Bonjour Mr Patrice De Bruyne (www.GatsbyOnline.com)
Avec votre article concernant la BUFORI : https://www.gatsbyonline.com/automobile/2011-bufori-geneva-un-mensonge-en-cache-un-autre-352749/ vous semblez vouloir rétablir la vérité sur l’histoire de la Madison, je me devais donc de vous informer que j’étais (il y a quelques années) l’importateur puis le constructeur de la Madison-VW en France. En 1990 après l’avoir homologuée, j’ai racheté à GP Vehicle LTD les moules et les droits relatifs à la production des Madison-VW dans le monde entier ! Je n’ai jamais su si le Boss de GP (Neville Trickett), a vendu également la même chose qu’à moi aux Australiens (dont vous citez l’identité), ou si ceux-ci ont simplement copié le kit-car sans payer aucun droit, je n’avais pas les moyens de faire un procès à GP/Neville Trickett en Angleterre, ni en Australie et en Malaisie à BUFORI, mais je suis heureux que vous rétablissiez la vérité.
La Madison, vous savez c’est selon vous : “Un des plus laids Kit-Cars anglais, basé sur une plate-forme de VW-Cox, mû par l’antédiluvien 4 cylindres à plat positionné en porte-à-faux arrière, le tout habillé d’une atroce carrosserie en plastique inspirée d’une Packard de 1930, un soir de fin de beuverie à la bière chaude”... Je vous trouve très sévère et vous donne la possibilité de réviser votre jugement, car dans les années’90 toute la presse spécialisée en parlait en bien (voir les articles de presse sur mon site). Elle était présente sur tous les salons et même Serge Martin (célèbre Kit-Cariste Français) avait décidé de la fabriquer en petite série juste avant de disparaître.
Je serais très heureux de vous expliquer tout cela de vive voix. En attendant je vous laisse découvrir sur mon modeste site, la modeste histoire de la Madison made in France. Elle n’avait pas la prétention de rivaliser avec les Clénet, les Excalibur et les DelaChapelle, mais ce qui m’avait enchanté, c’est qu’elle n’était pas une pâle imitation de Bugatti ou de Jaguar SS100, mais une création qui ne dérangeait personne, et qu’on pouvait la produire à un prix abordable. Ce sont uniquement les normes d’homologation de pire en pire, qui l’ont assassinée… et non pas son look désuet ! Fidèle lecteur de vos magazines Calandres et Chromes&Flammes dans les années’80, c’est vous qui m’avez fait rêver et donné envie de faire du Tuning puis des kits-cars.
Donc, sans rancune et bien cordialement.
Jean Michel COUSIN – Tel 06.75.68.99.65 – https://guinetn.github.io/lamadison
Cher Jean Michel Cousin, ami lecteur/internaute… Je compatis, mais comme je vous l’ai dit par téléphone (répondant à votre sympathique demande), je ne suis pas “Fan” des Cox’s (la bébête d’Adolf) ni des Porschettes… et je ne sais pas me faire à l’idée qu’on puisse inventer une réplique Néo-Classique des années ’30 façon Packard mue par un Flat-Four VW et plus ou moins bien bricolée en plastique sur une plate-forme VW-Cox… Pire encore était la Scobra qui sur la même base imitait très mal la Cobra 427 de Carroll Shelby… Mais étant sensible à votre courriel ainsi qu’attentif à notre conversation, je me suis amusé à tapoter un p’tit texticule bien couillu concernant l’histoire de la Madison JMC 1980/1997…
(Pour dérider l’atmosphère pesante, avant de vous engager dans l’article, remarquez que ce kit-car à moteur VW 4cyl arrière… est équipé d’échappements latéraux comme s’il existait un moteur à l’avant, qui n’est même pas un coffre à bagages)
Tout comme les chaussettes dans le slip (époque Disco), la MADISON a été créée pour se vendre vite-fait afin de séduire les défavorisé(e)s… C’est le résumé humoristique appuyé d’une photo-caricature (ne sommes-nous pas toutes et tous des Charlie’s ?) de mon opinion appuyée par plus de 50 ans d’automobiles et magazines ! … Fabriquer librement sa voiture en récupérant dans des casses, un chassis, ses trains roulants et freins, son moteur et en habillant le tout d’une carrosserie “maison”, elle-même récupérée en tout ou partie de divers éléments disparates, c’était un besoin pour qui n’avait pas les moyens financiers d’acquérir une automobile neuve dans les années ’30. C’était aussi un moyen d’inventer une “sportive de course” qui avait l’air sans avoir les paroles de la chanson ! Après la dernière guerre mondiale c’est cette musique adaptée au Rock’N’Roll en devenir, qui a entrainé la construction de Hot-Rods et de Kustom-Cars. Certains ont ainsi réalisé des merveilles… et, dans les années 1950 cela a vraiment pris son envol. La production d’automobiles neuves augmentait sans cesse, de nombreux véhicules plus anciens étaient systématiquement envoyés dans des chantiers de démolition car leur carrosserie était au-delà de toute réparation économique… C’était là, matière à créations diverses.
Une petite industrie est née lorsque le polyester (“GRP”) est arrivé, offrant la possibilité de créer des carrosseries-autos-illusions… et cette petite industrie en devenir a grandi en fournissant/vendant des carrosseries et accessoires pour permettre à un public moins fortuné (que celui pouvant acquérir des vraies automobiles “de marque“), de pouvoir se donner et donner l’illusion d’être et donc de paraître tout autant en voiture de sport. Lorsque la General-Motors s’y est mis avec la Corvette en fibre de plastique renforcé, ce fut comme la délivrance d’une autorisation générale sans limite, mais le public faisait toutefois la différence entre un bricolage “maison” et le bricolage “GM-Corvette”. Donc, sauf les Hot-Rods, les sportives de récupération n’ont pas envahi les routes… Aux USA et surtout au Royama-Uni-d’Angleterre jusqu’au début des années 1970, les voitures en kit étaient parfois des véhicules de production normaux qui avaient été partiellement assemblés car cela évitait l’imposition de la taxe d’achat alors que les kits étaient évalués comme “pièces et composants” et non comme des véhicules… Rien ne laissait alors imaginer la suite !
Au milieu des années 1970, de nombreux producteurs et musiciens européens commencent à s’inspirer de la soul et des musiques électroniques émergentes. La musique funk et soul s’épure et s’accompagne de nouvelles sonorités, composées par le synthé et les consoles. Face au rock et la mouvance punk, le disco puise ses racines dans la musique noire. Mais tout en en reprenant l’énergie, elle la popularise grâce à des rythmes binaires, jamais entendus auparavant. L’époque de la pop sixties et des surprises parties est révolue depuis un certain temps et un nouveau son venu d’Outre-Atlantique commence à faire parler de lui… Par la voix envoûtante de Donna Summer, et son tube “Love to love you baby”, les Européens découvrent une nouvelle musique, le disco. S’en suivent des rythmes enivrants et des formations qui se multiplient. En 1977, les adolescents découvrent une Sheïla en micro-shorts et combinaison argentée avec son morceau “Love me baby”. En collaboration avec B. Devotion, suivront quelques tubes parmi lesquels “Singin’ in the rain” et le célèbre “Spacer” qui lui vaut de se classer dans les charts américains. Le groupe américain “Chic”, de son coté, explose en 1978 avec le titre “Freak”, simultanément à Gloria Gaynor et son incontournable “I will survive”. La Madison comme d’autres néo-classique, vient de cette mouvance Kitch…
Le disco c’est le désir de s’affranchir de tous les codes musicaux, sociétaux, tel le groupe Village People qui explose en 1978 grâce à deux français : Jacques Morati et Henri Belolo. Les cinq américains deviennent des icônes du mouvement gay, parodiant les stéréotypes homosexuels de l’époque. Et, pendant que les suédois d’ABBA séduisent avec “Dancing Queen”, c’est l’Italien Giorgio Moroder et le français Jean-Marc Ceronne qui popularisent le genre en France, car à compter de l’année 1978, le disco devient incontournable dans l’hexagone. La légèreté que prône le disco est largement présente dans la variété française, profitant de la naissance des radios libres, sous l’impulsion de François Mitterrand en 1981. De nombreux artistes français surfent alors sur le phénomène tels que Patrick Fernandez qui explose avec “Born to be alive”, tandis que Claude François et ses Clodettes séduisent les groupies avec des chorégraphies kitschissimes. C’est simultanément qu’est apparue la Arntz américaine, une fausse cobra 100% plastique, mais 100% identique à la vraie qui fascinait les foules… La vraie était d’ailleurs une sorte de réplique authentique, tellement que c’est apparu comme un jeu d’enfant d’en fabriquer des semblables, parfois même plus belles, plus dingues, plus puissantes…
Au cours des années 1970, de nombreux kits avaient des carrosseries imitant ou s’inspirant de voitures de légende (déjà !) conçues comme des voitures de sport, mais pour satisfaire les plus humbles (les plus fauchés rêvent aussi, si pas plus !) certains ont réalisé des kits bon-marchés, parfois pré-pourris, souvent mal-foutus conçus pour être boulonnés directement sur une plate-forme-châssis de VW Beetle. C’était populairement basique car l’ancienne carrosserie pouvait être facilement séparée du châssis en laissant pratiquement tous les composants mécaniques y attachés et une carrosserie GRP en kit coiffait le tout… Cela a fait de la Coccinelle le véhicule “donateur” le plus populaire de tous les temps (depuis l’homme des cavernes). Des exemples de cette conversion incluent la Bradley GT, la Nova Sterling, la Sebring qui ont été fabriquées par milliers y compris des “Dune-Buggy’s” aidé par Steve McQueen qui en pilotait un dans “L’affaire Thomas Crown” !
Donc, en pleine époque des Kit-Cars, au point ultime de non-retour de cette folie en Angleterre, en 1980, Neville TRICKETT, va s’illusionner de croire et espérer devenir un “Grand-Constructeur” en imaginant la MADISON qui ne se voulait pas être une imitation plus ou moins réussie d’une voiture célèbre, mais un Roadster Néo-classique motorisé par un Flat-Four VW proposant la nostalgie des lignes d’avant-guerre. L’avant était inspiré des Packard et l’arrière en forme de queue de canard se voulait être typique des Roadsters des années ’30. Si l’utilisation d’une plate-forme et d’un moteur 4 à plat de VW-Cox ça passait avec une réplique de Porsche 356 (c’est basiquement du pareil au même) un roadster façon Packard en réduction 50% avec un long capot avant vide, précédé d’une calandre fausse et inutile, c’est du grand n’importe quoi plus ou moins destiné à des “ceusses” qui mettent des chaussettes dans leur slip pour draguer des apprenties-coiffeuses dans des boites-de-nuit !
Tout comme les chaussettes dans le slip, la MADISON a été créée pour se vendre vite-fait afin de séduire les défavorisé(e)s… et l’intérêt que certains lui ont porté prouve qu’elle ciblait sous la ceinture ! Quoi de plus naturel quand on s’inspire d’une époque où le seul souci des constructeurs était le galbe des ailes, de revendiquer un bel et gros entrejambe ! Tout dans le look… Faut pas ouvrir le capot-moteur et pas ouvrir la braguette !
La pub de la marque vantait le look rétro, la mécanique simple offrant sécurité (bof !), confort (bof !), puissance (gag !), fiabilité (bof !), simplicité et facilité d’entretien (OK !) : C’étaient les atouts majeurs de la MADISON. S’y ajoutaient quelques considérations basiques lobotomisatrices telle la carrosserie en fibre de verre de forte épaisseur teintée dans la masse lui conférant un fini impeccable et durable, une solidité exceptionnelle et aucun entretien particulier… Rien de vrai, que du baratin ! Ils ajoutaient même qu’elle était autonettoyante sous la pluie et qu’avec ses 75 kg, elle remplaçait avantageusement les 400kg de la coccinelle, ce lui donnait un rapport poids/puissance suffisant (la même affirmation que Rolls-Royce) même avec le plus petit moteur. Ce n’est pas sérieux. Risquer sa vie dans un tel bitza, c’est une chose, mais vendre cette chose à des décérébrés qui ne comprennent rien à rien, ce n’est pas digne et engage une énorme responsabilité.
Le but de l’affaire était tout simplement d’engranger du flouze, c’est basique de vouloir palper de l’oseille, le monde est naturellement consumériste, donc côté mécanique, il ne fallait pas engager les prolos désargentés dans l’achat d’un V12 Jaguar de récupération… Que nenni : que des éléments de grande série, simples et peu onéreux (et même gratuits si récupérés en ferrailles dans des casses). Encore une fois, la Coccinelle avec sa robustesse légendaire, a semblé être aux concepteurs de la Madison, parmi les rares véhicules à châssis et carrosserie séparés, la voiture donneuse idéale. Le public des désargentés à suivi… Pas plus, pas moins… Tout ce qui comptait c’était d’avoir du look coco (comme la chanson) pour pas cher payé (parfois volé)… Comme qui dirait, ce n’est pas une voiture de Notaire !
La Madison est donc à l’origine, un moche kit-car Anglais, motorisée par un 4 cylindres nazi, à partir d’une coccinelle d’occasion, dont toutes les pièces auraient dû être légalement soigneusement reconditionnées, mais sans garantie. Comme la majorité des kits car Anglais de cette époque, la Madison en tant que “Kit-Car” n’était autorisée à circuler qu’en Angleterre ou elle bénéficiait d’une réglementation laxiste. Mais elle ne pouvait pas être homologuée en France. Or, nos Gabelous ne comprenant alors pas l’Anglais, n’y voyaient rien d’autre que la plaque d’immatriculation et des papiers, alors ils tamponnaient… C’était une escroquerie au laxisme et à la connerie générale… Actuellement les Gabelous ont des diplômes et l’administration des douanes (ainsi que fiscale) sait y faire question informatique… Donc, les Kit-Cars, c’est terminé, les Kustoms aussi de même que les Hot-Rods…
A Français rien d’impossible, tout Franchouillard à l’art du contournement… En 1986 Jean-Michel COUSIN, importe un kit complet. Si le look reste identique au modèle d’origine, J.M.C. certifie que le que montage est totalement repensé pour répondre aux normes d’homologation C.E.E. Dans cette foulée (olympique) J.M.C. affirme avoir créé une ossature métallique complète, et renforcé le châssis, fabriqué des arceaux de sécurité invisibles (Ou sont-ils ? Regardez les deux photos ci-dessus !), lui permettant de réussir les essais U.T.A.C. de résistance des points d’ancrages des ceintures de sécurité… Il prétend également installer une colonne de direction rétractable capable de réussir le spectaculaire Crash-Test. (Là, à voir encore les 2 photos ci-dessus, je doute !)
Le 04/07/1989 la première MADISON J.M.C. est homologuée en France aux normes C.E.E… Elle est présentée comme une voiture “Made in France” qui, en plus, peut être vendue en kit ou pré-montée. Tant qu’à faire, pour jouer “à-donf” la Franchouillerie mécanique, il aurait fallu installer un 4cyl de Renault 4L (ou de Citroen 2CV) et en utiliser leur plate-forme… Et dans l’ample foulée (olympique toujours et encore), créer une carrosserie moins kitch !
Trop tard pour regretter qu’il n’y a rien à regretter, en 1990 JMC rachète aux Anglais “le modèle Madison” et les droits relatifs à sa production dans le monde entier (sic ! et gag !)… Il dépose le modèle à l’I.N.P.I. crée la société Automobiles J.M.C. et devient ainsi sans doute aucun l’un des plus petits constructeurs automobiles, assemblant seul, entièrement à la main chaque véhicule, dont la base : châssis, trains roulants et mécanique sont des récupérations de vieilles VW Cox’ semi pourries! Seule la Carrosserie en Polyester est neuve de même que l’accastillage “bling-bling” ! J’ai froid dans le dos en voyant le chassis tout pourri/rouillé, les barres ferraillées de renfort rouillées… et le circuit électrique pendouillant…
J.M.C. est persuadé d’être là au bon moment, au bon endroit avec le bon produit…
Il pense profiter de l’engouement que suscitent les répliques, car c’est le début des Cobra PGO, Bugatti De la Chapelle, Lotus Seven, Cobra et GTD 40 de Mister Martin, Ferrari P4 COSTE, Tilbury (sur base Renault 4)… et l’abominable SCOBRA de Daniel Verdier (une Cobra sur châssis VW avec son pétaradant 4 cyl à plat situé à l’arrière… c’est le degré absolu de l’immonde “à-la-Française” ! La French-Touch…
Mes concurrents en soi-disant presse spécialisée en parlaient…? C’était l’apothéose du gigantesque n’importe quoi ! J’ai été tellement écœuré de voir tout cela à cette époque, les concentres concentrationnaires, les coupes du mauvais goût, la guerre du Custom, les foires aux bestiaux mécanisés, les accoutrements western-disco à franges, les Stenson surmontés d’ampoules clignotantes et autres délires tels les dessous de chassis éclairés par des néons, que j’ai transformé Chromes&Flammes en Auto-Chromes pour monter en gamme…
La suite c’est la Cour des miracles peuplée de bras-cassés… En 1991 JMC tente de distribuer/vendre ses MADISON clefs en main à travers le réseau de l’importateur des répliques de COUNTACH : PROVA. (Un réseau d’importation de répliques de Countach, c’est surréalistement dingue !)… C’est ainsi que la Madison N°1, beige, se retrouve près d’Orléans, la N° 2, Bordeaux métallisée, à Lyon et la N° 3 beige à Compiègne. Mais malheureusement le réseau PROVA France disparaît et aucune autre ne sera vendue par leur intermédiaire (En écrivant tout cela je suis tombé de mon fauteuil de bureau tellement je riais)…
“La Croisière verte”, spécialiste (encore un gag !) VW Cox depuis des années (encore une fumisterie), souhaite devenir également distributeur de la MADISON sur la côte d’Azur, mais ils préfèrent les assembler dans leurs ateliers à Cagnes sur mer. JMC leur vends donc 2 kits complets, un beige et un rouge, mais malheureusement l’entreprise disparaît avant d’avoir pu finir le montage des 2 kits, qui ont été revendus en l’état plusieurs fois depuis (je suis à nouveau écroulé de rire)…
En 1993 la Madison a failli être produite chez Martin Production sous licence JMC. En effet Serge Martin, le plus grand constructeur de répliques en France (sic !), devait construire les Madison “en petite série” et JMC devait travailler, chez lui, sur les prototypes Martin notamment la Ford GTD 40… le Rêve !
Mais Martin production disparaîtra brusquement aussi, sans en construire une seule. (SOS, je n’en peux plus de rire)…
De plus au 1er Janvier 1998 les Normes C.E.E. évoluent, notamment le CRASH-TEST initialement réalisé à 50 km, passe à 60 km/h. La plaisanterie se termine. Ces 10Km/h de plus suffisaient-ils à faire écrouler l’édifice ? (mon oeil) …
JMC se dépêche d’assembler “SA” dernière MADISON en Vert Anglais (British Racing Green) en Hommage à son pays d’origine (il n’y a rien d’origine dans ce “machin” !). Elle portera le N° 17 et sera la dernière de la mini-série. (Voir l’historique de chaque véhicule en fin d’article).
Pour être sûr qu’il n’y en ait pas d’autre (gag ultime), le service des mines de Montlhéry retiendra le PV D’homologation jusqu’au 31/12/1997 signant ainsi l’arrêt définitif de la production de la VW Madison Modifiée JMC !
Pas rancunier, JMC se reconvertit dans le contrôle technique pour le TÜV DCTA (AUTOSUR). Il prend la direction du centre de Marseille qui devient rapidement un des plus gros au plan national, puis centre pilote et centre de formation. JMC est promu Auditeur Qualité pour le TÜV, puis il termine sa carrière professionnelle comme expert judiciaire… Ce qui démontre qu’on vit dans un monde de fous ! C’est surréaliste d’un bout à l’autre !
Depuis lors, les Kit-Cars, c’est terminé. Les Custom-Cars aussi, de même que les Hot-Rods… L’industrialisation de la récup’ commençait à dégénérer de partouze. A poil pas possible de gonfler ses couilles avec des chaussettes… Beaucoup de gens réagissent maintenant avec scepticisme quand ils entendent encore parler de kit-cars, il leur semble techniquement impossible d’assembler une voiture soi-même et de s’auto-riser pour l’utiliser sur la voie publique au mépris de toute sécurité… Ils s’inquiètent que de tels véhicules ont réussi grace à des pots-de-vin le passage au contrôle technique obligatoire qui est exigé dans la plupart des pays. Maintenant, par exemple, pour obtenir l’autorisation d’utiliser une voiture-kit-car en Allemagne, tout véhicule de ce type dont la vitesse est supérieure à 6 km/h sans permis d’exploitation général (ABE) ou une autorisation de type CE (EC-TG) doit se soumettre, selon le § 21 des règlements sur les permis de circulation routière (STVZO), à une inspection technique effectuée par un expert officiellement reconnu d’une autorité d’inspection technique (notez que si l’expert a été constructeur de Kit-Cars, on est pas sorti de la merde). Au Royaume-Uni, il est nécessaire de satisfaire aux exigences de la réglementation IVA (Individual vehicle Approval). Aux États-Unis la SEMA y est allée Etat par Etat pour mettre en place des moyens légaux pour enregistrer les kit-cars et répliques “petites-séries” ainsi que les Hot-Rods pour l’inspection technique et la délivrance des plaques d’immatriculation. En France un litron en Cubi sous la table et Hop !
JMC a fabriqué 18 Kits complets :
◾ 7 kits ont été montés par lui et livrés clefs en main et homologués avec carte grise d’origine VW type Modifié JMC cabriolet 2 places PV: 0T780, PTAC: 0T950
◾ 11 kits complets ont été vendus
1 kit monté et homologué par le client à Toulouse: N°3
2 kits montés par les clients mais terminés et homologués par JMC (Orange N°4 et Camargue N°6)
1 kit prémonté par JMC terminé et homologué par le client à Strasbourg N°9 (le client a fabriqué un hard top en polyester)
1 kit monté et homologué par le client à Paris. N°7
6 Kits (N° K1, K2, K5, K8, K10, K11 sont éparpillés dans la nature non montés ou en cours de montage ? (2 Rouge, 2 Beige, 2 en Gelcoat blanc à peindre)
La N°1 a été détruite dans l’incendie d’un parking souterrain et la N° 2 à fait le crash test, donc seulement dix Madison JMC Homologuées roulent encore aujourd’hui : 6 Beige, 1 Rouge, 1 beige avec les ailes vertes, 1 bordeaux métallisé et celle de JMC en Vert Anglais (en hommage à son pays d’origine) toutes options…
Jean-Michel Cousin – jmcousin13@gmail.com – 06.75.68.99.65
Pour plus : https://www.gatsbyonline.com/automobile/2011-bufori-geneva-un-mensonge-en-cache-un-autre-352749/