Le phénomène SUV : Mais quand cette invasion va-t’elle s’arrêter ?
Par Marcel PIROTTE
Nous subissons une véritable indigestion…, comment pourrait-t’on au mieux qualifier cette véritable invasion de SUV et de Crossover qui nous vient des Etats-Unis et qui a débuté en Europe il y a plus de vingt ans avec notamment le Toyota RAV 4 qui a montré la voie à suivre…, ce mouvement étant ensuite concrétisé par la venue du Nissan Qashqai il y dix ans seulement, démocratisant le SUV compact… et ce avec un succès au-delà de toutes les espérances.
Entre les deux, SUV ou Crossover, la différence est plutôt ténue, d’ordre esthétique…, alors qu’un SUV (Sport Utility Vehicle) résulte d’un croisement entre un 4X4 ainsi qu’un monospace, le Crossover (un mélange des genres) serait à mi chemin entre un 4X4 et une berline.
Ca, c’est pour la définition, mais il y a tellement d’exceptions qu’on ne s’y retrouve plus dans ces appellations.
Vous suivez toujours !
Pas nécessairement et je vous comprends d’autant mieux que ces SUV adoptent dans leur grande majorité un style baroudeur tout en faisant souvent l’impasse de la transmission intégrale.
Pas facile à comprendre, je vous l’accorde…
Comme il faut bien expliquer ce phénomène, quelques chiffres tout d’abord.
Il y a dix ans, ce nouveau segment représentait seulement 8 % de l’ensemble du marché européen…, fin 2017, ce sont plus de quatre millions de SUV de toutes les tailles et de tous les prix qui auront été vendus à des clients du Vieux Continent séduits par leurs nombreuses qualités : accès facilité à bord pour les séniors et les familles, beaucoup d’espace habitable, grand coffre modulable, position de conduite surélevée…, d’où un sentiment de plus grande sécurité en plus d’un look de baroudeur et de mécaniques essence et diesel bien adaptées, bref, rien que des avantages.
Peu d’inconvénients à mettre à leur actif : silhouette pas toujours élégante, Cx plus important (d’où une consommation plus élevée qu’une berline), sensibilité au vent latéral, sifflements aérodynamiques et encombrement parfois important.
Presque tous les constructeurs s’y sont mis, disponibles dans toutes les tailles, minis, compacts, familiales, XXL, de grand standing, dans tous les prix également…, bref, ils représentent aujourd’hui près de 30 % des ventes totales en Europe… et ça ne va pas s’arrêter en si bon chemin, cela devrait grimper à près de 35 % en 2020 !
2020, c’est demain.
J’ai encore pu mesurer l’ampleur de cette invasion lors de ma visite dans les différents salons à Genève et Francfort l’année dernière mais également à l’occasion de l’ouverture du «plus grand show room automobile de Belgique», lisez par là, le salon automobile de Bruxelles, le 96e du nom qui se tient sur le vaste plateau du Heysel jusqu’au 21 janvier 2017.
Ici, pas tellement de premières mondiales ou européennes comme en Suisse ou en Allemagne, mais des nouveautés par dizaines, celles que le grand public n’a pas encore eu l’occasion de voir chez les concessionnaires de son quartier.
On a très vite baptisé de premières mondiales de simples face lift comme les Citroën C4 Cactus, Mini-Hatch trois et cinq portes ou cabrio et BMW Série 2…, des modèles bénéficiant d’améliorations comme de nouvelles boîtes de vitesse ou des phares LED,, mais pas de quoi fouetter un chat.
La définition de première mondiale en prend un fameux coup !
En revanche, pas mal de premières européennes, comme le SUV BMW X2 de toute beauté, le roadster BMW I8 hybride tout simplement superbe, la berline Mercedes CLS toute en finesse, le SUV Volvo XC40 assemblé en Belgique ou les nouvelles Porsche 911 Carrera T et les coupés/spiders 718 GTS sans oublier la Subaru Outback, la DS7 Crossback ainsi que la Nissan Leaf.
J’allais presque l’oublier : la très belle Aston Martin vintage à moteur V8 Mercedes-AMG.
Du beau monde assurément.
A voir également de beaux concepts pleins de promesses : BMW Z4 spider, Jaguar I-Pace électrique ainsi que l’Audi Q8, la Mini et Skoda Vision électriques, la Renault Symbioz autonome ainsi qu’une bombinette bien sympa, la Suzuki Swift Sport, 970 kg pour 140 chevaux.
Ca va déménager …
Pas étonnant non plus que le salon de Bruxelles fasse toujours recette.
Pas mal d’attractions en tous genres pour grands et petits, le Circus Trail Tour avec des cascades impressionnantes, de vastes palais lumineux bien agencés, des milliers de voitures et de motos, bref, un salon où l’on vend et de préférence à outrance.
Sur les dix jours du salon, les importateurs avouent qu’ils réalisent très souvent près de 30 % de leurs ventes annuelles, à ne pas négliger…, ils sont prêts à tous les « sacrifices» (Sachant que les constructeurs et importateurs ne sont nullement des philanthropes) à faire bénéficier les futurs clients de remises avantageuses (jusque 30 % sur certains modèles de stock…) de pack gratuits, de financements à taux réduits (0 % pour certains) ainsi qu’à rependre votre ancienne voiture à prix d’or.
Rien n’est trop beau pour attirer le client.
Ils seront plus de 500.000 à arpenter les douze palais du Heysel en simples curieux, amoureux de belles carrosseries ou à la recherche d’un nouvelle voiture.
A ce petit jeu-là, le «visiteur lambda» veut en profiter au maximum…, il lui faut également revenir de ce salon avec plein de petits cadeaux sous forme de sacs en tous genres, de documentations des différents modèles, de posters, d’une sucette et de «boules»…, sans oublier les «bonbons» chers au grand Jacques Brel…
Bref, le salon de l’auto, c’est sacré en Belgique… et l’organisation n’a rien à envier à celle des grands salons de prestige comme Genève, Paris ou Francfort…, ici, tous les constructeurs automobiles répondent présents à l’appel…, sauf Infiniti, filiale de Nissan qui n’a toujours pas compris que ses voitures devraient se vendre chez les meilleurs concessionnaires Nissan et non développer un réseau pratiquement inexistant mais qui coute les yeux de la tête.
Je l’ai écrit à maintes reprises, mais chez Nissan Europe, on ferait bien de lire ou relire GatsbyOnline…
J’en ai donc profité pour refaire mon tour et vérifier que les nouveautés SUV qui représentent près de 30 % des ventes en Belgique (en 2017, on a immatriculé dans ce petit pays de 11 millions d’habitants, plus de 546.000 voitures neuves dont plus de la moitié de véhicules de société ) attirent toujours autant de clients…, avec également quelques belles surprises à la clef.
Depuis pas mal d’années déjà, BMW est actuellement le plus important constructeur de SUV «Premium» qu’il a d’ailleurs baptisé assez justement de SAV «Sport Activity Vehicle».
En 2017, les ventes de ces SAV ont augmenté de plus de 9 % dans le monde, près de 30 % de BMW sont des «SUV»… et de prouver tout son dynamisme avec un nouveau venu, le X2 qui ne s’intercale pas entre X1 et X3, mais qui se situe un cran en-dessous du X1 tout en lui empruntant sa plate-forme.
Avec 4,36 m tout en étant moins haut mais aussi plus large que ce X1, le X2 se veut donc décliné en traction pour la version de base 2.0i essence qui culmine tout de même à 192 chevaux avec la nouvelle boîte robotisée 7 vitesses à double embrayage, les autres motorisations diesel de 163/190 chevaux ainsi que la plus puissante de 231 chevaux faisant appel à la traction intégrale ainsi qu’à la boite automatique 8 rapports.
Du coup, ce X2 avec son hayon arrière moins incliné et sa largeur plus imposante se donne un look nettement plus sportif que le X1, ses prestations sur la route devraient également suivre.
L’ayant déjà vu il y a quelques semaines, je peux vous dire que BMW n’a pas raté son coup, c’est le plus élégant des SUV allemands tout en se démarquant de tous ses grands frères.
Il y a du dynamisme là-dedans, mais ce n’est pas donné, à partir de 38.400 € en traction (sans les options ), 3.000 € de plus pour le diesel 2 l de 163/190 chevaux.
A essayer au plus vite…
Tout comme d’ailleurs le nouveau X3, troisième du nom, il a débuté en 2004…, avec aujourd’hui une nouvelle plate-forme qui équipe également les séries 5 et 7 ainsi que la 6 GT mais également une longueur de 4,71 m, 4,57 m à sa naissance.
Extérieurement, on jurerait que rien n’a changé à part la face avant et ses naseaux plus imposants, mais en fait, il est nouveau à 100 %, uniquement livrable en version traction intégrale XDrive et boîte auto 8 rapports.
Rien que du bonheur, surtout avec les moteurs qui l’accompagnent : Essence de 184 à 360 chevaux et 500 Nm en version M40i six cylindres biturbo trois litres, diesel 2 l de 163/190 chevaux et six cylindres de 265 chevaux, là aussi, ça pousse vraiment très fort.
Confort souverain avec la suspension optionnelle pneumatique, meilleures capacités de franchissement en «tous chemins» et surtout une sportivité encore accrue sur le bitume où ce X3 peut alors exceller.
Un X3 très habitable : grand coffre de 550 à 1600 litres, un look typiquement BMW, un équipement encore plus complet, X3 démarre à moins de 46.000 € mais sans les options…
En SUV, le groupe VW adopte une nouvelle fois la politique des «poupées russes».
Une seule plate-forme commune, la fameuse MQB, elle se plie à tous les usages, s’adapte à toutes «les sauces», bref, la «MQB» permet de faire des miracles mais surtout de réduire les coûts de développement et de fabrication jusque 50 % par modèle…, avec en prime des moteurs ainsi que des boîtes de vitesses qui proviennent du grand magasin VW, transmission intégrale ou pas, liaisons au sol très proches, bref, la partie mécanique, celle qui ne se voit pas pour le client, est bel et bien figée dans le moule.
Et ça fonctionne, les clients n’y voient que du feu, obnubilés avant tout par la forme de la carrosserie, l’espace disponible et autres petits gadgets qui permettent de faire la différence.
A ce petit jeu-là, toutes les marques du groupe VW en sortent «gagnantes»…, à commencer par Seat qui, s’inspirant de la nouvelle Ibiza et de sa cousine VW Polo, vient de dévoiler un mini SUV plutôt sympa, l’Arona, uniquement disponible en traction avant.
Sur 4,14 m de long avec quatre belles places pour des adultes ainsi qu’un grand coffre modulable à partir de 400 l, cette Arona très urbaine qui devrait avantageusement remplacer le break Ibiza, a tout pour réussir : une belle gueule, une finition de plus en plus soignée, couleurs chatoyantes, un choix de moteurs trois cylindres essence 1 l turbo de 95 ou 115 chevaux très en verve, quatre cylindres 1,5 l de 150 chevaux ou diesel TDI 1,6 l de 95 ou 115 chevaux.
Côté transmission, boîte 6 mécanique 6 vitesses ou DSG, bref, pas d’impasse sur les solutions techniques…, avec en prime un comportement assez sain, pas tellement typé «emocion» mais bien germanique, sérieux et bien dans l’air du temps…
Un cran au-dessus, le Skoda Karoq, cousin du Seat Ateca, ils sont tous les deux assemblés dans une même usine en Tchéquie.
4,38 m de long, coffre modulable à partir de 520 l, moteurs essence et diesel de 115 à 150 chevaux, traction avant ou quatre roues motrices avec le diesel le plus puissant, boîte mécanique ou DSG 7 rapports, Karoq a une belle carte à jouer, d’autant qu’à bord, ambiance agréable, finition très soignée, silence de marche et ça roule diablement bien.
Que demander de plus avec en prime une bien jolie frimousse qui lui va à merveille ?
Après l’essai d’une version Karoq TSi 1,5 l essence de 150 chevaux valant un peu plus de 40.000 € avec les options, j’avais le sentiment de rouler dans une VW d’excellente qualité…, avec pas mal de plaisir à la conduite et tout le sérieux tchèque qui va avec, franchement, quelle belle découverte, Skoda a vraiment fait des progrès énormes en quelques années.
Et ce n’est pas fini…
Une VW Golf ainsi qu’une Polo, c’est du sérieux, germanique jusqu’au bout des pneus, peu de fantaisies mais terriblement homogènes.
Alors pourquoi ne pas s’encanailler et sortir des sentiers battus avec notamment le T-Roc qui devrait être suivi par le T-Cross de plus petite taille.
Avec ce T-Roc, VW se dévergonde, se jette lui aussi dans la bataille des SUV avec un véhicule plutôt fun un peu frivole, un rien plus petit que la Golf (4,23 m) mais avec de l’espace à bord, un beau offre ainsi qu’un look inhabituel pour une VW.
Moi, j’adore, d’autant qu’il associe ce côté un peu «décalé» à la rigueur bien germanique tout en ne sacrifiant nullement au plaisir de conduite… avec en prime une palette de couleurs qui lui va à ravir, une finition bien dans l’air du tout comme les systèmes d’info-divertissement sans oublier les mécaniques traditionnelles VW.
Essence dans un premier temps, de 115 à 190 chevaux en DSG 7 rapports, quatre roues motrices à plus de 34.000 €, mais il existe aussi un T-Roc plus sage de 115 chevaux, boîte mécanique 6 vitesses et traction à partir de 21.500 €.
Au sein du groupe VW, on ratisse vraiment très large, ce T-Roc étant à mon avis une épine dans le pied de l’Audi Q2 qui a bien du mal à trouver son public.
En attendant le grand Touareg qui devrait être dévoilé à Genève, Tiguan se dévoile en version XXL, Allspace rallongée de 11 cm et culminant à 4,7 m.
But de la manœuvre, prévoir 5 + 2 places de secours, coffre énorme de 760 l en 5 places et ce côté plutôt baroudeur pour ce grand Tiguan traction ou 4X4 entraîné par des motorisations essence ou diesel de 150 à 240 chevaux.
Certes, un peu plus lourd… mais toujours aussi efficace sur la route ainsi qu’en «tous chemins».
Au sein du groupe VW, il faut aussi compter sur les autres marques mais également sur leur dynamisme.
A commencer par Audi qui en 2018 va fabriquer dans l’usine belge de Forest en région bruxelloise son premier SUV 100 % électrique, sorte de grand Q5 d’une longueur de 4,88 m.
Pour entraîner cette version e-Tron, pas moins de trois moteurs électriques, l’un à l’avant amenant la puissance aux roues antérieures, deux autres à l’arrière permettant à chacune des roues d’être entraînée.
Aucune liaison mécanique entre ces trains de roulement, la répartition de la puissance de l’ordre de 500 chevaux étant régulée par électronique…, les prestations devaient être impressionnantes, de 0 à 100 km/h en moins de 5 s.
Avec une capacité énergétique de 95 kW/h, la batterie autorise une autonomie théorique de l’ordre de 500 km, la durée de recharge à 80 % sur des bornes puissantes ne prendrait que moins d’une heure.
Afin de prolonger son autonomie en vitesse de croisière, on note un plancher totalement plat ainsi qu’une suspension pneumatique permettant à la voiture de s’abaisser.
Les premières réservations peuvent être effectuées moyennant un acompte de 2.000 € mais toujours pas de prix définitif pour ce SUV électrique.
Si vous trouvez que le grand Q7 (plus de 5 m de long) n’est pas assez statutaire, encore un peu de patience, allez admirer le Q8 sport concept exposé à Bruxelles, il arriver courant 2018 avec 450 chevaux obtenus grâce à la motorisation biturbo ou bien 500 chevaux avec l’hybridation.
Le plus grand SUV du groupe à savoir le Bentley Bentayga (5,16 m) livrable jusqu’à présent avec le bloc W 12 de plus de 600 chevaux ainsi que le diesel V8 4 l de 435 chevaux, peut dès à présent être commandé avec le V8 biturbo essence 4 l entraînant déjà les Porsche Panamera et Cayenne turbo…, soit un V8 livrant 550 chevaux et 770 Nm de couple, à peine moins puissant que le W 12 mais suffisant pour accélérer de 0 à 100 km/h en 4,5 s et entraîner ce SUV de plus de deux tonnes particulièrement imposant.
Le prix, comptez sur un peu moins de 180.000 € sans les options bien évidemment.
Chez Porsche, on ne cache nullement que le grand SUV Cayenne a sauvé l’entreprise de la faillite pure et simple.
Avec son petit frère Macan, ces deux véhicules représentent aujourd’hui plus de 60 % des ventes Porsche…, pas étonnant dès lors que le Cayenne de la troisième génération fasse l’objet de toutes les attentions en soignant sa nouvelle plate-forme, quelque peu le design extérieur qui fait moins «camionnette» et surtout l’habitacle avec davantage d’équipements avant proposés en option.
Cayenne a aussi perdu du poids, la version de base de 340 chevaux revient sous la barre des deux tonnes, le V6 3 l peut aussi être boosté à 440 chevaux avec un double turbo tout comme le V8 porté à 550 chevaux, tous faisant confiance à la traction intégrale ainsi qu’à l’excellente boîte automatique Aisin à 8 rapports.
Pas de diesel, du moins pour l’instant au programme, Porsche doit tout d’abord «digérer» les retombées du «VW diesel gate», on verra plus tard.
Ce qui est sûr, c’est qu’une version hybride essence-électrique verra le jour.
Toujours aussi souverain sur la route, sportif et dynamique, Cayenne est aussi contre toute attente un fameux «franchisseur»…, comptez sur 80.000 € en version de base sans les options qui peuvent sérieusement alourdir la facture.
Chez Lamborghini, on évite de parler bassement de gros sous et de facture, le nouveau SUV de très haut de gamme, l’Urus a bien mieux à proposer. M
ais pour ce faire, la firme italienne de Sant Agata Bolognese a honteusement été piocher dans la banque d’organes du groupe VW.
Finis les V12 comme celui équipant le LM002 du milieu des années 80…, ni même le V10 de l’Huracan, désormais, Urus sera entraîné par le bloc V8 essence double turbo de la Porsche Cayenne turbo mais boosté à 650 chevaux avec plus de 850 Nm (contre 770 à bord de Cayenne) et bien évidemment la traction intégrale, des roues arrière directrices ainsi que la boîte automatique 8 rapports signée Aisin.
Avec de série une suspension pneumatique, des freins carbone-céramique, car il faut bien arrêter ce taureau de combat de plus de 2,2 tonnes et surtout 6 modes de conduite.
Ce n’est plus tellement un Lamborghini de pure souche…
Massif, 5,11 m, impressionnant, imposant, son design ne fait pas dans la dentelle, il doit être vu, remarqué, photographié, envié, il doit s’imposer.
Les futurs propriétaires se foutent de savoir si c’est un «vrai Lamborghini de A à Z ou pas», ils n’en ont cure…, iI doit être le plus performant, le plus rapide (plus de 300 km/h), faire beaucoup de bruit, être imbattable sur la route ainsi qu’en capacités de franchissement.
Pas de demi-mesure pour ce quatre places avec un très grand coffre et des performances hors du commun, 215.000 € en prix de base, c’est presque donné pour un SUV badgé Lamborghini…
De retour en Allemagne avec une «vieille gloire» qui se remet au goût du jour, le Mercedes G.
Je me souviens encore de l’voir essayé en 1979 sur la piste d’essai Unimog où il passait littéralement partout.
Près de trente ans plus tard et après une production de 300.000 unités, le G (G pour Gelände qui initialement avait été conçu par Steyr afin d’équiper l’armée iranienne au cours des années ’70) s’est fameusement amélioré tout en restant fidèle à son ADN ainsi qu’à son look «d’armoire normande».
Plus long de 5 cm, plus large de 12 cm, le G de la nouvelle génération associe également une nouvelle suspension avant à roues indépendantes à un pont rigide arrière nettement mieux guidé et surtout mieux suspendu qu’auparavant.
Du coup, le «tout terrain» capable de bloquer ses trois différentiels à 100 % avec bien évidemment des rapports courts ainsi que la nouvelle boîte automatique 9 rapports, perd près de 170 kg dans l’aventure, alors que le G 500 revendique grâce à son V8 essence 422 chevaux et surtout 610 Nm à partir de 2.000 tr/min.
Quatre modes de conduite sur route au programme ainsi qu’un mode G là où il n’y plus de route ni même de chemin.
Si le G ne passe pas, aucun autre 4X4 ne passera, ni un Range Rover ni même une Jeep Wrangler…, ce G, est un crapahuteur né.
Passons sans transition vers Ford où le constructeur à l’ovale bleu propose un mini SUV, l’EcoSport enfin revu et mieux doté avec notamment une transmission intégrale disponible ainsi que le diesel 1,5 l de 125 chevaux, pas trop cher avec enfin i-un look remanié et non plus une finition «à l’indienne».
Chez Opel désormais lié à PSA, on vit des moments difficiles, je vous en reparlerai dans une de mes prochaines chroniques.
Au menu, un seul «vrai SUV d’origine Opel», le Mokka X sans cesse revu mais en fin de vie et qui devrait passer à la trappe d’ici peu.
Du coup, PSA en profite pour «fourguer» à Opel des SUV typiquement français, 2008 et 3008 badgés Crossland X et Grandland X ajoutant en plus une certaine confusion, ces modèles n’étant pas du tout livrables en 4X4 mais bien en simple traction.
Du coup, finis les moteurs Opel, place aux blocs français 1,2 l turbo trois cylindres de 110 ou 130 chevaux, en diesel, c’est désormais le 1,6 l diesel HDI (rebaptisé CDTI) qui fait le boulot.
Grandland X, c’est le clone du Peugeot 3008 mais avec une carrosserie assez spécifique, un rien plus grande.
Et c’est tout naturellement que l’on se tourne vers le groupe PSA avec les cousins français qui font littéralement un carton, 3008 ainsi que le grand frère 5008 livrable en 5+2 places.
Avec notamment des mécanique trois cylindres essence au top mais également des blocs diesel 1,6 l de 100 et 116 chevaux sans oublier les 2 l de 136, 150 et 180 chevaux performants et coupleux, surtout avec la nouvelle boîte automatique 8 rapports.
Peugeot a superbement soigné la présentation, propose une finition digne des meilleurs SUV ainsi qu’une planche de bord assez géniale et originale à la fois.
Rien à redire, Peugeot a bien travaillé.
Citroën attend beaucoup de sa C3 Aircross, cousine de la Peugeot 2008.
En fait, la firme au double chevron a tout simplement réinventé le SUV urbain…, avec un look branché, un choix de couleurs et de teintes aussi chatoyants, une impression de solidité et de vouloir bien faire, mettant avant tout l’accent sur les possibilités de personnalisation à l’infini.
Simple traction, impossible d’y greffer une solution intégrale, C3 Aircross, compact et sympa, est bien évidemment livrable avec les trois cylindres PSA de 82, 110 ou 130 chevaux avec turbo sans oublier le diesel 1,6 l HDI de 100 ou 115 chevaux, boîte mécanique 5 ou 6 vitesse, solution automatique avec les blocs les plus puissants, ça fonctionne vraiment bien, fun à conduire, sympa en diable.
Quant à la marque de prestige DS, rien n’est gagné.
Si la DS3 tire l’ensemble de la gamme qui ne parvient pas à décoller au niveau des ventes, il faudra bien qu’un miracle se produise et ce miracle, c’est la DS 7 Crossback, celle dont le Président Macron a fait la Pub à l’occasion du 14 juillet.
La partie n’est pas pour autant gagnée d’avance…, il va falloir sérieusement offrir beaucoup de style DS, de chaleur et de finition hyper-soignée pour que les clients se décident.
Pas question de refaire une Citroën mais bien une vraie DS avec tout ce que cela suppose.
A Genève, le concept de la DS7 m’avait beaucoup plu, ce luxe à la française, voilà ce qu’il fallait faire…, en examinant la version de série, ça devrait réussir.
Six ambiances intérieures, tissu soyeux ou cuir marbré ou matelassé, le client a le choix mais avec les sièges massants, le bloc HDI de 180 chevaux ainsi que la boîte automatique 8 rapports, la note dépasse les 53.000 €, une version essence 1600 turbo de 225 chevaux est facturée un peu plus de 41.000 € mais la finition n’est pas aussi soignée.
En revanche, confort souverain mais un comportement pas aussi dynamique que souhaité.
Dans les mois à venir, une DS7 hybride fera son apparition et chaque année un modèle supplémentaire de DS…, on croise les doigts.
Au sein du groupe Renault, on se prépare à commercialiser le pick up Alaskan, clone du Nissan Navara et de son cousin Mercedes X, mais tous les regards se portent sur Dacia, le constructeur roumain dont pas mal de ces modèles sont aussi badgés Renault…, avec un SUV Dacia Duster qui a battu tous les records de vente, plus d’un million fabriqués mais surtout des tas d’améliorations qui ne sont sans doute pas visibles au premier regard.
Mais comme on ne change pas une équipe qui gagne, Duster s’est amélioré sur de très nombreux points, intérieur plus chatoyant, meilleure position de conduite, matériaux de meilleure qualité, insonorisation revue à la hausse et de nombreux équipements embarqués : système de navigation MediaNav de la dernière génération, meilleure installation audio, caméra à 360°, bref, un SUV à parti de moins de 12.000 € mais également un vrai 4X4 de franchissement à moins de 20.000 €.
A ce tarif-là et trois ans de garantie, il n’y a pas photo.
Le groupe américano-italien FCA nous revient avec cette fois une jeep Compass remise au goût du jour.
Plus rien à voir avec la première mouture lancée en 2006, trop fade, trop sage, de quoi avoir ouvert un boulevard aux Qashqai et autres Tucson et Sportage.
Situé entre Renegade et Cherokee, Compass s’attaque à nouveau aux SUV compacts de 4,4 m.
A l’intérieur, habitabilité intéressante, grand coffre modulable mais des matériaux pas très nobles, ça fait un peu «cheap».
Sous le capot, les moteurs proviennent de l’arsenal Fiat, des blocs italiens, essence 1,4 l turbo de 140 ou 170 chevaux, diesel 1,6 l de 120 chevaux ou 2 l de 140 et 170 chevaux. Traction avec les motorisations les plus faibles, Compass devient, avec les gros moteurs, un 4X4 avec la boîte automatique 9 rapports ainsi qu’un coupleur visqueux GKN déjà vu sur le Range Rover Evoque ainsi que sur la Focus RS, mais sans répartition vectorielle de couple.
En haut de gamme, un vrai franchisseur avec la version Trailhawk, rehaussée avec pneus adaptés et différents mode de conduite «tous terrains».
Sur la route, Compass étonne par son confort de marche et ses bonnes prestations moyennant un prix très attractif.
FCA, c’est aussi Alfa Roméo et là rien que de bonnes nouvelles.
En 2017 grâce au renfoncement de la gamme par les modèles Giulia et son dérivé SUV Stelvio, Alfa a enfin franchi avec succès la barre des 150.000 unités fabriquées, c’est de bon augure pour l’avenir même s’il faudra encore «pédaler» pour atteindre le chiffre de 400.000 véhicules en 2020.
Avec Stelvio, Alfa s’installe dans le cœur de gamme des SUV «premium» mais il faudra batailler ferme.
J’ai eu dernièrement à l’essai une version Q4 diesel de 210 chevaux encore un rien perfectible…,à basse vitesse et à cause des énormes pneus de 20 pouces, le train avant avait toutes les peines du monde à virer, un phénomène de ripage des pneus apparaissait.
Rien de rédhibitoire, chez Alfa, on connaît le problème, on y travaille mais d’emblée, ça n’inspire pas trop confiance.
Une fois en route, le comportement routier n’a pas à rougir, très dynamique, bien à l’image d’Alfa…, c’est sans doute ce qui a poussé le constructeur milanais à proposer sa version Quadrifoglio traction intégrale et boîte auto 8 rapports à moteur V6 2,9 l revu par Ferrari, livrant 510 chevaux et 600 Nm de couple.
Et là, on vise les Porsche Cayenne et les versions BMW X5 de la série M tout en ayant les dimensions d’un Porsche Macan.
En plus, ça déménage, de 0 à 100 km/h en moins de 4 s pour une vitesse de pointe de plus de 280 km/h.
Sur un tour de l’ancien circuit du Nürburgring, Stelvio a signé un temps «canon», inférieur à 8 minutes…, mais je me pose une question et je ne suis sans doute pas le seul à me la poser ?
Etait-ce bien le bon moment de revenir cette année en formule un et de dépenser autant d’argent qui aurait sans doute mieux servi à renforcer tout d’abord les gammes et surtout les moyens de production !
A méditer…
En restant au sein du groupe FCA et au vu des chiffres de ventes Maserati dans le monde en 2016, plus de 42.000 unités fabriquées, tous les voyants étaient au vert avec en prime l’arrivée du grand SUV Levante pour que 2017 devienne une «grande année» pour Maserati.
Hélas, il a fallu très vite déchanter, le marché chinois, le second pour la firme au Trident, s’est littéralement effondré à cause d’un changement de législation, obligeant les usines italiennes de Maserati à fermer durant un bon mois, elles viennent à peine de rouvrir…, ce qui n’arrange vraiment pas les choses et de se poser des tas de questions sur une gamme de berlines et de coupés et cabriolets plutôt vieillissante.
En 2017, seulement 43.000 Maserati auront été vendues de par le monde, un peu mieux qu’en 2016 mais pour atteindre le chiffre promis de 75.000 unités, il y a encore de la marge.
Heureusement que Levante, le grand SUV a un peu dopé les ventes alors que pour 2018, il descend en gamme avec une version trois litres essence V6 de 350 chevaux proposée à un prix très attractif, du moins pour une Maserati sous la barre des 80.000 €.
Mais pour réussir, Maserati doit impérativement offrir davantage de qualité de finition et d’assemblage et non pas «une gueule d’enfer» qui sans doute lui va à ravir mais qui ne fait plus recette…, tout comme d’ailleurs le V6 diesel, obsolète et indigne d’entraîner une Maserati.
Pas mal également de clients se plaignent également d’un manque de fiabilité, cela doit changer…
Pour le groupe Jaguar Land Rover, tout va pour le mieux, 2017 a été une année record, plus de 600.000 unités fabriquées, 621.109 plus précisément.
A tout seigneur tout honneur, Land Rover qui cette année va fêter les 70 ans de sa création, poursuit avec succès son incroyable ascension sous l’œil bienveillant de son nouveau propriétaire, l’indien Tata.
Qui aurait pu penser que les «joyaux automobiles» de la couronne britannique seraient sauvés par une ancienne colonie ?
En 2017, c’est une véritable moisson de nouveautés.. avec le Range Rover Evoque cabriolet, un SUV découvrable, une première au sein de ce segment… suivi du tout nouveau Discovery 7 places mais également du superbe Velar, très effilé, un grand SUV, quatrième modèle de la gamme Range Rover.
Tout cela n’aurait pas été permis sans l’arrivée de nouveaux moteurs quatre cylindres 2 l du type «Ingenium», essence de 240 et 290 chevaux, et diesel de 240 chevaux.
A bord de ces grands SUV, ils s’en tirent à merveille, du couple et surtout des consommations en baisse par rapport aux V6 3 l.
Jaguar n’est pas non plus resté les bras croisés.
Son SUV F-Pace a lui aussi reçu les nouveaux blocs Ingenium et je peux vous affirmer qu’avec le diesel 2 l de 240 chevaux, ce bloc convient à merveille à la F-Pace qui se comporte souverainement sur la route tout en consommant en moyenne un peu moins de 9 l/100 km de gazole.
En 2018, la F-Pace aura un petit frère, E-Pace d’une longueur de 4,34 m, très compact mais aussi très séduisant…, il reprend pas mal de solutions de son cousin Range Rover Evoque comme la traction avec le bloc diesel de 150 chevaux mais pour toutes les autres versions, 4X4 de rigueur pour les «Petrol» de 180, 250 et 300 chevaux sans oublier les diesel de 180 et 240 chevaux avec deux systèmes de traction intégrale, coupleur Haldex ou coupleur GKN pour les versions les plus puissantes.
Dynamique malgré son poids de près de 1900 kg, ce «petit félin» est à vous dans une gamme de prix située entre 35.000 et 65.000 €, sans les options bien évidemment.
Dans les prochains mois, Jaguar se lance également dans l’venture 100 % électrique avec I-Pace, à cheval entre une berline ainsi qu’un SUV.
Deux moteurs, un par essieu avec 400 chevaux au total et 700 Nm de couple, de quoi autoriser une autonomie de 500 km…, sans oublier des accélérations de voiture de sport ainsi qu’un comportement dynamique grâce à a présence la traction intégrale.
A découvrir durant l’été prochain.
Tout en restant en Europe bien que nos amis anglais aient décidé de la quitter, cap vers le nord, chez Volvo précisément.
Mais ça touche également la Belgique puisque le dernier né de la gamme SUV est assemblé dans l’usine de Gand.
Avec 4,43 m de long, ce petit SUV comparé à ses grands frères XC60 et XC90 s’inscrit résolument au cœur du segment compact.
Ambiance typiquement scandinave à bord, grande tablette, petites astuces mais modularité basique de la banquette arrière et coffre compartimentable de 460 à 1350 litres.
En revanche, look plutôt avenant, couleur différente du toit et de la carrosserie (en option) et choix de modèles traction ou 4X4…, avec sous le capot, uniquement des moteurs quatre cylindres essence de 247 chevaux et des versions moins puissantes au programme, tout comme avec le diesel 2 l culminant à 190 chevaux avec le D4 mais une version D3 de 150 chevaux est aussi disponible.
Safety first avec un incroyable panel de solutions visant à améliorer la sécurité tant active que passive, Volvo XC40 montre la voie à suivre.
De 30.000 à plus de 50.000 €, chez Volvo, on ne fait pas de cadeau, c’est bel et bien dans la norme des SUV compacts.
En poursuivant notre revue de détail, les fabricants asiatiques peuvent nous révéler des surprises plutôt agréables.
Comme chez Nissan qui avec Qashqai, Juke et X-Trail font un véritable «tabac», les deux plus grands ayant été «revisités» pour l’occasion.
Avec un look reprenant toujours la signature Nissan mais nettement plus moderne, de nouveaux matériaux à bord, l’agrément de conduite ainsi que de nouvelles technologies de mobilité intelligente font que ces véhicules n’arrêtent pas de cartonner dans les ventes.
A juste titre d’ailleurs…, avec en prime un confort soigné, un incroyable silence de marche et la technologie ProPILOT qui contrôle la direction, l’accélération ainsi que le freinage tout en maintenant le véhicule sur sa bande en voie rapide.
Avec le CX-5 lancé en 2012 mais modernisé dans le courant de l’année dernière, Mazda propose un SUV compact, pratique, confortable et surtout très agréable à conduire.
Bravo pour les motorisations essence 2 l de 160 chevaux très réactives pouvant entrainer les versions traction ou 4X4 mais dommage que les blocs diesel s’en remettent toujours à une cylindrée trop importante, 2,2 l pour 150 ou 175 chevaux.
Une cavalerie assez impressionnante pour ce SUV compact de 4,55 m, très sérieux dans sa conception mais on aimerait davantage de fantaisie dans la présentation de la planche de bord un peu triste.
Subaru, vous connaissez ! Tous les amateurs de rallyes internationaux à l’ancienne ne jurent que par les fameuses Impreza alors que depuis les années ’70 déjà, les Subaru, conçues par des ingénieurs aimant l’automobile, faisaient déjà confiance au moteur Boxer à plat ainsi qu’à la transmission intégrale permanente.
Au sein de la gamme, son SUV baptisé VX ne paie sans doute pas de mine mais depuis 5 ans, ce constructeur qui s’est associé avec Toyota (GT86 et BRZ) a pourtant réussi à écouler plus de 700.000 versions de son SUV compact dont plus de la moitié aux Etats-Unis et très peu en Europe, 70.000.
Du coup, XV revient avec une toute nouvelle plate-forme, une transmission intégrale permanente mais également un choix de moteurs uniquement essence et atmosphérique, avec 156 chevaux et près de 200 Nm de couple, difficile de faire des miracles, d’autant que la boîte CVT n’est pas sportive pour un centime.
Afin de connaître le succès, Subaru se doit de booster ces deux moteurs avec un turbo car compte tenu des prix demandés (23.000 et 31.000 €) et des performances un peu en retrait, on aurait espéré un peu mieux.
En revanche, confort royal, équipement complet et sécurité active au top mais ce n’est sans doute pas assez pour convaincre les irréductibles de la marque.
Chez Mitsubishi qui vient d’être repris par le groupe Renault-Nissan, il semble enfin que l’on se réveille mais plutôt lentement.
Les nouveautés du constructeur se frisant rares, très rares ces dernières années…, avec enfin un modèle qui correspond mieux à la philosophie du moment, un SUV quatre roues motrices 1500 cm3 de 163 chevaux et 250 Nm de couple, baptisé Eclipse Cross.
Belle gueule, compact, 4,40 m, poids cependant élevé de 1500 kg, habitacle bien dessiné et accueillant, capacité de coffre dans la moyenne, 5 ans de garantie.
Avec ce bloc 1500 cm3 accouplé de série à la boîte CVT, difficile de faire des miracles, performances honnêtes mais sans plus, le petit moteur ayant un peu trop le gosier en pente, plus de 9 l/100 km de moyenne, un peu trop.
Vendu près de 38.000 € avec un équipement plutôt complet, ce SUV offre un comportement routier plaisant ainsi qu’une excellente motricité sur tous les revêtements.
Mitsubishi revient dans la course, c’est très bien ainsi.
Du Japon, on passe à la Corée du Sud avec le groupe Hyundai-Kia, leader sur ce marché et dont les résultats à l’exportation sont tout simplement impressionnants.
Sans doute depuis que le design des carrosseries a enfin été confié à de véritables designers et que les mécaniques tout comme les transmissions se sont mis au diapason des constructeurs européens…, mais ils apprennent diablement vite ces petits hommes jaunes…, avec notamment l’arrivée de deux cousins qui empruntent les mêmes motorisations ainsi que les transmissions mais qui ne partagent pourtant pas leur plate-forme, Hyundai Kona et Kia Stonic.
Chez Hyundai, châssis inédit pour ce SUV compact de 4,16 m et moteurs trois cylindres essence de 120 chevaux ainsi qu’un plus gros bloc 1600 cm3 de 177 chevaux.
Le trois cylindres fait merveille agrémenté de son bruit de fonctionnement typique, performances dans la moyenne pour ce bloc associé à une boîte mécanique 6 vitesses bien accordée mais la finition n’est pas encore au top avec des plastiques durs, une habitabilité assez moyenne ainsi qu’un volume de coffre plutôt décevant.
En revanche, agrément de conduite pour ce «trois pattes» traction avant, la version de 177 chevaux peut accueillir une transmission intégrale ainsi qu’une boîte robotisée à double embrayage.
Les moteurs diesel arriveront en été.
Chez Kia, le Stonic, c’est un fameux coup d’audace stylistique, la gueule de l’emploi pour ce SUV urbain de 4,14 m qui repose sur la plate-forme de la Rio.
Du coup, il se voit cantonné à deux roues motrices à l’avant avec boîte mécanique.
Coloré, chatoyant, un coup de jeune parmi les petits SUV, mais ça roule comme un «grand».
C’est à mon humble avis le plus dynamique des SUV de sa bande, train avant incisif, de belles montées en régime pour le bloc trois cylindres 1 l de 120 chevaux, du couple avec 172 Nm dès les plus basses rotations, boîte 6 mécanique bien étagée, ça marche diablement bien et surtout ça ne consomme pas trop, un peu plus de 7 l/100 km et toujours 7 ans de garantie.
Evitez les autres blocs essence poussifs de 84 ou 100 chevaux, les grands rouleurs opteront alors pour le 1600 diesel de 110 chevaux mais ce serait tellement dommage de passer à côté de ce «trois pattes» essence qui fait vraiment le job.
Avec en prime ce look qui lui va à ravir ainsi qu’un équipement à la hauteur pour pas trop cher, moins de 23.000 €.
SsangYongi vous pouvez me parler plus en détail de ce constructeur à la base sud-coréen, devenu chinois et enfin indien appartenant maintenant au groupe Mahindra, cela veut dire que vous êtes bien au courant…, car après avoir fait faillite plusieurs fois, ce constructeur de 4X4 a semble-t’il enfin trouvé sa voie mais aussi la paix ainsi que la sérénité.
Ses produits bonnifient de jour en jour alors qu’auparavant, le design était tout et n’importe quoi, à croire que tous les modèles qui ont émaillé l’existence de ce jeune constructeur ont été dessinés par des amateurs stagiaires en dessin et non par de véritables designers.
Aujourd’hui tout se passe nettement mieux, SsangYong peut être pris au sérieux…, avec notamment ce grand SUV, le Rexton cent fois remis sur le métier mais enfin réussi.
4,85 m de long, 1,82 m de haut, ce SUV XXL peut accueillir jusque 7 passagers dans un confort rarement atteint par la marque coréenne devenue indienne dans les faits.
En 5 places, la capacité du coffre, c’est Byzance, 784 l et de nombreux équipements de série complètent le tableau.
Disponible en simple propulsion ou avec une transmission intégrale, Rexton fait appel à un bloc diesel 2,2 l de 181 chevaux et 420 Nm de couple pouvant être accouplé à une boîte mécanique 6 vitesses ou automatique 7 rapports.
Avec en prime une garantie de 5 ans ainsi qu’un prix ultra-compétitif, moins de 30.000 €, c’est donné.
Marcel PIROTTE