“La plaisanterie a assez duré”… me suis-je dit il y a quelques jours en découvrant une villa de bord de mer du sud, entièrement “taguée”…, pas que cette vision m’insupportait, non…, que du contraire, j’adorais (et si j’aurais pu l’acquérir j’aurais gardé les murs tels-quels comme déco)…, mais parce la radio de mon Rat-Rod crachotait du Rock durant mon périple, à l’aller comme au retour (sur place c’était silence, mais le coté glauque de ce lieu m’inspirait de plus belle), que j’en avais attrapé mal-de-tête et que je voulais savoir jusqu’ou tout cela allait m’entrainer…, donc, je l’ai écrit en titre avant la fin pour “ceusses” qui ont envie d’en finir ici et pas plus avant : “la plaisanterie a assez duré et nulle-part d’autre que devant mon clavier“…
LeMytheDeLaCountryMusic… https://www.gatsbyonline.com/main.aspx?page=text&id=90&cat=cinema
Lorsque j’ai publié mon ressenti sur la Country-Music (voir le lien ci-dessus), c’était plutôt amusant de voir quelques bourrins réagir avant de réfléchir et s’offusquer en m’incendiant, sans réaliser que tout ça n’était qu’un jeu de dupes (survivre en voulant vivre en atteste)… et que l’article était sciemment bourré partouze de ma meilleure fausse mauvaise (très mauvaise) foi et était à prendre au second degré (ce qui ne voulait pas dire que je n’en pensais rien d’autre, c’était et c’est toujours un point de vue que je pousse à l’extrême)…
Je ne suis évidemment un grand fan de rien ni de personne, rock et country en tête…, un coup d’œil à mes articles accessibles facilement dans www.GatsbyOnline.com le prouve (le démontre)…, mais bon, ça commence à devenir lassant de constater que des internautes n’ont pas cherché à piger le principe (vous pouvez continuer à m’insulter et monter sur vos grands chevaux si ça vous amuse, bande de nazes, mais vous ne pourrez pas dire que je ne vous a pas prévenu…
Le rock, c’est à l’origine une musique de ploucs blancs, qui pillent les noirs pour se faire du fric…, des ploucs blancs, à l’image d’Elvis, le “Johnny américain”… et de Jerry Lee Lewis (ce dernier, à 23 ans, s’est tout de même marié avec sa nièce de 13 ans), qui ont permis au rythm’n’blues de se populariser, tout simplement parce que la jeunesse blanche de l’époque ne pouvait s’identifier aux noirs…, Bill Haley a été le premier…, mais il a très vite été ringardisé par Elvis…, car ce qu’attendait la jeunesse, ce n’était pas vraiment de la musique, mais surtout une image, une attitude, des poses…, si Elvis avait eu au début des 50’s la tronche bouffie de la fin de sa vie, il n’aurait intéressé personne…
La jeunesse blanche américaine se foutait pas mal de la musique des noirs…, elle a commencé à y prêter une oreille plus attentive quand c’est un blanc qui l’a repris, et elle est devenue carrément hystérique, la jeunesse blanche, quand, en plus, elle a vu que ce blanc était jeune, beau et sexy…, bref, on ne connait pas de genre musical qui ait débuté de façon aussi grotesque…, mais le pire était à venir…
Certains prétendent que le rock a amené quelque chose de “nouveau”, une violence, une tension qu’on ne connaissait pas avant…, foutaises…, ce sont là des discours de fans de rock incultes (pléonasme)…, la musique classique n’a pas attendu le rock pour aller le plus loin possible dans la violence, l’intensité, la puissance rythmique, la noirceur.
Montez le son à fond, et jetez une oreille au Sacre du Printemps de Stravinsky… et oui, à destination des “Rockeux”, on est obligé, de préciser “de Stravinsky” lorsqu’on parle de cette œuvre majeure, ce qui prouve bien l’inculture crasse du fan de rock moyen, car avec n’importe qui ayant 2 sous de culture on dit simplement “Le Sacre” et tout le monde comprend !
Je ne me fais pas d’illusions, je me doute bien que la plupart des fanas de rock qui me lisent ne prendront même pas la peine d’écouter les incroyables deux premières minutes de ce passage…, ce qui prouve bien que ce qui intéresse le fan de rock, ce n’est même pas l’intensité, la violence, mais juste deux choses :
– 1. L’accessibilité, des chansonnettes faciles et simplistes (le fan de rock, c’est comme un fan de variétés, mais en poseur snobinard)
– 2. L’image et l’identification puérile : “Le classique ?… Bah ! C’est un truc de vieux, c’est joué et écouté par des vieux. Lol”…
Petits cons…, il y a plus de noirceur, de violence, de folie, d’originalité et de puissance dans cet extrait que dans l’intégrale de vos groupes de poseurs favoris…, toutefois, certains me diront : “Oui, mais tu prends un exemple particulier et assez extrême”…, épargnez-moi cette nouvelle preuve d’inculture, je pourrais vous balancer une liste de centaines d’œuvres “classiques” d’une violence qui n’a rien à envier au rock.
Même Chopin, l’exemple-type du musicien délicat, mélancolique…, sa simple Etude n°12 op.10 (pour prendre encore une oeuvre connue, les fans de rock sont frileux) est bien plus rageuse et tourmentée que tout ce qu’on a pu entendre dans le rock 50’s, cette pseudo “révolution”, qui ne l’a été que pour une jeunesse blanche et niaise…
https://www.youtube.com/watch?v=Gi5VTBdKbFM
Je sais…, visionner et écouter en totalité…, c’est trop en demander pour les amateurs de cette musique bête et primaire qu’est le rock…, ils ne savent pas ce qu’ils loupent…, tant pis pour eux, qu’ils restent bien au chaud dans leur sous-culture simplette…, le classique peut être aussi (et même bien plus) violent, intense, poignant, subtil, agréable, mélodieux, puissant et tout ce que vous voulez que le rock…, ce qui fait la différence, c’est que les œuvres classiques sont, elles, 100 fois plus riches, intelligentes, profondes… et ça, c’est tout ce que ne peuvent supporter les fans abrutis de rock…, car si le rock a pu survivre et se développer après des débuts aussi pathétiques, c’est qu’il est parfaitement en phase avec nos sociétés…, nos sociétés de consommation…, sociétés où l’art est un gros mot…, sociétés où l’on court après les produits faciles, fun, jetables, “catchy”, racoleurs…
Le rock des 50’s était stupide mais, au moins, il avait l’insouciance bébête et “charmante” d’un enfant…, le rock des 60’s, était d’une prétention consternante, des superstars qui vendaient leurs produits (la musique en tubes) en se faisant dans le même temps les “hérauts” de la contestation contre la société de consommation…, faut pas avoir peur du ridicule…, la figure emblématique c’est Dylan…, dans un milieu aussi crétin que le rock, facile de passer pour un poète et un type intelligent quand on a un peu plus de vocabulaire que “be-bop-a-lula”, “awopbamalula” ou “yeah baby”…, Dylan ne sait pas chanter, il n’est pas beau…, pas grave, il a un bon sens du business, il a compris que la jeunesse des 60’s attend un peu plus de profondeur…, bon, pas trop non plus, ils n’allaient tout de même pas se plonger dans des musiques intelligentes et subtiles… et encore moins dans la philosophie ou la poésie…, le grand processus d’abrutissement de la jeunesse dans les 50’s avait déjà fait pas mal de dégâts, alors le médiocre Dylan fera l’affaire.
Intelligence et rock, c’est le grand écart, d’aussi mauvais goût que de mélanger du caviar à un cassoulet industriel…, cela nous vaudra des flopées de rockeurs abrutis persuadés qu’ils ont leur mot à dire sur la marche du monde : de Bono à Cali…, merci, Bob…, le rock, c’était déjà un peu mollasson, on n’y trouvait pas la puissance et l’originalité du classique, pas plus que le groove fin et sensuel du jazz ou l’authenticité du blues…, avec Dylan, c’est devenu carrément soporifique…, surtout quand il infligeait Blonde on Blonde, premier double-album de l’histoire du rock…, comme si se taper une chanson de Dylan n’était pas déjà suffisamment chiant…, il fallait vraiment que la jeunesse de l’époque ait abusé d’herbes diverses pour supporter un truc pareil…, des jeunes trop flasques pour changer le disque, qui de toute façon correspondait bien à leur apathie…, Blonde On Blonde + pétard, il n’y a pas d’équivalent pour se ramollir le cerveau…, si ce n’est le premier Velvet + tranxène.
Dylan aura aussi une influence désastreuse sur le plus célèbre groupe des 60’s (qui est surtout le premier boys-band de l’histoire) : les Beatles qui, au début, n’étaient des chanteurs à minettes, des compositeurs de bluettes destinées à faire fondre les gamines… et ça a marché.
Moins d’influences blues dans leur musique que le rock 50’s, plus de joliesse, de recherche de mélodies, des harmonies vocales sucrées…, vous l’aurez deviné, si les Beatles sont historiques, c’est parce qu’ils sont à la fois le premier “grand” groupe de variétés et le premier boys-band (qui a jamais écrit une chanson plus mièvre que I want to hold your hand ?)…
Mais ça, encore, ce n’est rien face à ce qui va suivre…, inspirés par Dylan, le “Woody Allen du rock, sans l’humour et le talent“, les “quatre cafards dans le vent” vont se mettre eux aussi en quête de profondeur…, sauf qu’on ne change pas sa nature aussi facilement…, ils continueront à composer toujours autant de bluettes, mais sous un habillage pseudo-esthético-intello…, les “Fab 4” qui se piquent de profondeur, c’est comme si les “2Be3” s’étaient mis à chanter du Schopenhauer…, heureusement ils ont disparu et l’univers les a oubliés.
Tout d’abord avec le bucolico-soporifique Rubber Soul…, puis, un des albums les plus mal nommés de l’histoire du rock : Revolver…, on a beau chercher, pas de trace de Revolver dans cette compil bébête de tubes pop…, si ce n’est qu’on a une irrépressible envie de se flinguer après avoir entendu à la suite :
– Eleanor Rigby et ses cordes à la André Rieu
– Le bien-nommé, cette fois, I’m Only Sleeping
– Love you to qui est à la musique indienne ce que la lambada est aux musiques du monde
– La guimauve Here there and Everywhere
– Yellow Submarine, la chanson la plus con et puérile de tous les temps…, enfin, jusqu’à ce que les Beach Boys fassent pire avec Pet Sounds (album entier d’une connerie et d’une puérilité égalant Yellow Submarine, c’est dire)… et que les Beatles remettent ça avec Ob-la-di Ob-la-Da.
– Le racoleur She Said She said
– L’atrocement enjoué Good day Sunshine, que même les plus béats des hippies ne pouvaient fredonner sans honte.
– And Your Bird Can Sing, une sorte de mélange des deux titres précédents…, comme si on en redemandait…
– L’insipide Doctor Robert, qu’aucun fan ne placerait dans les 200 moins mauvais morceaux des Cafards.
– I want to tell you… idem.
– Got to get you into my life, ses cuivres pompeux et sa mélodie pour midinette (enfin, toutes les mélodies des Beatles sont pour midinettes… mais celle-là plus encore que la moyenne)
– Tomorrow never knows, que les incultes fans de rock osent considérer comme “expérimental”… ce qui doit bien faire marrer Boulez, Stockhausen, Ornette Coleman et des milliers d’autres, qui savaient, eux, ce qu’était l’expérimentation.
Mais ça, encore, c’est rien…, les Beach Boys feront pire, et le fond du fond sera atteint par les deux albums suivants des Cafards, d’une prétention à faire hurler de rire le moindre mélomane…, d’abord Sgt Pepper…,considéré comme l’album le plus important de l’histoire du rock…, énième preuve de l’incommensurable mauvais goût des amateurs du genre…, il faut reconnaître une chose à Sgt Pepper, c’est que la pochette annonce la couleur…, avant, le rock n’était qu’un truc débile d’une affligeante pauvreté musicale pour ados couillons, mais en voulant “s’enrichir” il deviendra exactement ce qu’on voit sur la pochette : un grand fourre-tout absurde, kitschissime, une musique de foire et de cirque jouée par des clowns qui se prennent pour des artistes…, un concept idiot, des arrangements pompeux, où, comme chez Clayderman, se mélangeront classique et pop…, Dylan avait fait fort dans le ridicule, avec ce mélange contre-nature de poésie et de rock d’un ennui mortel…, les Beatles ne sont pas en reste avec leur fusion kitsch “classico-pop-rock”…, et que dire du White Album ?
Les Cafards ont mis toute leur créativité dans Sgt Pepper (c’est à dire pas grand chose), ils ne seront même pas capables de trouver un titre ou une pochette à ce double-album consternant…, quand on n’a pas d’idées, soit on ne fait rien, soit on en fait trop…, les Beatles sont passés de l’un à l’autre avec le “double-blanc”… pas de pochette, pas de titre (ce qui est une bonne chose, ils n’allaient pas remettre ça après le grotesque du titre et de la pochette du précédent)…, par contre, ils en font des tonnes dans l’accumulation de chansons…, ils n’ont pas su en composer une seule intéressante, pas d’idée valable, alors ils continuent, ils continuent à nous en infliger jusqu’à ce qu’on n’en puisse plus…, ils sont en roue libre, essayent tout et n’importe quoi, mélangeant avec leur indécrottable kitsch des ballades irlandaises, de la pop, du rock bourrin avec grosses guitares, de la country, du blues, du folk, des collages pseudo-expérimentaux…, mais ça, personne ne l’a jamais écouté, c’est le dernier morceau de cet album interminable, faut n’avoir aucun goût pour ne pas appuyer sur stop bien avant…, du piano-bar, du music-hall…, bref, il ne manque plus que débarquent une femme à barbe et un montreur d’ours.
Je parlais du “fond du fond”… mais voilà, le rock a une extraordinaire capacité à descendre toujours plus bas…, comme la connerie, il n’a aucune limite…, par exemple… le Velvet Underground…, car si la démonstration technique est une tare, la pauvreté musicale en est une autre… et le premier Velvet est à lui seul responsable d’une floppée de groupes sans intérêt, mais avec (ne riez pas) une “attitude” (tout est dit, ce qui ne m’empêchera pas d’en rajouter).
L’argument le plus idiot qu’on ait jamais trouvé pour justifier cet album d’une incroyable médiocrité, c’est qu’il aurait poussé des tas de jeunes (tout aussi médiocres) à fonder leur propre groupe…, c’est sûr qu’en entendant un truc aussi laid et chiant, tout le monde se dit “je peux en faire autant”…, ce qui rejoint l’apologie, dans le rock, du “do it yourself”, qu’on retrouvera chez les punks.
Il faut vraiment que les rockeurs n’aient pas le moindre petit début de sens esthétique pour considérer qu’une musique, que n’importe quel crétin peut faire, soit honorable…, l’art, justement, c’est l’exception…, être artiste, ce n’est pas un choix que l’on fait parce que c’est “cool”, parce que c’est facile…, mais parce qu’on est habité par une “vision”, par quelque chose d’exceptionnel…, être artiste, c’est un sacerdoce, cela demande la plus grande exigence, c’est aller le plus loin et le plus haut…, ce n’est pas de nous endormir avec des berceuses d’une indépassable niaiserie telles Sunday Morning…, Femme Fatale… ou I’ll be your Mirror…, à faire passer les Beatles pour un groupe de rockeurs enragés…, ni des chansonnettes aussi vilaines que There She Goes Again, ou de pathétiques impros bruitistes à la European Son…, ce dernier, d’ailleurs, est un des titres parmi les plus stupides de l’histoire du rock…, preuve que le Velvet n’avait absolument pas les moyens de son immense prétention…, sans doute se sont-ils dit : “le jazz, c’est chouette, ce sont des musiciens capables d’improviser…, mais nous, on peut en faire autant !”...
Ils se lancent et… c’est le drame…, les lourdauds du Velvet réalisent que l’impro en musique, ça ne s’improvise pas (elle est facile, mais beaucoup moins que European Son)…, les jazzmen, eux, ont une véritable oreille musicale, d’excellentes connaissances théoriques, ce qui leur permet d’enchaîner des suites d’accords d’une grande richesse et se déplacer agilement et avec finesse sur les modulations les plus complexes…, pas les bourrins du Velvet, qui réalisent trop tard leur erreur…, impossible de changer d’accord, de construire une mélodie…, ils restent bloqués et nous emmerdent pendant plus de 7 minutes sur le même matériau musical, qui n’avait déjà pas d’intérêt à la base… et c’est là qu’il faut voir l’origine d’un des pires courants du rock, le post-rock : le post-rock, c’est comme le prog-rock, c’est aussi prétentieux et boursouflé, sauf que c’est joué par des dépressifs qui ne savent pas jouer ni chanter, écoutés par d’autres dépressifs qui n’ont pas d’oreilles…, comment peut-on appeler ces gens-là (du Velvet aux punk), des groupes de cold-wave au post-rock des “musiciens”…, imagine-t-on dire d’un type qui a 20 mots de vocabulaire qu’il est un écrivain… et ne pensez pas que le Velvet s’est amélioré par la suite, ils sont même tombés encore plus bas…, mais comment font-ils ?…
Dans un autre genre… les Doors.
C’est un autre genre, mais là encore, on est dans le grand n’importe quoi et la prétention démesurée…, des insupportables solos d’orgue de Manzarek aux poses de Morrison en passant par les mélanges improbables folk-blues-flamenco de Krieger, les Doors continuent à perpétuer cette grande tradition rock’n’roll du mauvais goût… et dire que ces gens-là osent se prendre pour des artistes…, art et rock…, deux termes qui n’ont strictement rien à faire ensemble…, ceux qui imaginent qu’on a affaire depuis le début de l’article à des artistes…, sont, soit sourds, soit n’ont jamais entendu les gluantes guimauves que sont “Love me tender” d’Elvis, “I want you” de Dylan, “Let it be” des Beatles, “Wouldn’t it be Nice” des Beach Boys, “Hello I love You” des Doors ou “I’ll be your mirror” du Velvet…, dans un monde un peu plus éclairé, on enverrait illico en prison des types qui composent des nullités pareilles.
Il faudrait aussi parler d’Hendrix et Led Zeppelin, de leur “virtuosité”, looks consternants… et leur massacre du blues (ils le vident de son feeling subtil pour en faire un horrible truc pachydermique) qui leur vaudraient non pas d’être envoyés en prison, mais d’être condamnés à mort pour être à la base de deux des courants musicaux les plus ridicules de tous les temps : le hard et le rock progressif… et tant qu’à faire fonctionner la chaise électrique, pas de raison d’épargner Pink Floyd, des comptines d’enfants attardés période Syd Barrett à leur musique lisse pour jeunes cadres dynamiques en passant par leurs pseudo-expérimentations imbitables…, ni d’épargner les Who, coupables d’un mélange à vomir de grosses rythmiques rock lourdingues avec des mélodies d’une naïveté hallucinante…, sans parler de leur plus grand crime, l’opéra-rock…, avec Tommy, dont le film qui en sera tiré saura parfaitement reproduire toute la laideur et la bêtise du rock, du kitsch hystérique d’une abyssale crétinerie, avec une histoire que même Max Pecas aurait trouvé trop grossière : un gamin qui devient sourd, muet et aveugle…, sera sauvé par un flipper ! Pas Flipper le Dauphin, taratata, bande de dégénérés, mais le truc d’arcades de jeux crétins…, il devient une star du flipper… et fonde une nouvelle religion…, qui dit mieux ?
Passons sur le mouvement hippie, les Jefferson Airplane & co, ce serait aussi cruel que de taper sur “l’idiot du village”…, j’en viendrais presque à oublier le pire groupe de rock de toute l’histoire, les Stones, bien sûr…, qui symbolisent tout ce qu’il y a de plus détestable dans le rock : des petits bourgeois blancs opportunistes qui se prennent pour des bluesmen et jouent les durs…, il n’y a que les boutonneux fanas de rock qui puissent y croire et trouver quoi que ce soit de dangereux chez les Rolling Stones…, leur manager leur expliquera en gros : “Vous ne savez pas jouer ? Vous n’avez pas la moindre inspiration musicale ? Pas grave… j’ai pas d’idées non plus, suffit de faire la même chose que vos prédécesseurs : piller les bluesmen noirs, comme l’ont fait l’industrie du disque, blanche, puis les rockeurs des 50’s avant vous. Vous ne savez pas comment vous distinguer ? Mick, t’as qu’à faire le clown sur scène, tu fais la moue, tu fais la poule, tu te déhanches comme une gonzesse…, les gens sont tellement cons qu’ils trouveront ça “cool”. Vous êtes laids ? Suffit de jouer aux “bad boys”, ça collera, et y a un créneau à prendre pour vous distinguer des Beatles”…
Les Stones, c’est le rock et le marketing qui vont, main dans la main, dépouiller les jeunes en les abrutissant…, on dit souvent qu’ils sont devenus une grosse machine commerciale…, mais fallait être bien naïf pour ne pas réaliser qu’ils ont toujours été que ça !
Je ne vais pas m’arrêter en détail sur les deux ambulances du rock, le hard et le rock-prog car si les fanas de rock sont des gros bourrins, il reste tout de même à la plupart 2-3 neurones…, largement suffisant pour comprendre que ces deux genres sont d’une bêtise et d’une laideur sidérales…, par contre, ce que ne comprennent pas les fanas de rock, c’est que le rock progressif, dont ils aiment tant se moquer, n’est que la suite logique de ce qui s’est fait dans les 60’s.
Le rock progressif, c’est le “digne” fils de Dylan, des Beatles, du Velvet, des Doors, des Who, de Pink Floyd, d’Hendrix et autres Led Zep…, on y retrouve la prétention artistique des Dylan, Beatles, Doors, Velvet, les concepts crétins des Beatles et Who…, les emprunts classiques des Beatles et Doors…, le pompeux grandiloquent des Led Zep et Who…, l’esbroufe et la virtuosité de pacotille d’Hendrix et Led Zep…, les structures pseudo-complexes (mais surtout interminables) de Pink Floyd et Led Zep…, les ballades mièvres de chacun…, bref, tout ce qu’on trouve dans le rock progressif existait déjà dans les pseudos “grands noms” du rock.
Je laisse aussi tomber le glam-rock, pas la peine d’argumenter, tous ceux qui ont une paire d’yeux et d’oreilles savent bien qu’on touche ici le fond du mauvais goût…, inutile non plus de s’appesantir sur l’insipide Bowie, qui a si peu de personnalité qu’il change de look et de styles musicaux comme de chemises, deuxième plus grand opportuniste du rock après les Stones…
J’aurais par contre bien aimé parler du pathétique Neil Young, idole de tout ce que la terre compte de neurasthéniques crasseux (Kurt Cobain reprendra le… hum, “flambeau”)…, mais là aussi, je vais résumer à la perfection (et avec une drôlerie qui rachète tout le temps perdu à m’emmerder à écouter Neil qui n’a de Young que le nom) par une ou deux phrases chacun de ses albums.
Une ou deux phrases, c’est presque trop, deux mots suffisent pour l’ensemble de sa discographie : chiant et laid…, Neil Young, c’est le type dont on se dit : “ça a l’air d’être enfin un type authentique, un dur, un vrai”… et c’est tout le contraire…, c’est un opportuniste de première… et quand on met un de ses disques sur sa platine pour la première fois, on est pris d’une grande crise de fou rire, le “bûcheron canadien” chante comme un canari… et même pas un canari adulte…, c’est du sous-Dylan, aussi déprimant, ennuyeux et mauvais chanteur que l’autre…, bref, le “Loner” aurait mieux fait de le rester, au lieu de nous imposer ses complaintes lourdingues.
Mais tout ça, encore, c’est rien…, fin des seventies on nous refait encore le coup du rock “brut et sauvage”, avec les punks…, sur l’échelle de la connerie adolescente, qui descend pourtant très très bas, je ne sais pas si on peut aller plus profond que les mouvements hippies, punks et grunge…, dans tous les cas, c’est l’éloge de la crasse, de la médiocrité et des comportements moutonniers (c’est revenu dans le milieu de la Kustom-Kulture avec les Rat-Rod’s, après l’apocalypse des concentrations-concentrationnaires des shows pour Van’s et VW’s… et tout ça n’a fait qu’empirer, je crois que j’en ai été marqué à vie, la preuve étant que cette villa taguée m’a inspiré tout ce qui est ici)…, les hippies étaient crades et très cons, mais ils avaient au moins, aussi farfelus soient-il, un idéal…, même plus d’idéal que chez les punks…, remplacé par une rage “bête et méchante”…, dans le grunge, plus rien, pas d’idéal, pas même de rage… on est juste très crade et très con (un fan de grunge, c’est le genre de type qui vous donnerait presque envie de revoter Sarkozy ou Hollande)…
Revenons au punk, donc, qui est toujours dans cette grande tradition rock’n’roll de l’apologie du mauvais goût…, un mauvais goût qui atteint ici des sommets, réussissant l’exploit d’égaler le glam…, deux “grands” groupes vont fédérer la jeunesse…
D’un côté, les Sex Pistols…, ils sont laids, ils sont cons, ils sont crades, ils ne savent pas jouer… exactement ce qu’il fallait pour susciter l’hystérie et le fanatisme de la jeunesse imbécile.
De l’autre, les Clash, qui inventent le “punk FM”…, des tubes pop avec quelques bouts de punk dedans, la recette des Clash, c’est la même que celle du hard FM : des mélodies pop sympas et “catchy” pour racoler les gamines, des trucs un peu plus rock pour plaire au grand frère…, du punk consensuel, qui ne choisit pas son camp car il tient trop à fédérer tout le monde (François Bayrou est un grand fan des Clash).
Mais tout ça, c’est rien…, il y a pire après : la cold-wave et la new-wave…, l’ennui, la laideur, la mollesse, le rejet de toute sensualité, chaleur ou groove deviendront les valeurs phares du rock.
-Pourquoi se faire plaisir quand on peut se faire du mal ?
-Pourquoi s’amuser quand on peut s’emmerder ?
Cela donnera le groupe emblématique pionnier du genre : Joy Division (sic !) une musique blafarde et laide comme on n’en connaissait que peu avant, si ce n’est chez le Velvet…, mais bon, je ne vais pas m’étendre sur les sinistres crétins de Joy Division !
Dans le rock, on n’a pas beaucoup d’idées, alors on tourne en rond…, les punks nous refaisaient le coup du rock 50’s “brut, crétin et spontané”, la cold-wave refait celui du rock 60’s, celui de Dylan, des Doors ou du Velvet : prétentieux, pseudo-intello et ennuyeux…, sur une musique qui a encore plus mal vieilli que le rock 60’s, avec ses claviers bontempi et boites à rythmes robotiques…., ennuyeux et soporifique comme Dylan ; pseudo-romantico-nihiliste comme les Doors ; cafardeux, laid et mou comme le Velvet…, bref, la cold-wave cumule les tares…, encore plus prétentieux que le prog-rock, avec des types qui savent à peine jouer 5 notes et 3 accords (j’en connasse un du genre qui est un soi-disant “métaleux-Rock” de première, pis, se nomme André, comme Verschuren)…, et ne leur parlez pas de rythme, un truc qui les dépasse totalement…, bref, si vous n’aimez pas la cold-wave, bonne nouvelle : vous êtes sain d’esprit.
Comme pour le punk, il existe aussi un versant FM de la cold-wave : les Cure (Philippe Douste-Blazy est fan)… Punk, Cold-Wave…, on se dit que là, franchement, impossible de descendre plus bas…, mais non, le rock, c’est la meilleure illustration de la célèbre phrase d’Audiard “Les cons, ça ose tout, c’est même à ça qu’on les reconnaît”.
C’est ainsi que naîtra l’indus…, des malades mentaux trouvant que le punk, la cold-wave n’étaient déjà pas suffisamment laids…, le pire, c’est qu’ils imaginent inventer quelque chose de nouveau, de moderne…, alors que dans les années 1910, les “bruitistes” faisaient déjà ça…, mais c’est resté anecdotique dans l’histoire de la musique, on a vite compris que ça ne menait nulle part…, il fallait bien des types aussi incultes que les rockeurs pour remettre le couvert en pensant inventer ici une musique… “moderne”…, si vous êtes fan d’indus, mauvaise nouvelle : vous avez la sensibilité d’un grille-pain (ça marche aussi pour un fan de Kraftwerk).
A propos des “fans”…, la pire catégorie de fans de rock… ce sont les “puristes”…, qu’ils le soient d’un genre ou d’un groupe, des fanas de rock “puriste”, sont le comble de l’absurde (Johnny Halliday prétendait l’être, il en est mort)…, car il n’y a rien de “pur” dans le rock…, où est la pureté d’un genre dont la base, l’essence, c’est “business + racisme”…, entendons-nous bien, je ne dis pas que les rockeurs des 50’s étaient “racistes”, je dis juste que le rock ne pouvait naître que dans un monde raciste où les blancs s’intéressent à la musique des noirs…, quand elle est jouée par des blancs…, où est la pureté de ce genre bâtard qui voudrait être à la fois de l’art (avec des expérimentations musicales dont la pauvreté a de quoi faire pleurer de rire les musiciens “classiques” et les jazzmen) et de la variétoche (par ses chansonnettes “accrocheuses”) ?
Puisqu’il est question d’expérimentations grotesques… un mot sur Sonic Youth…, le fan de rock inculte entend chez eux quelques dissonances inhabituelles… et crie au génie…, alors que Schoenberg allait déjà 100 fois plus loin à une époque où les grands-parents des rigolos de Sonic Youth n’étaient même pas encore nés… et puisqu’il est aussi question de variétoche…, un mot sur les Smiths…, une musique qui réussit (terme assez peu pertinent dans leur cas) à être aussi variétoche que lourdingue…, le comble, là encore, c’est que les fans de rock trouvent ça léger et raffiné.., on croit rêver…, mais bon, rien d’étonnant : mélodies, rythmes, harmonie sont des notions qui parlent peu au fan de rock…, il n’a pas d’oreille, entend juste un vague “son d’ensemble”, et juge avec les yeux…, il voit une bande de blancs-becs précieux, qui jouent en son clair et sans dissonances… et voilà, il nomme ça du “rock raffiné”…, alors qu’il n’y a pas plus lourd que ces mélodies d’une naïveté à faire passer celles des Beatles pour du Schubert, et des rythmes sans le moindre groove…, il n’y a d’ailleurs guère que dans le métal et l’Indus qu’on peut trouver aussi peu de groove.
On repart à zéro… Con, simplet et bourrin : Punk Mou, prétentieux et chiant : Cold-Wave Lyrico-kitsch et pompeux : New-wave commerciale (U2, Simple Minds…)…, le rock, c’est un produit de consommation qu’on nous recycle ad nauseam, on change juste l’emballage, on écrit “nouveau” en gros, et les fans de rock tombent bêtement dans le panneau…, on a du rock “con, simplet et bourrin”, puis du rock “mou, prétentieux et chiant”, et du rock “lyrico-kitsch et pompeux”. Généralement dans cet ordre…, la “trinité” : Elvis-Dylan-Beatles. Parfois d’autres se superposent. Con, simplet et bourrin : Stones, Who Mou, prétentieux et chiant : Velvet, Neil Young Lyrico-kitsch et pompeux : Rock-prog et glam-rock
Le hard, lui, passe de con, simplet et bourrin (AC/DC, Mötörhead) à lyrico-kitsch et pompeux (heavy et speed-metal, shredders), puis on retrouve : Con, simplet et bourrin : Thrash Mou, prétentieux et chiant : Doom, Stoner Lyrico-kitsch et pompeux : Metal-prog
Et c’est reparti dans le rock fin 80’s et 90’s… Con, simplet et bourrin : Pixies, hardcore Mou, prétentieux et chiant : Shoegazing, Lo-fi, Grunge (qui réussit à être en même temps con, simplet et bourrin) Lyrico-kitsch et pompeux : Radiohead, Muse
Et début des années 2000…, vous ne devinerez jamais… Con, simplet et bourrin : Strokes, Libertines, White Stripes, le retour du rock à guitares… Mou, prétentieux et chiant : Le retour du folk-rock (on recycle, on recycle…), post-rock, drone Lyrico-kitsch et pompeux : Arcade Fire, Mars Volta, succès de l’immonde genre qu’est le Metal-symphonique, Mika qui ressuscite le 2° groupe le plus minable de l’histoire du rock après les Stones (Queen)…, enfin… au moins, on n’est pas dérangé et surpris avec ce genre qui tourne en rond.
Si vos groupes favoris ne sont pas répertoriés dans cet article, c’est que je les ai oubliés…
Comment évoluera le rock dans les décennies à venir ? On aura des trucs cons, simplets et bourrins, suivis d’autres mous, chiants et prétentieux, puis lyrico-kitschs et pompeux…, je vous épargne le rock français, il n’y a strictement rien à en dire…, si ce n’est qu’en musique, sur une échelle de 0 à 10, où le rock anglo-saxon est à 0…, les groupes de rock français les moins pourris sont à -10… et je suis gentil…, tellement gentil que je monte Gainsbourg et Bashung à -9, malgré leurs jeux de mots pourraves qui n’amusent que Roucas et Ruquier (et ça, personne n’en parle jamais), n’écoutez pas de la merde…, c’est juste que vous écoutez de la sous-merde, les autres groupes étant totalement anecdotiques… et si vous n’êtes pas convaincu, pour finir avec un peu de musique, de la vraie… un petit extrait de la 10° symphonie de Chostakovitch…, elle date de 1953, année de la naissance du rock…, qu’elle enterre direct.
Question puissance, intensité, nervosité, violence (sans parler de ce qui tombe sous le sens : l’intelligence, la richesse instrumentale et harmonique), elle ridiculise tous les Bill Haley, Elvis, Jerry Lee Lewis et autres Buddy Holly qui passent à côté pour des chanteurs variétoches dépressifs, insipides et gentillets :
https://www.youtube.com/watch?v=2ZbJOE9zNjw#t=61
“Le rock, c’est la révolte contre la société, et plus particulièrement le rejet de la société de consommation. Le mouvement hippie en est d’ailleurs une des meilleures illustrations”…
Voilà ce que pensent beaucoup d’amateurs de rock… et pourtant, la réalité en est loin…, le rock est né en même temps que McDo et Disneyland…, dans le même état d’esprit “jeunisme et consommation”…, une société riche, des jeunes qui se retrouvent avec un véritable pouvoir d’achat et deviennent le nouvel Eldorado des businessmen…, une musique accrocheuse, simple, efficace, énergique, attrayante, ludique avec un côté sulfureux et transgressif ; une musique idéale pour provoquer l’engouement de la jeunesse.
Le mode de vie rock’n’roll, a priori, entre en conflit avec la bonne marche de la société… et de la société de consommation : trop d’excès, de fête, d’insouciance, de plaisirs divers et variés nuit sérieusement à la productivité des individus : alcool + fête + stupéfiants + sexe n’est sûrement pas la bonne alchimie pour, le lendemain matin, être frais, précis, réactif et efficace au boulot…, pourtant, ce mode de vie rock’n’roll est lui-même une conséquence des injonctions de la société de consommation…, mieux, il en est une forme d’aboutissement.
Le mot d’ordre de nos sociétés de consommation, c’est : “consommez plus pour avoir plus de plaisir immédiat”…, les valeurs des siècles précédents et la promesse d’un paradis après une vie de souffrance, à quoi bon, si l’on peut trouver ici-bas cet Eden…, la félicité suprême est dans la consommation, la pub vous le martèle…, quelques gouttes de parfum, de soda ou de café, et vous voilà transporté dans un océan de plaisir…, procurez-vous telle nouvelle technologie, votre vie ne sera plus que paix et harmonie…, consommez telle ou telle pizza surgelée ou soupe industrielle, c’est l’orgasme assuré (gag !)
Le rock n’est pas le cancre de cette société de consommation, il en est l’élève le plus zélé…, apologie du plaisir intense, immédiat et répété…, ce qu’il rejette, ce n’est pas la société de consommation, mais plutôt ses garde-fous…, il s’agit moins de se libérer de la société de consommation, du loisir et du plaisir que de libérer la consommation, le loisir et le plaisir.
Conséquence, peut-être en partie, de ce nouveau pouvoir d’achat d’une jeunesse qui se le voit offert par les parents, et le considère non pas comme la récompense d’un dur labeur, mais comme un dû…, le problème, c’est qu’à un moment, faut faire un choix…, on ne peut être dans la consommation et le plaisir perpétuels, puisque le travail et les sacrifices quotidiens sont nécessaires pour se payer cette consommation…, à moins… de devenir une rock-star.
Ce qui fascine la jeunesse chez les rock-stars, ce n’est pas seulement que ces nouvelles icônes dérangent la société, mais aussi, de manière schizophrénique, qu’elles en profitent à plein, une forme d’excroissance ultime de la société de consommation…, jouir sans entraves…, un mode de vie excitant, bohême, apparemment libre, pas besoin de se lever tous les matins à 6h30 pour pointer à l’usine ou au bureau, mais une vie de sensations fortes, de musique, de plaisir, d’argent facile et de consommation effrénée.
Sex & drugs & rock’n’roll…, les héros des temps modernes ne risquent pas leur vie en prenant les armes pour aller combattre l’injustice, ils sautent sur scène, hurlent dans un micro, grattent une guitare, font défiler des hordes de groupies dans leur chambre, composent des musiques sur 3 accords et ramassent la monnaie…, l’importance de la spiritualité et l’intérêt pour le bouddhisme du mouvement hippie pourrait laisser à penser que, dans la seconde moitié des années 60, le rock voulait en finir avec la frivolité, la consommation, le plaisir facile…, il n’en est rien…, car le bouddhisme des hippies et rockeurs des 60’s est, par bien des côtés, à l’opposé de la véritable philosophie bouddhiste qui, elle, est réellement dans une toute autre logique que celle de la consommation.
Rock vs bouddhisme : Dérèglement des sens vs conscience extrême. Excitation, transe, révolte et frénésie vs paix intérieure, calme et harmonie Sublimation de l’ego vs destruction de l’ego Plaisir immédiat, intense, rapide et facile vs travail permanent et monotone pour se libérer de l’emprise des désirs…, les solos incandescents d’Hendrix, les mélodies si plaisantes des Beatles, les coups de grosse caisse de John Bonham et les poses et la frime de toutes les rock-stars sont insolubles dans le bouddhisme… rock et bouddhisme sont deux mots qui vont très mal ensemble, très mal ensemble…, aussi antinomiques que “rock chrétien” ou “rock islamique” (tout comme “rap islamique”, mais c’est un autre sujet…)
Rock et bouddhisme, c’est surtout l’histoire d’un malentendu…, des hippies s’imaginant que le bouddhisme pourrait leur permettre rapidement d’atteindre le même état et les mêmes plaisirs que sous LSD, sans LSD…, le bouddhisme comme stade ultime de la consommation, celui où l’on supprime les phases de frustration, d’attente entre les périodes d’assouvissement du désir : on ne baigne plus que dans le plaisir…, mais, bien entendu, tout ça est très loin du bouddhisme…, là où le bouddhisme se propose d’annihiler l’ego et le désir car sources d’insatisfaction et de tensions, les rockeurs-hippies occidentaux ont voulu voir l’accès à un état qui comblerait l’ego et le désir.
Le rock n’est donc qu’un pur produit de la société de la consommation et pas une transgression, car en allant à fond dans le diktat de nos sociétés de la consommation, il en a subverti, perverti et transgressé le fonctionnement…, ne se focalisant que sur le but (accumulation de plaisirs immédiats et faciles), sans se préoccuper des moyens (travail, effort)…, “We want the world and we want it Now”, disait Jim Morrison, une logique de sale gosse, au fond, donc une logique rock’n’roll…