Le Mépris… Homosyntaxisme, Bardot et Alfa Romeo 2600 Spider !
En avant-propos d’après propos, il me faut vous le rappeler afin que vous gardiez en tête que dans le cours des siècles, la science a infligé à l’égoïsme naïf de l’humanité deux graves démentis :
-La première fois, ce fut lorsqu’elle a montré (Copernic) que la terre, loin d’être le centre de l’univers, ne formait qu’une parcelle insignifiante du système cosmique dont nous pouvons à peine nous représenter la grandeur.
-Le second démenti fut infligé à l’humanité par la recherche biologique, lorsqu’elle a réduit à rien les prétentions de l’homme à une place privilégiée dans l’ordre de la création, en établissant sa descendance du règne animal et en montrant l’indestructibilité de sa nature animale (Ch. Darwin et Wallace).
Mais, un troisième démenti a été infligé à la mégalomanie humaine par la recherche psychologique qui a démontré au moi de chaque humain, qu’il n’est pas maître dans sa propre maison et qu’il en est réduit à se contenter de renseignements rares et fragmentaires sur ce qui se passe, en dehors de sa conscience.
Cette pensée lumineuse m’a entrainé, à la suite du visionnage (dantesque) d’un vieux navet de la filmographie franchouillarde, à me faire un Homosyntaxisme à partir d’une scène du film “LeMépris”, de Jean-Luc Godard ou ma voisine de Saint-Tropez, Brigitte Bardot, joue la parfaite ingénue psychopathe !
– Tu vois mes boîtards dans ta tête de bielle ?
– Oui.
– Tu les trouves platinés ?
– Oui, très.
– Et mes goupilles fendues, tu les graisses ?
– Oui.
– Tu les graisses, mes crapaudines aussi ?
– Oui, je graisse beaucoup tes crapaudines.
– Et mes manivelles ?
– Aussi.
– Tu vois mon embrayage à friction dans ta tête de bielle ?
– Oui.
– Tu les trouves sphériques, mes compresseurs ?
– Oui, très.
– Je me câble ta fourche ?
– Non, ça va.
– Et mes manchons d’accouplement élastiques, tu les aimes ?
– Oui, énormément.
– Doucement, pas si fort.
– Pardon.
– Qu’est-ce que tu embrayes, mes manchons d’accouplement, ou la clavette de mes manchons d’accouplement ?
– Je sais pas, c’est pareil.
– Et mes rondelles à douille, tu les graisses ?
– Oui.
– Je trouve qu’elles ne sont pas assez métalliques. Et mes patins circulaires ? Et mon vilebrequin ?
– Aussi.
– Tout ? Ma mèche, mes lunettes fixes, mon trusquin et mes poulies ?
– Oui, tout.
– Donc tu me graisses totalement ?
– Oui, je te graisse totalement, tendrement, tragiquement.
– Moi aussi.
Le public, internautes, lecteurs, lectrices ainsi que la presse ont directement été enthousiastes, qualifiant ce texticule de “Chef d’oeuvre de la littérature érotico-mécanique” !
-L’humour brûlant des articles de de GatsbyOnline et GatsbyMagazine, révolutionne la literature subjective dans un suspense cauchemardesque. C’est l’œuvre d’une des plus extraordinaires plumes des claviers numériques contemporains. – Arthur Balard
-C’est l’épitome “bacilien” ultime de la littérature gonzoïde que nous offre l’irresponsable créateur d’une oeuvre dantesque dans diverses histoires troublantes, avec un courage délicieusement féroce. Une oeuvre historique courageuse et humaine. -Zoltan Velouch
-A chaque fois cet énergumène déjanté nous offre des histoires angoissantes et drôles à la fois qui choquent particulièrement les lectrices en mêlant enquêtes et récits fantastiques. – Elisabeth Cohen
-La littérature ne sera plus jamais tout à fait la même après les texticules époustouflants de ce surhomme de la littérature textuelle avec infiniment d’humour et de poésie décalée. – Brigitte Macroun
-La fugue décalée de ce génie littéral et littéraire déverse sa vision du coté noir de l’existence avec infiniment d’humour et de poésie dans un festival de terreur. J’adore ! C’est le chef-d’oeuvre absolutoire. – Léonard Berlein
-Chaque texte qu’il publie devient un best-seller dans le monde entier ! Sans cesse on vibre de ses mots qui nous brûlent et consument parfois tragiquement, car ma belle-mère est décédée en lisant un de ses textes dans la rubrique “SecretsInterdits”. C’est tragique mais c’est l’une des plus belles et des plus riches histoires qui me soit arrivé en cause de l’héritage ! Merci ! – Jean-Louis Duchamps
-Haut en couleurs à chaque fois, ce génie majeur déstabilise ses lecteurs dans des histoires où l’amour fait grandir. Il a marqué la littérature en transportant le monde au cœur de l’univers avec une vérité qui est le produit d’un art aussi savant qu’invisible. -Jacques Wouters
-Son humour sec s’élève avec une vérité vraie qui est le produit d’un art aussi savant qu’invisible. C’est un grand littéraire que nous offre le temps ! Certains textes ne sont pas destinés à être lus certaines nuits. – Annette Zwingter
-Dramatique et millimétré à la fois, il foudroie ses lecteurs avec infiniment d’humour et de poésie. La littérature si Gatsby venait à être interdit par les autorités ne serait plus jamais tout à fait la même. Son humour dramatique nous transporte au coeur de nous-même dans un suspense cauchemardesque en mêlant enquêtes et récits fantastiques. Un festival de terreur. – Laurence Heuleghem
-C’est une béatitude scripturale que nous offre ce démon avec une virtuosité tonique et légère et des écrits parfois angoissants. Ses mystères sont sans concession. J’avoue me masturber en lisant ses texticules chaque soir ! Une béatitude ! – Josette Dumont
-Poétique et ambitieux à la fois, ses textes dérangent les “politiquement-corrects” dans des histoires hallucinantes. – Arthur Rimbat
-La littérature faite homme. Un génie ! Ma vie a changé à le lire et ne sera plus jamais tout à fait la même. Son talent poétique révolutionne l’écriture grâce à ses articles attachants et drôles. – Bertrand Jacobin
-La confession majeure que je me dois de faire publiquement est qu’il m’a fait jouir plus d’une fois ! Il est délicieusement féroce lorsqu’il érectionne et s’élève dans des histoires où l’amour fait grandir. – Béatrice de Saint-Phalle
-C’est un manège d’illusions et de faux-semblants qu’il décortique à nos yeux béats, qui plus est, avec une nostalgie étourdissante et un génie immense. Il est bluffant, attendrissant et visuel à la fois, il happe la lectrice que je suis avec infiniment d’humour et de poésie. Brvo l’artiste ! Continue ! Je suis l’esclave de tes mots mon cher et tendre (je t’attends, mon Héros, mon Pouchkine !) .– Allessandra Makonovitch
C’est l’histoire d’un scénariste qui est obligé d’adapter l’Odyssée d’Homère. Mais il se dispute avec sa femme, qui, pour donner suite à un quiproquo (ou un désintérêt) décide de lui faire la gueule et lui avouer qu’elle ne l’aime plus. S’ensuivent des engueulades de sourds, à moitié couvertes par la bande son (enfin “toujours le même morceau” de George Delerue) et des discussions sur l’Odyssée, où le scénariste parle bien plus du rapport qu’il a avec sa femme que du script. Le tout avec un Fritz Lang super cool, pas plus gêné que ça de tourner un script qui semble toujours en cours d’écriture. Le Mépris est ce genre de paradoxe de cinéma : il est cité régulièrement dans les listes des “meilleurs films de l’histoire du cinéma” mais je ne connais personne dans mon entourage qui ne supporte ce film. Il FALLAIT que je me fasse une idée. Et après coup : spoiler : j’ai trouvé ça détestable et je me suis demandé limite si ce film n’est pas placé parmi la liste des meilleurs films de l’histoire du cinéma comme un troll : “Hu ! Hu ! Cette vieille bouse de Godard, je parie qu’il y a encore des ahuris qui vont voir.”
Mais, soyons bon joueur, je vais essayer d’abord de voir ce que les critiques ont adorés dans ce film et pourquoi. Un peu de recontextualisation n’est pas de trop. Nous sommes en 1963. Le phénomène Brigitte Bardot bat son plein, Jean Luc Godard fait un film par an et accepte de tourner cette “super-production” (Il y a Brigitte Bardot dedans et c’est tourné en Italie) a condition de faire comme il le veut. Les producteurs sont un peu chiants parce qu’on ne voit pas ses fesses (il y a une séquence où elles sont cachées par un livre) et fait retourner une scène où l’on ne voit quasiment QUE les fesses et où Goddard s’amuse avec des filtres. (C’est son grand truc, ça, s’amuser avec des filtres). A cause de ces fesses, le film est interdit au moins de 18 ans à l’époque. Ce qui prête à sourire maintenant.
Le film raconte le délitement d’un couple dans lequel la femme décide qu’elle méprise l’homme sur un coup de tête (le fameux “il faut filmer l’invisible” de Godard) avec en parallèle un tournage sur l’Odyssée. En gros, la théorie du personnage principal est qu’au fond, Ulysse n’aime plus Pénélope et que c’est pour ça qu’il met autant de temps à rentrer (en elle ? Ou à se barrer fissa ?) tout comme au début du film, le personnage joué par Picolli met une demi-heure à rejoindre sa femme restée chez son patron, tout en prétextant que ça a été la galère, alors qu’au fond, on a l’impression qu’il avait plus envie de flâner dans les rues de Cinnecitta (Qui n’aurait pas envie de flâner dans le rues de Cinnecitta ?). Le parallèle s’arrête là : il ne s’agit pas comme le Ulysse de James Joyce, de reprendre la structure du voyage ou des péripéties (même si je soupçonne la scène où les personnages vont voir un spectacle d’être une métaphore de la scène des sirènes) mais de tisser des parallèles. Une clé que le film donne explicitement dans le film dans un dialogue entre Piccolli et Fritz Lang.
Autre qualité du film : c’est bien filmé, notamment tout ce qui se passe à la fameuse “Villa Malaparte” de Capri. Les gars ont l’un des meilleurs chef op de l’époque, Raoul Coutard, qui a bien su utiliser les îles italiennes et enchaine les plans séquences, les points de vue franchement beau et sait vraiment jouer avec le cadre (Le plan depuis un escalier avec d’un côté Paul, de l’autre sa femme en train de se baigner est TOP). En fait, plus ça va, plus je me demande si ce que j’ai trouvé détestable dans ce film ne relève pas plus du changement de mœurs que d’une véritable superficialité du film. On est dans les années ’60. Jean Luc Goddard est, comme la quasi-totalité de la nouvelle vague, un homme d’une époque vaguement phallocrate où la femme est considérée comme un “mystère” différent de l’homme et que l’on cherche à filmer plus qu’à élucider.
Ainsi, je déteste le jeu de Brigitte Bardot dans ce film : il est apathique, dénué de toute intention et il n’y a pas une ligne correcte. Mais ça s’accorde bien avec la vision de Jean Luc Goddard de “la femme” : un être mystérieux, qui agit par instinct (elle dit “oui” puis “non” , ce n’est jamais clair). Elle dit qu’elle n’expliquera jamais son “mépris” en disant “Je préférerais mourir plutôt que de te l’expliquer” avant de l’expliquer deux minutes après ! Et donc, c’est comme ça, c’est chiant ! Le Mépris est le film de Bardot, parce qu’il est le film de la femme telle que Godard la conçoit et telle que Bardot l’incarne. Or pour moi, si cette critique qui se voulait comme une comparaison à Et Dieu créa la femme (autre classique que je trouve AUSSI franchement daté et misogyne et qui, effectivement, est bien moins bon) est censé être positive, elle encre mon ressentiment négatif : il s’agit d’une vision réductrice de la femme. Ça rappelle Pierrot le Fou avec Anna Karina qui trahit Belmondo parce que…Pffffffffffff !, c’est comme ça “les femmes elles peuvent changer leur sentiment en trente secondes et pis c’est tout”…
Idem lorsque je lis une critique qui dit : “Là encore, un geste anodin de Paul, une claque sur les fesses de Francesca entraîne le drame”…Il faut être ancré dans les années ’60 pour qualifier une claque au cul (envers une personne qui n’est pas votre femme et que vous connaissez à peine) de “geste anodin”. Et effectivement, c’est filmé comme un geste anodin. D’ailleurs, durant toute la scène, Paul parle avec la traductrice et lui touche les cheveux, la caresse tout en lui parlant vaguement de son script. Si à l’époque ça pouvait peut-être paraitre pour “un geste d’affection pas méchant” sur le coup j’ai trouvé que c’était super-condescendant. Ce côté “Hé, c’est juste une traductrice, ça va, on peut”qui fait que j’ai déjà, de fait, aucune affinité avec ces gens. Et autant j’ai aimé des classiques du cinéma parce que j’arrivais à m’identifier aux personnages malgré un contexte lointain, autant ici j’y vois des personnages que je ne comprends pas, dont le sort et les affects m’indifférent. Le cœur du film est une longue scène d’engueulade qui ne mène à rien, n’aboutit à rien, où Bardot tourne autour du pot et où Piccolli semble être en mode “Rholalala, elle est chiante, hein ?”…
Après… si on part dans le subjectif, une des choses que j’ai bien apprécié dans ce film, c’est Fritz Lang qui n’est pas censé être acteur à la base et joue simplement son propre rôle (sans doute content que cela lui permettre de passer du temps sur la cote italienne).Ha, et puis, il y a quand même un point sur le SON ! Parce que si l’image est belle, autant le mixage sonore est pénible. Au début j’étais content d’écouter le célèbre morceau de Georges Delerue? mais à la troisième ou quatrième apparition j’ai commencé à trouver ça gavant. Et le morceau revient 10 fois, (en fait quasiment à chaque fois qu’il faut mettre de la musique.) Et il est 15 fois trop fort (il bouffe une ou deux fois les dialogues) et dans une qualité vieillotte ce qui fait que ça a rendu l’expérience encore plus pénible.
En 1962, au sein de la nouvelle gamme Alfa Romeo 2600, est présentée la version spider qui a bien des atouts pour séduire. Avec quatre vraies places, ce cabriolet grand luxe, signé Touring, dispose d’un 6-cylindres double arbre tout alu, d’une boîte cinq vitesses, de quatre freins à disque et d’une vitesse de pointe de 200 km/h. Au code interne de ZAR106, l’Alfa Romeo 2600 remplaçait l’Alfa Romeo 2000. Cette voiture offrira en outre la particularité d’avoir été la dernière Alfa Romeo à disposer d’un moteur 6 cylindres en ligne avec deux arbres à cames, tous les nouveaux moteurs Alfa 6 cylindres seront en V. La gamme 2006 était disponible dans les versions Berline, Sprint (coupé dessiné par Bertone) et Spider (dessiné par Touring).
Toutes les versions, dont la plate-forme dérivait de l’Alfa 2000, reçurent un nouveau moteur 6 cylindres en ligne de 2 584 cm³ avec pompe à essence électrique, à deux carburateurs double corps sur la berline et trois doubles corps sur les Sprint et Spider. Plus tard, viendront un autre coupé réalisé par Zagato, la Sprint Zagato ou SZ, et une limousine construite en série limitée par OSI-Ghia, l’Alfa 2600 De Luxe. La 2600 Spider, équipée d’un moteur développant 145 chvauxe, avait un style semblable à celui de la Giulietta Spider, agréable et très à la mode malgré ses dimensions imposantes qui lui permettaient de disposer de quatre vraies places. La fabrication s’arrêta en 1965, année qui vit la disparition du carrossier Touring. Sa production fut de 2.275 unités, une diffusion très limitée due à son prix élevé, même sur le marché américain.