Maybach by Virgil Abloh
Maybach est une automobile de grandeur pour l’usage des Grandeurs du monde ! L’exact opposé des “zotos-glandeurs” bon-marché qui pullulaient dans la piétaille. La marque et tout ce qui la compose a été fondée par Wilhelm Maybach. Avec le temps passant le but de venger la défaite de 1918 en ridiculisant à partir du mitant des années ’20 les marques Bugatti, Mercedes, Rolls-Royce Duesenberg et Packard, toutes symbolisant les voitures de luxe. Les Maybach Zeppelin DS7 et DS8 produites entre 1928 et 1934 n’y arriveront pas vraiment, mais je brûle les années qui passent, reprenons dans l’ordre.
Wilhelm Maybach (né le 9 août 1846, décédé le 20 décembre 1929) travailla longtemps avec Gottlieb Daimler et participa au développement de tous les premiers moteurs Daimler jusqu’au 70ch de 1906. Après un différend avec Daimler, il s’associe en 1907 avec Ferdinand von Zeppelin pour développer des moteurs de dirigeables. Tous les dirigeables Zeppelin (jusqu’au Graf von Zeppelin) seront équipés en exclusivité de moteurs Maybach. Disponible en 1915, la série CX à 6 cylindres de 22 litres de cylindrée développait 210ch à 1.300 tr/min. Près de 2.000 moteurs seront construits durant la Première Guerre mondiale, ils étaient renommés pour leur endurance qui atteignait 40heures, un record pour l’époque ! Le plus perfectionné, le MBIVa, fournissait 260ch et disposait d’un carburateur réglable suivant l’altitude, lui permettant de maintenir sa puissance jusqu’à 1.800 m.
Le traité de Versailles interdit à la République de Weimar (qui était l’Allemagne d’après-guerre 14/18), la fabrication de dirigeables. Maybach se tourne alors vers l’automobile, sous la dénomination de Maybach Motorenbau et présente son premier modèle W1 dès 1921, puis la W3 à moteur 6 cylindres (1922), toutes fabriquées à Friedrichshafen près du lac de Constance. Rapidement, la marque monte en gamme avec la W5, puis en 1928 sont lancés les premiers modèles de très grand luxe nommés Zeppelin, avec moteur V12. Son fils Karl qui le secondait depuis plusieurs années reprend le flambeau à sa mort en 1929. Il lance des modèles 6 cylindres de la série SW en 1936. La production se poursuit jusqu’en 1941 pour atteindre 1.800 exemplaires au total (dont près de 200 modèles Zeppelin).
Durant la Seconde Guerre mondiale, Maybach était le principal fournisseur de moteurs pour les chars allemands. Ses moteurs essence, équipaient les Panzer III (Maybach HL120 TRM), Panzer IV (Maybach HL120 TRM), Elefant (Maybach HL120 TRM), Tigre I, Tigre II Königstiger, Jagdtiger, Panther, Jagdpanther, ces cinq derniers étant équipés du plus puissant moteur de char produit en série durant la guerre, le moteur Maybach HL230 (V12 essence, 23,8 litres, 700ch). Le Tiger I, dont Maybach fabriquait aussi la boîte de vitesses, reçut également le Maybach HL210 P45 pour les 250 premiers exemplaires. La capitulation en mai 1945 a interrompu la mise au point du Maybach HL234, évolution du HL230 qu’il devait remplacer sur les nouveaux chars, sa puissance devant atteindre 900ch.
La marque Maybach ne se relèvera pas de la Seconde Guerre mondiale et tombera dans les marques oubliées du groupe Mercedes-Benz jusqu’en 2002.
Recréée sous le nom Maybach Manufaktur, elle est ainsi devenue la marque de très haut de gamme du groupe Daimler-Benz de 2002 à 2013. À la suite de son rachat par Mercedes, Maybach a développé les modèles 57 et 62 (respectivement 5,7 et 6,2 m de long), des berlines de grand luxe disponibles également en version spéciale avec la 57S et 62S depuis 2006, basées sur une plate-forme de Mercedes Classe S modifiée et allongée.
Maybach a aussi conçu une voiture d’exception nommée Exelero, une sportive hyper luxe de 5,89 m et 2,7 t avec 700 chevaux et un couple de 1020 Nm permettant de passer de 0 à 100 km/h en seulement 4,4s. Cette voiture servait aussi de vitrine technologique aux performances des pneumatiques Exelero dont elle tirait le nom et qui étaient produits par l’équipementier allemand Fulda. Lors d’essais sur l’anneau de Nardo en Italie, elle a atteint 351,45 km/h, un record du monde pour une limousine chaussée de pneus de série !
Avec Rolls-Royce et Bentley, Maybach faisait partie de l’élite dans le domaine de véhicules de luxe, certains modèles avoisinant le million de dollars. Néanmoins, le groupe Daimler a annoncé fin 2011 la fin de la production des deux modèles existants dans le courant de l’année 2013. Bien que bénéficiaire sur chaque voiture produite, le groupe reconnaissait ainsi que la marque Maybach n’avait pu s’imposer face à Bentley et Rolls-Royce, puisque la production annuelle ne dépassait pas 10 % de l’objectif fixé par Mercedes.
En novembre 2014, Daimler-Benz a malgré tout présenté au salon de Los Angeles, les Mercedes-Maybach S500 et S600, des versions ultra luxueuses de la Mercedes classe S. Maybach devenait ainsi le blason de luxe du constructeur allemand. En 2016 fut présenté le concept-car Mercedes-Maybach Vision 6 coupé, suivie en 2017 par la version cabriolet.
Le 25 avril 2018, Maybach présente un concept-car SUV au Salon automobile de Pékin, le Vision Mercedes-Maybach Ultimate Luxury, préfigurant un SUV luxueux concurrent des Rolls-Royce Cullinan et Bentley Bentayga. Dieter Zetsche, PDG de Mercedes-Benz, confirmant au Salon de Detroit 2017 l’arrivée d’un SUV luxueux badgé Maybach 4,5. En novembre 2019, Maybach ne présentait toutefois que sa version de la GLS de Mercedes-Benz et en novembre 2020, sa version de la nouvelle Classe S de Mercedes-Benz. Rien de très transcendant !
Mercedes-Benz sous l’impulsion du designer Virgil Abloh créait toutefois à l’abri des regards critiques un SUV show car électrique collaboratif conçu pour inspirer la prochaine génération Maybach et remettre en question pour toujours le statu quo. Mais Virgil Abloh est décédé peu de temps plus tard alors que le projet aboutissait. Le 1er décembre 2021, Mercedes-Benz a donc rendu hommage à Virgil Abloh en ouvrant les portes du musée Rubell situé à Miami pour présenter le Project MAYBACH au public, une humble contribution au vaste héritage de Virgil Abloh, le show car Mercedes-Maybach illustrant les possibilités de conception future du groupe résultat d’une coopération continue avec l’artiste polymathe, architecte, directeur créatif, créateur de mode et philanthrope, tous en un seul homme animé par une passion commune d’enrichir plus que la conversation autour du design de luxe.
-“Mercedes-Benz est dévasté d’apprendre le décès de Virgil Abloh. Nos pensées les plus sincères accompagnent la famille et les équipes de Virgil. En ouvrant maintenant le monde de notre collaboration et la vision unique de Virgil au public, nous voulons célébrer avec respect le travail de son talent de designer vraiment unique, qui a créé des possibilités infinies de collaboration grâce à son imagination débridée et a inspiré tous ceux qui connaissaient son travail” fut le mot de la fin prononcé en ouverture de l’exposition par Gorden Wagener.
Avec un design différent de tout ce qui a pu être développé par Mercedes-Benz jusqu’alors, chaque élément du Project MAYBACH a été construit à partir de zéro. Virgil Abloh, en collaboration avec Gorden Wagener, a interprété l’identité de luxe de cette Mercedes-Maybach avec un nouveau langage de conception et repoussé les limites de la fonction, du style et de la créativité collaborative. Inspiré des grands espaces et recontextualisant une marque traditionnellement urbaine dans un environnement tout-terrain distinctif, le coupé tout-terrain 2 places électrique, combine d’énormes proportions Gran-Tourisme.
La clé pour Abloh et Wagener était une vision responsable du design du futur, une liberté de création totale, sans contraintes de production, ce qui a permis aux équipes de design de conceptualiser ce à quoi pourrait ressembler l’avenir du voyage électrique. Sous la surface transparente du capot avant du show-car, par exemple, se trouvent des cellules solaires ! Jamais effrayé de susciter le débat au travers d’un design provocateur, le Project MAYBACH voulait canaliser la passion de Virgil Abloh pour défier le statu quo et réécrire le livre de règles du design ambitieux.
La nature X-Factor du Project MAYBACH résulte non seulement dans sa taille à couper le souffle (près de six mètres de long) et de ses caractéristiques, mais surtout de ses contrastes uniques, notamment par la façon dont les éléments de design Mercedes-Maybach sont combinés avec un nouveau motif de “design Outdoor Adventure”. destiné à flatter ceux qui disposent de moyens financiers adéquats !
“La puissance du travail de Virgil Abloh ne résidait pas seulement dans la conception du produit, mais aussi dans les conversations exploratoires que son travail a initiées. Alors que le show car du Project MAYBACH a été inspiré par la façon dont on pouvait explorer la nature dans un contexte de luxe unique avec Maybach, les équipes Mercedes-Benz remercient Virgil Abloh pour son inspiration à explorer chaque jour le pouvoir du dialogue intersectoriel et imaginer un avenir meilleur et plus inclusif. M. Abloh, mieux connu pour son travail avec Louis Vuitton et Off-White, est décédé plus tôt cette semaine à l’âge de 41 ans. La voiture est montrée pour célébrer respectueusement le travail d’un talent de design vraiment unique” a conclu Gorden Wagener sans préciser si “le bestiau” pourrait être commercialisé.
6 commentaires
Si je comprends bien (l’expression est à la mode, je me demande comment on pouvait parler avant !), vous distinguez bien :
* les putes qui vendent les autos
* les automobiles, qui n’y peuvent rien, mais sont quand même bien présentes pour faire le tapin, tout comme une pute met des cuissardes ?
Donc imaginons une ferraillerie, par exemple 348 :
*la marque qui la conçue et commercialisée agit comme un réseau avec un mac, des rabatteurs. Le principe est de promettre le nirvana à ses clients cpontre espèces sonnantes et trébuchantes. On les attire avec un produit rouge tape-à-l’oeil qui promet une jouissance à la hauteur de l’argent dépensé, et une fois qu’ils ont casqué, pas beaucoup plus de plaisir qu’une branlette bien effectuée sous la douche, mais un portefeuille allégé, et qui le sera encore plus lors de l’entretien.
* la pauvre 348 n’y peut rien, elle n’est qu’un objet. En revanche malheur à celui dont le cerveau pensera qu’acheter cette 348 procurera les jouissances promises à l’acheteur en neuf.
Est-ce bien cela ?
Vous comprenez bien le fond de ma pensée déviante destinée à vous mettre sur la voie de la sagesse ! Personne, même les Russes ne se branlent sous la douche en pensant à une Lada sauf les pervers masochistes…
Mon cher Gatsby,
J’ai l’impression que les fins de vie des belles vénéneuses ne sont jamais bien glorieuses, après plusieurs changements de mains plus ou moins recommandables… pensez-vous que je me trompe ?
Pas vraiment, le monde est injuste et même Jésus Christ avait un penchant pour les Pêcheresses plus que pour les Pêcheuses aux Gogos… Je ne crois aucunement en l’existence de ce loustic ni de ses prêchi-prêchas inventés 300 ans après son inexistence (ce qui est calculé pour perturber les masses)… Généralement elles épousent un riche tocard qu’elles lessivent, ouvrent une boutique de mode, un magasin de beauté… Avant elles ouvraient un bordel, maintenant avec Internet elles deviennent productrices et éditrices.
Le parallèle en automobiles est identique, les putes sont partouze…
Par contre, vous me semblez viser les dites automobiles, qui n’en peuvent car fabriquées par des putes, là est la nuance, faut pas confondre les cuissardes et l’attirail que sont les automobiles, avec les ceusses qui les fabriquent en vendent… Les cuissardes sur lesquelles les fétichistes se masturbent n’en peuvent rien de leur condition de cuissardes, c’est l’humain inhumain qui détourne tout… Parfois, je me dit que je critique les zotos comme si je commentais que les semelles et coutures de telles et telles cuissardes sont mal-foutues, les cuissardes n’en peuvent rien, les responsables sont les ceusses qui les fabriquent…
Suis-je le seul à trouver que le portail de l’entrée de la Maybach Motorenbau ressemble étranchement à celui où il était écrit “Arbeit macht frei” ?
Troublant, n’est-il pas ? Un effet d’optique ? Ou est-ce l’envers du panneau ?
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