement biaisés et faussement “optimistes” pour cacher la “vraie réalité” au “peuple”…, afin qu’il ne panique pas trop… et que la baisse des ventes ne devienne un cauchemar !
A dire et écrire vrai, il faudrait savoir ce que l’on veut…
On nous a vanté le miracle automobile durant les années ’50, ’60 et ’70…, puis dans les années ’80 on nous a raconté que le pétrole allait manquer, prétexte à d’incessantes augmentations qui peu à peu ont dégouté de plus en plus d’automobilistes à se passionner pour les voitures…
Les taxes et tracasseries diverses de plus en plus lourdes jusqu’à l’insupportable, le fisc préférant manger les vaches plutôt que les traire avec parcimonie…, ont aidé à parfaire un presque rejet de rouler, que les limitations de vitesse draconiennes et les casse-tête hors de prix des parkings ont enraciné…
Depuis 10 ans, c’est l’écologie et le respect de la terre qui nous pousse à la voiture électrique, qui est réellement simple donc peu coûteuse (1000 fois moins de pièces, pas d’huile, pas de carburant, quasi pas d’usure)… et qui est facturée des montagnes d’or par les mêmes gourous prêcheurs de vérités révélées : les grands constructeurs…, ce qui pousse les gens (qui ont crainte que trop “d’électrique” ne favorise le nucléaire), à continuer de leur acheter des voitures essence (ou diesel) qui, elles, sont proposées d’entrée de gamme à peine au-dessus de 5.000 euros…, disons pour le même prix qu’un quadricycle Renault Twizzy…
Cherchez l’erreur…
Pour parfaire, en se moquant du monde, les mêmes proposent des hybrides extraordinairement complexes et donc hors de prix…, des voitures qui ne répondent en rien aux attentes !
Et on s’étonne dans les cénacles réservés aux Maîtres du monde qui vivent de l’exploitation humaine, que les gens achètent moins…, sont dégoutés de l’automobile…, ce qui entraine le monde vers “autre chose” qui n’existe pas…, ou pas encore…, mais qui n’existera peut-être jamais…, quoique…
Peut-être que…, lorsque les grands escrocs de la F1 et autres courses des vanités perdues seront morts, lorsque les valeurs seront remises à leur place et que le monde ne sera plus une compétition mortelle…, oui, peut-être que nous apprendrons à vivre vraiment ce qui vaut la peine…
C’est de l’utopie…, je sais…, mais c’est si bon…, tellement meilleur que les salades de bielles…
Pour en revenir à moins de philosophie et à plus de mathématique…, afin de vous aider à mieux comprendre le phénomène de cette fin d’un monde…, je vais devoir vous assommer de quelques chiffres très révélateurs…
La plupart des usines européennes tournent à 62 % de leur capacité (c’est-à-dire qu’elles ont perdu 38% de ce qu’elles peuvent produire)…, donc, en conséquence, selon les meilleurs analystes qui ne croient plus au miracle de l’expansion infinie : “Il faudrait impérativement et au minimum fermer six unités de production… si pas plus”…!
C’est une équation basique qu’on sert à la masse abêtie :
Puisqu’on ne peut plus diriger le “peuple” ni l’inciter à acheter encore tout et n’importe quoi, il faut adapter la production à la baisse, ce qui signifie des pertes d’emplois de plus en plus importantes, donc une diminution de la clientèle potentielle du marché automobile… et une diminution du tissus industriel et marchand, remplacé par des assistances (aux sans-emplois)…, qui forcément vont se tarir…, ce qui crée une spirale infernale : de moins en moins de clients, de moins en moins de ventes, de moins en moins de voitures fabriquées, de moins en moins d’emplois…, de moins en moins de moyens…, etc.etc.etc…
On ne sauve pas ainsi le social, on sauve le rendement du capital…, qui lui finit par disparaître !
L’homme dans sa généralité, dans ce tumulte, n’est que de la chair à canon et à saucisses, victime de lui-même, de sa bêtise, de ses illusions débilitantes…
Et sûrement que le sourire parfois niais des jolies hôtesses qui gagnent de quoi arrondir leurs salaires basiques, aident à faire croire que la vie est belle…
On offre des corps pour vendre des voitures : “Votre numéro de GSM est-il dans le catalogue?”, “Faites-vous partie des options?”, “Etes-vous à vendre avec la voiture?”…
Voilà un florilège des questions raboteuses dont font l’objet les hôtesses du Mondial de l’Automobile.
Je me souviens que l’année précédente, au Salon de l’Auto de Bruxelles, dès la première journée, deux personnes ont été arrêtées au stand Suzuki parce qu’elles étaient en train de se masturber devant les demoiselles aux courbes avantageuses…
L’année dernière une usine Fiat basée en Sicile est passée à la trappe…, tout comme Opel Anvers.
En 2014, c’est le site PSA d’Aulnay près de Paris qui va faire les frais de l’opération !
Alors qu’il est manifeste que PSA s’est tiré une balle dans le pied sous la pression de General-Motors, entré à vil-prix dans son capital…, et qui a exigé en échange… que PSA stoppe la fabrication des 500.000 voitures produites annuellement en Iran (et qui y étaient vendues, générant un important chiffre d’affaire et des bénéfices considérables)…, afin de contenter le tandem USA-Israël désireux de mettre le Moyen-Orient à feu et à sang pour en voler le pétrole, qui, raffiné, sert de combustible pour nos automobiles…
Certains observateurs pro-gouvernementaux et en coulisses de divers milieux financiers…, n’hésitent pas en cette suite ignoble, à affirmer sans rire que “PSA pourrait faire une excellente opération…, car en effet, les quelques centaines d’hectares de l’usine d’Aulnay, idéalement situés à la sortie nord de Paris et à quelques encablures de l’aéroport Charles De Gaulle…, valent une petite fortune…, quelques centaines de millions si pas plus”…
C’est assez cynique !
C’est même assassin, compte-tenu des milliers d’emplois volontairement jetés à la poubelle de l’histoire…
Toujours est-il que c’est le discours que certains veulent que publie la presse complaisante, comme si tout cela était naturel, normal, sans discussion…, avalisé par des experts et autres sommités irréprochables…
Depuis Shakespeare, on sait que les assassins de César étaient tous irréprochables…
Ces “irréprochables” actuels, affirment donc que pour retrouver de la compétitivité, il faudrait désigner un “Monsieur automobile européen” qui aurait la “lourde tâche” (sic !) de sabrer là où ça fait le plus mal, c’est-à-dire chez les constructeurs qui fabriquent des petites ou moyennes voitures, avec peu, si pas de marges bénéficiaires…, affirmant : “On l’a bien fait aux Etats-Unis où 18 usines ont été sacrifiées et des dizaines de milliers d’emplois perdus. Mais, résultat : aujourd’hui, les “Big Three” ont retrouvé toute leur compétitivité et renouent avec les bénéfices. Mais qui aura le courage en Europe de prendre une telle décision, d’autant que chaque pays ne veut en aucun cas céder un pan de sa souveraineté et surtout ne pas décevoir les électeurs potentiels. Et pourtant, il faudra bien s’y résoudre”…
Ite Missa Est…, la messe est dite…
Circulez, il n’y a rien à voir, et surtout rien à dire…, journalistes taisez-vous…, journaleux propagez la bonne parole… et publiez les gambettes des jolies hotesses pour faire diversion…
Opel, dépendant à 100 % du marché européen en pleine crise, est en ligne de mire des coupes sombres…, General-Motors a, en conséquence, pensé (et bien plus) de transférer la fabrication des voitures PSA de France vers l’Allemagne… et tant pis pour la France…, l’Etat (socialiste) n’a qu’à payer le chômage de tout le monde…, tant pis (bis) si les dirigeants passés (Nicolas Sarkozy) et actuels (François Hollande) ont cru aux promesses américaines érigées en diktats… au point de leur livrer la France pieds et poings liés, au rabais…
Et ailleurs…?
Fiat…, dont les usines italiennes ne tournent que 15 jours par mois…, s’aventure sous la houlette de son PDG à affirmer que pour sauver l’emploi italien, il pense faire assembler, dans les usines aux mains de Fiat, des modèles aux normes US destinés exclusivement au marché américain !
Qui va croire que les américains vont se mettre à rouler dans des Fiat 500 mises aux normes des USA… ?
Qui peut imaginer que les syndicats ouvriers de l’automobile (Chrysler en l’occurrence qui a été racheté par Fiat), vont accepter de travailler moins pour sauver l’industrie italienne ?
Dans ce micmac, le “peuple”, à moins d’être déjà irrémédiablement lobotomisé par les merdias, pourrait réfléchir sur son avenir incertain en analysant le cas PSA qui démontre que la France fonce droit vers l’abime…
On a déjà annoncé un plan de suppression de 8.000 emplois dans l’Hexagone (en cause de l’arrêt de la production et des ventes en Iran), alors que GM désire que la production française soit réalisée dans les usines Opel-GM…, ce qui pousse Ford (qui a déjà perdu quantité de marques européennes larguées à vil-prix au tiers-monde), à se tâter pour savoir laquelle de ses usines implantées dans la Communauté Européenne, va faire les frais d’une même opération…
En effet, pourquoi se gêner ?
Et chez Renault, on a recours au chômage technique dans les usines de l’hexagone, en attendant des jours meilleurs (sic !)… tout en cachant au “peuple” (toujours bon), que c’est en dehors de la France qu’il fabrique une grande part des voitures vendues en France !
Le sourire des hôtesses aide à faire passer…
Pendant, ce temps-là, une meilleure compréhension du marché européen crée des miracles (re-sic !), les constructeurs de modèles premium allemands jubilent…, on engage à tour de bras en Allemagne au sein du groupe VW alors que BMW, Audi et Mercedes font véritablement la course en tête !
Dacia sous la houlette de Renault est le seul constructeur (français…, mais on s’y perd), à avoir bien réussi dans le secteur des modèles bon marché mais fiables… et de plus en plus attrayants… et bien que les usines roumaines et marocaines de Renault-Dacia tournent à plein rendement, il y a toujours des délais de livraison !
On nage littéralement en pleine folie, à défaut de nommer cela un paradoxe…
Que penser en comparaison de ces faits avérés, des stratégies complètement différentes et souvent opposées des deux constructeurs de l’Hexagone ?
Avec tout d’abord deux chiffres qui marquent les esprits :
En 2005, on produisait sur le sol français quelque 3.500.000 véhicules, c’est retombé en 2011 à un peu plus de deux millions… et pour cette année on sera en dessous… et cela ne va pas s’arranger dans les années à venir !
Chez PSA (Peugeot-Citroën), dont 41% des véhicules sont toujours assemblés en France et dont les ventes européennes représentent toujours plus de 60% de son chiffre d’affaires, certains, sous le couvert de l’anonymat, affirment sans rire que : “PSA ne s’est pas assez internationalisé, privilégiant les dividendes aux investissements”…
C’est quoi ce délire, si ce n’est le discours d’un grand patron au milieu des autres, qui ne cherche qu’a rajouter du sucre dans le brouet immangeable… pour quand même le faire avaler aux journaleux de sévices qui recopient servilement…
Et hop…, encore un sourire d’hôtesse pour faire passer…
Alors que PSA construisait et vendait 500.000 voitures en Iran…, tout a été stoppé sous prétexte d’embargo…, pendant que Renault continue d’y fabriquer et vendre ses voitures…
Alors que PSA était l’un des premiers constructeur au monde à s’installer en Chine, aujourd’hui déjà le principal marché mondial, il s’est fourvoyé, débarquant là-bas avec des modèles peu adaptés.
Aujourd’hui, par le biais de Citroën avec sa gamme DS et surtout la future DS 9, PSA tente de convaincre les nouveaux riches de l’Empire du Milieu d’en acheter…, alors qu’ils ne jurent que par de grandes et luxueuses berlines, à boîte automatique, bien évidemment…
PSA essaie de se racheter sur le tard, quand tout est perdu, même l’honneur… en disant qu’ils vont mettre le turbo…, ce que les autres constructeurs européens et japonais ont compris depuis longtemps !
En outre, PSA manque d’envergure, n’étant pas du tout présent dans le haut de gamme ni parmi les modèles low cost… et ce n’est certainement pas le prototype Onyx du salon de Paris qui ne sera suivi d’aucune production en série qui va lui redonner cette stature d’acteur principal.
Côté technologique, PSA avait misé sur les petits diesel “performants”, cela lui a réussi…, mais aujourd’hui, il lui faut repenser la stratégie et se rediriger vers de petits blocs essence très performants, coupleux et peu gourmands, ce qu’il fait avec ses nouveaux trois cylindres…, c’est bien !
En revanche, l’hybridation diesel électricité qui était présentée comme une bonne idée, à du plomb dans l’aile plutôt que dans les batteries…, car ces voitures d’ingénieurs ne se vendent pas !
PSA doit donc les brader en France et doubler le bonus écologique, qui atteint près de 8.000 €.
Du pain béni pour les acheteurs…, mais pas pour les comptables de PSA qui chaque mois perd 200 millions d’Euros…
Il a donc fallu sauver les meubles (c’est l’excuse officielle), parer au plus pressé (sic !), en vendant les actifs, comme le siège historique Peugeot de l’Avenue de la Grande armée à Paris…, ou l’entreprise de transport GEFCO…
Et ce n’est pas fini !
Pour essayer de s’en sortir encore plus vite…, PSA a même autorisé la toute puissante General Motors américaine (GM) à acquérir 7 % de son capital… et ce à vil prix !
Une opération particulièrement risquée qui devrait officiellement et normalement : “déboucher sur des synergies entre les deux groupes, visant à réduire les coûts d’achats et à fabriquer des véhicules utilisant des composants communs”…
En contrepartie et afin de satisfaire à la demande US (General-Motors est propriété du gouvernement américain, c’est donc le prix Nobel de la paix, Barak Obama qui dirige le vaisseau), visant à imposer un embargo vers l’Iran pour satisfaire Israël…, PSA n’a pu envoyer les kits d’assemblage visant à produire et vendre là-bas quelque 500.000 voitures par an !
Et de se poser des tas de questions à propos de cette opération étrange qui produit des effets dévastateurs (Aulnay par exemple), le pire devant survenir en 2016, PSA aurait-il reçu le conseil de fermer ses usines françaises et de mettre quasi tout le monde au chômage définitif…, la fabrication devant se faire dans les usines Opel-GM ?
Difficile de croire que la GM va pouvoir obliger à fermer les usines françaises de PSA afin de tout construire chez Opel en Allemagne ?
Ce sera pourtant sans doute vrai en partie…, l’Europe étant un grand marché qui fait fi du nationalisme de chaque pays…
BMW n’a toutefois pas attendu cette échéance afin de se retirer du projet hybride concocté avec PSA, le constructeur allemand voyant d’un très mauvais œil l’arrivée de GM chez PSA… et comprenant le but de la manoeuvre…
Pour Renault, la situation est tout à fait différente, le constructeur a en effet particulièrement bien négocié le virage du 21ième siècle !
Avec tout d’abord cette fameuse alliance avec Nissan qui, contre vents et marées, se révèle particulièrement productive !
Rachetant ensuite Dacia pour en faire le champion du monde des voitures low cost.
Prenant également sous son aile le constructeur coréen Samsung Motors, sans oublier 25 % du capital du constructeur russe AutoVAZ, une entreprise très prometteuse !
Du coup… et grâce à cette internationalisation qui passe également par le Brésil, autre acteur principal du fameux BRIC qui comprend également la Russie, l’Inde, et la Chine…, les principaux marchés de demain, mais également à la présence de cinq marques, Renault, Nissan, Dacia, Samsung, Infiniti…, le groupe franco-nippon-coréen a vendu l’année dernière plus de huit millions de voitures, occupant ainsi une superbe troisième place sur le podium mondial !
En France, Renault n’assemble plus que 21 % de ses véhicules mais demain, des usines au losange vont être érigées en Chine où Nissan est déjà bien présent, mais également en Algérie !
Carlos Ghosn, le patron a vu juste, il a bien gagné son salaire mirobolant d’un peu moins de dix millions d’Euros par an…, mais cela en réalité a appauvri les tissus sociaux français et européens !
De moins en moins de ces “nouveaux-pauvres” peuvent acheter comme avant…, lorsqu’ils travaillaient à construire en France…
Donc, à quoi cela sert-il de sauver l’industrie en la délocalisant vers les pays du tiers-monde, puisque les “nouveaux-pauvres” ne pourront quand même plus acheter ces produits… ?
Et sans se poser de telles questions…, Renault d’engranger d’autres accords de coopération avec notamment Daimler (Mercedes ) pour la fourniture de petits moteurs diesel et essence (la nouvelle motorisation des Smart), sous le prétexte qu’ils seront encore mieux adaptés aux futures normes de pollution, sans oublier la fabrication de boîtes de vitesses automatiques moins énergivores…
Mais pour vendre à qui ?
Ce qui ne l’empêche pas de tirer la sonnette d’alarme vis-à-vis du gouvernement français, toujours actionnaire à 15 % de la firme au losange : il faut en effet au sein de l’hexagone réduire les charges salariales (le Gouvernement semble y travailler) parmi les plus élevées d’Europe tout en rendant les usines plus flexibles et rentables…, à l’exemple de Nissan Sunderland au Royaume Uni ou de Palencia en Espagne !
Extraordinaires exemples…
Quant aux 35 heures, qui seraient une véritable connerie sur le plan patronal et économique (sic !)…, comme les syndicats ont une toute autre vision (re-sic !) et que la gauche “normale” (gag !) est au pouvoir…, il faut marcher sur des œufs.
Pour le coup, il faut éclairer ce texte par un nouveau sourire d’hôtesse… et y ajouter deux tétons qui pointent sous le tissu (social)…
Autre chiffre très révélateur, les coûts de fabrication en Europe !
Pour une petite voiture assemblée en France ou en Slovaquie, comptez 700 € de différence…, en Turquie, c’est encore plus : 1300 €…
Il n’y a pas photo (et ça explique pourquoi la France est maintenant cul et chemise avec la Turquie, à l’assaut de la Syrie qui ne lui rapporte rien)…
Et le Gouvernement français, que fait-il ?
Il réfléchit dans la normalité…
Fort bien, mais ça ne devrait plus durer trop longtemps…
Certes, il accueille toujours les syndicalistes avec le tapis rouge (c’est la bonne couleur), mais n’arrête pas de tancer le management, surtout PSA…, ce qui met bon nombre de chefs d’entreprise très mal à l’aise…, ça se comprend !
Via notamment le Ministre du redressement productif, Arnaud Montebourg, avocat de profession, que certains ont à raison rebaptisé fin de la semaine dernière : “Le ministre improductif du redressement”…
Improductif tellement ses compétences en matière industrielles sont proches du zéro !
Et comme il n’avait pas dégagé de (bonnes) solutions dans le chef de PSA, Montebourg a trouvé une tête de turc (appréciez le gag), accusant le groupe coréen Hyundai-Kia de la cause de tous les maux et surtout de la mévente de voitures françaises dans l’Hexagone !
Et l’Iran ?
Pas un mot…
Et de reprocher à ce fabricant asiatique qui n’arrête pas de cartonner (tant en France que sur le Vieux Continent) : de “casser les prix”, de faire du “dumping social”, et de “proposer des garanties nettement trop longues de cinq et sept ans mais également de profiter un peu trop de l’accord de libre-échange Europe-Corée qui a supprimé les droits de douane notamment sur les voitures en provenance de ce pays du matin calme” !
Prouvant une nouvelle fois que ce cher ministre mais également ses collaborateurs ne connaissent strictement rien en la matière.
Un seul exemple et tout son raisonnement tombe par terre :
Près de 80 % des voitures Hyundai-Kia vendues en France sont assemblées en Europe de l’Est…, 10 % viennent de l’Inde… et le reste arrive de Corée !
Une vraie soupe…
Mais revenons plutôt à ce Mondial de l’Automobile 2012 et à ses nombreuses nouveautés…
Avec, à tout seigneur tout honneur, un coup d’œil chez les trois principaux constructeurs français.
Avec en point de mire la Renault Clio de la 4ième génération, un rien plus longue, 4,1 m mais plus légère de 50 kg malgré la présence d’équipements supplémentaires, un style résolument novateur, uniquement livrable en berline et break 5 portes avec notamment de nouveaux moteurs dont un trois cylindres essence turbo de 900cc très prometteur.
Une version RS 1,6 l turbo poussée à 200 chevaux avec boîte robotisée à double embrayage sera proposée au début de l’année prochaine.
La nouvelle Peugeot 208 GTI disposant d’une puissance identique, apparaîtra à la même époque.
Livrable en 3 ou 5 portes, la 208 sera également disponible l’année prochaine sous la forme d’un mini SUV baptisé 2008.
Le cabriolet Citroën DS 3, est en fait un faux cabrio, le toit souple coulissant comme dans la Fiat 500 C sur toute la longueur du toit, se repliant juste au-dessus de la malle du coffre un rien amputé de son volume.
Avec les C4 Lounge et Elysée, Citroën propose une beline tri corps à destination de la Chine et de la Russie.
Quant au numéro 9, cette grande berline futuriste de plus de 5 m, toujours au stade de prototype, a pour but d’aller chatouiller le marché chinois très friand de ce genre de véhicule… et de contrer ainsi une certaine hégémonie germanique.
Mais il faudrait très vite passer à la production en série…
Ce ne sera certainement pas le cas du concept Peugeot Onyx, un coupé sport deux places explorant de nouveaux matériaux comme le cuivre brut poli pour les portières et le carbone pour la coque, le tout animé par un V8 diesel hybride de plus de 600 chevaux.
Sur le stand Peugeot, le piano concocté par le studio de design du constructeur français, attirait beaucoup de regards étonnés…
Tous les codes ont été revisités pour le plus viennois des pianos français, ce Pleyel affiche un design avant-gardiste mais ne cède en rien à sa sonorité toujours aussi riche.
Prix de cette oeuvre d’art : 165.000 €uros.
Il devrait être vendu facilement en Chine !
Non ?
Dans un tout autre registre, nettement moins cher celui-là, les nouvelles Dacia Logan et Sandero sont arrivées…, plus élégantes, encore mieux finies avec notamment le système multimédia de Lodgy et Dokker, ces deux berlines vont une nouvelle fois enfoncer le clou d’autant que maintenant, elles seront également disponibles avec le tout dernier bloc essence trois cylindres 900cc de 90 chevaux , particulièrement moderne et peu gourmand.
En parlant low cost, le patron de la marque au double chevron, a annoncé qu’une petite Citroën à bas prix, simple et moderne, serait fabriquée dès la fin de l’année prochaine à Madrid où les coûts de production sont nettement inférieurs à ceux pratiqués en France.
L’objectif est de faire revivre une sorte de 2 CV mais du 21ième siècle, cette fois.
Le concept car Cactus lancé en 2007 pourrait servir de base à ce projet très attendu…, sauf que cet engin destiné aux “nouveaux-pauvres” ne sera pas fabriqué en France…
Alors, ou est l’intérêt social ?
Autre grande star de ce mondial, la VW Golf de la septième génération, plus de 29 millions d’unités produites depuis 1974 !
On ne change pas une icône, on la bonifie…, c’est ce qu’ont fait les designers, ingénieurs et motoristes.
Plus longue, plus large mais plus basse et surtout plus légère de 100 kg, la Golf VII reste belle et bien une Golf dans son approche, elle gagne en efficacité ainsi qu’en équipements sécuritaires avec notamment un gros tas de garde-fous électroniques.
Une version Blue Motion diesel 1,6 l se contente de 3,2 l/100 km (chiffres usine) crachant seulement 82gr/km e CO2.
A noter que lors des journées de presse, il n’y avait que des Golf 3/5 portes sur le stand VW, rien d’autre, la future GTI de 230 chevaux étant déjà bien visible.
Avec la Golf VII, le groupe VW inaugure une toute nouvelle plate-forme qui équipe déjà l’Audi A3 livrable maintenant en 5 portes mais également en version dévergondée S3 de 300 chevaux qui ne demande que 5 secondes pour atteindre le 100 km/h !
Une autre cousine, espagnole cette fois, va aussi profiter de cette plate-forme : la Seat Leon, particulièrement bien réussie au niveau du design.
Une cinq portes de caractère, il était grand temps que le constructeur catalan se secoue un peu !
Il en profite également pour lancer sa nouvelle Toledo, une cousine de la dernière Skoda Rapid, une cinq portes de moins de 4,5 m, reprenant bien évidemment la plupart des moteurs essence et diesel du groupe VW mais à des prix très compétitifs, les deux voitures étant assemblées en Tchéquie chez Skoda !
Autre nouveauté importante de Paris, la mini Opel, baptisée Adam, du prénom du fondateur de l’entreprise allemande passée depuis 1929 dans le giron de la General Motors.
Avec cette micro voiture de 3,7 m de long, Opel veut surfer sur la vague premium engendrée par les Fiat 500 et autres Mini, qui elles, peuvent se reposer sur un passé, ce qui n’est pas le cas de l’Adam, certes, plutôt mignonne, mais pas trop à mon goût…, ce qui n’est une question d’appréciation.
Avec des couleurs fluos et de la personnalisation à outrance, l’Opel Adam veut ratisser large mais c’est un fameux pari…, d’autant que les moteurs proposés ne sont pas de toute première jeunesse et que l’entreprise connaît des heures bien difficiles, plusieurs dirigeants ayant ces derniers mois subitement quitté la marque au Blitz, de quoi se poser des tas de questions…
Quant à Ford, il vient de lancer une Fiesta reliftée avec notamment une version RS de 180 chevaux, et entame la commercialisation d’un mini monospace sans montant central, le B Max… et du coup dévoile la future Mondéo qui ne sera livrable qu’en octobre 2013, avec notamment un étonnant moteur trois cylindres 1000cc de 125 chevaux, puissant et coupleux !
A mes yeux, une très mauvaise opération commerciale car ceux qui voulaient une Ford Mondéo vont vouloir attendre un an… et du coup, Ford va se retrouver avec des tas de Mondéo actuelles sur les bras…
Vont-elles aussi se vendre aussi bien ?
Petit détour chez Fiat avec l’arrivée de la 500 L…
L pour large, d’autres pensent plutôt qu’elle est plutôt L-aide…, mais les goûts et les couleurs ne se discutent pas !
En fait, une version 500 gonflée et bodybuildée, plus grande, plus habitable aussi, pour 4/5 adultes, 5 portes avec hayon, de la personnalisation à outrance, avec sous le capot un choix de trois moteurs dont le meilleur est certainement le diesel 1,3 l.
Oubliez le deux cylindres TwinAir turbo 900cc essence de 105 chevaux, performant, certes, mais il consomme cependant plus qu’un quatre cylindres, ce qui n’était pas le but recherché à la base !
Arrivée également de la Panda en version Trekking 4X4, toujours aussi sympa, elle peut littéralement passer partout grâce à son poids plume et sa garde au sol assez importante.
Tout en restant dans les modèles de grande diffusion, petit détour par le Japon et la Corée.
Avec la nouvelle Toyota Auris, nettement plus élégante que le modèle actuel.
Un rien plus longue, plus basse, plus dynamique également , plus habitable aussi, cette berline 5 portes (une version break est également prévue, elle était à Paris), livrable avec une gamme de moteurs diesel et essence de 90, 99 et 126 chevaux, sans oublier le modèle hybride essence-électricité 136 chevaux, l’hybridation étant omniprésente sur les modèles Toyota, notamment sur les Yaris et Prius également livrable en Plug In hybride.
Quant à la nouvelle Mazda maintenant disponible en version 5 portes et break, plus courte de 6 cm que la berline mais avec un coffre giga de 522 à 1664 litres, elle ne manque pas d’allure.
Quatre moteurs au choix, essence 2 l de 165 et 192 chevaux, diesel 2,2 l de 150 et 175 chevaux, tous avec Stop & Start et récupération de l’énergie au freinage.
Au sein du groupe Hyundai-Kia, les nouvelles Hyundai 130 trois portes au look plus sportif ainsi que la nouvelle berline i20 un rien plus grande étaient belles et bien présentes, tout comme d’ailleurs les cousines Kia, ProCee’d trois portes ainsi que le nouveau mono volume compact Carens.
La range Rover se met au régime, elle a perdu plus de 400 kg…, 420 très exactement sur certaines versions qui pouvaient peser jusque 2.500 kg…, mais elle se veut toujours aussi imposante et majestueuse. Difficile en effet de modifier radicalement le design d’une icône !
Grâce à l’utilisation massive d’aluminium ainsi qu’une structure nettement plus légère, la Range Rover veut ainsi dynamiser le comportement routier tout en se révélant imbattable en off road…, alors qu’à l’intérieur toujours aussi luxueux, l’habitabilité permet de gagner jusque 12 cm d’espace supplémentaire aux jambes.
Démarrant à un peu plus de 91.000 €uros, ce Range est toujours livrable avec un choix de deux diesel V6 et V8 de 238 et 339 chevaux sans oublier le très puissant V8 essence 5 l de 510 chevaux…, tous étant accouplés à une boîte automatique huit vitesses…, c’est un engin pouvant passer partout avec une facilité déconcertante même dans des gués de 90 cm de profondeur mais aussi capable de tracter des remorques de 3.500 kg.
Porsche se devait de répliquer avec la version Cayenne S diesel V8 animée par le bloc 4,2 l de l’Audi A8 mais dont la puissance a été portée à 382 chevaux et 850 Nm de couple…, excusez du peu !
Avec son réservoir de 100 litres, vous pourrez profiter d’une autonomie de 1200 kilomètres et de performances exceptionnelles sans oubliez une motricité insolente sur n’importe quel revêtement.
Mais tout cela à un prix : de l’ordre de 90.000 € sans les options …
A Paris, le dernier Hyundai Santa Fe faisait également ses débuts (tout comme son cousin Kia Sorento), un best-seller dans son segment, vendu depuis douze ans à plus de 2.500.000 exemplaires à travers le monde dont 350.000 en Europe.
Pour cette troisième génération, on change (presque) tout, surtout en matière de design, de présentation intérieure et d’équipements sécuritaires disponibles… mais il ne s’allonge que de trois cm (4,69 m) tout en conservant une plate-forme légèrement revue.
Du coup, le New Santa Fe joue la carte de la séduction, mais dans le genre SUV, ce n’est pas un 4X4 pur et dur, il est aussi proposé en traction avant.
Avec toujours le bloc diesel 2 l de 150 et 2,2 l 197 chevaux, le premier étant déjà largement suffisant pour entraimer ce SUV avant très confortable, homogène et silencieux.
Son comportement est typé routier, et ce SUV, s’il offre 5/7 places, il faut noter que les deux sièges de la 3ième rangée sont particulièrement difficiles à atteindre.
A moins de 34.000 €uros, c’est toutefois un excellent choix familial pour qui en a les moyens et l’envie…, d’autant qu’il bénéficie d’une triple garantie de cinq ans.
Autre nouveauté déjà essayée, le tout dernier Honda CR-V, 4,57 m quatrième du genre depuis 1995 et qui totalise aujourd’hui près de cinq millions d’unités au compteur.
Nettement plus fluide, moins haut, aussi mais aussi plus statutaire de par la richesse d’équipement, ce SUV tous chemins, désormais disponible en version 4X2 ou 4X4, se veut avant tout très silencieux mais surtout très homogène.
Ce n’est sans doute pas un foudre de guerre, mais il a gagné en silence de fonctionnement tout en offrant une habitabilité assez géniale pour 4/5 adultes ainsi qu’un très grand coffre.
Oubliez le bloc essence 2 l de 155 chevaux pas assez coupleux, le diesel 2,2 l de 150 ch/350 Nm s’avère nettement plus agréable même avec la boîte automatique 5 vitesses quoiqu’un peu lente et qui commence à dater.
Nettement plus petits, longueur de 4,25 m, deux cousins coréens, les Chevrolet Trax et Opel Mokka font une nouvelle approche dans le segment des SUV compacts.
Proposés en deux ou quatre roues motrices avec boîte mécanique ou automatique, les Trax et Mokka, 4/5 places, se veulent une alternative intéressante à ceux qui privilégient le look de baroudeur à celui d’une berline classique.
Avec sous le capot, un choix de trois moteurs, essence 1,6 l atmosphérique et 1,4 l turbo de 140 chevaux sans oublier le bloc 1,7 l diesel bien connu livrant 130 chevaux et 300 Nm de couple, le Stop & Start étant aussi de la partie.
Le concept car Audi Crosslane coupé, inaugure un nouveau style avec des lignes un peu taillées à la serpe et qui font penser à celles du coupé Quattro Sport des années ’80.
Ici se mélangent harmonieusement aluminium pour la superstructure, fibre de carbone et de verre.
Pour ce modèle hybride à moteur trois cylindres 1,5 l TFSI entraînant uniquement les roues avant, on note cependant que l’utilisation de batteries Lithium-ion (autonomie de 80 km en mode électrique), n’a pas permis de réduire le poids de ce coupé du genre Targa : près de 1400 kg !
Egalement au stade de prototype, le S Cross concept de Suzuki marque la nouvelle empreinte du constructeur nippon au sein du marché des SUV compacts.
Il est grand temps pour eux, en effet, de songer au remplacement du Vitara et de son grand frère.
Avec une longueur de 4,31 m ainsi qu’un look plutôt avenant, le S-Cross sera livrable en deux ou quatre roues motrices avec dans un premier temps une motorisation essence 1,2 l ou diesel 1,3 l.
La production en série pourrait débuter dans le courant de l’année prochaine.
Et si l’on rêvait un peu !
Un salon, c’est aussi fait pour rêver…, ne fut-ce que pour admirer des super cars… et de se dire : “Si je gagne à l’Euro million, peut-être que ce rêve deviendrai réalité… Pourquoi pas ?”…
Attention, certaines voitures de sport et de prestige sont souvent hors de prix, les constructeurs n’hésitant pas à pratiquer des tarifs nettement surfaits et de plus, certains bolides sont particulièrement fragiles, peu fiables et coûtent les yeux de la tête à l’entretien.
Mieux vaut dès lors bien se renseigner avant d’envisager un tel achat !
Un tuyau : les réalisations allemandes figurent toujours au top, ont la cote, voyez le kilométrage très élevé de certains modèles d’occasion, preuve qu’elles peuvent rouler très longtemps mais pour autant qu’elles soient bien entretenues.
Et puis, il y a tous ces concept cars, ces prototypes qui bien souvent ne verront jamais les chaînes d’assemblage.
Ils permettent cependant de donner un avant-goût sur les orientations futures des marques.
A Paris, deux grandes marques anglaises ont fait défaut : Aston Martin et Lotus !
Pour lotus, les déboires récents au sein du Management ne créent pas un climat favorable, d’autant qu’il y a deux ans, Lotus avait créé la surprise en exposant dans la ville lumière une kyrielle de prototypes qui soi-disant devaient voir le jour dans les deux ans !
Mais c’était un pétard mouillé comme beaucoup d’observateurs l’avaient deviné !
En revanche, chez Aston Martin alors que l’entreprise se porte plutôt bien et que de nouveaux modèles sont en préparation, l’absence d’exposition au Mondial de l’Automobile semble assez incompréhensible.
Y aurait-il un problème interne d’envergure ?
Et puisque nous sommes à évoquer l’industrie automobile britannique ou du moins ce qu’il en reste, la grande majorité des constructeurs étant contrôlés par des groupes étrangers, allemands, hindous, malaisiens et j’en passe…, de nombreuses surprises anglaises nous attendaient.
A commencer par la Bentley GT Speed, 625 chevaux pour le W12 de 6 l…, des performances à couper le souffle pour ce coupé qui ne pèse pas loin de 2400 kg…, également le modèle de production le plus puissant de la marque : près de 330 km/h en pointe, de 0 à 100 km/h en 4,2 secondes, ça déménage !
A un peu plus de 200.000 €uros, c’est une sacrée affaire…, mais pour ma part, je me contenterais déjà de la version V8 de plus de 400 chevaux !
A chacun selon ses valeurs !
L’arrivée du cabriolet Jaguar F-type a complètement occulté la commercialisation du break XF relégué au second plan !
On l’attendait, cette F-Type… et à ce sujet, je ne partage pas entièrement l’opinion de “Quelqu’un”…, qui l’avait baptisé Tataguar…, la considérant plutôt comme une Mazda MX-5 un peu boursouflée …
Un peu dur mon boss…, mais c’est pour cela que le courant passe si bien entre nous deux, nous sommes en effet complémentaires !
C’est vrai que peinturluré en blanc et noir à Goodwood (sa première présentation mondiale, dans des circonstances assez étranges, voire pénibles), ce cabrio deux places n’en jetait pas !
Mais en naturel, cela va mieux !
Râblé, plutôt compact (4,47 m de long sur un empattement de 2,62 m avec les roues rejetées aux quatre coins), cette F-type se dote d’un châssis en aluminium (c’est high-tech)…, mais d’une capote en toile (c’est old-fashion)…
Sa grande gueule bouche se veut assez sensuelle et son profil laisse apparaître de belles proportions, les feux arrière étant particulièrement fins.
En fait, c’est un peu une XK en réduction, sauf qu’elle ne provoque pas le même émoi que la Type E avait suscité il y a un peu plus de cinquante ans.
Avec un peu plus de 1600 kg sur la balance, une répartition des masses correcte et des moteurs V6 et V8 supercharged à compresseur de 340, 380 et même 495 chevaux, Jaguar affirme qu’il s’agit d’une véritable voiture de sport dont les roues arrière (avec blocage de différentiel sur les versions S), sont entraînés via une boîte automatique 8 rapports avec palettes au volant.
Seul petit bémol dans ce bel attelage, la capacité réduite du coffre à bagages, seulement 200 litres !
Mais pour la voir sur les routes, encore un peu de patience, ce ne sera pas avant l’été 2013… à un prix de base d’environ 72.000 € (entre une Porsche Boxster et 911, les deux cibles toutes désignées)…
Chez McLaren, sur un stand particulièrement épuré, le constructeur anglais dont les différents titres en Formule1 représentent selon ses dirigeants la plus belle des cartes de visite…, on veut “offrir” à un public fortuné et de connaisseurs, des voitures de F1, mais avec deux places de front.
Et de proposer ainsi, à côté du coupé déjà bien connu, la MP4-12C à moteur central V8 turbo de 625 chevaux avec boîte robotisée 7 rapports à double embrayage…, la version spider reprenant également les portières s’ouvrant en élytre.
Avec toujours une coque avec des ajouts carbone et des performances qui décoiffent, de 0 à 100 km/h en un peu plus de 4 secondes, ce Spider permettra à son propriétaire (mais également à tous les nombreux badauds), d’admirer son bloc V8…, on ne s’en lasse jamais !
En plus de cette super-car, McLaren avait aussi amené une autre super-super-car…, mais cette fois sous forme de maquette sans moteur et encore moins sans le moindre revêtement intérieur !
Un trompe l’œil en quelques sorte pour cette P1 avec des lignes toutes en courbes ainsi qu’un énorme aileron qui serait capable de générer un appui de l’ordre de 600 kg…
Pourquoi-pas ?
McLaren laisse entendre que cette P1 (c’est son nom de code), pourrait sans le moindre problème rivaliser avec une certaine Bugatti Veyron, d’autant que selon les premières estimations, elle devrait coûter environ un million d’Euros !
A prix exclusif, technologie exclusive et innovante avec le V8 poussé à 700 chevaux et l’utilisation de l’hybridation via le système Kers utilisé en F1 et qui pourrait livrer 200 chevaux supplémentaires à la demande…
Mais à part un circuit, où peut-on utiliser cette débauche de puissance ?
Revenons dès lors sur terre avec un nouveau modèle, le 7ième rejeton de la famille Mini : la Paceman.
C’est un coupé 4 places donc la forme du toit s’inspire, jusqu’au plagiat, du Range Rover Evoque…
Ce modèle Mini est dérivé du gros SUV Countryman, mettant l’accent sur le plaisir de conduite, le tout à partir de 25.000 €uros, c’est nettement plus raisonnable que l’Evoque qui flirte avec les 60.000 €uros avec options…
Petit tour du côté de l’Italie pour constater que les fabricants de super cars l’ont un peu mis en veilleuse ! Certes, chez Ferrari, on observe toujours avec plaisir la berlinette F12 déjà vue à Genève…, mais à part cela, on baille d’ennui…
Chez Lamborghini, on mettait l’accent sur la Gallardo, en versions coupé et spider, qui, l’année prochaine entreront dans sa dixième année de production avec un peu plus de 13.000 unités au compteur !
Rien que de petites retouches esthétiques pour ce modèle en fin de vie qui devrait être remplacé en 2014.
On y retrouve toujours le V10 5,2 l de 550 à 570 chevaux ainsi que la boîte robotisée plus du tout de première jeunesse.
Chez Maserati, on dévoile en première mondiale le cabrio MC GrandTurismo, une énième version de ce cabrio qui n’arrête pas de multiplier les séries spéciales.
Mais ne dit-on pas que le bruit du V8 de 470 chevaux est toujours indémodable…
Après l’Italie, cap sur l’Allemagne…
Uber alles…, rien n’arrête les panzers germaniques !
L’occasion rêvée pour évoquer Porsche et ses versions quatre roues motrices des coupés et cabriolet 911 Carrera 4 et 4 S…, mais surtout pour admirer le très beau concept Panamera Sport turbo, un superbe break réalisé sur base de la berline, pas très jolie à mon goût… et qui aux premières réactions met littéralement tout le monde d’accord !
Une belle réussite esthétique, on la croirait sortie des studios de dessin des meilleurs carrossiers italiens.
Longue, élancée, bien large, effilée également, cette carrosserie révèle en fait un break de grand tourisme qui devrait rapidement passer à la grande série.
Avec en prime une technologie hybride faisant référence à la dernière 918 Spyder, une hybride rechargeable (gag !), capable de rouler 30 km en mode électrique (Waouwww !), mais dont les deux moteurs, V6 essence de 333 chevaux et bloc électrique de 95 chevaux permettent de revendiquer un total de 416 chevaux…, de quoi atteindre 100 km/h en 6 secondes tout en consommant 3,5 l/100 km pour des rejets de 82 gr/km.
Mais il s’agit ici d’un modèle à propulsion se caractérisant notamment par quelques innovations, comme les rétros extérieurs remplacés par deux mini caméras insérées dans les sorties d’air latérales… ainsi que l’habitacle plutôt apuré qui se montre fort généreux pour quatre occupants installés confortablement.
Chez Mercedes, outre la SLS électrifiée annoncée à 416.000 €uros (est-ce un gag, ou sont-ce les clients potentiels visés qui sont idiots de payer tant pour une SLS électrique beaucoup plus simple à fabriquer qu’une SLS essence ?), on joue à fond la carte du concept berline coupé… du genre CLS…
Avec tout d’abord la dernière classe A qui se mue en CLS via le concept style coupé.
Des lignes fuyantes à souhait, 35 cm en plus que la berline et sous le capot, la présence du bloc essence turbo de 211 chevaux entraînant les quatre roues via une boîte automatique 7 rapports.
Elle pourrait arriver très vite sur le marché, début 2013…, tout comme d’ailleurs le Shooting brake, un break de chasse développé à partir de la berline coupé CLS de grand format.
Une ligne à couper le souffle, effilée comme pas deux, une superbe chute de reins, de la place à revendre pour cinq occupants et leurs nombreux bagages, jusqu’à 1500 litres de volume avec plancher du coffre en bois…, mais également une finition luxueuse et une distinction qui lui vont comme un gant.
On y retrouve toute la panoplie des moteurs de la série CLS, essence et diesel sans oublier le V8 AMG de 525 chevaux.
Le prix serait seulement supérieur de 2000 €uros à celui de la CLS classique, une aubaine !
Chez BMW, on se souvient que le constructeur munichois a été associé à PSA afin de développer une nouvelle forme d’hybridation à quatre roues motrices.
Il nous fait partager cette expérience avec le concept Active Tourer, un break surélevé qui entend bien s’attaquer à une certaine Mercedes classe B !
Mais ce SUV se veut un rien plus large et moins haut, ce qui le rend plus dynamique.
Afin d’entraîner les roues avant (c’est nouveau chez BMW), un bloc essence turbo de 1,5 l est positionné…, alors qu’à l’arrière, c’est un bloc électrique qui se charge des roues postérieures…, au total, 190 chevaux disponibles, pour plusieurs modes de conduites, dont 30 km en mode électrique (les émissions de CO2 seraient inférieures à 60 gr/km).
Pour les amateurs de conduite hyper rapide, Audi a aussi sa solution : le cabriolet S5 : V8 4,2 l de 450 chevaux et boîte S-Tronic 7 rapports !
Les Etats-Unis se rappellent à notre bon souvenir !
Avec tout d’abord la commercialisation prochaine via le réseau européen de Ford…, de la Mustang !
Finies dès lors les importations parallèles trop souvent négociées à des tarifs prohibitifs, ça va me rappeler ma jeunesse !
Quoique le nouveau modèle qui sortira en 2013 ne sera plus aussi typé…, avec des phares xénon en ellipse et des lignes molles…, à croire que Ford veut rejouer la même partition qu’avec l’antique Mustang2 raccourcie…, une horreur !
En attendant, Cadillac semble vouloir revenir par la grande porte, mais nous vous en reparlerons prochainement plus en détail, après l’essai programmé de la nouvelle berline ATS, à propulsion, ou à quatre roues motrices.
Sous un format plus adapté à nos régions européennes (4,64 m de long, c’est celui d’une BMW série 3), cette ATS bien fournie au plan de l’équipement, devrait se négocier à partir de 35.000 €uros…
C’est presque donné (sic !), mais pour ce prix, il faudra se contenter d’un modeste quatre cylindres turbo de 276 chevaux, le V6 étant réservé aux States (gag !) !
Rendez-vous compte, un misérable quatre cylindres sur une Cadillac !
Grandeur et décadence !
On ne respecte vraiment plus rien au pays de l’Oncle Sam…
En revanche, le Japon poursuit toujours dans sa quête de l’excellence, avec cette fois, Lexus, la marque de prestige de Toyota, qui monte au créneau avec le coupé LF-CC…, dévoilant ainsi les nouveaux codes stylistiques de ce constructeur nippon de haut de gamme qui voudrait également venir chatouiller les spécialistes allemands du segment…, en mettant ici l’accent sur l’hybridation, fer de lance de Toyota !
Ce coupé 2+2 est en effet animé par un quatre cylindres essence turbo 2,5 l associé à un bloc électrique, de quoi développer 200 chevaux en fin de course pour seulement rejeter moins de 100 gr/km de CO2.
Quant à Nissan, il a une nouvelle fois dévergondé sa Juke avec la série Nismo, la transformant en grand méchant loup : jantes de 18 pouces, ailes bodybuildées et bloc essence 1,6 l turbo de 200 chevaux, traction avant ou quatre roues motrices, de 0 à 100 km/h en moins de 8 secondes !
Nissan pense aussi au futur avec son concept Terra, faisant appel à une pile à combustible chargée de transformer l’hydrogène en électricité tout en rejetant de la vapeur d’eau…, avec, à l’avant de ce proto, le bloc électrique de la berline Leaf, alors que deux petits moteurs électriques se chargent des roues arrière.
Une technologie toujours au stade expérimental, mais que Hyundai entend bien mettre sur le marché d’ici 2015, avec notamment le SUV IX35 à pile combustible.
Et puisque nous sommes au cœur de la France, cocorico, terminons cette revue des nouveautés avec des machines de sport franchouilles !
Etonnés ?
Et pourtant, que penser en effet du coupé Peugeot RCZ-R dont le bloc 1,6 l turbo a été boosté à 260 chevaux, devenant ainsi la Peugeot de production la plus puissante jamais construite.
Nouveau design de la partie avant, sièges spécifiques, autobloquant Torsen afin de faire passer toute cette puissance aux roues avant…, mais pas de boîte robotisée à double embrayage !
Dommage, cela aurait apporté davantage de peps à la conduite de cette hyper sportive très légère !
Mais elle ne sera pas seule bien longtemps, Renault entend bien ressusciter le nom Alpine, c’est pour bientôt mais avec un modèle qui devrait s’éloigner du dernier prototype admiré lors du Gand prix de Monaco.
Au cœur de l’Hexagone, si l’on parlait d’Exagon !
Ca ne vous dit forcément rien, normal !
Depuis deux ans, cette petite firme établie dans les environs du circuit de Magny-Cours, développe une version électrique destinée à des clients particulièrement fortunés !
Du stade de prototype, la Furtive e-GT est passée à la production en (très) petite série, avec une technologie de rêve : deux moteurs électriques Siemens de plus de 400 chevaux, 480 kilos de batteries mais un poids total limité à 1640 kg pour ce coupé deux places, grâce à la coque en carbone !
Boîte auto 3 rapports tout à fait spécifique, 250 km/h en pointe, 0 à 100 km/h en 3,5 secondes, ainsi qu’une autonomie moyenne de quelque 310 kilomètres (un prolongateur d’autonomie via un moteur thermique auxiliaire étant prévu moyennant un supplément).
Tout cela a un prix, prohibitif, n’ayons pas peur des mots, 404.000 €uros…
J’ai demandé à ce que l’on me répète ce montant, c’est également celui demandé par Mercedes pour le coupé SLS AMG électrique !
Là, on nage en plein délire…
En quittant ce salon, j’ai eu un choc en me retrouvant devant le coupé le plus moche de cette exposition :
Hemera, c’est son nom !
Il est fabriqué par la petite société artisanale PGO, sans doute très sympa, basée à Alès… et dont la spécialité est de fabriquer des répliques de Porsche 356, mais remises “au goût du jour”…, avec notamment en place d’un antique 4cyl Boxer VW à l’arrière, un moteur PSA…, remplacé depuis peu par le bloc de la Mini, livrant 184 chevaux.
Un bricolage pas réussi du tout, qui n’inspire pas confiance… et de plus, ce n’est vraiment pas beau, la 356 ne méritait pas qu’on la défigure !
Voilà, c’est fini…
Marcel Pirotte, pour www.GatsbyOnline.com