Avant la pandémie du Coronavirus et le confinement qui ont durablement plombé toutes les économies de la planète Terre, l’exposition plus que remarquée à grands fracas de “ZimBoumTralalaJ’aiunegrossequéquette” par un déguisé d’un costard trop serré à l’entre-jambes et aux chevilles, a estomaqué les ahuris, les névrosés et les pisse-froid habituels, dévots des HyperCars qu’ils ne peuvent que se payer en jeux vidéos… Ce barnum plouquesque-chic concernait “La Voiture Noire” présentée au salon de Genève 2019, qui n’était qu’une Bugatti-Chiron W16 quadri-turbo de 1500 chevaux recarrossée, présentée “à l’esbrouffe” dans un total “je m’en foutisme des non-milliardaires suffisamment crétins que pour avoir besoin de paraître en frimant dans une bagnole hors de prix” ! Du coup, à voir et entendre tout ça, je me suis amusé à caricaturer une Bugatti des temps modernes…
Simplement présentée comme étant la voiture neuve la plus chère au monde à presque 17 millions d’euros + taxes et emmerdes et frais divers… elle était surtout destinée à consolider un lien créé de toutes pièces avec les anciennes créations et commercialisations d’Ettore Bugatti et sa famille… Volkswagen avait en effet, il y a quelques années, tout simplement acheté le nom Bugatti pour badger la fabrication d’HyperCars-Lamborghini-Audi… des marques “intégrées à l’empire” c’est-à-dire happées dans le giron Volkswagen : la “voiture du peuple” rêvée par Adolf Hitler qui avait financé son ami Heer Porsche pour la créer.
Pour “bétonner” cette prétendue continuation spirituelle (sic ! Prenez “spirituel” comme un trait d’humour, pas comme une continuation du même sang), le vieux château Bugatti a également été acheté et restauré par VW… et les Bugatti italiennes intégrées “post-mortem” dans VW-Bugatti… Ce plan manichéen de Heer Piech aurait toutefois pu foirer si le fantasque Xavier DeLaChapelle avait disposé des moyens financiers pour continuer ses répliques de Bugatti 55 et Atalante… car il disposait d’une autorisation d’usage du Groupe Messier-Bugatti… en quel cas c’est l’Atalante/Atlantic en plastique, motorisée par un 6 Cyl BMW, qui serait, de-facto, devenue la seule continuation autorisée…
Notez que dans cette foire de faussaires, Erik Koux était mieux positionné que Xavier DeLaChapelle car capable de réaliser de meilleures fausses Atalante et Atlantic qu’il vendait à des sommités friquées alors que DeLaChapelle filait du mauvais coton et finira en failitte. Erik Koux de son coté, est un artisan-touche-à-tout-spécialiste vieillissant mais toujours actif de répliques Bugatti Atlantic, installé d’abord “chez lui” au Danemark puis “ailleurs” dans le sud de la France. Il a réalisé depuis 1988 une quinzaine d’exemplaires pour des riches amateurs et des Musées… toutes utilisant sans gêne et dans l’illégalité la plus totale, des numéros de châssis d’épaves de Bugatti type 57 et autres. La carrosserie des Atlantic Koux est soit en aluminium (à destination des restaurations et de la fabrication de doublons) soit en fibre de verre (pour les friqués moins nantis) et les mécaniques proviennent d’anciennes Type 57 plus communes (Stelvio ou Ventoux) et pour les moins nantis, de Jaguar XJ6 !
La première fausse Bugatti Atlantic construite par Erik Koux est la 57544R bleue à jantes bleues de l’allemand Lutz Kortmann, datant de 1988… viennent ensuite la n° 57591R noire, réplique exacte de l’Atlantic de Ralph Lauren et lui destinée pour remplacer sa vraie dans ses usages (shows, promenades)… puis la n° 57654R bleue à jantes grises livrée au français Louis Richard Quetelart en 1996… suivent la n° 57659R grise que Erik koux a faite pour lui-même puis vendue à Charles Robert en 1998… puis la n° 57733 noire (au début rouge bordeaux), utilisant les documents d’une T57 Stelvio commandée par le Groupe Volkswagen Display pour le VW Autostadt Museum de Wolfsburg… puis une rouge construite en 2007 pour un client australien… et enfin, un exemplaire vert de 1985 équipé d’un moteur Jaguar XK 3,4 litres 6 cylindres… et une bleue construite avec un 6 cylindres Jaguar 3,8 litres maquillé en moteur Bugatti… Il y en a d’autre…
La Chiron recarrossée en “La Voiture Noire” n’était donc qu’un superbe coup de pute (un coup de pub et un coup de com’) créant artificiellement un lien-miroir avec la plus emblématique des Bugatti : “l’Atlantic”… ce qui devait “à coup sûr” réveiller une part méconnue, tout du moins oubliée, de l’histoire Bugatti. Une sorte d’escroquerie d’autant plus énorme (Goebbels affirmait qu’en matière d’infos fabriquées “au plus c’est énorme au plus les gens y croient”) que le public souvent crétin et médusé par la poudre aux yeux était matraqué par des annonces de prix stratosphériques : 17 millions pour “La voiture noire”… Que du bonheur pour augmenter les prix des Bugatti-VW basiques, que ce soit d’usine ou de clients-revendeurs… Mais alors pourquoi ne pas l’avoir appelée la “Bugatti Atlantic 2019” ? Pourquoi “La Voiture Noire” ? Parce qu’il y a une histoire dans l’histoire. Et un soi-disant mystère qui n’était toujours pas résolu avant que j’écrive cet article au péril de ma vie…
Ce “mystère” est un canular, une fumisterie, une tromperie… une escroquerie intellectuelle semblable à une escroquerie au jugement, c’est-à-dire la volonté de tromper la “religion” d’un juge pour obtenir un jugement orienté… une crapulerie médiocre qui fonctionne en affirmant qu’il existerait 2 Bugatti Atlantic portant le même numéro de châssis 57453 ! Bugatti a en effet osé écrire que : “La Voiture Noire” de 2019 faisait référence à “une des quatre Bugatti Type 57 SC Atlantic produites dans les années 1930. Celle portant le numéro #57473 ayant été achetée par un homme d’affaires parisien, Jacques Holzschuh. Elle était la deuxième Atlantic produite par Bugatti. Elle fut livrée en octobre 1936 et elle a disparu durant la guerre 39/45″… Tout cela est faux !
Que Bugatti (du temps d’Ettore) aurait réalisé deux châssis portant le même numéro est invraisemblable… Que cette tromperie vienne de Volkswagen impliqué dans les mensonges et traficotages des normes antipollution, donne une autre consistance à cette affaire ! Qu’il y aurait eu une erreur de numérotation sur les registres est par contre possible, quoique l’erreur n’est pas d’attribuer 2 voitures pour un même numéro de châssis, mais d’avoir tapoté un 7 au lieu du 5… C’est pourtant ce que VW-Bugatti colporte dans un but mercantile… Les raisons sont celles-ci : 1° valoriser “La voiture noire” qui a été créée en référence et lui attribuer une valeur stratosphérique de la plus chère voiture neuve construite dans le monde puisqu’elle est son clone-miroir existentiel… 2° créer une assise de notoriété inexistante (créer un mensonge pour en tirer parti)… 3°promouvoir une “nouvelle” Bugatti Atlantic à 1 million d’euros, qui va finalement rester à l’état de “project-car-unique”... J’en cause un peu plus loin !
L’Atlantic “Rothschild” 1936 #57374 : La plus authentique du lot…
Le châssis 57374 de 1936 fut la toute première Atlantic, commandée par le banquier londonien Victor Rothschild. Et ce n’est qu’en 1939 que cet exemplaire gris et bleu reçut son supercharger, Victor Rotschild l’ayant ramené à l’usine en 1939 pour quelques modifications, dont l’adjonction d’un compresseur (elle devint alors 57 SC), de deux trappes d’aération devant le tablier, et de vitres pivotantes dans la partie avant. Il faut dire que l’Atlantic était très mal ventilée et que, faute d’air et d’évacuation, l’habitacle devenait un four lorsqu’il faisait chaud ! Après la guerre, la voiture a été vendue à un citoyen américain de Los Angeles, Robert Oliver, et un passage chez le carrossier Motto va l’affubler de curieux caches des passages de roues à base convexe, et de quelques ornements chromés, dont un double pare-chocs et des flasques de roues très voyants. Sa teinte bleue pastel va ensuite virer au rouge vif, ce qui n’est pas du meilleur goût. On la retrouve plus tard, après un passage chez Briggs Cunningham, propriété de Peter Williamson, alors président de l’American Bugatti Club qui l’a acquise pour 59.000$ en 1971. Il la fait restaurer dans son état originel de 1936, puis l’a revendue à Peter Mullin et Rob Walton pour… 36 millions de dollars ! En 2003, la voiture fut couronnée “Best of Show” au Concours d’Elégance de Pebble Beach et elle remporta aussi le Concours de Chantilly en 2017. Lorsque son actuel propriétaire, Peter Mullin (Mullin Automotive Museum) en fit l’acquisition, il lui a fait subir une restauration complète en respectant les caractéristiques de la voiture telle qu’elle était lorsqu’elle avait quitté Molsheim en septembre 1936 à l’exception de la disgracieuse flèche de direction montée à l’époque pour répondre à la réglementation anglaise, que Peter Mullin n’a pas jugé utile de conserver ! C’est la plus authentique du lot !
L’Atlantic “Holzschuh” 1936 #57473 : Une ancienne authentique devenue une nouvelle fausse !
Le 11 décembre 1936, l’ingénieur Jacques Holzschuh prit livraison de son Atlantic grise, châssis numéro 57473. Avec elle, il remporta en 1937 un concours à Juan-les-Pins, mais la voiture avait déjà changé de forme. Holzschuh avait fait relever les phares, et fit encore transformer la carrosserie plus tard à la dernière tendance, y compris un design carré arrière et un intérieur plus décoratif qui ont été conçus et exécutés par la carrosserie Figoni&Falashi. En 1939, il cache l’Atlantic à Monaco., mais Holzschuh décède en 1945 sans héritiers, après quoi en 1952 la voiture sera vendue par le propriétaire du garage (une escroquerie de plus) nommé Pierre Boncompagni, à un séducteur “en série” René Chatard, un célèbre chemisier de Paris qui possédait déjà plusieurs Bugatti, qui l’enregistre au nom d’une de ses maîtresses, une certaine Marguerite Schneider. Mais c’est avec une autre de ses conquêtes, Jeanine Vacheron, que Chatard, au volant de son Atlantic, fera une rencontre infortunée avec un train le 22 aout 1955 ! Lui et sa compagne périssent dans l’accident et la voiture est complètement détruite.
Il faudra dix ans de querelles juridiques avant que les restes de l’Atlantic #57473 ne soient officiellement reconnu comme étant la propriété légitime de Mme Marguerite Schneider qui a ensuite vendu les restes de l’épave à un ferrailleur de Gien. C’est dans cette décharge qu’un jeune ingénieur passionné de Bugatti, Paul-Andre Berson, a découvert les restes de l’Atlantic 57473 et, sur une période d’un an, il a réussi à récupérer gratuitement une montagne de ferrailles n’appartenant pas toutes à l’Atlantic #57473. Il s’est ensuite mis en tête de recréer la Bugatti Atlantic #57473, mais a utilisé principalement des pièces d’autres voitures et quelques rares pièces ayant échappé au broyage consécutif à l’accident. Lorsque la voiture de M. Berson a été examinée par David Sewell et Christian Huet, ils ont conclu que seuls les amortisseurs De Ram pouvaient être confirmés comme originaux venant de l’Atlantic # 57473 ! Un grand moment d’humour qui indique que très peu des restes originaux ont été incorporés dans la reconstruction de M. Berson. Ceci est confirmé par un article écrit par Mick Walsh dans l’édition de mai 2007 de Classic and Sports Car. Ce qui suit est une citation de son article “From the Cockpit” (page 35) : “L’année dernière (2006), l’Atlantic #57473 a changé de mains, mais seulement après que le concessionnaire suisse Lukas Huni eut engagé des passionnés respectés de Bugatti pour vérifier la provenance de la voiture. Ils ont traqué Berson, qui a déterré toutes les pièces d’origine qu’il avait pu sauver et cacher, y compris une grande partie du côté gauche froissé, le moteur et la boîte. Les priorités ayant changé depuis cette plaisanterie qualifiée aimablement de reconstruction d’amateur ont duré 55 ans ! Finalement Lukas Huni va utiliser toutes les pièces pour une autre restauration majeure (sans rien payer). Il existait pourtant un plan (une ligne de conduite malhonnête) qui conseillait de mettre en réserve le moteur original endommagé #19S avec les panneaux accidentés de la carrosserie qu’il était difficile voire impossible de rectifier… et Paul-Andre Berson va tenter d’installer un autre moteur venant d’une Type 57 (#57645) et d’approximativement reconstruire la carrosserie avec de nouveaux panneaux ! Quelques années plus tard, incapable de terminer de restaurer/reconstruire l’Atlantic #57473, en 1977 il va succomber à l’offre de Nicolas Seydoux qui avait réussi à le convaincre d’abandonner ce bricolage et de lui vendre toute la ferraille. Nicolas Seydoux a acheté un châssis type 57 et a demandé à la carrosserie Lecoq de reconstruire une voiture qui ait l’allure d’une Bugatti Atlantique… C’est dans ce souk qu’est intervenu Erik Koux qui pouvait fournir des pièces de carrosserie en aluminium… En 2007 l’Atlantic 57473 plus ou moins bien “rafistolée” au standard des Ferrailleurs Franchouilles, est devenue partie intégrante de la collection privée Nicolas Seydoux en partenariat avec Lukas Huni et de Jean Sage. De plus, grâce à Pierre Yves Laugier et Antoine Raffaelli, les nouveaux propriétaires ont pu acheter le moteur d’origine en retournant “discuter fermement” avec Paul-André Berson qui leur alors vendu tous les panneaux de carrosserie originaux accidentés qu’il conservait comme des reliques et qui n’avaient pas été rectifiés et remis en place dans le cadre de sa mauvaise restauration en 1963. Lecocq a toutefois décliner d’encore œuvrer pour ce qui n’était que la construction d’une réplique ! En 2008, la voiture et toutes les ferrailles ont traversé l’Atlantique pour qu’un vrai spécialiste : Paul Russell, puisse véritablement construire une nouvelle Atlantique #57473. En effet depuis l’accident la valeur d’une rare Atlantique permettait d’y investir temps et dollars dans le but d’atteindre une plus-value d’enfer ! L’Atlantic a alors été terminée en moins de deux ans et présentée en 2010 au concours de Pebble Beach afin de disposer d’un certificat de bonne vie et mœurs (sic!) ce qui permettra de viser les 100 millions de dollars vers 2025. Une extraordinaire plus-value pour une Bugatti Atlantic qui n’a quasi plus rien d’authentique, même pas le châssis prélevé sur une 57! Mais le Coronavirus (Covid) est venu perturber la manœuvre consistant à prétendre qu’il s’agit d’une ancienne authentique Atlantic alors que ce n’est qu’une nouvelle fausse !…
L’Atlantic “Fantôme” 1936 # 57453 ou #57473-BIS : Ce qui est vrai dans ce souk, c’est que tout est faux, l’histoire et l’auto !
Quid que Bugatti aurait construit en 1936 une seconde Bugatti Type 57 SC Atlantic portant le même numéro 57473 ?… Quoique certains prétendent que ce serait 57453 et pas 57473… C’est là que nous arrivons à “La Voiture Noire”… Un sous-titre qui sonne comme un album des aventures de Tintin… Cette 57473 Bis aurait été l’exemplaire de Jean Bugatti. Il la trouvait tellement élégante qu’il l’avait gardée pour lui seul et baptisée “La Voiture Noire”. À quelques très rares exceptions, il était le seul à pouvoir s’asseoir à son volant. Mais ce qui la différencie des deux autres exemplaires, c’est que ceux-ci existent toujours dans des collections privées (sous réserve de la #57453 Koux qui est une reconstruction, donc une fausse qui porte le fameux “nouveau numéo”) La Bugatti personnelle 57473 de Jean Bugatti n’a pas disparu, elle n’a jamais existé… Donc affirmer que personne ne sait ce qu’elle est devenue un jour de 1940 durant lequel, pour échapper à l’invasion des troupes allemandes, lors de la Seconde Guerre Mondiale, elle avait été envoyée par train de Molsheim à Bordeaux est une fable mensongère ! Ce qui est présenté comme un des grands mystères de l’histoire de l’automobile (sic !) réveille évidemment de vieux fantasmes que de voir un jour réapparaître une Bugatti Atlantic , comme on a vu resurgir de nulle part une Ferrari emmurée portant le n° de châssis d’une autre non emmurée (gag !)un autre retrouvée dans le Lac de Cuemo qui portait le même numéro de châssis qu’une pareille vendue à un Japonais par la même maison de vente aux enchères qui va vendre “la découverte” à Peter Mullin aux USA … deux Mustang Bullit de Steve McQueen… ou encore la fameuse Ferrari 250 GT SWB California Spider réapparue dans la collection Baillon ou elle ne s’est jamais trouvée (une mise en scène signée/orchestrée par le tandem Lamoure/Novikoff pour Artcurial )… Dans sa campagne de com’, la firme Bugatti prétend que si la Bugatti Type 57 SC Atlantic #57453-bis de Jean Bugatti réapparaissait, elle dépasserait sans doute les 100 millions d’euros, alors les 16,7 millions demandés pour l’exclusive nouvelle Bugatti Chiron “La Voiture Noire”, unique au monde, c’est presque une broutille pour des milliardaires… Idem pour la “nouvelle” Bugatti Atlantic dont le projet sera abandonné ! La voiture fantôme fait donc partie de la mise en scène orchestrée par Bugatti et c’est une honte… ! Le fait est que dernièrement Johan Buchner dans son site http://www.bugattibuilder.com/ adapte les histoires en découvrant un nouveau numéro, laisse plus pantois que perplexe… Ces gens se font complices d’une escroquerie et c’est lamentable…
L’Atlantic “Pope” 1937 #57591 La vraie est cachée, une Koux identique sert pour ne pas l’abimer…
La troisième et dernière Atlantic est née en 1938. Le châssis 57591 immatriculé EXK 6 avait été commandé par le britannique Richard Pope. Il va garder la voiture durant 30 ans, avant de la vendre à Barrie Price, qui la vend en 1988 au célèbre Ralph Lauren. Celui-ci fera restaurer la voiture en noir par le spécialiste Paul Russel. Cette Atlantic collectionna à son tour les trophées, notamment les titres de Best Of Show à Pebble Beach en 1990, et à Villa d’Este en 2013. Ralf Laureen va toutefois commander une Atlantic “miroir” à Erik Koux, portant le même numéro de châssis 57591 que la sienne, ce qui va compliquer la vie des historiens !
A coté de L’Atlantic “Holzschuh” 1936 #57473 reconstruite de A à Z avec des éléments d’Eril Koux, par Paul Russell et qui a été traitée comme on imaginait L’Atlantic “Fantôme” 1936 # 57453 ou #57473-BIS avec les vitres fixes la petite ouverture “boîte à lettres”, la première configuration (phares bas et cul rond), voici le coupé Atlantic (lui-aussi puisqu’on nage dans un cloaque de consumérisme puant la merde) ultra-haut de gamme qui aurait dû intégrer la gamme Bugatti si le diesel-gate n’était pas passé par là. Bugatti ne commercialise actuellement qu’un seul modèle dans sa gamme, la Chiron. Le constructeur de Molsheim propose plusieurs déclinaisons de la Chiron : la Chiron Sport, la Chiron Super Sport 300+ et la toute dernière Chiron Pur Sport. La marque a également lancé plusieurs projets d’exemplaires spéciaux (Divo, La Voiture Noire et Centodieci) basés sur le châssis et le moteur de la Chiron. Mais si le scandale du diesel-gate n’avait pas éclaté en 2015, cette Chiron ne serait pas toute seule aujourd’hui dans le catalogue de Bugatti.
Le constructeur alsacien préparait le développement, en 2015, d’un nouveau modèle inédit conçu pour former l’entrée de gamme de Bugatti. Un modèle de coupé à moteur avant, disposant d’un châssis en fibre de carbone et d’un V8 bi-turbo au lieu du W16 quadri-turbo de la Chiron (repris de la Veyron). Il aurait même dû se dévoiler officiellement au concours d’élégance de Pebble Beach. Mais suite à l’explosion du diesel gate, Volkswagen a décidé d’annuler le projet (il était trop tard pour annuler aussi celui de la Chiron, arrivée à un stade de développement bien plus avancé à l’époque).
Supercar Blondie a pu observer de près ce fameux coupé Atlantic (voir vidéo), dont le nom fait évidemment référence à la Bugatti la plus mythique de tous les temps. L’occasion de détailler le style de ce grand coupé qui n’aurait sans doute pas eu d’équivalent direct sur le marché (il aurait coûté environ un million d’euros l’unité).
Fondée en 1909 par l’industriel franco-italien Ettore Bugatti, cette marque a bâti son succès sur les prétendues audaces de son constructeur et les performances sportives de ses voitures de course. En France, l’entreprise sera longtemps considérée comme pionnière dans le domaine de l’automobile et produira de luxueuses sportives de prestige marquées par l’adage cher à Ettore : “Rien n’est trop beau, rien n’est trop cher”. En 1930, Jean Bugatti, fils d’Ettore Bugatti, commence à simplifier la construction pour éviter la banqueroute. Plutôt que de fabriquer plusieurs modèles, il décide de créer un modèle de base à partir duquel seront dérivées différentes variantes. C’est ainsi que Jean Bugatti conçoit la Type 57, une voiture imaginée à la fois comme un modèle de série et une voiture de course : en somme, la Grand Tourisme ultime. Plusieurs variantes de motorisation et de carrosserie verront le jour, telles que la Galibier (berline à quatre portes), la Stelvio (cabriolet), la Ventoux (deux-portes) et l’Atalante (coupé). Entre 1934 et 1940, année de fin de la production , quelques 800 exemplaires des différentes versions de la Type 57 avaient été fabriquées.
Un des modèles des plus iconique de la marque, le prototype Aérolithe (signifiant météorite), exemplaire unique (châssis numéro 57 104) selon la version officielle de Bugatti (et de deux selon les versions d’historiens-bidons qui visent à faire passer une reconstruction verdâtre d’il y a une dizaine d’années comme la rescapée des deux qui selon eux auraient été présentées simultanées au salon de Paris et celui de Londres au mois d’octobre 1935), était pour les années ’30 un exploit technologique, Jean Bugatti ayant eu recours à l’électron, un alliage de magnésium et d’aluminium issu de l’industrie aéronautique. L’elektron se compose à 90 % de magnésium et à 10 % d’aluminium. Léger et résistant, il est néanmoins difficile à utiliser, car il ne peut être soudé. C’est la raison pour laquelle Jean Bugatti a riveté avec 1.200 rivets les panneaux de carrosserie au moyen de la fameuse crête sur le haut des ailes avant et sur le toit et le coffre. Coté moteur, un huit cylindres en ligne de 3L3 et 200 chevaux permettant 200 km/h. L’Aérolithe des 3 photos ci-dessus est une fausse fabriquée de A à Z et qui finira par être vendue comme une authentique en doublon… La seule chose authentique est que tout ce cinéma se déroule dans un panier de crabes !
De ce prototype, Bugatti va extrapoler entre 1936 et 1938, 3 exemplaires de série nommés Type 57 SC Atlantic construits en aluminium ordinaire. Malgré l’image qui s’en dégageait, le prototype Aérolithe n’a pu trouver “LE” client à cette époque. L’Aérolithe aurait donc été détruite ! Difficile d’admettre que Bugatti détruise une telle auto, même si elle n’était techniquement pas fiable… Dès-lors, ne serait-ce pas l’Aérolithe qui aurait disparu, qui aurait servi d’automobile “de fonction” à Jean Bugatti, qui aurait été peinte en noir et expédiée en train express dans l’au-delà avec un faux certificat d’immatriculation pré-certifié par Saint-Christophe ? Le mystère s’épaissirait-il ?